Bibliothèque de l'Eglise apostolique arménienne - Paris - DONABEDIAN , Patrick     Retour à l'Index des auteurs en français    Accueil des catalogues en ligne

Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris || Père Jirayr Tashjian, Directeur
Téléphone : 01 43 59 67 03
Consultation sur place du mardi au jeudi, de 14 heures à 17 heures


Patrick DONABEDIAN
( n. 1953 )

L'auteur

Patrick DONABEDIAN --- Cliquer pour agrandir
Naissance le 13 février 1953 à Tunis, Tunisie.

Patrick Donabédian a reçu une première formation en langues slaves, notamment russe, et en histoire de l’art à l’Université de Provence (1970-74). Puis il a étudié la langue arménienne, l’histoire de l’art et l’architecture à l’Université d’Erevan (1975-80). Il a obtenu deux doctorats d’histoire de l’art, l’un à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg (1981), l’autre à l’Université Paris-X-Nanterre (1986). Il a enfin soutenu une habilitation à diriger des recherches en arménologie/histoire de l’art à l’Université Montpellier III (2004).

Il se consacre depuis plus de quarante ans à l’art médiéval de l’Arménie et de la Géorgie et en particulier à l’architecture, structure et décor. Parallèlement à ses travaux scientifiques, de 1992 à 2006, il a servi la diplomatie française en qualité de conseiller culturel en Europe orientale, notamment en Arménie (1992-1996), avant de réintégrer la sphère universitaire en 2006.
Depuis cette date, il est responsable de la Section d’Études arméniennes à l’Université d’Aix-Marseille (AMU), et chercheur au Laboratoire d’Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée (LA3M, AMU / CNRS). De 2009 à 2016, il a dirigé la mission archéologique franco-arménienne du LA3M à Ererouyk (Arménie).

P. Donabédian est l’auteur ou le co-auteur d’une dizaine de livres, dont Les arts arméniens (avec J.-M. Thierry), Paris, 1987 (Prix 1988 de l’Académie française) et L’Age d’or de l’architecture arménienne. VIIe siècle, Marseille, 2008 (Prix 2008 de l’Institut de France - Académie des Beaux-Arts). Il a publié plus de deux cents articles scientifiques dans des revues et recueils spécialisés.
[nformation 2020]

Site web de l'auteur : la3m.cnrs.fr/pages/acteurs/donabedian/donabedian.php

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 Ererouyk - Un site archéologique majeur, haut lieu de l’Arménie chrétienne
Titre : Ererouyk - Un site archéologique majeur, haut lieu de l’Arménie chrétienne / auteur(s) : Patrick DONABEDIAN - Երերույք. Քրիստոնեական Հայաստանի նշանավոր հնավայր
Éditeur : Sarguis Khachents - Printinfo
Année : 2020
Imprimeur/Fabricant : Printinfo
Description : 20,5 x 26,5 cm, 204 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes : Ed. Bilingue Français-arménien
Autres auteurs :
Sujets : Site archéologique d'Ererouyk
ISBN : 9789939872476
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Célèbre pour son imposante basilique, proche des ruines de l’ancienne capitale Ani, le site paléochrétien et médiéval d’Ererouyk est l’un des plus énigmatiques d’Arménie. L’étude présente de manière synthétique et accessible, grâce notamment à une abondante illustration, les composantes de ce vaste ensemble et les questions qu’il pose. Elle s’appuie sur les travaux menés à Ererouyk de 2009 à 2016 sous la direction de l’auteur par la Mission archéologique franco-arménienne du Laboratoire d’Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée (LA3M), Université d’Aix-Marseille.

Ce livre s’adresse aux lecteurs et aux visiteurs qui veulent mieux connaître le patrimoine antique de l’Arménie et vise à mettre en évidence la valeur archéologique, architecturale, culturelle et historique du complexe d’Ererouyk et de ses particularités. Il s’agit également d’élucider la raison de la création de ce complexe dans un lieu aujourd’hui dans un état misérable et isolé. La publication tente également de rendre compréhensibles les conditionnant le développement et la préservation du complexe, composé de structures totalement différentes datant de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge. Pour cette raison, deux sources d’information ont été utilisées dans ce livre : la première est constituée des connaissances accumulées sur ce site au cours du XXe siècle et au tournant du XXIe siècle, les secondes sont les résultats des recherches menées par l’expédition franço-arménienne de l’Institut d’archéologie de l’Académie nationale des sciences d’Arménie et du Musée géologique de Shirak en collaboration avec l’Université d’Aix-Marseille (France). Enfin, ce livre présente succinctement un nouveau programme de mise en valeur, proposition pour favoriser le potentiel touristique non seulement du site d’Ererouyk, mais aussi du patrimoine architectural moderne du village proche d’Anipemza.

