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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris || Père Jirayr Tashjian, Directeur
Téléphone : 01 43 59 67 03
Consultation sur place du mardi au jeudi, de 14 heures à 17 heures


Krikor Jacob BASMADJIAN
( 18.. - 19.. )

L'auteur

 
Directeur de la revue arménienne "Banasèr", membre de la Société Asiatique de Paris
Professeur à l'Université d'Erevan
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 Histoire moderne des Arméniens, depuis la chute du royaume jusqu'au traité de Sèvres (1375-1920)
Titre : Histoire moderne des Arméniens, depuis la chute du royaume jusqu'au traité de Sèvres (1375-1920) / auteur(s) : Krikor Jacob BASMADJIAN - Depuis la chute du Royaume jusqu'au Traité de Sévres (1375-1920). Préface par J. de Morgan
Éditeur : Imp. J. Gamber
Année : 1922
Imprimeur/Fabricant :
Description : In-12, X-245 p., carte.
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Histoire -- Arménie -- Russie -- XIXe siècle XXe siècle
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :


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 Essai sur l'histoire de la littérature ottomane
Titre : Essai sur l'histoire de la littérature ottomane / auteur(s) : Krikor Jacob BASMADJIAN -
Éditeur : Constantinople, B. Balentz
Année : 1910
Imprimeur/Fabricant : Der Nercessian, Constantinople
Description : 14,5 x 21 cm, 255 pages, Index des auteurs -- Errata
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Littérature ottomane -- Auteurs -- Biographie
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Mon petit ouvrage est un premier et timide essai de présenter à mes lecteurs les principaux hommes de lettres ottomans par ordre chronologique, d'indiquer les œuvres qui leur ont valu le rang qu’ils occupent dans l'histoire de leur pays, et d'y ajouter quelques notes biographiques. Il n'a qu’un mérite, un bien faible mérite : il est le premier qui tente de réunir toutes les célébrités de la littérature turque osmanlie, c'est-à-dire, les poètes, les prosateurs et les historiographes, sous le titre de "Essai sur l'Histoire de la Littérature Ottomane,,, Dans son excellent travail intitule "A History of Ottoman Poetry, London 1900-1905, E.J. W. Gibb dit avec raison: "Un ouvrage complet sur l’histoire de la littérature ottomane n'existe ni en turc, ni en aucune langue européenne.,. Pourquoi E.J. W. Gibb lui-même qui, grâce à sa profonde connaissance de la langue turque, a traduit et analysé si magistralement quantité de vers turcs, qui nous a légué de si riches détails biographiques, pourquoi exclut-il de ses volumes les prosateurs ottomans ? Pourquoi. dans son volumineux ouvrage, Haminer fait-il passer devant les yeux du lecteur la liste innombrable de grands et de petits poètes, sans associer à leurs noms ceux des prosateurs ? Même les rares ouvrages des auteurs turcs sur la littérature ottomane, les "Tezkiret-uch- Chouara, (Biographies des Poètes), ne sont que des dictionnaires biographiques sur les versificateurs. Aucun ouvrage ne mentionne les prosateurs, excepté la petite brochure en turc d'Abdul-Haliin Memdouh Bey, qui porte le titre pompeux de « Osmanlı Edebiyatı Tarihi » (Histoire de la Littérature Ottomane), Constantinople 1506, petit in-8, pp. 134, et dans laquelle l'auteur ne cite qu'une vingtaine de littérateurs ! Comment expliquer cette omission volontaire ? Dans son origine, la littérature des Turcs, comme celle de tous les peuples qui ont cultivé les lettres, s'attache à la poésie; et lorsque plus tard des écrivains de marque, comme Sinan Pacha, avaient tracé une voie glorieuse à la prose, leurs nombreux successeurs ont presque tous continué à cultiver' exclusivement la poésie.
