Bibliothèque de l'Eglise apostolique arménienne - Paris - CARMIGNAC , Jean (Abbé)     Retour à l'Index des auteurs en français    Accueil des catalogues en ligne

Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
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Abbé Jean CARMIGNAC
( 1914 - 1986 )

L'auteur

Abbé Jean CARMIGNAC --- Cliquer pour agrandir
Naissance le 7 août 1914 à Paris, décès le 2 octobre 1986 à Paris (France).

Dès l'âge de 12 ans, vocation à la prêtrise qui ne se démentira plus. Distingué dès le séminaire par son intelligence brillante, son goût de l'étude et sa foi profonde, son évêque l'envoie à Rome faire une double licence de Théologie et d’Ecriture Sainte ; il y suit également des cours d'hébreu biblique.
Professeur d'Ecriture Sainte et de Morale Fondamentale au séminaire de St Dié, il y crée un cours d'hébreu.

Sur les conseils de son évêque, il part comme boursier à l'Ecole Biblique et Archéologique française de Jérusalem où il se spécialise dans le déchiffrement des manuscrits hébreux découverts huit ans auparavant à Qumrân, près de la mer Morte. Il est nommé ensuite vicaire à St Sulpice pour qu'il puisse bénéficier des grandes bibliothèques parisiennes et poursuivre ses études des manuscrits hébreux.

Devenu l'un des plus grands experts mondiaux de l'hébreu qumrânien du temps du Christ, il fonde en 1958 la "Revue de Qumrân", seule revue au monde consacrée à ce sujet, et publie une traduction française de certains manuscrits de la mer Morte.

Tout en étant très attentif à son ministère paroissial (son ministère de confession et de direction de conscience a laissé de grands souvenirs), il poursuit ses recherches exégétiques sur la Bible. Mais ses travaux exégétiques sur les sémitismes, montrant l'origine hébraïque des Evangiles et leur datation proche des événements qu'ils relatent, ainsi que l'expression franche de son désaccord sur quelques points, comme par exemple la traduction qu'il estimait si gravement fautive de la 6è demande du Notre Père, ont amené sa mise à l'écart et retardé pour un temps ses publications scientifiques. Convaincu que la vérité finit toujours par s'imposer, il ne se décourage pas et soutient une thèse de doctorat de 600 pages "Recherches sur le Notre Père", publiée en 1969 et condensée dans un livre publié en 1971 "A l'écoute du Notre Père".
En 1979 il publie "Mirage de l'Eschatologie, Royauté, Règne et Royaume de Dieu... sans Eschatologie", où il dénonce la grave et fréquente confusion entre les notions de "Fin des Temps" et de "Royaume de Dieu". Livre fondamental pour la compréhension du Nouveau Testament et en particulier de l'Apocalypse.
Travaillant pendant plus de vingt ans à accumuler tout le matériel nécessaire à une publication scientifique capable de convaincre ses pairs du substrat hébraïque des Evangiles, il collationne à travers toute l'Europe plus de 80 rétroversions des Evangiles en hébreu et, tout en publiant 5 tomes de ces rétroversions entre 1982 et 1985, il réalise la 1ère rétroversion en hébreu qumrânien de l'Evangile de St Marc, travail très important pour la confirmation de ses hypothèses.
Mais voyant courir le temps encore nécessaire pour achever l'ouvrage scientifique décisif qu'il préparait sur les sémitismes - dont, répétons-le, découlent l'origine hébraïque des Evangiles et leur datation proche des événements relatés - il se décida en 1984 à publier l'essentiel de ses conclusions dans le livre "La Naissance des Evangiles synoptiques" et dont les rééditions postérieures comportent ses réponses, point par point, aux virulentes critiques dont ce livre fut l'objet.