VERS UN NOUVEAU CENTRE DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL
À partir de 2010, le complexe qui comprend les vestiges d’Ererouyk et le village d’Anipemza a été l’objectif de plusieurs projets importants de préservation et de mise en valeur, orientés non seulement vers les questions du patrimoine national, mais aussi vers le développement du tourisme et de l’économie, poursuivant une mission spécifique - améliorer les conditions de vie de la population locale.
La première phase a été initiée par le ministère de la Culture d’Arménie en 2012 avec le soutien de partenaires étrangers le Laboratoire d’archéologie médiévale et moderne en Méditerranée (Aix-en-Provence) et le Centre d’études et de documentation de la culture arménienne (Milan-Venise). Grâce aux efforts du ministère, le gouvernement arménien a approuvé le programme de gestion et d’amélioration de l’accessibilité routière du site. Le ministère a également lancé une action pour inclure Ererouyk sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Pour la deuxième phase, toujours avec le soutien du Laboratoire d’archéologie médiévale et moderne en Méditerranée et de l’Université polytechnique de Milan, Gaiane Casnati, l’architecte du Centre d’études et de documentation de la culture arménienne a initié le projet de recherche, de préservation et de développement touristique. En 2016, l’Association Europa Nostra et l’Institution de la Banque européenne d’investissement ont classé le complexe Ererouyk-Anipemza dans la liste des « Sept sites les plus menacés ». Cette classification est devenue un point de départ pour le lancement d’une campagne de financement pour un programme qui comprenait la création d’un groupe d’experts internationaux (y compris l’auteur de ces lignes) et le lancement d’une campagne de financement pour faire du projet une réalité. Deux institutions universitaires et savantes – l’Université polytechnique de Milan et le Laboratoire d’archéologie médiévale et moderne en Méditerranée – ont rejoint le projet.
Les objectifs du projet sont les suivants: a) approfondir l’étude des vestiges archéologiques; b) assurer la protection des monuments détruits avec la conservation de leurs parties extrêmement menacées; c) créer les conditions d’une bonne conservation et présentation de la riche collection de pierres aujourd’hui dispersées sur le site ; d) promouvoir la gestion du site en soutenant le gouvernement arménien dans le traitement du programme d’amélioration; e) établir un centre régional pour le tourisme avec la participation active d’une population locale dans le village d’Anipemza. Un tel projet semble très ambitieux et sa mise en œuvre ne peut se faire que par phases. Cependant, s’il reçoit un soutien stable des autorités arméniennes et suscite ainsi l’intérêt des acteurs locaux, nationaux et internationaux, sa mise en œuvre dans un délai moyen semble tout à fait possible.

Gayane Babayan, spécialiste en art médiéval, coordinatrice du ROCHEMP Center


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 Pierres sacrées d'Arménie
Titre : Pierres sacrées d'Arménie / auteur(s) : Patrick DONABEDIAN - Fabien KRAHENBUHL - Introduction au patrimoine architectural chrétien arménien
Éditeur : Fondation Kasa
Année : 2014
Imprimeur/Fabricant : Erevan
Description : 15 x 21,5 cm, 84 pages, couverture illustrée en couleurs, 141 photographies, 49 plans de monuments, 15 schémas et restitutions, ainsi que 7 cartes
Collection :
Notes : Par Fabien Krähenbühl et Patrick Donabédian
Autres auteurs :
Sujets : Architecture chrétienne arménienne
ISBN : 9782839915694
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Lire un Article France-Arménie, septembre 2014
Le premier guide pratique sur l’architecture arménienne, clair, succinct, bien illustré et facile à utiliser.

Les monuments chrétiens d’Arménie constituent, à plusieurs points de vue, une richesse patrimoniale inestimable pour l’Humanité. Pierres sacrées d’Arménie. Une introduction au patrimoine architectural chrétien arménien est un petit livre élaboré par Fabien Krähenbühl et Patrick Donabédian. Il a été réalisé dans le cadre de l’engagement de la fondation KASA pour le développement du tourisme en Arménie. Il bénéficie du soutien du Laboratoire d’Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée (LA3M, UMR 7298, Aix-Marseille Université et CNRS) qui y voit un utile vecteur de valorisation des études et travaux menés en son sein.