Je n'ai pas la prétention de présenter aujourd'hui un ouvrage complet, dans le vrai sens du mot ; je n'ai fait qu’une première tentative par laquelle je désire rendre un hommage bien faible aux prosateurs comme aux poètes dans ce petit ouvrage « Essai sur l'Histoire de la Littérature Ottomane »
Je me réserve pourtant pour l'avenir la. publication d'un travail analogue à celui de " Geschichte der osinanischen Diclitknnst,, de flammer Purgstall, tout en le complétant par des détails sur les prosateurs. Je fais donc un appel chaleureux aux écrivains éminents de notre époque et je les prie de vouloir mettre leur lumière à ma disposition ; en me prodiguant leurs conseils et en m'adressant leurs ouvrages, ils m'aideront puissamment à combler les lacunes de mon premier essai. à rectifier les erreurs qui auraient pu s'y glisser - et à accumuler les matériaux pour ma future entreprise. Je confesse que ces auteurs contemporains ont trouvé en moi un panégyriste bien impuissant ; c'est à l'avenir et à une plume plus habile que la mienne qu'il appartiendra de rendre J'honneur et la gloire qui sont dus à leurs talents et à leur labeur.
Je tiens ici à remercier hautement et sincèrement Son Altesse, le très sympathique Prince Sabaheddine, d'avoir bien voulu mettre à ma disposition sa riche bibliothèque dans laquelle j'ai glané abondamment. J'ai en outre trouvé de précieux renseignements dans les articles bibliographiques de MM. Belin, Blanchi, Barbier de Meynard et Huart, publiés dans le Journal Asiatique. Lors de mon dernier séjour à Constantinople, j'ai également puisé dans l’inestimable collection de livres et de manuscrits de la Bibliothèque de la place Jtayézyd.
Le commencement de la littérature ottomane remonte à la fondation de l'Empire même : ainsi Achù] Pacha, un des fonctionnaires du sultan Osman I, a écrit des vers. Mehmed I et plusieurs sultans dans le courant des siècles ont écrit des vers sous un pseudonyme ; j'aurai l'occasion de les citer dans la suite de ce travail.
Mais la vraie littérature, c'est-à-dire, la création de la langue littéraire ne commence qu’avec Ahmed Pacha; elle est perfectionnée par Fouzouli, le grand poêle de l'amour; immédiatement après Fouzouli, viennent Jjai/i, plus tard Ncii, Nabi,. Ncdym, Clieïkli Glialib, etc.
Sinan Pacia gui a vécu un siècle avant Fouzouli, est le père de la littérature prosaïque, -Qotchi Bcy tient le second rang comme prosateur.
Tandis que les anciens auteurs subissaient l’influence du persan et de l'arabe, les écrivains modernes sont entrés dans une voie toute nouvelle en imitant l'Europe et particulièrement la France. Je ne vois donc aucun inconvénient de faire avec E.J. W. Gibb, avec Fazy et Memdoun, deux grandes divisions:
L'ECOLE ANCIENNE ou École Asiatique, (qui commence en 1300 et finit en 1839, et
L’ECOLE MODERNE ou École Européenne, qui commence avec Chinaci, spécialement avec sa traduction des poésies françaises, en 1859.
L'âge d'or de la littérature ottomane est le seizième siècle; mais l'École Moderne, j'ose le dire, est supérieure à cette époque; elle a créé des célébrités comme Chinaci, Kémal //rr, /.iya Pacha, Aldul-Jfat/ llamid. Ter fit] h'ikret, Djénab Cliéliaheddine, Mehmed Emine, hmaïl Se/a, Hussein Djahid, Klialid Zivci, Sczaï et tant d'antres.
Je diviserai ensuite l'École Ancienne en deux époques : Époque Ancienne et Époque Moyenne.
Pour faciliter la recherche de certaines dates, je donnerai en tête de mon ouvrage la liste des Sultans Ottomans avec la date de leur naissance, celle de leur avènement ainsi t/ite celle de leur mort, et je la ferai suivre d'un tableau analytique sur les auteurs cités dans ce travail.
Les dates, indiquant l'époque de la publication des ouvrages cités dans ce petit livre sont celles de l'hégire.
K. J. Basmadjian Paris, 1 Septembre 1909
9, Rue Gazan

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