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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
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Denis DONIKIAN
( n. 1942 )

Ses ouvrages en françaisSes ouvrages en arménien


L'auteur

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Naissance le 19 mai 1942 à Vienne (Isère, France)).

Denis Donikian a été élève au Collège arménien Samuel Moorat de Sèvres (1953-1958) puis étudiant de lettres et de philosophie à Lyon, alternativement avec un court passage par l’université d’Erevan (1969-1971) et une activité de militant au Centre d’études arméniennes (1963-1966). En 1967, il publie son premier livre Le Lieu Commun.
Il a travaillé comme professeur à Kiev (1971-1973), puis au Viet Nam (1973-1975) où, en avril 75, durant la prise de Saïgon par les communistes, il fait imprimer son livre sur l’Arménie soviétique (Ethnos). En 1972, il voyage en Turquie (Musa Dagh, Malatia), au Liban et en Syrie. En 1980, il rencontre clandestinement Sergueï Paradjanov à Tbilissi avec lequel il a un entretien (Les Chevaux Paradjanov), et parcourt l’année suivante les camps de réfugiés cambodgiens de Thaïlande. D’autres voyages vont ponctuer ces années-là : Hong Kong, Laos, Moscou, Etats-Unis (San Francisco, Chicago, Philadelphie), Grèce (Crète, Rhodes), Sinaï, Saint-Denis de la Réunion, Malte, Sicile (Etna), Stromboli, Maroc, Arménie... qui donneront parfois naissance à des textes, publiés ou restés inédits.
Parallèlement à son travail d’écrivain et de traducteur, il conduit certaines recherches dans le domaine des arts plastiques en mêlant autant que possible, dans ses expositions ou ses installations, écriture, peinture, sculpture et musique et parole (Sismographie, Musique des Sphères, Poteaubiographie, Un cercles d’histoires, Un Nôtre Pays, Exils).

Denis Donikian rédige un blog sur le Monde.fr depuis février 2005, intitulé "Petite encyclopédie du génocide arménien."

Autre blog littéraire Ecrittératures

Site web de l'auteur : www.denisdonikian.com

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 Petite encyclopédie du génocide arménien
Titre : Petite encyclopédie du génocide arménien / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Մեծ Եղեռն [Medz Yeghern]
Éditeur : Geuthner
Année : 2021
Imprimeur/Fabricant : Photogravure/Fotimprim
Description : 21 x 28 cm, 662 pages, couverture illustrée
Collection :
Notes : Texte français seul. Préface de Ragip Zarakolu en français et en turc. - Bibliographie p. 641-649
Autres auteurs :
Sujets : Génocide arménien
ISBN : 9782705340902
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Ce très important ouvrage est l'aboutissement d'un blog - maintenant clos - tenu sur le site Monde.fr depuis février 2005, intitulé Petite encyclopédie du génocide arménien. Gérard Dédéyan et Ara Toranian consacrent deux articles à cet ouvrage dans le périodique Nouvelles d'Arménie Magazine, 290 | 2021, p. 21-27.

L’impossibilité d’épuiser un sujet d’histoire aussi imposant que le génocide des Arméniens devait-elle pour autant interdire d’aborder les thématiques essentielles sur lesquelles se sont penchés historiens, penseurs, artistes, juristes et autres qui s’intéressent forcément au fait qu’un peuple puisse se donner pour objectif d’en supprimer un autre ? Le titre seul de Petite encyclopédie du génocide arménien suffit à exprimer l’humilité mais aussi l’ambition qui auront présidé à la synthèse d’une abomination qui dépasse l’entendement. La conception d’une telle entreprise est née du constat que l’acharnement à effacer, par la dénégation, la disparition des Arméniens par un génocide risquait de provoquer une accélération de l’oubli sur un contentieux majeur de l’histoire du xxe siècle : une impunité doublée d’amnésie et de mensonge aura par la suite encouragé d’autres crimes de masse.

L’onde de choc déclenchée par le génocide des Arméniens aura ouvert en cent ans un large spectre d’études et de réflexions dans tous les domaines du savoir. Le temps était venu d’en faire le bilan pour dégager l’ampleur d’une catastrophe qui aura affecté autant les esprits que les institutions et les relations internationales. Mais pour transmettre les données et les leçons d’un phénomène aussi monstrueux encore fallait-il en rendre la complexité abordable. Cette petite encyclopédie se décline sous forme de fiches thématiques, dont la fiabilité s’appuie sur un recours constant à des spécialistes de la question génocidaire et principalement de la question arménienne. Il reste que l’objectif d’un projet aussi sensible ne saurait avoir plus secrète ambition que de contribuer à combattre les obscurantismes qui conduisent immanquablement l’humanité aux dérèglements extrêmes.


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 Colères de nos mélancolies
Titre : Colères de nos mélancolies / auteur(s) : Denis DONIKIAN - (anthologie autobiographique)
Éditeur : Hofmann
Année : 2020
Imprimeur/Fabricant :
Description : 28,5 x 22 cm, 90 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes : Tiré à 6 exemplaire, dont un offert à la Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne de Paris
Autres auteurs :
Sujets : Autobiographie via une anthologie
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Chaque double-page est consacrée à un ouvrage, document, publié par Denis Donikian ; illustration de la couverture et texte font face à une œuvre plastique également de l’auteur.
Toutes reproductions en couleurs.

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 Quatrains
Titre : Quatrains / auteur(s) : Hovhannès TOUMANIAN - Traduits de l'arménien par Denis Donikian, préface de Christopher Atamian
Éditeur : Actual Art (Erevan)
Année : 2019
Imprimeur/Fabricant : Imprimé en Arménie sur les presses de Gasprint
Description : 21,5 x 11,5 cm, 125 pages ; Conception graphique : Mkrtitch Matévosian (aeditors@yandex.ru)
Collection :
Notes : Édition bilingue arménien-français, revue et augmentée de l'édition de 2006
Autres auteurs : Denis DONIKIAN [traducteur] -
Sujets : Poèmes
ISBN : 9789939877402
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Publié à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de Toumanian

Poésie automnale, poésie miniature, autobiographie de l'âme, selon les expressions de leur auteur, le poète arménien Hovhannès Toumanian (1869-1923), les kariak ou quatrains appartiendraient à la période orientale de son inspiration. C'est l'homme enfin presque en lui-même, confronté aux questions essentielles. Poésie de la pauvreté et de la mort, mais poésie savamment interrogative dans laquelle les rythmes et les échos sonores constituent le tissu d'un instant en proie à la conscience de son destin.

La présente traduction a utilisé l'édition du centenaire parue en quatre volumes en Arménie soviétique. Cette traduction a donné lieu à une première publication en Arménie chez Actual art en 2006.Il s’agissait de traduire ces textes au plus près de l’original, vers à vers, dans le plus grand respect tant de la rythmique française que de la tonalité propre à chaque quatrain.


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 Lao
Titre : Lao / auteur(s) : Denis DONIKIAN -
Éditeur : Actual Art
Année : 2019
Imprimeur/Fabricant :
Description : 14 x 21 cm, 97 pages en français, 119 pages en arménien (impression tête-bêche); couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes : Bilingue français-arménien, traduction par Nevart/Yvette Vartanian
Autres auteurs :
Sujets : Roman -- Arménie contemporaine
ISBN : 9789939877068
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

À la mémoire de
TIGRANE APKARIAN
TIGRANE KHATCHADRIAN,
GOR KLOYAN,
ARMEN FARMANIAN,
HOVHANNES HOVHANNISIAN,
GRIGOR GUEVORKIAN,
SAMVEL HAROUTUNIAN,
ZAKAR HOVHANNISIAN,
HAMLET TADÉVOSIAN,
DAVID PETROSIAN,

Qui ont perdu la vie lors des manifestations
de protestation dans
la nuit du 1er mars 2008 à Erevan.


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 Marcher en Arménie
Titre : Marcher en Arménie / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Chroniques de pérégrinations
Éditeur : Actual Art (Erevan)
Année : 2018
Imprimeur/Fabricant : Erevan
Description : 12 x 21,5 cm, 70 pages couverture illustrée en couleurs
Collection : Itinéraires arméniens
Notes : Bilingue français-arménien
Autres auteurs :
Sujets : Arménie contemporaine -- Géographie humaine
ISBN : 9789939877105
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

La collection ITINÉRAIRES ARMÉNIENS s'attache à publier des textes d'errances étonnées ou studieuses au sein du pays arménien, l'actuel, l'historique, l'imaginé. S'inscrivant dans le cadre de ces géographies déambulatoires, elle a pour ambition de dessiner des itinéraires qui ouvriront à d'autres des voies dans le tissu vivant d'une terre au rythme lent de la marche, propice aux rencontres humaines, à l'aventure poétique et à la connaissance de soi.

PARTIR. Au matin, nous quittons l'hôtel. Sortir de la ville. Sissian'. Marchant à pas heureux vers l'inconnu. Le dos chargé, mais l'espace au-devant qui appelle est si fort. Les gens vont à leur tâche. Et nous allons vers rien. Ils se hâtent pour accomplir un devoir. Et nous n'avons d'autres limites que notre souffle. Ils ne voient rien d'avoir déjà tout vu. Et nous savourons d'insouciance le temps qui s'offre à nous.


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 Brèves de plaisanterie
Titre : Brèves de plaisanterie / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Et autres
Éditeur : Actual Art (Erevan)
Année : 2017
Imprimeur/Fabricant : Erevan
Description : 12 x 21,5 cm, 70 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Aphorismes
ISBN : 9789939877112
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

462 aphorismes, tercets, en 5 sections

Je marchais sur un fil tendu sur un abîme
Et je venais d'en parcourir la moitié
Quand soudain...