Cet ouvrage est destiné à fournir des clés de lecture à toutes les personnes désireuses soit de découvrir ce passionnant sujet, soit d’approfondir leurs connaissances sur la question, sans avoir à se plonger (du moins immédiatement) dans l’abondante littérature spécialisée. Son format permet notamment de le consulter lors des visites des monuments arméniens.


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 L'âge d'or de l'architecture arménienne
Titre : L'âge d'or de l'architecture arménienne / auteur(s) : Patrick DONABEDIAN -
Éditeur : Parenthèses
Année : 2008
Imprimeur/Fabricant : 30-Nîmes : Impr. Delta color
Description : 336 pages, 24 x 32 cm, Couv. reliée en coul. ; imprimé sur papier semi-mat 150 g, 472 illustrations + cartes
Collection : Librairie de l'architecture et de la ville
Notes : En appendice, chronologie et liste des édifices datés de l'époque paléochrétienne et préarabe d'après les témoignages littéraires et/ou épigraphiques. - Bibliogr. p. 291-306. Index ; Texte remanié de : Mémoire d'habilitation à diriger des recherches
Autres auteurs :
Sujets : Architecture religieuse -- Arménie -- 7e siècle
ISBN : 9782863641729
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Cette approche typologique et historique est consacrée à ce qu'il est convenu de considérer comme l'âge d'or de l'architecture arménienne, à savoir le VIIème siècle, après un développement de trois siècles consécutif à l'adoption du christianisme en Arménie. Cet ouvrage se fonde sur un exhaustif dépouillement des sources anciennes (historiques, archéologiques, architecturales...) et un travail de terrain de plus de vingt ans. Après les prémisses des premiers siècles (IVème - VIème) où apparaissent les premiers exemples d'architecture mémoriale et religieuse, la période qui commence avec les victoires de l'empereur Héraclius en 628-629 et dure jusqu'au début des années 690 a été féconde en Arménie aux plans architectural et artistique et avec la riche floraison de ces six décennies, l'architecture arménienne s'est dotée de l'essentiel de son arsenal typologique et décoratif. Cet épanouissement intervient en Arménie, ainsi qu'en Géorgie, alors que l'ensemble de la région connaît de graves troubles politico-militaires et que les autres grands foyers de culture chrétienne en Orient, en particulier Byzance, l'Asie Mineure, la Mésopotamie et la Syrie, traversent une période de dépression avec une interruption de la production architecturale. Expliquer ce paradoxe, élucider l'énigme de ce puissant essor "sud-caucasien", en explicitant le contexte, les circonstances favorables, en présentant ses principales manifestations architecturales et artistiques, permet d'avoir une meilleure connaissance de l'histoire de l'art des chrétientés orientales, replacée dans son contexte régional.

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 Artsakh : histoire du Karabagh
Titre : Artsakh : histoire du Karabagh / auteur(s) : Patrick DONABEDIAN - Claude MUTAFIAN - Préface de Gérard Chaliand
Éditeur : Sevigpress
Année : 1991
Imprimeur/Fabricant : Imp. La Bayeusienne Graphique - 14 Bayeux
Description : 174 p. ill. en noir et en coul. 22 cm
Collection :
Notes : Précédemment paru sous le titre : "Le Karabagh, une terre armenienne en Azerbaidjan" , Cartes ; Bibliogr. p. 133-140
Autres auteurs :
Sujets : Haut-Karabakh Azerbaidjan -- Histoire * Haut-Karabakh Azerbaidjan -- Politique et gouvernement
ISBN : 2909002004
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

C'est sous les envahisseurs turco-mongols que l'antique province arménienne d'Artsakh prit le nom de Karabagh. Jusque-là, elle avait été l'avant-poste oriental de l'Arménie et la base de son expansion culturelle vers l'ancienne Albanie du Caucase.
Semi-indépendant jusqu'au milieu du XIIIe siècle, puis annexé par le khan turc du Karabagh, le Haut-Karabagh arménien avait en vain attendu la réalisation de ses aspirations après la conquête russe du XIXe siècle. Allait-il être enfin libéré pas l'armée rouge après 1917 ? Tel n'était pas l'intérêt supérieur de la révolution monadiale et de son exportation vers l'Orient turc.
Rattaché de force à l'Azerbaïdjan et soumis pendant 70 ans à la discrimination, le Haut-Karabagh arménien fut le premier, en février 1988, à exiger l'application de la perestroïka aux questions nationales. Mais l'autoritarisme brutal de Moscou et ses atermoiements allaient plonger la région dans l'impasse des conflits interethniques. Aujourd'hui seule une démarche pluraliste, respectueuse des spécificités nationales, pourra rétablir le dialogue entre des peuples destinés à vivre ensemble.