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Rangement général
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 Recherches sur le «Notre Père»
Titre : Recherches sur le «Notre Père» / auteur(s) : Abbé Jean CARMIGNAC -
Éditeur : Paris : Letouzey et Ané
Année : 1969
Imprimeur/Fabricant : Imp Polychrome, Gentilly
Description : 15,5 x 25 cm, 608 pages
Collection :
Notes : Préface de l'auteur, nombreuses tables
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Cet ouvrage porte pour titre « Recherches sur le Notre Père » et non pas « Commentaire du Notre Père ». En effet, il ne prétend pas exposer tout ce qui pourrait être dit sur la « Prière du Seigneur » et il s'abstient même volontairement de répéter ce qui a déjà été fort bien dit par d'autres. Il n'a pas l'intention de fournir une explication exhaustive, mais de concourir à un progrès dans l'intelligence des points encore obscurs. Aussi passe-t-il rapidement sur les questions qui sont déjà bien élucidées, pour s'attacher aux questions qui sont encore controversées et qui méritent un supplément de lumière. D'où l'inégalité flagrante des chapitres : il était inutile d'allonger certains, où tout le monde est d'accord, et il était impossible d'en abréger d'autres, où les controverses sont encore vives et où les démonstrations doivent être précises.
Ces recherches s'appuient en premier lieu sur les manuscrits découverts à Qumrân, près de la Mer Morte. Comme le disait un savant exégète : ils ne changent rien à la foi, mais ils obligent à réviser toute notre interprétation du Nouveau Testament. C’est cet effort de révision qui est appliqué ici au « Notre Père ». Bien entendu, ces manuscrits ne dispensent pas d'étudier aussi et d'interroger l'Ancien et le Nouveau Testament, mais ils permettent de le faire avec un regard plus neuf et plus sensible à certains aspects. Le but essentiel de ce travail est donc d'intégrer à l'exégèse du Notre Père l'apport des manuscrits de Qumrân.
Mais ces recherches ne pouvaient pas être uniquement exégétiques, car il était impossible de séparer l'exégèse et la tradition patristique puis l'interprétation théologique. Fallait-il alors ne mentionner que les auteurs principaux et négliger tous les vulgarisateurs? Ou bien fallait-il citer tous les témoignages recueillis, quelle que soit leur importance? J'ai opté pour la seconde solution 1) parce que la limite entre les auteurs de premier, de second ou de troisième ordre risquait d'être trop subjective, — 2) parce que l'importance des divers courants de pensée n'est visible que si pour chacun l'on cite honnêtement tous les auteurs découverts, — 3) parce que ces citations pourront peut-être faciliter le travail de ceux qui reprendront plus tard de telles enquêtes. Si j'ai eu tort de choisir cette solution, que le lecteur veuille bien me pardonner... et qu'il saute allègrement les passages trop ennuyeux.
Dans la présentation des divers témoignages recueillis, j'ai cru bon d'indiquer la date de chaque ouvrage, pour fixer les idées et marquer ainsi les jalons de la tradition. Mais ces dates ne sont parfois qu'approximatives; lorsqu'elles sont discutées, je n'ai nullement voulu intervenir dans le débat et je me contente de suivre l'opinion d'auteurs sérieux. Lorsque des ouvrages ont eu plusieurs éditions, j'indique, autant que faire se peut, la date de la première édition, à moins que les éditions suivantes n'aient procédé à une refonte totale.