Avant-propos de l’auteur

Si, considérant l'initiale inspiration de toutes les propositions qu'on va lire, aphoristiques, farfelues ou autres, il me fallait rendre à César ce qui lui appartient, le meilleur irait à mon amie Véronique Pittolo, femme nourrie d'urgence humaniste et pratiquant une écriture en perpétuelle quête d'étonnement, pour m'avoir mis un jour sous les yeux, par malice d'entremetteuse, les textes courts et déraisonnables d'un inconnu, ivre penseur de la dérive qui prenait l'écriture pour un mode d'émancipation privilégié. Pour lui, l'évidence des mots invitait plus à fuir l'état ordinaire de leur sens qu'à s'y soumettre, plus à s'autoriser à les dynamiter plutôt qu'à consentir aux idées consensuelles qu'ils figent dans les esprits. Mais aussi à établir avec ces mêmes mots des équilibres aussi improbables que le fit Calder avec ses mobiles. Il nous fallait ce déclenchement pour qu'aussitôt les mécanismes qui régissent les légèretés poétiques de notre cerveau se mettent à jouer et à produire de ces fulgurances, fugaces mais non moins travaillées, qui allaient témoigner d'une nouvelle façon de saisir notre vie, de savourer la présence des choses, de rapporter le meilleur des expériences advenues, des souvenirs tenaces, des nostalgies, des insoumissions, mais aussi d'exprimer ces fantaisies qui frisent les vérités fausses ou les faussetés vraies... Que sais-je encore et quoi ?

Peu à peu, s'est imposée la forme du tercet isolé plutôt qu'élaboré dans le cadre d'une histoire longue façon Dante. (D'ailleurs, qui sait si Dante ne hante pas les coulisses de nos petites égouttures de vinaigre, de vin, de lessive et de sang ? Qui sait ?) Cette contrainte, soit marquée par une forme de régularité classique, soit farouchement fiévreuse, soit follement échappée, s'est avérée d'autant plus féconde qu'elle devait devenir une horlogerie mentale, un moule conceptuel dans lequel il nous arriverait, au gré des émotions, plaisirs ou peurs, de couler des mots pour dire l'incongru et l'ambigu, et ainsi nous procurer des sortes de joies créatrices, dignes de compenser les affres d'un quotidien soumis aux griffures de la maladie.

Parfois, ça nous venait en rafale dans l'avant d'un sommeil en mal de constitution, parfois c'étaient de longs jours plats d'une inquiétante stérilité et qui empêchaient tout jaillissement ternaire. Toutefois, nous avions beau nous étonner ou nous désespérer, la confiance que la chose reviendrait sans crier gare ne nous lâchait pas. C'était notre gage de survie dans une existence souffrant le noir le plus absolu d'une pathologie en quête de grâce céleste.

Cependant, qu'on ne s'y méprenne pas : ces monstruosités et sagesses minuscules ne témoignent d'aucune solennité testamentaire. Le péremptoire et le définitif sont hors de propos. A y regarder de près, c'est l'improbable et la fragilité qui dominent dans ces variations intimes, extimes et parfois infimes du moi. Loin de fixer les choses, nos mots les inscrivent dans un décor de brume flottante et de moindre clarté. Mais si nous cultivons l'évanescent, il peut arriver que le dur tire à bout portant sur la monstruosité du monde. Le sourire importe autant que les armes. Mais l'interrogation est préférée aux certitudes, l'amour adulé plus que la peur.

Puissent ces petites bulles de mots jouir de la jouissance même du lecteur, sachant qu'il devra parfois s'y arrêter longuement avant d'en saisir le reflet irisé, car le ressassement par la lecture peut seul rejoindre le ressassement qui permit leur mise au jour. Ainsi seront probablement restitués à l'esprit de petits bonheurs enfouis, si tant est que cet esprit veuille bien chercher le point où tout se rencontre, se mue en éclat et s'éparpille en fine poussière d'eau.


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 Vidures - Un roman en questions
Titre : Vidures - Un roman en questions / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Traduction en arménien d'Anahit Avetissian
Éditeur : Actual Art Erevan
Année : 2016
Imprimeur/Fabricant : Erevan
Description : 11,5 x 21,5 cm, 119 pages en français, 147 pages en arménien (impression tête-bêche); couvertures illustrées en couleurs
Collection :
Notes : Notice biographique de l'auteur, bibliographie
Autres auteurs :
Sujets : Arménie contemporaine -- Littérature, à propos du roman "Vidures" de l'auteur
ISBN : 9789939816944
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Je me vois encore, marchant dans les cendres désertes, vers les fumées. Ici, on a brûlé les ordures anciennes de la ville. Et d'autres, plus fraîches, plus loin, brûlent encore. J'avance sur des laves mortes en direction du feu. Puis, vient le moment du choc avec le cœur du chaudron. Des vapeurs s'y déchirent et laissent paraitre des hommes affairés et frénétiques. Des bennes se vident et des chiens circulent, des crochets grattent et des bruits de moteurs brassent le silence. Là-haut le ciel, si pur. Mais ici-bas, c'est l'ordure générale qui grise les hommes et les tue à petit feu tandis qu'ils s'acharnent à survivre. Ils me regardent. Ils n'aiment pas que quelqu'un les regarde. Certains hésitent à me le faire comprendre. Mais je reste, abîmé dans ma fascination, saisi par la désespérance des lieux. La ville si loin vit dans l'ignorance de ces forçats qui travaillent à leur pain quotidien. Frères et sœurs d'un même pays et mutuellement étrangers. Vidures est né dans ces limbes. D'un lourd travail d'écriture après la brutale confrontation avec les restes humains de nos sociétés follement industrieuses.
C'était en Arménie, comme c'eût été ailleurs. Mais en Arménie, Vidures devint en traduction Aghpastan', un titre et un roman qui ne pouvaient pas être du goût des Arméniens en mal de résurrection. Vidures choisi au fameux Festival de Chambéry de 2013 parmi les 15 meilleurs premiers romans français de l'année précédente par des comités de lectures réunissant 3 000 membres en France, mais Aghpastan' controversé à Erevan lors de sa présentation. En réalité, le roman agit comme le révélateur d'une certaine mentalité qui juge la littérature selon des critères qui lui sont extérieurs. Que demander de mieux ? Il arrive que malgré lui un livre porte au grand jour l'état profond d'un pays. Au-delà de ce qu'il décrit, par ce qu'il provoque.
Des amis ont accepté de m'interroger et de m'aider par leur regard à faire la lumière sur les signes cachés du roman. Revenir sur Vidures nécessitait de défendre mon travail. En mettant le roman en questions, mes interrogateurs auront permis de soulever au passage d'autres problèmes. J'ai voulu cet entretien pour dissiper les malentendus et balayer les malveillants.

DENIS DONIKIAN


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 L'Arménie à coeur et à cri
Titre : L'Arménie à coeur et à cri / auteur(s) : Denis DONIKIAN - (Chroniques à contre-chant)
Éditeur : Actual Art Erevan
Année : 2016
Imprimeur/Fabricant : Erevan
Description : 14,5 x 24 cm, 289 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection : Zoom
Notes : Notice biographique de l'auteur, bibliographie
Autres auteurs :
Sujets : Arménie contemporaine
ISBN : 9789939816920
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Je suis né dans le mal de mes parents. Mais ils furent heureux de m'avoir. J'étais pour eux le signe que la vie était redevenue possible. Même si l'oubli ne l'était pas. La mémoire ne s'oublie pas facilement quand la haine massive et la peur permanente vous obligent à l'exil. C'est dans ce poids et cette légèreté que je suis né. D'abord, je ne m'en suis pas rendu compte. Les cinq premières années de ma vie, je n'étais qu'une page blanche sur laquelle les choses de la famille commençaient à s'imprimer à mon insu. Mon cerveau s'imprégnait d'images et de sons venus d'ailleurs. Et surtout de rupture brutale, d'arrachement et maintenant de nostalgie. Ma mère écoutait des musiques de cet ailleurs qui bercèrent son enfance, elle se rendait heureuse. Elle collait l'oreille à la radio en disant qu'elle aimait ça, même si le peuple de cette musique lui avait tout pris.

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 Dieu est grand et je suis son prophète
Titre : Dieu est grand et je suis son prophète / auteur(s) : Denis DONIKIAN -
Éditeur : Actual Art Erevan
Année : 2014
Imprimeur/Fabricant : Erevan
Description : 13,5 x 20,5 cm, 104 pages, couverture ilustrée en couleurs
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Pensées et aphorismes
ISBN : 9789939816579
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

"
L'amant d'une pince à linge se réjouit de lui écarter les jambes mais pleure quand, mâchoires, elles se ferment.
Érection monumentale épouserait septième ciel.
Plus que les hommes, c'est leur corps que les femmes exposent dans la défense d'une cause juste.
Je est un Nôtre. Mais ce n'est pas moi.
La maladie te prend, mais aussi elle t'apprend.
Le Dieu qui tue Dieu est celui au nom duquel l'homme tue l'homme.
"

1857
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 L’île de l’âme - La nuit du prêtre chanteur
Titre : L’île de l’âme - La nuit du prêtre chanteur / auteur(s) : Denis DONIKIAN -
Éditeur : Sigest
Année : 2013
Imprimeur/Fabricant : 37-Monts : Impr. Présence graphique
Description : 15 x 21 cm, 168 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Théâtre
ISBN : 9782917329542
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Derrière une table en demi-lune, de part et d’autre de la chaise vide du Grand Visionnaire Maître Khong, siègent des officiers en grande tenue. Ils ont pour mission de débaptiser une île conquise pour lui donner un nom à leur convenance. Mais de fil en aiguille, des imprévus vont surgir et les contrarier, réveillant des fantômes, exhumant des cadavres, et mettant sous leur nez les puanteurs de leur histoire.