Table des matières

PRÉFACE par Gérard Chaliand 55
INTRODUCTION 77
HISTOIRE DU KARABAGH DE L'ANTIQUITÉ AU XIXe SIÈCLE par Patrick Donabédian
Le Karabagh et le Haut-Karabagh 99
Les provinces orientales de l'Arménie jusqu'au Ve siècle 1010
L'Artsakh et l'Outik dans l'Albanie 1212
Les descendants d'Arran 1313
Église et langue en Albanie 1414
Suite de l'« épisode albanien », occupation arabe 1616
Le temps des royaumes et l'invasion seldjoukide 1818
Ambiguïté du terme « albanien » 2121
Les princes de Khatchen après les Seldjoukides 2222
Un grand prince arménien sous les Mongols 2424
La longue épreuve des occupations mongole et turkmène 2626
Les méliks arméniens sous l'occupation persane 2828
Renaissance de l'idée d'indépendance 3030
XVIIIe siècle : entrée des Turcs au Haut-Karabagh 3131
Arméniens et Turcs au Karabagh 3333
XIXe siècle : entrée en scène de la Russie 3535
Sous l'administration russe 3636
Ambiguïté du terme « azerbaïdjanais » 3838
Bref aperçu d'histoire de l'art 3939
Notes
LE KARABAGH AU XXe SIÈCLE par Claude Mutafian
La Transcaucasie russe 6060
Le tournant du siècle 6262
La « guerre arméno-tatare » 6262
De 1906 à 1918 6464
Le sauvetage du Karabagh arménien 6666
La Grande-Bretagne contre le Karabagh 6969
La destruction de Chouchi 7474
L'Azerbaïdjan soviétisé 7878
La fin de la République d'Arménie 8282
L'Arménie soviétisée 8383
Le Karabagh séparé de l'Arménie 8585
La Région Autonome du Haut-Karabagh 8888
La politique azérie 9090
Le Kurdistan rouge 9191
L'exode des Arméniens du Karabagh 9292
Les premières tentatives de retour à l'Arménie 9494
L'ère de la perestroïka 9797
Une année historique : 1988 9999
L'impasse 104104
Notes 107107
EN GUISE DE CONCLUSION 117117
DOCUMENTS ANNEXES 120120
BIBLIOGRAPHIE 133133
CARTES GÉOGRAPHIQUES 141141
— Le monde arménien en 1900 (Lynch) 142-143142-143
— La Grande Arménie et les provinces d'Artsakh et d'Outik aux ier-ve siècles (P. Donabédian) 144-145144-145
— Le Marzpanat d'Albanie et les provinces d'Artsakh et d'Outik aux Ve-VIIe siècles (P. Donabédian) 146146
— Le Proche-Orient et la Transcaucasie actuels (C. Mutafian) 147147
— La Transcaucasie actuelle (C. Mutafian) 148-149148-149
— La Région Autonome du Haut-Karabagh (P. Donabédian et C. Mutafian) 150150
— Principaux types d'églises répandus en Artsakh, carte et planche (S. Karapetian) 151-155151-155
ILLUSTRATIONS 156-172156-172


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 La politique de discrimination à l'encontre des Arméniens en Azerbaïdjan
Titre : La politique de discrimination à l'encontre des Arméniens en Azerbaïdjan / auteur(s) : Patrick DONABEDIAN - Dossier établi par Patrick Donabédian, Février-Mars 1990, Commission des Droits de l'Homme des Nations-Unies - Genève
Éditeur : Solidarité Franco-Arménienne
Année : 1990
Imprimeur/Fabricant :
Description : 21 x 29,7 cm, 42 pages, polycopié, reliure souple
Collection :
Notes : Publié par Solodarité Fraco-arménienne et La Ligue arménienne des Droits de l'Homme
Autres auteurs : Dickran KOUYMJIAN [contribution] -
Sujets : Arménie - Azerbaïdjan - Minorités arméniennes
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :


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 Le Karabagh - Une terre arménienne en Azerbaidjan
Titre : Le Karabagh - Une terre arménienne en Azerbaidjan / auteur(s) : Patrick DONABEDIAN - Claude MUTAFIAN -
Éditeur : Paris - 68 rue de Babylone, 75007 : Groupement pour les droits des minorités
Année : 1989
Imprimeur/Fabricant : Paris : Impr. du Sommet
Description : 95 p.-[4] p. de pl. en coul. ill., couv. ill. en coul. 22 cm ; Cartes, Couverture en couleurs : Monastère de Dadivank (1214)
Collection : Les rapports du GDM
Notes : Bibliogr. p. 89-94
Autres auteurs :
Sujets : Haut-Karabakh Azerbaidjan -- Histoire * Haut-Karabakh Azerbaidjan -- Politique et gouvernement
ISBN : 2906589101
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :


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 Les Arts arméniens
Titre : Les Arts arméniens / auteur(s) : Patrick DONABEDIAN - Jean-Michel THIERRY -
Éditeur : Citadelles et Mazenod
Année : 1987
Imprimeur/Fabricant : Parsi : Lazare-Ferry ; Evreux : Herissey
Description : 623 p
Collection : L'Art et les grandes civilisations ISSN = 0066-7951 : 17
Notes : Principaux sites arméniens par Pattrick Donabédian ; Notices complétées par Jean-Michel et Nicole Thierry
Autres auteurs :
Sujets : Art arménien * Art -- Arménie -- Histoire
ISBN : 9782850880223
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Une édition historique

L'Art Arménien est un domaine vaste et riche : plusieurs milliers d'églises et plus de vingt mille manuscrits répertoriés mais aussi de la céramique et de l'orfèvrerie.
Voilà ce que Jean-Michel Thierry, chargé de cours de culture arménienne à l'INALCO et Patrick Donabedian, Docteur en Histoire de l'Art (Paris) et Docteur ès Sciences Artistiques de l'Académie des Beaux-Arts d'URSS ont voulu immortaliser à travers l'ouvrage publié aux Editions Mazenod, ouvrage auquel a participé Mme Nicole Thierry.
Ce livre révèle, outre l'origine thrace du peuple arménien, quelques faits historiques et légendaires de notre histoire religieuse, comme par exemple la légende de saint Grégoire bravant le Roi Tiridate ou Dertad III. Axé avant tout sur l'architecture arménienne, cet ouvrage est présenté par Jean-Michel Thierry comme un complément de l'œuvre de Mlle Sirarpie Der Nercessian.
En effet, J.-M. Thierry et P. Donabédian ont inclus dans leur livre des documents architecturaux d'édifices situés très à l'ouest de l'Arménie historique, ou des monuments jusqu'ici négligés ou inconnus (voir Gamk n°799 du 1-2 novembre 87). D'ailleurs, le tableau des sites architecturaux arméniens représente à lui seul une documentation synthétique et originale de l'étendue géographique de notre rayonnement culturel et national.

Abondamment illustré par de très belles photos couleurs, soit de l'ensemble, soit des détails d'une église ou d'un monument, le livre présente, de plus, de nombreuses vues de khatchkars ainsi que les plans des principaux édifices. Bien entendu, I ‘orfèvrerie et la céramique trouvent également une place prépondérante dans l'ouvrage, à côté de très nombreux manuscrits. Ainsi, près de 900 illustrations jalonnent les pages de ce livre, accompagnées d'une rétrospective de chaque domaine de l'art arménien, rétrospective chronologique survolant des siècles d'histoire, allant du Vle siècle avant J.C. à l'époque moderne.

Document très complet, témoignage de la vitalité et de la créativité d'un peuple, "les Arts Arméniens" de J-M. Thierry et P. Donabedian méritent de figurer dans une bibliothèque...

Gérard Mouradian, France-Arménie (Décembre 1987)


Autre commentaire

Il y a tout juste deux ans, en octobre 1985, les visiteurs du Musée de la Marine de Marseille pouvaient admirer une splendide exposition consacrée au livre arménien à travers les âges. Dans les vitrines, de magnifiques manuscrits enluminés côtoyaient de rarissimes impressions où l'élégance des caractères choisis rivalisait avec la beauté des gravures rappelant les ouvrages illustrés par Schauffelein ou Bernard Salomon. Toutefois, une absence remarquée, celle du livre concernant l'Arménie et les Arméniens.