De même, pour ne pas multiplier les notes au bas des pages, j'ai condensé dans la bibliographie générale toutes les indications techniques sur chaque ouvrage. En particulier les discussions sur l'authenticité de certaines œuvres sont toutes renvoyées à cette bibliographie, où elles sont présentées dans des notes spéciales. Lorsqu'une confusion n'est pas à craindre, je me contente de donner le nom de l'auteur et la page : on trouvera le titre exact à la bibliographie; mais lorsque le même auteur a publié plusieurs travaux sur le « Notre Père », j'indique chaque fois le titre particulier.
Pour que ces « recherches » soient aussi scientifiques que possible, très large a été faite la part de la philologie. Puisqu'une bonne théologie suppose une bonne exégèse et qu'une bonne exégèse suppose une bonne philologie, la solidité des bases philologiques est la garantie indispensable des aperçus exégétiques et théologiques. Aussi ai-je toujours donné la priorité à la philologie, précisément pour aboutir à une meilleure exégèse et à une meilleure théologie. Tous mes voeux seraient comblés, si j'avais seulement réussi à proposer des solutions philologiques saines et valables, que d'autres pourront utiliser ensuite pour des synthèses théologiques solides et pour une vie spirituelle parfaitement fidèle aux enseignements du Christ...
En offrant cet ouvrage au public, je suis heureux d'exprimer ma sincère reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à sa composition.
En premier lieu, je remercie la Faculté de Théologie de l'Institut Catholique de Paris, qui, par son Doyen, le R. P. Jean Daniélou, assisté de M. André Feuillet et du R. P. Charles Kannengiesser, a bien voulu accepter ce travail comme thèse de doctorat et lui décerner la plus haute mention. J'ai soigneusement tenu compte des observations présentées et plusieurs chapitres ont été remaniés, grâce surtout aux précieuses indications de M. A. Feuillet.
Le R. P. Raymond Etaix, de l'Institut Catholique de Lyon, m'a aimablement documenté sur les commentaires carolingiens. Mes recherches bibliographiques ont été grandement facilitées par la compétence et le dévouement du personnel de la Bibliothèque Nationale de Paris, en particulier par Mlle Germaine Bigot et par M. Francis Peyraube. De même, j'ai amplement bénéficié de l'amabilité de M. Serge Fischer, conservateur à la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg. A des titres divers, j'ai aussi profité de l'aide bienveillante de M. l'Archiprêtre Michel Jérémiev, des RR. PP. Michel Aubineau, Aelred Baker, Robert Brunet, Willibrord van Dijk, Augustin George, Sylvester Houédart, Jean Kirchmeyer, Roger Le Déaut, Louis Leloir, Peter Mann et André Pelletier, de MM. les Professeurs Viktor Burr, Henri Chirat, Robert Javelet, Helmut Liebsch et Konrad Weiss, de MM. les Abbés
Georges Auzou et Joseph Leroy, de MM. Léo Crozet, André Ledoux et Henri Martin, de Mlles Henriette-Marie Austruy, Michelle Gauchet, Marie-Jeanne Hans et Agnès Joly. A chacun, ainsi qu'à tant d'autres amis dont les encouragements m'ont été si précieux, j'exprime ma profonde gratitude.
Et d'avance j'assure de la même reconnaissance tous ceux dont les charitables observations me permettront d'améliorer cet ouvrage, pour qu'il contribue toujours mieux à une exacte et fidèle compréhension de la « Prière du Seigneur ».
Jean CARMIGNAC
6 mars 1969


