Bibliothèque de l'Eglise apostolique arménienne - Paris - GUREGHIAN , Jean-Varoujean     Retour à l'Index des auteurs en français    Accueil des catalogues en ligne

Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris || Père Jirayr Tashjian, Directeur
Téléphone : 01 43 59 67 03
Consultation sur place du mardi au jeudi, de 14 heures à 17 heures


Jean-Varoujean GUREGHIAN
( n. 1934 )

L'auteur

Jean-Varoujean GUREGHIAN --- Cliquer pour agrandir
Naissance le 6 juin 1934 à Paris Xe (France).
Études du premier cycle au lycée Pasteur, Neuilly-sur-Seine.
1947 – part avec sa famille et 7000 Arméniens de France en Arménie soviétique.
Revient en France en 1965
Marié, trois enfants.

Études supérieures
Diplômé architecte de l'Institut Polytechnique d’Erevan.
Études de composition au Conservatoire d’Erevan.
École des Beaux-Arts de Paris ; Conservatoire National des Arts et Métiers.

Expérience professionnelle d’architecte
Architecte à l’Institut des Projets d’Erevan.
En 1969 – pour la première fois en France, un diplôme soviétique, celui d’architecte de l’Institut Polytechnique d’Erevan, est reconnu équivalent.
1970 – Inscription à l’Ordre des Architectes de France.
Nombreuses réalisations en Arménie, en France et en Afrique, notamment : des immeubles d’habitation, des Bâtiments industriels, des hôpitaux.
Association : avec Gérard Grandval, Grand Prix de Rome, sur différents projets de prestige, notamment pour le réaménagement des Portes de Paris.
Directeur technique de la société Merlin.
En Arménie, après le tremblement de terre de 1988 : participation à la reconstruction de Gumri et de Spitak avec le G2iA. Notamment pour la direction des travaux de l’Ecole Française de Gumri.
Membre de l’Union des Architectes d’Arménie.


Cause Arménienne :
ADL Ramgavar
Président du Club A. Tchobanian (1992 à 1998), vice-président de la section d’Europe (1994 à 1998).
Cofondateur (février 1993) de la COPA (Coordination des Organisations Politiques Arméniennes – Hentchak, Dachnak, Ramgavar).
Cofondateur (mai 1993) du Fonds Arménien de France, en représentant l’ADL

Président du Comité du 24 Avril
Participation active à la 1e manifestation du 24 avril 1965 à Erevan.
Cofondateur (octobre 1994) du Comité du 24 Avril (actuellement CCAF), créé à l’occasion du 80e anniversaire du Génocide de 1915, qu’il préside jusqu’en octobre 1998, date à laquelle il est nommé président de la Commission d’Arbitrage. Sous sa présidence : l’Assemblée Nationale française vote, à l’unanimité, le 29 mai 1998, la reconnaissance du Génocide de 1915. Également sous sa présidence : après avoir été gelée pendant de longues années, le projet d’ériger, à Paris, un monument dédié au Génocide aboutit enfin, après des échanges de courriers et plusieurs rencontres avec le Maire de Paris, Jean Tibéri.

Écrivain, journaliste :
Ecrivain
• Le Golgotha de l’Arménie mineure - Le destin de mon père, Paris, L’Harmattan, 1999, 2000
• Babamin yazgisi (traduit en turc), Istanbul, Belgué, 2004
• L’Arménien sans peine (avec son épouse, Rousane), Chennevières-sur-Marne, Assimil, 1999, 2001
• Armenian with Ease (traduit en anglais), Chennevières-sur-Marne, Assimil, (prévu 2007)
• L’Arménien de poche (avec son épouse, Rousane), Chennevières-sur-Marne, Assimil, (prévu 2007)
• La Reine Anahit (avec son épouse Rousane et G. Soghomonyan), Paris, L’Harmattan, 2000
• Et l’Arménie devint chrétienne (avec G. Soghomonyan), Versailles, Éditions de Paris, 2004
• Mon année de sagesse (collectif d’auteurs), Paris, Albin Michel, 2004
• Samuel (théâtre), Versailles, Éditions de Paris, 2005
• Trois contes de H. Toumanian (avec D. Donikian), Créteil, Edipol, 2006
• David de Sassoun, Paris, Albin Michel, 2006
• L’Arménien en lettres latines pour usage courriel, Alfortville, Sigest, 2006
• Tintin – Les 7 boules de cristal (traduction en arménien avec son épouse, Rousane), Bruxelles/Alfortville, Casterman/Sigest, 2006
• Tintin – Le temple du soleil (traduction en arménien avec son épouse, Rousane), Bruxelles/Alfortville, Casterman/Sigest, (prévu 2007)
• Le baptême par le feu, G.V.P., Charenton (prévu 2007)

Journaliste
Rédacteur en chef de la Lettre de l’ADL. Articles dans divers journaux, notamment dans "Le Figaro".