Les collectionneurs et les bibliophiles connaissent bien ces volumes réputés que l'on rencontre, parfois, au hasard des ventes. Par exemple, La Cosmographie, de Pierre Apian; les Discours et histoire véritable des navigations, pérégrinations et voyages faits en Turquie, de Nicolas d'Arseville; les Relations de divers voyages curieux, de Melchisedec Thévenot; les Voyages au Levant et en Asie de Jean Thévenot ou Les Six voyages en Turquie, en Perse et aux Indes, de Jean-Baptiste Tavernier. A ces titres des xve et xve siècles, il serait possible d'en ajouter quelques-uns, imprimés au xvii~e siècle. Mais il faudra attendre notre époque pour, de nouveau, trouver des ouvrages dignes de figurer dans la bibliothèque d'un amateur éclairé. Il s'agit là, naturellement, de publications où la qualité du texte va de pair avec le choix des illustrations, des caractères et l'élégance de la mise en page. Et encore, leur nombre se limite à quatre. Tout d'abord, les deux volumes du Armenia. Travels and Studies, de H.F.B. Lynch (1901); ensuite, ceux de Die Bankunst der Armenier und Europa, de Strzygowski (Vienne 1918) puis, les trois volumes de La Roseraie d'Arménie, d'Archag Tchobanian (Paris 1918,1923 et 1929), et enfin L'Art Arménien de Sirarpie Der Nersessian (Paris 1977). Depuis, plus rien. Il faudra, de nouveau, patienter, plus d'un demi-siècle pour pouvoir leur adjoindre Les Arts Arméniens, de Jean-Michel Thierry (chargé de cours à l'École Nationale des Langues Orientales Vivantes et directeur du Centre d'Études et de Documentation sur l'Art Chrétien Oriental) et Patrick Donabédian (Docteur de IIIe cycle en Histoire de l'Art et Docteur Ph. D. ès Sciences Artistiques de l'Académie des Beaux-Arts de l'U.R.S.S.) que publient les prestigieuses Éditions Mazonod.

Trop souvent, on croit qu'il suffit d'une centaine d'illustrations en couleurs et d'une incertaine présentation pour obtenir un livre d'art. Rien de plus faux, et les responsables des Éditions Mazonod le savent bien qui cherchent toujours à allier la qualité et la précision du texte avec une iconographie rare ou inédite. Tels sont les soucis dominant la célèbre collection L'Art et les Grandes Civilisations, riche de plus d'une quinzaine de titres dont La Préhistoire de l'Art Occidental, I'Art en Inde, L'Art de l'Ancien Japon, Des Barbares à l'An Mil, I'Art Baroque... et maintenant Les Arts Arméniens.

Par ailleurs, la rédaction des ouvrages a été confiée aux plus éminents spécialistes: André Leroi-Gourhan, Kostas Papaioannou, William Watson, Danielle et Vadime Elissoeff, Marcel Durliat, Yves Bottineau... et la recherche iconographique demande plusieurs années de labour. Le résultat, des livres qui satisfont tout à la fois le public éclairé des amateurs d'art et celui des érudits. Une collection qui est à l'art ce que La Pléiade est à la littérature.

Par son titre, Les Arts Arméniens, cet ouvrage pourrait induire en erreur le lecteur profane, aussi les auteurs s'empressent-ils de délimiter leur propos : "Il n'est pas facile de dire ce qu'est exactement l'art arménien. Précisons d'abord que nous n'envisagerons pas ici l'art comme "la manière de faire une chose selon certaine méthode, selon certains procédés" ainsi que le veut Littré. Nous en écartons, en effet, les arts dits libéraux (poésie, musique) mais surtout nous nous attacherons davantage aux œuvres d'art elles-mêmes qu'à leurs procédés d'exécution.

"A la notion d'art ainsi définie, se trouvent implicitement jointes deux connotations, l'une esthétique, l'autre historique. En ce qui concerne la première, nous serons volontairement brefs car il s'agit là d'une question purement subjective. Nous nous contenterons de fournir au lecteur des éléments d'appréciation. La seconde, la valeur historique, nous paraît plus importante à exprimer car l'œuvre d'art contribue à la connaissance d'une civilisation au même titre qu'un texte littéraire. Nous attacherons en ce sens une attention particulière aux arts mineurs, qui, touchant de plus près la vie quotidienne, expriment mieux que les chefs-d'œuvre la mentalité d'un peuple."