La nuit du prêtre chanteur
Une nuit, un journaliste en pyjama, un écrivain en robe de chambre, un attrapeur de chiens en guenilles, un boucher en tablier, mais aussi un prêtre musicologue en soutane et un homme en costume de ville vont se trouver réunis de force et gardés dans une bâtisse inconnue, pour un interrogatoire qui n’aura jamais lieu et une destination qui n’augure rien de bon. On s’interroge, on s’épie, mais on a faim aussi, et soif, soif d’eau et de vengeance, si soif qu’on en perdrait la raison.


1790
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 Arménie, la croix et la bannière
Titre : Arménie, la croix et la bannière / auteur(s) : Denis DONIKIAN -
Éditeur : Sigest
Année : 2012
Imprimeur/Fabricant : impr. en Italie
Description : 11,5 x 17 cm, 76 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Arménie -- Politique et gouvernement -- 1991-.... Arménie -- Conditions sociales -- 1991-....
ISBN : 9782917329443
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Aujourd’hui, l’Arménie donne l’impression de tout faire à l’envers, d’agir visiblement à l’encontre du bon sens, des urgences nationales et de ses intérêts. Quand il faut consolider, elle fragilise ; quand il faut croître en nombre, elle décourage les naissances ; quand il faut s’appuyer sur les cerveaux, elle les oblige à fuir ; quand il faut ouvrir le pays aux investisseurs, elle produit de la méfiance ; quand il faut libérer les consciences, elle les plonge dans l’obscurantisme ; quand il faut épanouir, elle infantilise ; quand il faut donner du travail, elle le vend ; quand il faut rendre la justice, elle crée de l’impunité ; quand il faut défendre le pays, elle assassine ses défenseurs ; quand il faut promouvoir la vérité, elle ment ; quand il faut sauver, elle tue… Et ainsi de suite. On n’en finirait pas de faire l’inventaire des nœuds dans lesquels trois présidents ont durement enserré les citoyens depuis l’indépendance du pays.

Arméniens indignez- vous! Dans ce petit pamphlet de 70 pages écrit à l'encre de l'urgence, l'écorché vif Denis Donikian renoue avec ses chroniques de Yevrobatsis.org, analysant avec moult pessimisme la lente agonie de l'Arménie et le mépris ahurissant de ses dirigeants pour l'intérêt général et le bon sens.
Observateur engagé de la société arménienne (Arménie et diaspora), rien ou presque n'échappe à son regard critique. Au nom d'une certaine idée de la condition humaine, l'auteur dénonce preuves à l'appui les dérives d'un Etat prédateur, l'appétit d'un haut clergé corrompu et cupide ainsi que le silence complice d'une diaspora gâteuse et enivrée par des idoles pratiquant sans vergogne la non-assistance à arménité en danger.
L'occasion est également saisie pour passer en revue les récentes affaires qui ont souillé la dignité et l'honneur des Arméniens sur la place publique (scandale de Nice, assassinat de Vahé Avétian...).
L'Arménie scierait-elle la branche sur laquelle elle est assise? Ce n'est pas un scoop. Toujours est-il que le cœur de l'écrivain, qui n'en n'est pas à son premier livre coup de poing, saigne. De cette écriture blessée, le lecteur, lui, reste sur sa faim, comme si l'émotion (aussi légitime soit-elle) finissait par jeter de l'ombre sur la pensée. Même s'il avoue à demi-mot que l'écriture participe à un processus de thérapie, contre des plaies béantes, hélas non cicatrisées, le diagnostic demeure... sans remède. Certes, D. Donikian salue le bourgeonnement d'une société civile en Arménie, pays qu'il connait bien pour l'avoir parcouru régulièrement de long en large. Mais quel usage peut-il faire du réel (de l'ici et maintenant) dans toute sa complexité?

Tigrane Yégavian, France-Arménie numéro 390, novembre 2012


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 L'enfer fleuri du Tavouch - Տավուշի ծաղկած դժոխքը
Titre : L'enfer fleuri du Tavouch - Տավուշի ծաղկած դժոխքը / auteur(s) : Denis DONIKIAN -
Éditeur : Actual Art Erevan
Année : 2011
Imprimeur/Fabricant : Erevan
Description : 14 x 23 cm, 128 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection : Itinéraires arméniens
Notes : Édition bilingue
Autres auteurs :
Sujets : Arménie -- Descriptions et voyages
ISBN : 9789939816272
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Vous gravissez un chemin douloureux quand brusquement, le souffle court, la fatigue vous cloue sur place. Combien de fois devrez-vous vous arrêter avant d'atteindre les bonnes hauteurs d'où l'œil pourra embrasser enfin ces vastitudes qui dansaient sur votre tête tandis que vous déambuliez encore au fond de la vallée. Comme vous mettiez péniblement un pied devant l'autre, le nez au sol, au fur et à mesure le panorama s'amplifiait à votre insu dans votre dos. Et maintenant que vous vous affalez dans l'herbe, littéralement terrassé par le pesant du corps et du sac, vous en profitez pour estimer le fruit de vos efforts. C'est alors que tout vient s'éclairer et que s'ouvrent devant vous des profondeurs inouïes de silence et de paix.

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 Vidures
Titre : Vidures / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Roman
Éditeur : Actes Sud
Année : 2011
Imprimeur/Fabricant : Imprimerie Floch à Mayenne
Description : 11,5 x 21,7 cm, 368 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection : Domaine français
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Arménie contemporaine -- Roman
ISBN : 9782330001582
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

C’est une journée dans la vie de Gam’, une journée qui contient toute une vie. Unité de temps, unité de lieu, unité d’action, matière première de tragédie classique que Denis Donikian sculpte en roman-monde. On est au pied du mont Ararat, sous le bleu du ciel et le rire des mouettes moqueuses, les pieds dans la boue, entre la grande décharge et le cimetière, peut-être le chemin le plus court pour raconter la vie sur terre. Et tout est vrai. Poète contrarié, journaliste-pamphlétaire clandestin, vagabond magnifique, fils en fugue, orphelin inconsolable, chiffonnier de fortune dans une Arménie en ruine qui ressemble diablement à sa décharge - cette “apocalypse en sursis”, Gam’ conduit cette danse folle, dangereuse et salvatrice, épique et dérisoire : la traversée d’un jour parmi les sans-riens qui fouillent les entrailles de la ville pour en faire leur festin. Et Gam’ nous prête ses yeux, ses oreilles et ses sens pour appréhender une réalité de fable ou de mauvaise blague historique aussi invraisemblable que réaliste, aussi anachronique qu’actuelle. On est à la marge - dans l’ombre toujours vaguement menaçante d’un régime qui pour être indépendant n’en est pas moins autoritaire, mafieux, expéditif ; où la police envoie au feu ses voyous en costards à la gâchette facile, où tous les cadavres doivent disparaître. Voici Dro, le “bouseux sensuel”, le patron de la décharge, qui a baptisé son chien et ses porcs préférés des surnoms des trois caricatures de présidents qui se sont succédés aux commandes de la petite république - et qui manie le tractopelle en scénographe de la pourriture. Voici Roubo, le gardien du cimetière, son voisin-frère-ennemi, collé toute la sainte journée à son tabouret, qui biberonne sa gnôle et surveille les entrées et sorties, aussi attaché à “ses” morts que l’autre l’est à ses porcs. Et voici les chiffonniers, hommes, femmes, enfants, dont le désespoir et les épreuves n’ont jamais entamé la fierté. L’humanité en deuil d’elle-même que nous présente Denis Donikian nous colle au cœur : elle est à part égale effrayante et attachante pour ce qu’elle ravive de souvenirs autant que pour ce qu’elle promet - parce qu’elle nous pend au nez. Le regard qu’elle pose sur son absence d’horizon (de la décharge, on voit le cimetière et vice-versa) est chargé d’une lucidité acérée, d’un humour de dépossédés et d’un sens de la fête proche de l’instinct de survie. C’est un pays, un peuple, qui a tout subi, injustice des hommes et de la nature, génocide et tremblement de terre, un pays qui s’est tout juste assez relevé, construit, pour céder aux fausses sirènes d’une comédie d’Indépendance conquise de haute lutte et aussitôt gangrénée par toutes les corruptions. Dans ce contexte sans merci, Denis Donikian échappe au folklore et aux lamentations légitimes pour mieux mener la ronde des affaiblis, explorer la hiérarchie sophistiquée de la misère et sonner l’heure du réveil. Aux confins d’un pays en charpie, dans l’urgence reçue en héritage, parce que quand “on n’a plus d’avenir à offrir, on patauge dans la fatalité”, comme un chant contestataire improvisé pendant qu’il est trop tard, Vidures est un hymne à la résistance humaine (à la survivance de l’humain), fort d’un constat paradoxal qui vaut pour tout un peuple : Vivre était encore possible après qu’on avait touché le fond. Vidures est une allégorie de l’Arménie dans un miroir tendu à toute la planète. Un hymne et un appel, un hymne et un coup de tonnerre pour rallumer les âmes, secouer les corps et rendre aux esprits le seul pouvoir qui vaille : celui des mots choisis, celui des histoires transmises, pour nourrir la mémoire qui est le meilleur moyen de transport vers l’avenir. Il y a dans ce texte une puissance rare et fondamentale - et fondamentalement singulière, qui évoque des grandes voix à la pelle (on pense à Beckett, à Shakespeare, à Céline, à Hrabal…) et/mais qui ne ressemble à rien. Il y a, au-delà du souffle narratif, un texte qui fonce vent debout contre les pseudo-fatalités de l’histoire, une révolte qui creuse et qui jaillit, une rage pleine d’amour contre ses semblables si aisément vaincus, si vite démissionnaires. Il y a, enlacés, la colère et la joie de vivre, l’ordure et la poésie, le rire et l’impossible. Le “vin fou des légendes” et la honte bus d’un même trait. Il y a les messies narcissiques et les révoltés désarmés, des hommes qui font les morts et des morts qui ne lâchent rien. Der Vorghomia ! crie au petit matin Gam’, perché sur sa colline qui domine la ville. Ce sont les premiers mots de Vidures. Ils signifient : Seigneur, prends pitié ! Pourtant, après avoir résonné tout au long du roman, ils sonnent à nos oreilles comme un toast et comme un cri de guerre. Comme une improbable promesse. Comme une prière active.