Natation :
Champion d’Arménie chez les juniors. Plusieurs fois sélectionné dans l’équipe d’Arménie juniors pour les "Spartakiades" de l’URSS.

Jazz :
Pianiste et trompettiste, créateur du 1er quintette de jazz moderne en Arménie dans les années cinquante.

Peintre :
(Voir aussi le site web ci-dessous
L’un des pionniers de la peinture abstraite en URSS, expose dès 1961 à Erevan, ce qui lui vaudra des ennuis avec le KGB.
Après le retour en France expose à Paris, New York (notamment en 1981, à l'exposition des peintres russes non officiels), Marseille, Erevan, Avignon, Taverny, Monte-Carlo, etc.
Répertorié dans les livres : "Les peintres franco-arméniens", éd. Anahit 1991, "Je suis d'origine arménienne", éd. Apollon 1993, "Le chant de la mer", éd. Artès 1996.
Ses tableaux sont exposés en permanence en différents endroits. "Le Voilier" est exposé à la Galerie Nationale d'Arménie

Site web de l'auteur : arts.hayway.org/default_zone/fr/html/page-30.html

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 Patrimoine historique arménien en Turquie
Titre : Patrimoine historique arménien en Turquie / auteur(s) : Jean-Varoujean GUREGHIAN -
Éditeur : L'Harmattan
Année : 2020
Imprimeur/Fabricant : 14-Condé-en-Normandie : Arts' print numeric
Description : 13,5 x 21,5 cm, 238 pages, couverture illustére en couleurs
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Beaux-arts -- Architecture -- Monuments arméniens en Turquie
ISBN : 9782343207513
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Le patrimoine historique arménien, notamment architectural, présent en Turquie est important. Plus de 300 illustrations, dont la moitié de l’auteur font la richesse de ce livre. Elles représentent des édifices construits entre le IVe (début du christianisme) et le XXe siècle. Nombre de ceux-ci ont été démolis après le Génocide de 1915, à travers toute la Turquie, notamment dans les anciens territoires de l’Arménie historique. On peut retrouver et situer nombre de ces monuments dans les cartes figurées en fin du livre.

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 Destin d'une famille arménienne au XXe siècle en photos
Titre : Destin d'une famille arménienne au XXe siècle en photos / auteur(s) : Jean-Varoujean GUREGHIAN -
Éditeur : L'Harmattan
Année : 2019
Imprimeur/Fabricant : 14-Condé-en-Normandie : Arts'print Numeric
Description : 13 x 21 cm, 122 pages, couverture ilustrée en couleurs
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Survivants du génocide arménien -- Récits personnels
ISBN : 9782343180601
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Ce livre évoque deux principaux personnages, Aram et Alice, les parents de l'auteur, orphelins rescapés du Génocide de 1915. Certains descendants des dizaines de milliers d'orphelins arméniens, émigrés en France comme eux entre les années 1920 et 1930 se reconnaîtront probablement à travers les nombreuses photos partagées en cinq groupes : 1. Avant le Génocide de 1915 ; 2. Après le Génocide ; 3. De 1922 à 1947 en France ; 4. De 1947 à 1965 en Arménie ; 5. Après 1965 en France.

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 Dico de poche
Titre : Dico de poche / auteur(s) : Jean-Varoujean GUREGHIAN - Arménien/français - français/arménien
Éditeur : Fouesnant : Yoran embanner
Année : 2016
Imprimeur/Fabricant : 14-Condé-sur-Noireau : Corlet impr.
Description : 8,5 x 12 cm, 314 pages , couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Dictionnaire bilingue arménien-français et français-arménien
ISBN : 9782914855846
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Ce dictionnaire de poche bilingue comporte un total de 9000 mots. Le vocabulaire est celui de la langue usuelle d'aujourd'hui dans la république d'Arménie. On trouvera également une présentation historique et linguistique des deux langues.
Pour le français, la prononciation est indiquée en phonétique internationale. L'écriture arménienne étant très différente de l'alphabet latin, la prononciation est adaptée pour le lecteur francophone.