Cela étant, Les Arts Arméniens se présentent comme une réponse à ce que pensaient, il y a peu encore, la plupart des historiens de l'art. Ainsi, en 1887, J. Mourrier écrivait que "Ni les Arméniens, ni les Géorgiens n'ont pu créer un art absolument original..., leur architecture, comme le pays, a perpétuellement subi l'influence étrangère". Cette influence étant, naturellement, celle de Byzance. Des historiens comme L. Bréhier et Ch. Diehl - ce dernier, dans son Manuel d'art byzantin (1925-1926) - n'affirmeront pas autre chose. Pourtant, les documents ne manquaient pas; des ouvrages paraissaient régulièrement dont ceux de F. Dubois de Montpéreux, Ch. Texier, Grimm ou M.F. Brosset. En vain. Il faudra attendre les travaux de J. Strzygowski et, tout particulièrement son Die Baukonst der Armenier und Europa (1918) - ouvrage riche de plus de 800 illustrations - pour que les spécialistes s'intéressent enfin, et sérieusement, aux arts arméniens.

Le récent développement des recherches concernant les arts arméniens a permis de constater que "les Arméniens se sont montrés de grands artistes surtout dans deux domaines, l'architecture et la miniature; c'est là que ce sont révélés au mieux leur savoir-faire et leur créativité. Il ne faudrait pas négliger pour autant d'autres formes d'expression, notamment la sculpture sur stèles (les khatchkars) ". Les arts mineurs également, c'est-à-dire les bronzes, la sculpture sur bois, les poteries, les céramiques et l'orfèvrerie, ces objets de tous les jours, ne peuvent être ignorés. Toutefois, la connaissance que nous en avons est toute nouvelle. Par contre, il n'en va pas de même avec la sculpture sur pierre ou les peintures murales car les éléments d'appréciation manquent.

De nos jours, les ouvrages concernant les arts arméniens abondent, pourtant Les Arts Arméniens ne leur ressemble en rien et se révèle tout à fait original. Les raisons de cette différence, les auteurs l'exposent à la fin de leur introduction:

"Enfin une dernière et importante remarque s'impose. Nous nous sommes aperçus en effet que, pour expliquer complétement et clairement ce qu'est l'art arménien, ses origines, son évolution, ses multiples aspects, plusieurs volumes auraient été nécessaires. Il fallait donc nous résigner à choisir entre deux attitudes: ou condenser les connaissances indispensables dans un exposé forcément un peu austère, ou se contenter d'idées générales d'une lecture plus facile, mais relevant moins dé l'histoire que de la critique d'art. Nous avons rejeté cette dernière solution, car plusieurs ouvrages récents remplissent parfaitement cet office."

Ce souci se traduit dans la structure même du livre. Et Jean-Michel Thierry et Patrick Donabédian, qui comptent parmi les meilleurs spécialistes occidentaux actuels de l'art arménien, savent l'importance de la clarté dans l'exposition. Aussi n'ont-ils pas hésité à subdiviser leur ouvrage en quatre vastes époques.

L'œuvre s'ouvre sur une introduction, à la fois historique et théorique, où les auteurs, après avoir explicité le concept d'art, situent l'Arménie et les Arméniens. L'espace et le temps. Pareillement, des explications sont données quant aux différentes techniques utilisées. Ils y montrent, également, l'extrême importance du Christianisme en tant qu'élément fondateur pour les arts de cette nation.

Nous savons que la terre ne demeure jamais indifférente et participe aux expressions artistiques; il en va de même pour les facteurs ethniques et donc nationaux. C'est la raison pour laquelle les auteurs n'aborderont ici que les arts produits essentiellement par les Arméniens. Cette vision, toute naturelle, implique un élargissement inhérent à l'histoire car: "On est tout de même frappé par la facilité avec laquelle les Arméniens acceptaient, contrairement aux autres peuples du Proche-Orient, les migrations et s'adaptaient aux conditions nouvelles qui leur étaient imposées. Cette constatation nullement péjorative explique, au contraire, la pérennité de la culture arménienne et son expansion." Et l'art arménien se développera en de lointains ailleurs: certes, la proche Géorgie, mais aussi la Crimée, la Pologne, l'Ukraine et même l'Italie qui "a été au Moyen Âge le pays occidental qui a eu les liens les plus étroits avec l'Arménie... Qu'il nous suffise de dire que l'installation de communautés arméniennes n'a pas cessé depuis le haut Moyen Âge mais s'est accrue dans des proportions importantes à la fin du XIVe siècle." Les traces de cette dernière communauté, aujourd'hui oubliée, ne manquèrent pas: "On sait que de nombreuses églises arméniennes ont été construites dès le VIe siècle (Santa Maria de Matera), mais surtout plus tard, aux Xllle et XIVe comme Saint-André de Tarente et Saint-Lazare de Venise, celle de Pérouse. La plupart ont été détruites ou radicalement transformées. Les monastères furent fondés en si grand nombre qu'ils durent s'organiser en un ordre augustinien qui sera totalement italianisé au XVIIIe siècle. Ce qui frappe en effet, c'est l'intégration rapide des Arméniens dans le milieu culturel italien."