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 Les pierres et l'âme
Titre : Les pierres et l'âme / auteur(s) : Rémy PRIN - Fragments arméniens / Préface Denis Donikian
Éditeur : Parole ouverte
Année : 2011
Imprimeur/Fabricant : Pulcio (CE)
Description : 17 x 23 cm, 272 pages, 130 photos couleur, une carte couv. illustrée en coul.
Collection :
Notes : Photographies : Rémy PRIN et Sylvie JADEAU
Autres auteurs : Denis DONIKIAN [préfacier] -
Sujets : Architecture arménienne -- Voyage
ISBN : 9782364150010
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

"Les pierres & l'âme, fragments arméniens" est le titre du nouveau livre publié par Rémy Prin aux éditions Parole Ouverte, à la fois récit de voyage en Arménie et en Turquie, rencontre poétique avec les pierres et les hommes, et réflexion sur la place du patrimoine aujourd'hui, dans le devenir des peuples.
Échos du voyage, bonheurs des rencontres, douleurs des ruines, le patrimoine arménien est ici montré comme une présence qui nous questionne, exemplaire de toutes nos cultures : l'intensité d'un chant devenu précaire, en risque de se dissoudre, mais qu'on voudrait comme un creuset fertile pour demain.
L'Arménie est née comme d'une alliance improbable entre Orient et Occident, à l'interface des empires. Ballottés entre Rome et la Perse, maintes fois envahis, morcelés, démembrés presque, les Arméniens ont su dans une adversité extrême développer une culture hors du commun. Tout au long du temps, les architectes arméniens ont semé sur le territoire comme des pépites de leur âme, dressant leurs pierres vers le ciel en un chant d'exception.
Le livre fait un double périple, des villages reculés de l'Arménie actuelle aux sites perdus dans les montagnes en Turquie de l'est. Périple à la découverte des pierres, mais d'abord à la rencontre des hommes, ceux d'Arménie, serrant sur leur cœur leur culture comme un espoir dans leur devenir précaire, et ceux de Turquie, Kurdes notamment, côtoyant un patrimoine qui n'est pas le leur, et qui s'interrogent sur ces " voisins lointains ".
L'écriture, nimbée de nombreuses photographies, tisse une sorte de vécu amoureux du patrimoine, des rencontres ou des absences. Elle révèle aussi en filigrane la violence faite à ce peuple et les blessures encore ouvertes. Regard passionné vers cette terre sensible arménienne dont les pierres et leur devenir nous interrogent aujourd'hui plus qu'ailleurs.

Extrait de la préface de Denis Donikian

“Ainsi, lecteurs, sommes-nous tenus en haleine constamment, pris entre deux mondes qui se parlent, l'un sensible, l'autre en naissance, et saisis sans cesse dans l'émerveillement premier du geste humain qui a bâti, creusé, et somme toute édifié une forme de foi. C'est dire combien ce livre devait voir le jour. Il manquait au voyageur amoureux pour qu'il écoute la force cachée des monuments séculaires arméniens. Il manquait... Le voici.”


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 Siounik, magnificat / Սյունիք, հրաշափառ
Titre : Siounik, magnificat / Սյունիք, հրաշափառ / auteur(s) : Denis DONIKIAN -
Éditeur : Actual Art Erevan
Année : 2010
Imprimeur/Fabricant :
Description : 116 pages, 14,5 x 24 cm, couverture : photographie par l'auteur ; annexe : ouvrages de l'auteur parus chez le même éditeur
Collection : Itinéraires arméniens
Notes : Édition bilingue, texte en français puis texte en arménien (traduction Yvette/Nvart Vardanian)
Autres auteurs :
Sujets : Arménie -- Itinéraires -- Récits personnels
ISBN : 9789939816050
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Quatrième de couverture
"Et tandis que vous marchez dans votre souffrance de marcheur impénitent, pas après pas, sous vos yeux, un tableau prend forme que vous éprouverez plus tard comme unique, semblable à une illumination. (Mais le réel étant trop réel, vous n'embrassez pas à cet instant l'ampleur de votre lecture, votre conscience se contentant de regarder le déroulement des « opérations »). Chaque chose vient occuper sa place dans la composition. Encore un pas, et c'est l'église qui prend la pose. Puis, c'est au tour des montagnes à s'inscrire dans le décor. Aussitôt après, l'échancrure de la vallée déploie ses vergers pour courir se perdre derrière des collines. Un autre pas fige la route. Vous vous arrêtez. Alors, à travers les arbres qui flamboient dans les verts et les mauves, vous apercevez de dos le corps bien-aimé parti en éclaireur."

Suvi du même texte en arménien.


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 Erevan 06-08
Titre : Erevan 06-08 / auteur(s) : Denis DONIKIAN -
Éditeur : Actuel Art Erevan
Année : 2008
Imprimeur/Fabricant : Imprimerie Ivoluxe, Arménie
Description : 192 pages 14,5 x 24 cm, photo de couverture Denis Donikian (Décharge d'ordures d'Erevan)
Collection : Zoom
Notes : Éition bilingue, traductions de Gayané Sargsyan et Garnik Melkonyan
Autres auteurs :
Sujets : Impressions et observations au cours de trois années critiques traversées par l'Arménie. Commentaires sur les élections législatives et présidentielles en 2007-2008 en Arménie
ISBN : 9789994183197
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

L’Arménie étouffe. Elle ne sait qui entendre, du pouvoir ou de l’opposition. A qui se fier quand l’un affirme que ces élections furent les plus conformes aux normes internationales que le pays ait connues et que l’autre s’appuie sur des preuves de fraudes massives pour porter l’incendie au sein de la société civile. De fait, la crise de confiance que connaît aujourd’hui une part importante de la population arménienne, même parmi ceux qui ont voté en faveur de Serge Sarkissian, est née avec les suspicions qui obscurcissent ces élections. Le président Kotcharian ne convainc que les siens autant que Levon Ter-Petrossian dont les paroles sont bues comme celles d’un saint par des foules en extase.

Avant-propos de l’auteur

"Constanta patientia"
J'ai pris le droit comme règle, Et la justice comme niveau. Isaïe, 28 17

Les textes qui suivent ne sont pas d'un journaliste, bien que la plupart aient trouvé leur place sur le site de Yevrobatsi.org, encore chauds des événements liés aux élections législatives et présidentielles arméniennes, de 2007 et 2008, au cours desquelles j'ai exercé la fonction d'observateur bénévole pour le compte de la section locale de l'organisation Transparency International. Ils s'inscrivent à la suite d'une série de, livres écrits sur l'Arménie au fil d'une fréquentation qui aura commencé en 1969. Si je souhaitais au départ capter des sensations fugitives sur la capitale Erevan, la violence des événements m'ont assez vite détourné de cet objectif littéraire pour m'obliger à témoigner de la dramaturgie électorale que traversait le pays et qui rencontra son point de crise à l'aube du ler mars jusque tard dans la nuit. Le lecteur voudra bien lire ces textes comme des précipités d'impressions multiples et d'analyses personnelles, restitués avec toute l'humilité et toute la sincérité que doivent requérir des mouvements d'idées et des manifestations de rue aussi complexes. Sans doute aideront-ils également à comprendre qu'une ville, loin de se réduire à une savante organisation de l'espace habité, reste avant tout imprégnée des émotions collectives ou individuelles éprouvées par ceux-là mêmes qui l'habitent ou ceux qui l'aiment, faute de pouvoir y vivre.


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 Vers l'Europe
Titre : Vers l'Europe / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Du négationnisme au dialogue arméno-turc
Éditeur : Actuel Art Erevan
Année : 2008
Imprimeur/Fabricant : Imprimerie Ivoluxe, Arménie
Description : 252 pages 14,5 x 24 cm, couverture en couleur
Collection : Zoom
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Recueil de chroniques sur le site Yevrobatsi.org
ISBN : 9789939816005
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Avant-propos de l’auteur

« Si je savais quelque chose qui me fut utile, et qui fut préjudiciable à ma famille, je la rejetterais de mon esprit Si je savais quelque chose utile à ma famille, et qui ne le fut pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie, et qui fût préjudiciable à l'Europe, ou bien qui fût utile à l'Europe et préjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime.»
Montesquieu, Les Cahiers
(Ce texte de Montesquieu servit de ligne directrice au site Yevrobatsi.org)