Table des matières

Texte grec du: « Notre Père » 4
Préface 5-8
Première partie
QUESTIONS PRÉLIMINAIRES
Chapitre I : Comment traduire? 11-17
Chapitre II : Quel texte étudier? Luc ou Matthieu? 18-28
Chapitre III : Sur quelle langue travailler? Grec, araméen ou hébreu'? 29-52
Présence d'un substrat sémitique 29
Langue originale : hébreu ou araméen 30
En quelle langue Jésus a-t-il enseigné à prier 30
En quelle langue Matthieu a-t-il consigné le Notre Père 33
Deuxième partie
ÉTUDE ANALYTIQUE
Chapitre IV : Notre Père 55-69
Avant le Nouveau Testament 55
Dans le Nouveau Testament 60
Dans le Judaïsme 62
Sens 63
Chapitre V : Le Ciel 70-77
Dieu et le ciel 70
Sens exact 71
Authenticité 74
Traduction 76
Chapitre VI : Le Nom de Dieu 78-88
Le « Nom » 79
La sainteté 81
Notre rôle 83
Traduction 85
Chapitre VII : Le Règne de Dieu 89-102
Règne ou Esprit? 89
Règne ou Royaume 91
Venir ou arriver 98
Chapitre VIII : La Volonté de Dieu 103-109
Chapitre IX : Sur terre comme au ciel 110-117
Chapitre X : Notre Pain 118-221
Recherche du texte primitif 118
Sens de épiousios 121
Selon les Pères de l'Église 122
Pères grecs 122
Pères latins 126
Selon la philologie grecque 128
Selon la philologie sémitique 137
Sens de artos 143
Dans la Bible 143
Pendant l'ère patristique et scolastique 144
Valeur uniquement spirituelle 145
Valeur uniquement matérielle 153
Valeur à la fois matérielle et spirituelle 156
Au temps de la Réforme 166
Les Réformateurs 166
Les Catholiques 175
Depuis la Réforme 177
Arguments pour ou contre le pain spirituel 185
Interprétation purement matérielle 185
A la fois pain matériel et pain spirituel 189
Depuis les découvertes de Qumrân 191
Sens du mot « pain » 192
Dans l'Ancien Testament 192
Dans la littérature judaïque 196
Dans la tradition exégétique 200
Dans la mentalité du « Péshèr » 210
Sens du mot épiousios 214
Traduction 220
Chapitre XI : Le Pardon 222-235
Chapitre XII : La Tentation 236-304
Le problème 236
Diverses échappatoires 239
Addition d'une glose 239
Équivoque sur le sens du mot « tentation » 241
Substitution du passif à l'actif 245
Atténuation du sens verbal 246
A la fois atténuation du sens verbal et transposition au passif 247
Passage à l'idée d'abandon 251
Étude philologique 255
Tentation 255
« Faire entrer » 268
Négation 283
Examen des solutions 292
Solution de J. Heller 292
Échappatoires « théologiques » 294
Décalques serviles 295
Admission d'une causalité divine positive 295
Chapitre XIII : La Délivrance 305-319
Le « mal » ou le « démon » 306
Rapport avec le stique précédent 312
Traduction 317
Chapitre XIV : La Doxologie 320-323
Position du problème 320
Arguments favorables à l'authenticité 327
Arguments contre l'authenticité 328
Conclusion 333
Troisième partie
ÉTUDE SYNTHÉTIQUE
Chapitre XV : Le Notre Père et l'eschatologie 337-347
Dans sa forme actuelle le Notre Père est-il eschatologique? 338
Dans sa forme primitive le Notre Père est-il eschatologique 9 345
Chapitre XVI : Le Notre Père et l'Ancien Testament 348-353
Chapitre XVII : Le Notre Père et les écrits de Qumrân 354-360
Chapitre XVIII : Le Notre Père et le Nouveau Testament 361-375
Chapitre XIX : Le Notre Père et la littérature rabbinique 376-382
Chapitre XX : La forme littéraire du Notre Père 383-386
Chapitre XXI : La richesse spirituelle du Notre Père 387-395
Texte hébreu du « Notre Père » 396
Essais de traduction française 397
APPENDICES
I : Les traductions du Notre Père dans les Bibles françaises 401-436
II : La 6e demande du Notre Père par Johannes HELLER 437-445
III : Le cryptogramme du « Pater noster » 446-468
Les faits 446
L'interprétation 447
Pompéï 450
Budapest 460
Bibliographie 469
Table des citations bibliques 555
Table des citations qumrâniennes 566
Table des auteurs cités, des personnages mentionnés et des ouvrages anonymes 569
Table des sujets traités 592
NIHIL OBSTAT
Paris, le 5 février 1969
A. Feuillet, P.S.S.
IMPRIMATUR
Paris, le 6 février 1969
E. Berrar, vic. épisc.


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