A l'introduction, succèdent les quatre chapitres formant le corps de l'ouvrage. Un travail remarquable a été réalisé pour la précision et la richesse des données rassemblées ainsi que pour l'étendue des époques abordées. Tout d'abord l'art de la période préalable (VIe av. J.-C. - VIIe après. J.-C.) qui s'achève par l'âge d'or du haut Moyen Âge; ensuite, l'époque des royaumes (IXe - XIIe siècles) où plusieurs États-royaumes d'Ani, de Siounie, de Kars, du Vaspurakan, de Tasir-Lôri et principauté du Taron - luttent pour maintenir leur indépendance; puis viennent les siècles de la féodalité (XIIe - XVe siècles) avec, notamment, le royaume de Cilicie, mais aussi les premières importantes communautés diasporiques; l'art des XVIIe et XVIIIe siècles viendra clore cet ensemble.

En dépit des vicissitudes de l'histoire, l'art des Arméniens demeure, ce qui permet à Jean-Michel Thierry d'affirmer, dans sa conclusion, que malgré des "rapports qu'on ne saurait nier avec les autres arts chrétiens", l'art arménien "reste isolé autonome, étonnamment traditionaliste. Et pourtant les Arméniens lorsqu'ils s'expatrient participent sans réticence à la vie culturelle des pays qui les accueillent." Et il ajoute que "la contradiction entre cette extraordinaire faculté d'adaptation aux sociétés humaines les plus disparates et le conservatisme pesant sur la vie affective, culturelle et donc artistique n'est pas le moindre des mystères de l'âme arménienne."

Tout au long de ces chapitres, les auteurs se sont attachés à maintenir des constantes thématiques: les architectures religieuse et civile, la sculpture, les thèmes décoratifs et ornementaux, la peinture et les miniatures, les khatchkars, la monnaie et les arts mineurs.

Pour cet ouvrage de plus de six cents pages, Jean-Michel Thierry et Patrick Donabédian ont pu rassembler une iconographie riche de plus d'un millier d'illustrations dont plusieurs centaines en couleurs et or. Cette dimension, inédite à ce jour, fait des Arts Arméniens une œuvre s'inscrivant en parallèle au Musée imaginaire de la sculpture mondiale d'André Malraux auquel, certainement, ils ont dû songer. Toutefois, ce n'est point là un ordinaire recueil d'illustrations, semblable à tous ceux que nous ne connaissons que trop. Non. Des légendes extrêmement documentées, de caractère scientifique, les accompagnent. Toute cela fait que cette réalisation s'affirmera incontestablement comme l'ouvrage de référence le plus exhaustif et le plus sûr pour tous ceux, Arméniens et non Arméniens, qui auront à s'en servir.

Sur un autre plan, ce travail, tant du point de vue scientifique qu'esthétique, témoigne de manière impressionnante en faveur de la civilisation et du patrimoine artistiques arméniens, et, a fortiori, plaide contre l'abandon ou la destruction d'une partie considérable de ce patrimoine aujourd'hui en Turquie.

Il apporte la démonstration de la variété et de la richesse que peut prendre la création artistique chez un peuple, création qui constitue l'un des moyens les plus sûrs pour la connaissance d'une civilisation.

Enfin, cet ouvrage a le mérite d'inventorier et de présenter tout un ensemble d'édifices trop longtemps ignorés par l'Occident car "l'Arménie était comme l'Italie un véritable réseau d'édifices témoins du Christianisme primitif." Cette exploration, qui offre une source considérable de matériaux nouveaux pour les spécialistes, permettra de mesurer, à son exacte dimension, l'influence de l'art arménien sur les pays voisins, en particulier la Géorgie, infirmant ainsi les thèses des partisans de l'influence byzantine et celles des historiens turcs qui affirment que les monuments arméniens sont l'œuvre de Turcs christianisés.

Ce n'est pas là le moindre mérite de cet ouvrage dont la publication constituera, nous n'en doutons pas, un événement des plus importants.

Gérard Bédrossian, Cahiers arméniens ANI, N° 3 (1987)


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