Yevrobatsi.org est le nom d'un site Internet créé le 21 janvier 2004. Le renouvellement hebdomadaire de l'information a été assuré sans faille jusqu'à l'été 2008, date à laquelle je décidai de me retirer comme rédacteur en chef du site, à la suite d'un examen critique relatif à son fonctionnement, ses valeurs et son orientation. Yevrobatsi veut dire européen. Le désir d'Europed'une Turquie blanchie du crime de génocide révulsait les enfants et petits-enfants des rescapés du génocide de 1915. Nous étions de ceux-là, cinq personnes qui s'étaient connues sur un forum communautaire à travers ces affinités et ces solidarités qui se dessinent au gré des échanges d'idées auxquels les uns et les autres étaient périodiquement confrontés. Notre réunion au sein d'un site s'en trouva d'autant facilitée. Outre les rubriques classiques qu'elle avait décidé d'aborder, portant sur la diaspora arménienne, l'Arménie, l'histoire du génocide, la culture et surtout les idéaux européens, l'équipe me demanda d'écrire une chronique pour donner périodiquement le ton et l'orientation du site. Mis à part le tout premier texte du présent recueil, tous les autres appartiennent à cette chronique que j'avais intitulé Tebi Yevroba (Vers l'Europe) et sont reproduits dans ce livre selon leur ordre chronologique. L'intérêt de les avoir rassemblés en un ensemble réside dans le fait que le site a été un véritable laboratoire d'idées autour de la question européenne à la lumière du génocide des Arméniens et du négationnisme persistant de l'État turc. Le lecteur attentif constatera par lui-même les constantes remises en question de nos propres dogmatismes communautaires, une volonté d'affronter les tabous qui verrouillaient et verrouillent encore la diaspora arménienne et l'évolution de notre réflexion critique au cours des quatre années qui ont suivi la naissance du site. En effet, le travail de ces textes écrits à l'aveugle au gré des polémiques et des événements vers plus de lumière et de respiration, ne semble pas avoir été vain. S'il reste le reflet d'une équipe qui s'est sans cesse renouvelée, son dynamisme intellectuel a conduit à nouer de chaudes amitiés au sein de la société civile tant en Turquie qu'en France, sans rien céder sur les principes qui ont inspiré sa démarche initiale. Le lecteur n'aura pas de mal à constater combien l'exigence d'ouverture quia sous-tendu l'esprit du site de bout en bout a réussi à inspirer les mutations nécessaires tant chez les personnes qui l'ont animé que chez ses lecteurs eux-mêmes, quitte à forcer le surgissement d'événements libérateurs comme la volonté d'œuvrer dans ce sens conjointement avec des Français d'origine turque. Parmi, les petites révolutions et réalisations de Yevrobatsi.org, on peut retenir, entre autres, qu'il aura été en France le premier site d'obédience arménienne à afficher des textes en turc, écrits par des Turcs, qu'il se sera efforcé de donner une vision réaliste de l'Arménie durant cette période, qu'il aura pris la défense de l'historien d'origine turque Taner Akçam, en proie à des harcèlements de tous ordres, qu'il aura lancé l'idée de fiches pédagogiques sur le génocide des Arméniens et enfin qu'il aura organisé à Cerisy-la-Salle un colloque intitulé : « Arménie, de l'abîme aux constructions d'identité » en août 2007. Ainsi, loin d'être figé dans le ressassement des ressentiments et des obsessions qui animent toute société humiliée, ce recueil devrait se lire comme une des modestes contributions à l'histoire intellectuelle de l'Europe, d'une Europe soucieuse de parvenir à la pacification des consciences.

Denis Donikian


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 Voyages égarés / Moloroun djamportutyunner
Titre : Voyages égarés / Moloroun djamportutyunner / auteur(s) : Denis DONIKIAN -
Éditeur : Actual Art Erevan
Année : 2008
Imprimeur/Fabricant : Actual Art Erevan
Description : 11,5 x 21 cm, 132 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes : Texte bilingue français/arménien, traduit en arménien (oriental) par Nvart Vartanian
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Achat via le site de l'auteur

Devenu introuvable après une première édition quasi confidentielle par Guy Chambelland à la Librairie le Pont de l'Épée en 1987, le recueil de poésies intitulé " Voyages égarés " fait aujourd'hui l'objet d'une seconde publication par la maison Actual Art d'Erevan en Arménie. Mais, cerise sur le gâteau, cette édition bénéficie d'une version en arménien faite par les soins de Nvart Vartanian, connue pour ses traductions de Proust, René Char, Lautréamont, Ingres, etc.
Si la poésie se moque de la poésie, comme le prétendait Georges Bataille, c'est bien qu'elle possède la capacité de développer de libres analogies qui n'ont d'autre but que d'appréhender ce qu'aucune forme de langage classique n'est en mesure d'opérer. Les tenants d'une poésie qui se comprenne, qui parle à la raison, d'une poésie qui rationalise le réel et qui vise à démontrer, devraient s'éloigner de ce genre d'entreprise qui ose l'aventure de l'intuition fulgurante, de l'éclat volé à quelque absolu du monde et de l'esprit. Ce genre d'étude, quête ou patience obsessionnelle, s'inscrit dans une sorte de primitivité des sens qui exclut tout rapport, même intime, avec l'histoire. Comment faire parler l'absurde que réveillent les mots quand on les entrechoque pour que brille l'étincelle d'un savoir dépourvu d'objectivité ?

Rien à dire de plus, sinon qu'il faut inviter le lecteur à oser l'aventureuse lecture de ces voyages vers les possibles égarements de l'esprit. En ce sens, ce livre n'est certainement pas à mettre entre toutes les mains.

La traduction qu'en propose Nvart Vartanian semble donner à l'arménien oriental une saveur exotique qu'il ne connaissait pas jusque-là. Nul doute qu'en ces temps agités, ces échappées d'images souples et soucieuses d'absolu ne confèrent à la langue arménienne, habituée aux déclarations, incantations, démonstrations et autres perversités symbolisantes ou rationalistes, une tonalité qui en dérangera plus d'un tandis qu'elle apaisera les autres.


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 Chemin de Crête
Titre : Chemin de Crête / auteur(s) : Denis DONIKIAN -
Éditeur : Actual Art Erevan
Année : 2008
Imprimeur/Fabricant : Actual Art Erevan
Description : 80 pages illustrées, 13 x 21 cm, couvertures en couleur
Collection :
Notes : Ecrit à partir du disque de Phaistos
Autres auteurs :
Sujets : Lecture poétique du disque de Phaïtos
ISBN : 9789994183142
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Une "lecture" poétique fabuleuse, et un souffle épique digne de l'Antique. A consulter et commander d'urgence sur le site de l'auteur.

Présentation par l'auteur

En juillet 1908, sur la colline de Phaistos, en Crète, Luigi Pernier, membre la mission archéologique italienne dirigée par Federico Halbherr, l'inventeur de l'inscription de Gortyne, découvre une plaque d'argile circulaire sur les deux faces de laquelle étaient imprimés 242 signes. La signification de ces traces mystérieuses qui remonterait au IIe millénaire avant JC étant perdue, le disque de Phaistos a excité les amateurs et les professionnels, tous donnant à chaque fois des solutions de lecture peu convaincantes. Dès lors que cette écriture demeurait indéchiffrée depuis près de quatre millénaires, et qu'elle le restera encore longtemps, tout devenait permis. Ce qui restait muet à la science pouvait devenir parole au gré de l'imagination poétique. En restant au plus près des signes, en respectant leur ordonnancement, en restituant leur sens premier ou en jouant sur les formes de leur représentation, nous est ainsi venue une histoire arbitraire, personnelle, tirée de l'inconscient ou racontant une part de notre humanité. Nous l'avons intitulée " Chemin de Crète ".

Chaque face du Disque se présentant comme une spirale, à l'intérieur desquelles sont réparties des groupes de signes (31 pour la face A, 30 pour la face B), le problème était de savoir quel sens de lecture adopter.

Nous avons délibérément suivi les travaux de Louis Godart, spécialiste de la Crète, prenant appui sur son livre " Le disque de Phaistos, l'énigme d'une écriture " (Editions Itanos, 1995) tant pour les transcriptions qu'il a faites des signes présents sur l'objet que pour le sens de lecture préconisé, à savoir de la périphérie vers le centre.

Comme dans un récit, il faut un début et une fin, nous avons commencé l'écriture de notre "texte" avec le premier groupe de signes de la face A, situé à la périphérie du disque, juste après la barre comportant quatre points. Et nous avons terminé notre texte avec les figures du centre de la face B. Nous avons suivi en cela les conclusions de Louis Godart qui estime, grâce à l'analyse des spirales, que " le discours imprimé sur la face B prolonge le texte de la face A ".

Par ailleurs, la lecture des signes suit l'écriture qui en a été faite, à savoir de la droite vers la gauche, comme le suggère Louis Godart. Dans ce cas, en écriture normalisée, certains signes comme les personnages humains, apparaissent dans leur lecture sinistroverse, à savoir de la circonférence vers le centre. Par exemple le guerrier regarde vers la droite sur le disque, mais vers la gauche pour la lecture.

Enfin, je précise que je n'ai pas suivi Louis Godart quand il réduit l'ensemble des deux disques à 17 séquences séparées par des obliques qui équivaudraient à notre ponctuation.

La lecture par groupes donne ainsi 61 strophes dans notre texte.


