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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris || Père Jirayr Tashjian, Directeur
Téléphone : 01 43 59 67 03
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Robert DER MERGUERIAN
( n. 1938 )

L'auteur

Robert DER MERGUERIAN --- Cliquer pour agrandir
Naissance le 23 décembre 1938 à Marseille (France)

Diplômé d’études supérieures de philologie et d’anglais à l’Université d’État de Erevan et titulaire d’un Doctorat de linguistique arménienne et de l’Habilitation à Diriger des Recherches à l’Université de Provence, Robert Der Merguerian est le fondateur de la chaire d’études arméniennes, professeur émérite de langue et de civilisation arméniennes à l’Université de Provence.
Il fait partie de ceux qui ont contribué et contribuent toujours grandement à l’enseignement, la diffusion et à la transmission de la langue et la culture arméniennes en France. Suite à ses efforts persistants, la langue arménienne a connu une reconnaissance académique et depuis 1994, grâce à son nouveau statut, l’arménien peut être choisi comme L. V. I ou L.V. II dans le premier groupe d’épreuves du Baccalauréat.
Traducteur d’œuvres littéraires de l’arménien en français, il a publié plus de 30 articles consacrés à la langue arménienne moderne et participe aux colloques et conférences internationaux consacrés à la langue et la civilisation arméniennes. Il a organisé à l’université de Provence plusieurs colloques consacrés à la culture arménienne, dont le dernier s’est tenu en mars 2007 à l’occasion de l’année de l’Arménie en France.

R. Der Merguerian a contribué à l’accord de coopération interuniversitaire entre l’Université de Provence et l’Université d’Etat de Erevan.
Fondateur du Conseil Terminologique de l’Arménien Occidental Moderne, qui a publié quatre guides terminologiques (français – arménien, anglais – arménien), Robert Der Merguerian est Docteur Honoris Causa de l’Université d’État de Erevan, et est décoré de la médaille « Nersès le Gracieux » par le Catholicos Karekine II.

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Rangement général
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 Les douze piliers de l'identité arménienne
Titre : Les douze piliers de l'identité arménienne / auteur(s) : Robert DER MERGUERIAN -
Éditeur : Thaddee
Année : 2014
Imprimeur/Fabricant : Imprimé en Bulgarie
Description : 14 x 22cm, 216 pages de texte, 12 pages de photos
Collection :
Notes : Deuxième édition revue et corrigée
Autres auteurs :
Sujets : Identité collective -- Arménie -- Histoire
ISBN : 9782919131181
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Table des matières

Avant-propos9
1 - Haïk, le patriarche fondateur21
2 - Le mont Ararat31
3 - Artaxias ier, le roi brave39
4 - Tigrane II le Grand49
5 - l'adoption du christianisme65
6 - La langue et l'alphabet arméniens - p. 8585
7 - La bataille d'Avaraïr117
8 - L'épopée de David de Sassoun133
9 - Sayat Nova149
10 - Komitas167
11 - Le génocide18
I2 - La premiere république arménienne205
Cahier d'illustrations au centre du livre
CAHIER D'ILLUSTRATIONS AU CENTRE DU LIVRE


Mystérieuse Arménie. D’où son peuple trois fois millénaire tire-t-il ce souffle de vie qui lui a permis de se distinguer parmi de nombreuses ethnies et surtout, de survivre quand tant d’autres ont disparu ? Quel est son secret ? La réponse de Robert Der Merguerian qui relève pour la première fois ce défi tient dans une lumineuse synthèse en douze points. Au contact des plus grandes et anciennes civilisations d’Orient et d’Occident, les Arméniens ont créé une culture originale dont la richesse surprenante lui confère une portée universelle. Un paradoxe quand on sait que les Arméniens sont peu nombreux : trois millions vivent dans la république d’Arménie et presque autant, sinon plus, en diaspora.

Tel le Phénix, le peuple arménien allie deux génies : créateur et guerrier car il doit se défendre en permanence. En 1915, il est le premier à être terrassé par un fléau monstrueux, le génocide dans sa forme moderne. Un Arménien sur deux meurt. Mais trois ans plus tard, il arrache son indépendance les armes à la main, dans les confins orientaux de sa zone de peuplement. Un véritable miracle quand on sait que le dernier royaume de Grande Arménie s’est éteint en 1045.