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 Histoire d'Arménie
Titre : Histoire d'Arménie / auteur(s) : Jean-Varoujean GUREGHIAN -
Éditeur : Fouesnant : Yoran embanner
Année : 2011
Imprimeur/Fabricant : Nouvelle Imprimerie Laballery, 58500 ClamecyNouvelle Imprimerie Laballery, 58500 Clamecy
Description : 11 x 17 cm, 352 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection : Poche
Notes : 7 cartes et illustrations en n. et b ; En appendice, choix de documents. - Bibliogr. p. 343-345
Autres auteurs :
Sujets : Arménie - Histoire
ISBN : 9782914855792
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Situé au carrefour entre l'Orient et l'Occident, le vaste Plateau arménien a constitué, depuis des millénaires, le foyer du peuple arménien. Il est dominé par le mont Ararat où se serait échouée l'arche de Noé. L'Arménie fut un grand et puissant état sous le règne de Tigrane II le Grand et deviendra, au début du IVe siècle, le premier état chrétien dans le monde. Le dernier royaume arménien de Cilicie s'est éteint en 1375 et le dernier roi de l'histoire, Léon V de Lusignan, d'origine française, est mort à Paris en 1393. Le Génocide perpétré par le gouvernement Jeune turc, durant la 1re Guerre mondiale restera la page la plus sombre. Le 28 mai 1918 l'Arménie va renaître de ses cendres et proclamer son indépendance, sur une parcelle orientale de son territoire historique. Soviétisée par la suite, l'Arménie va, de nouveau, recouvrer son indépendance le 21 septembre 1991, après la fin de l'URSS. Quant à la diaspora, formée par les survivants du Génocide, elle compte désormais (sur les 9.000.000 d'individus vivants dans le monde) plus de deux Arméniens sur trois.

Article La Voix de l’église - Décines

L'auteur a réussi le tour de force de présenter 3000 ans d'histoire de l'Arménie et des Arméniens de façon accessible à tous, de la même manière pour la période antique malgré la difficulté des noms et des peuples conquérants, oubliés du grand public. L'avantage de cet ouvrage de 350 pages est qu'il se dévore comme un roman à cause de sa présentation, de ses nombreux chapitres et de ses subdivisions, sans entrer dans le détail mais abordant toujours l'essentiel. Sa lecture est passionnante et permet de se remémorer ou de découvrir plusieurs épisodes, parfois mal perçus, sans oublier les anciennes colonies arméniennes aujourd'hui disparues ou en sommeil. D'autres rubriques sont traitées brièvement donnant une vue d'ensemble de la culture et des arts arméniens. Une belle réussite pour tous ceux qui désirent connaître notre Histoire, notre patrimoine et l'arménité dans sa globalité.
La Voix de l’église - Décines


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 Les monuments de la région Mouch-Sassoun-Van en Arménie historique
Titre : Les monuments de la région Mouch-Sassoun-Van en Arménie historique / auteur(s) : Jean-Varoujean GUREGHIAN -
Éditeur : Sigest
Année : 2008
Imprimeur/Fabricant : 37-Monts : Impr. Présence graphique
Description : 48 pages, 21 x 29cm, carte couleur détachable conçue par J.V. Guréghian (infographie par Eric Van-Lauwe)
Collection :
Notes : Bibliogr. p. 45
Autres auteurs :
Sujets : Couvents -- Arménie -- Histoire
ISBN : 9782917329061
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Tirage à seulement 700 exemplaires.
En vente chez l'éditeur SIGEST.

Située au cœur de l’Arménie historique, cette région de Mouch-Sassoun-Van (réputée Eden Paradis Terrestre selon les anciennes notions sacrées du Proche-Orient antique et la Bible) abonde en églises, couvents et forteresses historiques. En recoupant différentes sources, environ 250 monuments, parmi les plus connus, ont pu être répertoriés sur la carte. La plupart ont été détruite après le Génocide de 1915.