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 Poteaubiographie
Titre : Poteaubiographie / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Traduction en arménien par Nevart Vartanian
Éditeur :
Année : 2007
Imprimeur/Fabricant :
Description : Dépliant (format fermé 21 x 31 cm) cartonné en couleur, 2 faces, représentant le totem "Poteaubiographie", et texte arménien en regard ; Conception graphique Mkrtich Matevossian
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN : 9789994180189
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Hauteur totale de la pièce montée : 5,24 m, exposée pour la première fois du 17 mai au 23 juin 2001 à l'Espace Vallès d'Art contemporain de Saint-Martin d'Hères

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 Glissement de terrain
Titre : Glissement de terrain / auteur(s) : Vahram MARTIROSYAN - Traduit de l'arménien par Denis Donikian
Éditeur : Les 400 coups
Année : 2007
Imprimeur/Fabricant : Imprimerie Gauvin, Gatineau (Canada)
Description : 13,5 x 20 cm, 208 pages
Collection :
Notes :
Autres auteurs : Denis DONIKIAN [traducteur] -
Sujets : Roman, Arménie contemporaine
ISBN : 9782845960817
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Voici ce qu'écrivait Denis Donikian à son propos dans son livre "Un Nôtre Pay"s (Paris, Publisud, 2003)

"Quelle belle matière de livre, ce pays-là ! On le savait. Dix années de foutoir à faire tenir dans une centaine de pages. Il suffirait de marier dans les mots l’hystérie géologique du sol et son dévergondage politico-mafieux. Mais aussi l’obsession de sauve-qui-peut qui habite les têtes. Un livre que seul un auteur à cheval sur les deux temps de l’histoire pouvait sortir. Un gars du cru qui taperait sur sa machine du texte à rire, tellement il saurait viser juste, en plein dans les articulations d’une culture qui donne au pays une démarche sinistrée.
Où sont les écrivains, je m’étais dit, en débarquant dans le bourbier un jour de l’an 2000 ? C’est à eux que revient de traîner le miroir romancier le long des rues. Je désespérais d’en trouver un que l’engourdissement n’aurait pas submergé, un lucide, un éclairant, un ironique, un courageux, un simple, un libre, un transparent, subtil, fictionniste en diable, faisant de la réalité un monde pathétiquement virtuel. En somme, un type qui décrirait un petit arpent du monde et sa petite portion d’humanité aux prises avec des catastrophes permanentes ou brutales. Et l’on me dit que ce type existe, qu’un livre a été écrit. J’ai demandé Glissement de terrain dans la libraire de l’ancienne avenue Lénine. (…)
Glissement de terrain, c’est Radio-Erevan à la sauce Camus, une brochette de quarante textes, des gras, des grillés comme du charbon, et d’autres qu’on mâchonne après l’alcool, qui donnent le goût puissant du pays. Roman qui totalise des temps, des événements et des hommes, comme une saucisse enferme des chairs torturées en machine et traversées de mille diableries épicées dans ses quelques centimètres de boyau préalablement rendu propre. C’est qu’il fallait trouver une tonalité psychologique pour entrer comme un fer dans cette foire aux micmacs qu’est devenu le pays. Et le fourmillement des contradictions, il fallait l’embrocher aussi. Un lecteur autochtone reconnaîtra au fil des mots ces petits riens qu’aucun organe de presse ne saurait dire mieux tellement ils appartiennent de près à la trame subtile de son existence. Car, c’est vrai que tout est faux dans ce livre, et faux de croire que rien n’est vrai. Un tout qui palpite sans défaillir. Des muscles qui se mastiquent, l’os qu’on attaque avec les dents. Mis en boîte, les éléments du récit s’entrechoquent pour que le sens des choses éclate en vous, plus sûrement que si ces choses-là étaient vues, ressenties ou entendues directement. Ainsi, et comme des fous, les mots circulent à toute vitesse, de chapitre en chapitre. Et ils surgissent au moment où la lecture ne les attendait pas, certains comme des refrains effrayants, d’autres comme les dénominateurs communs d’un climat pathologique
Denis Donikian


Autre commentaire, paru dans Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 130, Mai 2007

Nouvelles d'Arménie Magazine : Considérez-vous Glissement de terrain, comme un roman politique ?
Vahram Martirosyan : Non, ce n'est pas un roman politique, c'est un roman d'actualité. Dans mon roman il n'y a pas plus de politique que dans la vie quotidienne de chaque homme. C'est en revanche la situation présente de l'Arménie, la mauvaise gouvernance du pays qui font de ce livre un roman politique. Ce sont mes lecteurs qui sont politisés. Ils ont une position critique, des frustrations sociales, qu'ils désirent exprimer, et un esprit de contestation vis-à-vis des autorités arméniennes autocratiques. Dans ces conditions, ils cherchent et trouvent dans la littérature, libre de censure (contrairement aux mass média), ce qu'ils souhaitent. Il est vrai aussi que la littérature ne peut pas être hors du politique, car l'art en général est une des clés pour comprendre, pour mettre en forme le réel. Et la réalité, considérée comme un matériau brut, c'est celle où pratiquement tout le monde vit selon des doubles standards. D'un côté, aujourd'hui encore, si vous demandez aux gens en Arménie, ce qu'ils préfèrent lire, la plupart vous répondent: les romans historiques, comme quelques décennies auparavant ; d'un autre côté, ils achètent les livres d'actualité. C'est évident quand je compare le succès remporté par Glissement de terrain (paru en 2000} auprès des lecteurs, avec le roman historique que j'ai écrit en 2002, Les Déguisés au Nom de Croix, qui portait sur l'histoire de la Cilicie.

NAM: La réalité décrite dans votre roman sous la forme de micro-crises existentielles n'est-elle pas l'indice d'une grave crise politique ? Le glissement de terrain, c'est la métaphore de quoi ? La mort du politique ?
V. M. : Je ne veux pas m'enfermer dans le carcan d'une métaphore et la filer à l'infini. D'ailleurs, ce n'est pas mon travail d'écrivain, j'écris ; aux autres d'analyser, d'interpréter. La terre, qui semblait solide, s'effondre sous nos pieds, nos idéaux disparaissent ou bien deviennent purement formels. C'est pourquoi mon roman est noir. Il est construit comme un thriller ! Il se passe quelque chose, on y découvre quelque chose, mais on sent bien à la fin qu'on savait la vérité depuis le début : on ne voulait tout simplement pas l'accepter.

NAM: Parlons du personnage principal, le narrateur. Comment le définir ? Est-il un héros, un anti-héros ?
V. M. : C'est un carriériste et il ne se mêle de politique politicienne que dans la mesure où cela peut servir sa carrière. Il est à l'image de la classe dirigeante de son pays qui est au pouvoir et siège au Parlement depuis le massacre survenu dans son enceinte en 1999. Il en est le prototype même. Jusqu'en 1999, ces gens-là n'avaient pas encore tout le pouvoir, mais, maintenant, tout est entre leurs mains. Sont aux commandes de l'Etat des carriéristes, des profiteurs, des mafiosi, des semi-analphabètes. Voilà l'atmosphère et la stratosphère dans lesquelles baigne le narrateur.

NAM : Mais ce n'est pas seulement l'Etat qui est détaillant. Le narrateur évolue dans une société en pleine déliquescence...
V. M. : Oui, il vit dans une société en pleine déliquescence parce qu'elle est notamment pleine de stéréotypes par lesquels on imite le mouvement de la vie, mais on ne vit pas réellement. On n'agit pas, on fait comme si on agissait et l'action ne s'ensuit d'aucun effet. Le narrateur vit dans un pays où deux partis politiques s'opposent prétendument, l'un s'appelle Badmagan Haïrenik (Patrie Historique), l'autre Votch Mi Haïrenik (Aucune Patrie), mais tous les deux aiment tirer des coups de feu en l'air dans un café ou sur la place publique. Prenez encore l'exemple des toasts ! C'est un tel automatisme, au delà du rituel ! Les toasts relèvent d'une telle mécanique verbale qu'il ne reste plus qu'à fixer leurs tarifs. Ainsi, le narrateur se rend à la Maison des toasts et paie ce qu'il faut pour se faire remonter le moral. Les toasts sont devenus la propriété d'un institut ! Cela mérite sans doute une réflexion sur le concept d'institution.

NAM: Est-ce que la vie du couple est aussi traversée, minée par les stéréotypes ? Le narrateur a une femme qui s'appelle Poupée K-3-217...
V. M. : J'ai une amie féministe qui se bat contre la société patriarcale en Arménie. Elle a raison dans sa protestation. Mais, à mon avis, la question n'est pas tant la société patriarcale que sa dégradation dont les vrais responsables sont à la fois les hommes et les femmes. Les hommes recherchent ce genre de « poupées » caricaturales et les femmes, à leur tour, se plient à ce genre d'exigences en choisissant ce genre d'hommes. Quant au narrateur, il vit dans ce magma de stéréotypes et il n'est pas question pour lui d'en sortir. Il sent bien que cela ne le satisfait ni moralement ni intellectuellement, mais il n'a pas la volonté de s'en sortir. Il continue à faire ce que tout le monde fait.

NAM : Le narrateur est donc un « homme sans qualités », une sorte de Ulrich chez Musil ?
V. M. : Non, il est un « homo sans sovieticus ». Son individualité était déjà effacée par le système communiste pour produire un homo sovieticus. Et maintenant, l'histoire, l'indépendance de l'Arménie ont aussi effacé le «sovieticus». Au début du Mouvement, le peuple était ivre d'indépendance, mais les difficultés économiques ont tué l'enthousiasme initial. Quant à moi, je considère que l'indépendance, même une mauvaise indépendance, vaut mieux que le bon esclavage.

NAM : Le glissement de terrain produit le dédoublement de la cité, la ville d'en haut qui ne s'est pas encore effondrée et la ville d'en bas, la cité souterraine, avec les nouveaux laissés pour compte de l'éternelle « transition ». Mais les deux villes se ressemblent étrangement...
V. M. : Elles se ressemblent étrangement, ne serait-ce que par l'existence de cet ascenseur secret qui les relie. Mais il y a tout de même un peu plus de résistance en bas qu'en haut, notamment chez les plus âgés. Sans que, pour autant, cela signifie obligatoirement la possibilité de jours meilleurs. Les ressources pour un réel changement font défaut. Quand accidentellement le narrateur fait une incursion dans la ville souterraine, dans le théâtre souterrain, il découvre que l'homme de qualité, c'est celui qui n'a rien à perdre, qui ne confond pas l'être et l'avoir et, pour cette raison, n'a pas peur. En un mot, c'est un homme qui connaît une tradition de résistance. Mais, que devient la démocratie sans tradition démocratique sinon une formalité, une parodie, une caricature ? Un petit guide ou manuel comme celui que dégote le narrateur : « Ce que doit savoir une infirmière sur la démocratie»...