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 Arménien moderne
Titre : Arménien moderne / auteur(s) : Robert DER MERGUERIAN - Manuel pratique. Branche occidentale et branche orientale. Etude comparative
Éditeur : Presses Universitaires de Provence
Année : 2012
Imprimeur/Fabricant : 13-Aix-en-Provence : Impr. de l'Université Paul Cézanne
Description : 16 x 24 cm, 478 pages
Collection : Manuels
Notes : Préface de Paul Garde ; Bibliogr. p. 467
Autres auteurs :
Sujets : Arménien (langue) occidental -- Arménien (langue) oriental -- Manuels pour francophones
ISBN : 9782853998024
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Langue de la famille indo-européenne au même titre que le grec, les langues slaves ou germaniques, l'arménien est écrit dans un alphabet original créé il y a 1 600 ans et toujours en usage. Cet ouvrage se compose de deux manuels indépendants consacrés respectivement à la branche occidentale et à la branche orientale. Chaque leçon expose les divergences linguistiques de prononciation, de vocabulaire et de grammaire. De nombreux tableaux comparatifs montrent les similitudes et les différences à tous les niveaux de la langue : les parties du discours, la conjugaison, la déclinaison, l'orthographe. Chaque lecteur peut choisir d'étudier l'une des versions selon ses besoins ou ses préférences. Celui qui maîtrise déjà une des deux pourra apprendre la seconde en se référant notamment aux paragraphes "différences". Il peut intéresser un public de toute origine qui désire s'initier à une langue d'une richesse inépuisable, qui a traversé le temps avec l'histoire du peuple arménien et qui demeure moderne.

