L'auteur / Հեղինակ | |
 | Naissance le 10 septembre 1976 au village de Guétabek, dans le district de Gandzak (Arménie), décès le 8 décembre 1939 à Philadelphie (États-Unis d’Amérique) Grigor Suny (Mirzayan) est né le 10 septembre 1876 dans le village de Guétabek, dans le district de Gandzak, en Arménie. En 1891, à 15 ans, il est envoyé au séminaire d'Etchmiadzine pour y parfaire ses études et, le cas échéant, devenir prêtre. En cette époque où il était rare de trouver une école qualifiée, la plupart des familles envoyaient leurs enfants au Sémiaire Kévorkian d'Etchmiadzine, où ils bénéficiaient d'une instruction très poussée. Heureusement pour l'histoire de la musicologie arménienne, il décide de partir du séminaire et de se concentrer plutôt sur l'apprentissage de la musique. Il part à Saint-Pétersbourg, dont il fréquente le célèbre conservatoire, où il étudie auprès de Nicolaï Rimski-Korsakov, un des plus grands compositeurs de l'époque. Il est diplômé en 1904 et retourne vivre à Erevan pendant une vingtaine d'années. Il parcourt la région, en créant et dirigeant des chorales, tant en Arménie (à Erzeroum) qu'à Istanbul et à Chouchi. En 1923, il émigre aux Etats-Unis et il s'installe à Philadelphie Œuvres Même s'ils ne sont pas très connus, G. Suny a harmonisé aussi des chants liturgiques et les a enseignés aux chorales qu'il créait partout. Cependant, il est surtout célèbre pour ses arrangements de chants pastoraux, dont le plus populaire est « Saréri hovin mernem » (Que je meure pour le vent des montagnes). On peut citer aussi des chansons d'amour : « Kena ari, man ari » (Va et reviens vite), Saren gou ka tziavor (Un cavalier vient de la montagne) et plusieurs autres. Il a fait aussi des arrangements de chansons patriotiques, il a écrit des chants pour solistes, ainsi que des œuvres polyphoniques. Durant son séjour aux Etats-Unis, il a composé une série de chansons intitulées : Chants de la vie nouvelle. Il est vrai que toute cette génération de musiciens et auteurs-compositeurs arméniens a sûrement côtoyé le grand maître de cette discipline, le Père Komitas. Celui-ci a dû influencer plusieurs de ces musiciens, surtout en inspirant des mélodies populaires ; mais il faut admettre aussi que le grand Vardabet n'a pas toujours été considéré à sa juste valeur, surtout par les autorités ecclésiastiques, qui l'ont finalement envoyé à Istanbul, loin de sa patrie. Mais son souffle a toujours plané sur cette jeune génération de musiciens. Mans. Joseph Kélékian, L'Église arménienne, n° 281, juin 2019 |