NAM : Etes-vous un écrivain pessimiste ?
V. M. : J'ai une occupation, une tâche : celle de raconter des histoires. C'est à mes veux la fonction originelle de la littérature. Elle n'est pas une conversation privée entre quelques élus et privilégiés. Elle a la chance de se situer dans une interactivité contemporaine. En Arménie, cela veut dire écrire après de grands auteurs classiques, non pas écrire dans leur ombre. Aujourd'hui, ils ne sont plus là. Il faut écrire, il faut vivre. Debout.

Propos recueillis par Isabelle Kortian, Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 130, Mai 2007


Commentaire, suite

Je recherche des parents de 35-40 ans, habiles en affaires, pour les emmener à l'étranger. Les candidats devront être sains, avec une expérience conjugale d'environ cinq ans. Je suis un garçon de 10 ans, non fumeur, en bonne santé, j'ai les premières places dans les files d'attente de tous les Consulats
Glissement de terrain n'est ni un roman à thèse ni un roman à clé. C'est un roman iconoclaste. Hilarant et décapant, construit comme un thriller, il ausculte le corps malade de la société dans sa longue descente aux enfers. Tragi-comique, le roman, qu'il plaise ou déplaise, ne peut laisser le lecteur indifférent : il dérange le politiquement correct en piétinant quelques tabous. Et son auteur, Vahram Martirosyan, en est bien conscient lorsqu'il s'empare dans son œuvre romanesque de deux sujets hautement sensibles : l'exode massif des Arméniens hors d'Arménie, ces dernières années, et l'assassinat au Parlement, le 27 octobre 1999, des vainqueurs des élections législatives d'alors. Terrain glissant !
Et si précisément la vie ne faisait que glisser ? dégaine non sans obscénité l'un des personnages. Non seulement s'écouler comme un long fleuve tranquille, métaphore de l'irréversible fuite du temps, mais nous glisser entre les doigts. Echapper à tout contrôle, à toute prise, pour révéler notre impuissance et plaider l'irresponsabilité devant l'histoire. Le narrateur n'est pas forcément de cet avis, s'il en a un. Il est la figure centrale dans l'économie d'un roman écrit à la première personne. Un brin déjanté, tel un piéton à la dérive, il déambule dans une ville devenue méconnaissable, où circuler relève d'un vrai parcours du combattant, mettant à mal le sens commun de l'orientation. Alors, il se repère, dans l'espace, en comptant le nombre de ses pas et, dans le temps, au nombre de coups de feu tirés en l'air depuis tel ou tel café ou depuis le Parlement. Méthode approximative, puisqu'il faudra dire qu'il est mille heures à l'enfant qui lui demande l'heure, après la tuerie au Parlement.

24h
A cette réserve près, le roman respecte la très classique règle de l'unité de temps, de lieu et d'action de la tragédie : tout se tient en 24h. Ou plutôt, tout fout le camp ! Car le mal inexorable qui affecte le pays, le glissement de terrain, a tout déréglé en même temps que les horloges, contribuant davantage à son isolation totale. L'histoire s'est arrêtée, non pas pour entrer dans l'ère de la post-histoire supposée voir le triomphe de la démocratie, mais pour se figer dans une représentation rétrograde du monde, réduit à sa portion la plus congrue, celle d'un labyrinthe. Et le narrateur de vaquer à ses occupations dans un univers où triomphent les sirènes de la corruption, la logique clientéliste et où les convictions sont aussi peu ancrées que ne sont solides les fondations des édifices. Le pays s'enfonce donc graduellement, chaque jour un peu plus, sans que la chute ne présage en rien d'une rédemption ; il se dédouble en théâtre de surface et théâtre souterrain, théâtre d'opérette toujours avec le palais, ses secrets et ses intrigues.

Caricature des genres
Légèrement décalé, le narrateur observe désabusé l'effervescence fébrile que constituent autour de lui les départs à l'étranger, vers la cité des Anges en Amnésia, comme si l'amnésie n'avait pas aussi gagné sa cité maudite ! Délitement du tissu social où les relations entre les individus, même le commerce entre les hommes et les femmes, ne passent plus que par les petites annonces, le troc et l'argent, quand chaque sexe devient sa propre caricature ou celle de l'autre, Poupée Barbie contre Action Man !
Seuls les plus anciens semblent échapper au collapse général, ils sont ce qui reste de l'antique sagesse. Mais quand arrive l'heure de vérité, celle du rendez-vous avec l'histoire, cela tourne à la catastrophe. Tout le monde prend la fuite. Le narrateur s'assoit sur le bord de la route pour devenir le témoin de la débandade générale. Message subliminal de clairvoyance et de modernité universelle. Vahram Martirosyan signe un grand roman crépusculaire sans idoles et sans dieux. Ils ont déserté la scène depuis bien longtemps déjà. Tant il est vrai qu'il y a des choses qu’il vaut mieux ne pas voir !
Isabelle Kortian


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 Nomadisme et sédentarité, Le cas arménien aujourd'hui
Titre : Nomadisme et sédentarité, Le cas arménien aujourd'hui / auteur(s) : Denis DONIKIAN -
Éditeur : Actuel Art Erevan
Année : 2006
Imprimeur/Fabricant : Imprimé en Arménie sur les presses de Gasprint
Description : 12 x 22 cm, 108 pages
Collection :
Notes : Édition bilingue arménien-français dans une traduction de Nvart Vartanian
Autres auteurs :
Sujets : Extrait de "Hayoutioun" (Arménité), chronique d'une Arménie virtuelle
ISBN : 9789994180141
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Disponible à la Librairie Samuelian ou s'adresser à l'auteur

"Et si on regardait les choses autrement, selon des critères inhabituels, à l'aide d'instruments d'analyse qui, sans avoir la prétention de tout dire, disent justement plus qu'on a l'habitude d'entendre sur nous-mêmes. Voici donc le peuple arménien examiné selon les concepts du nomadisme et de la sédentarité par un Denis Donikian qui s'amuse à voir où ils conduisent, dans quel coin de notre mentalité ils pénètrent, comment ils nous éclairent sur l'état actuel des choses tant en Arménie qu'en diaspora, comment les forces se superposent et se combattent. Comme si, dans le fond, il existait des esprits entêtés pas le besoin de séd(im)entarité et d'autres poussés par les forces du courant. Et si, les enjeux qui sont ceux de l'Arménie actuelle n'étaient dans le fond qu'un conflit entre les tenants du nous et ceux du moi, ceux d'une conception collective de l'Arménie et ceux qu'anime un individualisme croissant. Dès lors, au-delà des critères simplistes qui mettent en conflit conservateurs et libéraux, beaucoup de choses s'expliquent concernant la " chose arménienne ", mais aussi les débats de société qui agitent toute démocratie, déchirée entre la défense du territoire ou la consolidation des acquis et les appels les plus fous vers le grand large. C'est donc à l'aune de ces modes d'interprétation qu'on voit comment les mouvements d'opinion opèrent leur plan de campagne d'où les uns sortiront vainqueurs dans la perpétuation de leur volonté tandis que s'écraseront les autres. Une approche où c'est non seulement le pouvoir politique qui est analysé, mais aussi l'art du changement tant en esthétique que dans des domaines aussi différents que le très arménien besoin d'exil, les médias ballottés entre ouverture et censure, la souveraineté nationale à l'heure de l'indépendance, les problèmes récurrents de la femme souriante et récurante à merci… sans oublier les figures emblématiques que sont Paradjanov, nomade par excellence, et Monte Melkonian, sédentaire authentique."


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 Amour
Titre : Amour / auteur(s) : Violette KRIKORIAN - Traduction de Denis Donikian
Éditeur : Actual Art Erevan
Année : 2006
Imprimeur/Fabricant : Ivoluxe, Arménie
Description : 24 pages, 10 x 18 cm, couverture cartonnée
Collection :
Notes : Édition bilingue
Autres auteurs : Denis DONIKIAN [traducteur] -
Sujets : Poésie
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Pour se procurer le livre écrire à contact@yevrobatsi.org
Ou le demander chez Samuélian, rue Monsieur-Le-Prince à Paris.
Livre seul 10 €, livre avec cd 15 €

Quelques exemplaires ont été accompagnés d’un cd de vingt minutes pour donner la possibilité d’entendre la voix particulière de Violette Krikorian et surtout de la voir lire son texte. On ne peut que s’en féliciter. Pourront en apprécier l’initiative ceux qui n’auront pas l’occasion de rencontrer l’écrivain dont Hrant Matévossian disait : « Elle est notre Tcharents » tandis que d’autres, universitaires coincés dans leurs tabous, déclaraient preuve à l’appui : «Je n'avais, à ce jour, jamais rien lu de semblable. Et je ne pouvais imaginer pareille déchéance morale et pareille honte". " Ce chaos stylistique est épicé de mots les plus grossiers et les plus vulgaires, ou simplement pris dans les journaux, d'expressions vagues à n'en plus finir, appartenant à l'argot des bas-fonds. Et pour reprendre ses propres termes, en tant que poète, "elle crève comme le dernier des chiens" ».


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 Quatrains
Titre : Quatrains / auteur(s) : Hovhannès TOUMANIAN - Traduits de l'arménien par Denis Donikian, illustrations de Mkrtich Matevossian
Éditeur :
Année : 2006
Imprimeur/Fabricant : Imprimé en Arménie sur les presses de Gasprint
Description : 21,5 x 11,5 cm ; Conception graphique : Mkrtitch Matévosian (aeditors@yandex.ru)
Collection :
Notes : Édition bilingue
Autres auteurs : Denis DONIKIAN [traducteur] -
Sujets : Poèmes
ISBN : 9789993081197
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Une traduction vers à vers, épousant autant que possible la rythmique et les rimes mêmes du texte original.

On peut se procurer l'ouvrage auprès du traducteur : "10 euros pour 1 heureux (+ 3 euros de port)".