Article Nouvelles d’Arménie Magazine, mars 2012, numéro 183

Nouvelles d'Arménie Magazine: Pourquoi avoir réuni dans un même manuel l'étude de l'arménien occidental et de l'arménien oriental?
Robert Der Merguerian : Au cours des deux dernières décennies, les contacts entre les populations arméniennes de la diaspora et de la république d'Arménie ont pris une grande ampleur. L'intercompréhension linguistique est indispensable pour l'entendement réciproque entre tous les Arméniens, elle est le garant du sentiment d'appartenance à une même nation. La compétence linguistique, qu'elle soit occidentale ou orientale, est la condition sine qua non de la pérennité des communautés et de la nation arménienne partout dans le monde.
NAM: A qui s'adresse cet ouvrage?
R. D. M. : Il s'adresse avant tout à un public francophone souhaitant s'initier à la langue arménienne moderne. Le débutant peut choisir d'étudier l'une des variantes selon ses préférences ou ses besoins. Celui qui maîtrise déjà l'une des deux pourra apprendre la seconde en se référant notamment aux rubriques « différences » présentes dans chaque leçon qui détaillent les variations en matière linguistique. Les leçons sont parallèles pour la méthode mais dans chacune sont exposées avec minutie les différences linguistiques entre les deux branches : aussi bien en matière de prononciation, d'orthographe, de grammaire ou de lexique.
NAM: Où se situe la frontière entre les deux variantes de la langue arménienne?
R. D. M. : Le partage de la Grande Arménie entre deux empires : à l'ouest l'ottoman et à l'est le royaume perse auquel succéda l'Empire russe à partir de 1828, et la séparation des populations arméniennes sont à l'origine de la formation de deux langues littéraires. L'arménien occidental a pour base le dialecte parlé et écrit à Constantinople et dans sa région, alors que l'oriental a adopté le dialecte pratiqué par la population de la plaine d'Ararat. Séparées territorialement et politiquement, les deux variantes ont connu au cours du XIXe et au début du XXe siècle un rayonnement culturel parallèle, chacune dans un milieu différent. Toute tentative d'unifier les deux dialectes a été infructueuse. La variante occidentale est pratiquée dans les nombreuses diasporas arméniennes. La variante orientale est la langue d'État de la république d'Arménie.
NAM : Comment expliquez-vous la dualité de la langue arménienne?
R. D. M. : On ne peut attribuer le clivage de l'arménien moderne en deux variantes à la volonté d'un individu ou d'un groupe de personnes. Il est le fruit de circonstances politiques, la conséquence d'événements historiques imposés à la population arménienne. À l'origine, les deux variantes découlent de la même langue mère, l'arménien classique, le grabar, langue attestée depuis le Ve siècle. Le lent processus du clivage de la langue commune commence après le XIe siècle, quand l'Arménie des Bagratides perd son indépendance. Le manque de pouvoir centralisateur favorise l'apparition et le développement des dialectes. L'homogénéité linguistique, le lien commun entre les populations est rompu. L'émigration massive au cours des siècles suivants contribue fortement à la séparation linguistique et à la multiplication de dialectes dans chaque région du pays. À la fin du XIXe siècle, Hratchia Adjarian en avait inventorié plus de 45 ! A cette époque, hormis la presse, les livres étaient rédigés en grabar mais avec l'éveil national arménien, et afin de reconstituer la cohésion nationale, il était nécessaire d'adopter pour l'écrit une langue compréhensible au peuple. Dès le début du XIXe siècle, deux grands centres culturels arméniens se sont constitués : Constantinople à l'ouest et Tiflis à l'est. Remarquez qu'aucun des centres n'est situé sur le territoire historique arménien! Mais c'est bien dans ces deux villes que seront élaborées les deux variantes de l'arménien moderne.
NAM: Quelles sont les différences fondamentales entre ces deux variantes?
R. D. M. : Chaque variante de l'arménien moderne a ses propres normes grammaticales, ses propres catégories morphologiques, syntaxiques, phonétiques et lexicales qui, malgré tout, n'empêchent pas l'intercompréhension. Il est injuste de hiérarchiser les langues: toutes deux sont des langues littéraires d'une même nation partagée. Les locuteurs qui maîtrisent l'une des variantes peuvent comprendre l'autre assez facilement ou l'apprendre grâce à ce nouveau manuel.
NAM: Pouvez-vous nous rappeler à quelle famille appartient l'arménien?
R. D. M. : La langue arménienne a des aspects énigmatiques même pour les linguistes comparatistes. D'abord parce que cette langue a connu un parcours exceptionnel : 3 500 ans de période orale et 1 600 ans d'histoire écrite. Son parcours est d'autant plus exceptionnel que l'arménien a été pratiqué et transmis de génération en génération sans connaître de ramifications par le seul peuple arménien. Si l'arménien appartient à la famille des langues indo-européennes, il constitue un groupe indépendant. Il ne s'agit pas d'une langue hybride formée du croisement de différentes langues. C'est la raison pour laquelle l'arménien a conservé son intégrité ancestrale. À ce propos, Georges Dumézil écrivait: « Il n'y a apparemment pas d'autres langues indo-européennes qui soient aujourd'hui aussi proches de ce qu'elle était au Ve siècle de notre ère ». Toutefois, au cours de sa longue histoire, l'arménien a naturellement effectué des emprunts à d'autres langues tout en conservant ses structures syntaxiques et son fond lexical indoeuropéen, éléments qui définissent la langue. L'arménien a su assimiler, absorber tous ces termes empruntés, sans toutefois altérer les éléments fondamentaux structurels de la langue.
NAM: L'intégrité ancestrale de cette langue explique-t-elle la pérennité du peuple arménien durant trois millénaires?
R. D. M. : La formation de l'ethnie arménienne et sa longévité, nous l'attribuons essentiellement à sa langue. C'est bien la langue arménienne qui a permis de distinguer les protoarméniens des populations voisines. En 521 av. J.-C., le roi achéménide Darius 1er, dans la célèbre inscription trilingue (élamite, babylonien, vieux persan) de Behistoun, décrit les pays conquis qui constituent son empire et qui lui versent, à ce titre, des tributs. C'est là qu'il est fait mention pour la première fois de l'Arménie. Parmi les vingt-trois pays et royaumes qu'il cite, seuls quatre ont traversé l'histoire sans avoir changé de nom : la Perse, l'Egypte, l'Arabie et l'Arménie. La langue a été le ciment qui a consolidé l'union, puis favorisé la fusion des populations autour de valeurs historiques communes. Dans sa Géographie, Strabon écrit qu'au IIe siècle av. J.-C., quand régnait en Arménie le roi Artaxias 1er, tout le monde parlait la même langue. « La langue constitue les plus grandes archives de notre histoire », écrivait le grand poète Barouyr Sévak. Ainsi, le fort attachement de l'ethnie arménienne à sa langue s'explique par l'ancienneté des liens qui les unissent depuis plus de trois mille ans. L'intensité de leurs rapports est à la mesure de cette longue période historique. La fidélité à l'ethnie passe par la fidélité à la langue. Mieux il maîtrise la langue, plus l'individu fait partie de la communauté ethnique. La marque la plus distinctive de l'appartenance d'un individu à sa communauté ethnique réside en tout premier lieu dans la langue.
NAM: Quelle est la situation de la langue arménienne en diaspora où vivent désormais la majorité des Arméniens?
R. D. M. : La diaspora arménienne recouvre plus de cinquante pays différents. Chaque pays d'accueil présente une situation politique, socioculturelle, linguistique, économique différente et dans chacun de ces pays, la communauté ethnique arménienne s'adapte, s'intègre, crée des liens interethniques selon les conditions propres à chaque pays et les possibilités qui lui sont offertes. Pour aller plus loin dans l'analyse, on peut constater qu'on trouve des objectifs communs à toutes les communautés ethniques et des modes ou moyens très différents pour leur mise en pratique. La langue est omniprésente dans les discours sur l'identité dans toutes les communautés et l'apprentissage de la langue à travers les associations culturelles est une activité communautaire phare. Mais dans la majorité des cas, l'arménien n'est plus une langue véhiculaire, sa pratique relève de la sphère privée.
NAM: En diaspora, le nombre de locuteurs arméniens ne cesse de diminuer. Est-ce que la perte de la langue entraînera à terme une assimilation totale?
R. D. M. : L'avenir de chacune des communautés, dans le nouveau monde de globalisation et d'uniformité, dépendra de ses propres capacités d'organisation communautaire ethnique. Le lien indissociable entre langue et identité ethnique rend la pérennité de la langue prioritaire. La perte de la langue conduit à l'acculturation et, par conséquent, à la perte de l'identité ethnique. Dans le cas de l'arménien, en diaspora, ce processus est entamé depuis la quatrième génération et dans l'état actuel des choses, elle nous paraît irréversible.
Propos recueillis par Elisabeth Baudourian


Table des matières

Préface
Avant-propos
46 leçons branche occidentale
46 leçons branche orientale
Récapitulation des questions étudiées
Exercices de récapitulation
Corrigés des exercices
Poèmes choisis
Lexicologie. Formations de nouvelles unités lexicales
Suffixes et préfixes
Lexique arménien/français
Bibliographie


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