Poésie automnale, poésie miniature, autobiographie de l'âme, selon les expressions de leur auteur, le poète arménien Hovannhès Toumanian les kariak ou quatrains appartiendraient à la période orientale de son inspiration. C'est l'homme enfin presque en lui-même, confronté aux questions essentielles. Poésie de la pauvreté et de la mort, mais poésie savamment interrogative dans laquelle les rythmes et les échos sonores constituent le tissu d'un instant en proie à la conscience de son destin.

(Toute personne intéressée peut écrire à : contact@yevrobatsi.org)


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 Trois contes arméniens de Hovannès Toumanian
Titre : Trois contes arméniens de Hovannès Toumanian / auteur(s) : Hovhannès TOUMANIAN - traduits par Denis Donikian et Jean Gureghian
Éditeur : Edipol
Année : 2005
Imprimeur/Fabricant : Paris : Impr. Jouve
Description : 1 vol. (non paginé [36] p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 22 cm
Collection :
Notes : Illustrations d’enfants d’Arménie élèves du Centre National des Beaux-Arts Beaux-Arts d’Erevan, dirigé par Henrig Iguitian, fondateur du Musée d’Art contemporain d’Arménie ; Texte en arménien et trad. française en regard
Autres auteurs : Denis DONIKIAN [traducteur] - Jean-Varoujean GUREGHIAN [traducteur] -
Sujets : Contes populaires
ISBN : 9782913444232
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Pour qui veut déchiffrer l'âme arménienne, pas de meilleur chemin que ses contes, dits d'abord, puis transcrits, et dans lesquels les écrivains ont largement puisé. Tout conte de Hovhannès Toumanian n'est pas conte à dormir debout. Une morale s'y dégage toujours qui coule de source chez ce La Fontaine arménien de Tiflis. Pour exemples, les hommes sont chiens sourcilleux sur la règle et les autres sont chats insoucieux et bohèmes (Le chien et le chat), les uns sont imbéciles (L'imbécile) qui ne savent ni saisir les opportunités, ni se méfier des prédateurs de tout poil qui ne feront qu'une bouchée de leur naïveté confiante, les autres se font la guerre pour une susceptibilité froissée (La goutte de miel) dans un enchaînement ravageur d'humanité et de civilisation. Remarquable pour sa fidélité aux textes de Toumanian, la traduction de Jean Guréghian et de Denis Donikian est à ce point scrupuleuse que, dans Le chien et le chat, les vers riment et sont rythmés comme dans le texte original. Lire ces contes, en arménien ou en français, c'est goûter au miel caucasien d'une sagesse enjouée.

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 Un Nôtre Pays
Titre : Un Nôtre Pays / auteur(s) : Denis DONIKIAN - (Trois voyages en troisième Arménie)
Éditeur : Publisud
Année : 2003
Imprimeur/Fabricant : 58-Clamecy : Impr. Laballery
Description : 255 p. : couv. ill. en coul. (aquarelle de Denis Donikian) ; 24 cm
Collection : Collection Intersections européennes, ISSN 1161-0417
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Carnets de voyage (Arménie 2000/2001)
ISBN : 286600941X
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Comment vit-on en Arménie en ces années d'après-séisme : guerre, indépendance et sauve-qui-peut généralisé ? Témoin de ce pays depuis la fin des années soixante, au gré de longs séjours, de multiples voyages et de livres (Ethnos publié en 191'5, Le Peuple Haï en 1995), l'auteur avait à cœur de revenir sur la passion des Arméniens, qu'il tient pour « son fonds d'écriture ».
Comme toujours avec Denis Donikian, voici une suite de textes qui, loin de ressortir au classique livre de voyage, fait l'école buissonnière en jouant sur les formes littéraires d'expression les plus aptes à donner voix aux hommes et aux choses. Il s'agissait pour lui d'éprouver une réalité complexe en privilégiant délibérément le parti pris humaniste. Ouvrez-le au hasard, et surgissent aussitôt le temps, le lieu, les hommes, l'auteur.
Un Nôtre Pays, c'est l'Arménie aussi bien que toutes les autres « Arménies », celle dont on rêve, celle que l'on fuit, celle pour laquelle on meurt. Mais c'est également, en quelque manière, une image de tous les pays en mal d'eux-mêmes, aussi bien de ceux qui se cherchent (pays en transition, émergeants ou du tiers monde), que de ces démocraties incertaines en quête de paix sociale et de normalité.
Livre d'écrivain (non d'essayiste, ni de journaliste), pour lequel des auteurs du cru, parmi les plus singuliers d'Arménie, ont été sollicités afin que leur vision des choses s'inscrive comme un bilan qui se prendrait à rêver d'avenir. Livre orchestral en quelque sorte où une voix de la diaspora se mêle et se confronte au chœur de ses frères en Arménie. Respect du Lecteur oblige, souvent pris à témoin.

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 Le Peuple Haï
Titre : Le Peuple Haï / auteur(s) : Denis DONIKIAN -
Éditeur : Publisud
Année : 1995
Imprimeur/Fabricant : 53-Château-Gontier : Impr. de "L'indépendant"
Description : 255 pages, couverture illustrée en couleurs (tableau de Denis Donikian), 24 cm
Collection : Littératures, ISSN 1140-1745
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Arménie -- Contes et récits
ISBN : 9782866007324
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

"Le Peuple Haï" est une grande fresque composée de contes, de nouvelles, de récits allégoriques, qui se font écho à l'intérieur des sept chapitres.
Les lieux et les gens sont reconnaissables, derrière les jeux de langage...
C'est l'histoire du Mont Tarara et de son peuple, les Tarariens, habitants de la Tararie. "Il n'y aura jamais de paix pour un Tararien dépossédé de sa montagne". Pour ce peuple, la terre est sacrée comme celle du Kakabag où la lutte contre les Zazéris bat son plein.
Denis Donikian nous entraîne à la rencontre de lieux et de personnages très différents. L'oncle Avédo avec sa valise en carton, Haïvan Goezlan, héros pathétiques de leur propre vie. Le lecteur à travers chacun des chapitres peut ainsi choisir son thème, son rythme et le lieu de son voyage. "Écoute cette histoire, Nane, c'est pour toi ".
L'ouvrage a reçu le premier "Prix Arménie" de la Fondation Bullukian en 1994.

Myriam Soghomonian, France-Arménie, numéro 149, Octobre 1995


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 Que la lumière soit !
Titre : Que la lumière soit ! / auteur(s) : Parouïr SEVAK - trad. de l'arménien par Donikian
Éditeur : Parenthèses
Année : 1988
Imprimeur/Fabricant : 58-Clamecy : Impr. Laballery
Description : 197 p. couv. ill. 24 cm
Collection : Collection Armenies ISSN = 0248-5877
Notes :
Autres auteurs : Denis DONIKIAN [traducteur] -
Sujets : Poésie
ISBN : 9782863640401
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Les poètes... "Nous vivons une époque telle / Que ces gens-là... il faut les plaindre." Dans l'oeuvre du poète arménien Parouïr Sévak, Que la lumière soit ! fait figure de recueil testamentaire. Mais c'est le bouffon de toutes les sociétés qui parle : "Otez vos masques !" C'est l'amoureux de l'amour qui exalte le "miracle ordinaire" : "Comme si la vie tout à coup fut lavée /, De la boue qui la couvre". De sorte que l'homme tout compte fait s'interroge : "Je me mets à croire en la justice / Au point qu'il me semble... que je mourrai de mort naturelle..." Hélas non ! Mais loin des conformismes obligés et des rhétoriques artificielles, le poète habite enfin sa voix, atteint sa propre humanité, grâce à cette liberté que lui offre sa vocation. Littéralement il "prend la parole".

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 Les chevaux Paradjanov
Titre : Les chevaux Paradjanov / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Textes
Éditeur : Denis Donikian
Année : 1980
Imprimeur/Fabricant :
Description : 17 x 24 cm, non paginé, couverture illustrée NB (autoportrait de Paradjanov en prisonnier)
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Poèmes, et interview de Paradjanov
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

« Je ne peux pas vivre sans créer. »
Serguei Paradjanov (janvier 80)

Le titre de cet ensemble de textes est emprunté au nom du cinéaste arménien SERGE PARADJANOV et au titre de son film " LES CHEVAUX DE FEUX ". Des allusions à ce film et à un autre " LA COULEUR DE LA GRENADE " ponctuent çà et là ce recueil. D'autres évoquent les quatre ans de prison à régime sévère que le cinéaste a vécus de 1974 à 1977 pour " homosexualité et trafic illicite d'œuvres d'art ". En réalité l'accusation visait le non-conformisme de l'artiste. A l'heure où nous écrivons ces lignes (janvier 1980) Paradjanov vit dans la peur et dans " l'interdiction " de créer. Ce n'est pas un dissident, mais un martyr de la Société, " crucifié " par l'État. Le Christ, Socrate ont tous deux connu une fin idéologique. La vie sans création de Paradjanov n'est-elle pas une agonie ?


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 Ethnos
Titre : Ethnos / auteur(s) : Denis DONIKIAN -
Éditeur : Denis Donikian
Année : 1975
Imprimeur/Fabricant : Saïgon
Description : 15,5 x 20 cm, 378 pages
Collection :
Notes : "Achevé d'imprimer à Saïgon le 24 avril 1975 cet ouvrage a été tiré à cent exemplaires pour le compte de l'auteur"
Autres auteurs :
Sujets : Textes - Poèmes
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Ethnos
I - Discordances / Distances
II - Le Lieu Commun
III - La Montagne Magnétique

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 Le lieu commun
Titre : Le lieu commun / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Première époque - Discordances / Distances - Poème
Éditeur : Denis Donikian
Année : 1967
Imprimeur/Fabricant : Ternet-Martin, Vienne (Isère)
Description : 14 x 19 cm, 33 pages
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Poème
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :


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