Le peuple arménien est un peuple de constructeurs : édifices religieux et autres ont été construits en abondance, au long des siècles. Les églises arméniennes, qui sont à la base du développement de l’art chrétien, comptent parmi les plus anciennes du monde. Les monuments architecturaux arméniens tiennent une place honorable dans le patrimoine mondial.


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 L'Arménien sans peine
Titre : L'Arménien sans peine / auteur(s) : Jean-Varoujean GUREGHIAN -
Éditeur : Assimil
Année : 2007
Imprimeur/Fabricant : Aubin Imprimeur, Ligugé, Poitiers
Description : Coffret contenant 1 livre de 85 leçons en 640 pages et 4 CD audios (2 h 40)
Collection : Sans peine
Notes : Cours d'arménien basé sur l'arménien oriental, première parution 1999
Autres auteurs :
Sujets : Enseignement des langues
ISBN : 9782700502091
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Article paru dans la Revue Les Nouvelles d'Arménie Magazine, numéro 42, Avril 1999
L'arménien sans peine par Rousane et Jean Guréghian avec le concours de Jean-Pierre Mahé et de Jaki Aladin Illustrations de Hoviv et Préface de Charles Aznavour - Assimil 1999 - Prix du livre + 4 cassettes: 449 F Prix du livre: 120 F 4 cassettes: 345 F ou 4 CD: 385 F
Disponible fin mars 1999.

A l'occasion de leur 70 ans d'existence, les éditions Assimil sortent la première méthode pour apprendre l'arménien oriental. Cette publication a nécessité pas moins de trois années de travail aux coauteurs, Rousane et Jean-Varoujean Guréghian. Un ouvrage indispensable pour tous ceux qui se rendent en Arménie et qui veulent en quelques semaines communiquer. Un événement pour la langue arménienne..

Grâce à la méthode Assimil, vous pouviez apprendre sans peine une quarantaine de langues parmi lesquelles: le chinois, le finnois, I'hindi, le hongrois... A présent, l'arménien vient d'entrer dans le célèbre catalogue de l'éditeur qui fête cette année ses 70 ans d'existence. "L'arménien sans peine" sera présenté en avant-première au Salon du Livre (19-24 mars 1999) et disponible fin mars dans toutes les bonnes librairies. J'entend d'ici la question des lecteurs "Mais de quel arménien s'agit-il ? L'occidental ou l'oriental ?" Laissons la réponse à l'un des deux auteurs, Rousane Gureghian, qui, avec son époux Jean, a réalisé l'ouvrage: " Nous n'avons pas eu à faire le choix. Assimil nous a demandé un ouvrage dans la langue en usage sur le territoire national car il est destiné à l'ingénieur français qui part en mission ou au touriste moyen. Cette méthode permet d'acquérir suffisamment de notions pour s'expliquer et comprendre".
Pour Jean-Pierre Mahé, correcteur de l'ouvrage, I'arménien oriental était incontournable: "Puisque nous visons un public non initié qui va avoir un rapport direct avec la République d'Arménie, la question de l'occidental ne se posait pas. En ce qui concerne l'orthographe, nous avons opté pour celle en cours dans le pays. Et même si certains souhaitent une réforme, nous ne pouvions pas écrire dans une orthographe différente de celle que l'on rencontre en Arménie. A mon avis, l'arménien parait difficile à cause de l'absence de moyens d'enseignement. Cette méthode Assimil met cette langue à la portée de tousé. Enfin !

Tout commence il y a quatre ans, à Expo-Langues, où Jaki Aladin (d'origine arménienne, comme son nom ne l'indique pas) suggère à Assimil une édition arménienne de l'ouvrage.

L'idée immédiatement acceptée par l'éditeur, il part à la recherche d'auteurs. Les candidats ne manquent pas mais aucun ne parvient à présenter le moindre projet à Assimil. Le temps passe et Jaki Aladin, nullement découragé, poursuit sa quête. Début 1996, il rencontre Jean Guréghian, président du Comité du 24 avril. Né à Paris, ce dernier est parti en 1947, à l'âge de treize ans, avec sa famille en Arménie où il a fait ses études et s'est marié avec Rousane, diplômée de la faculté de philologie d'arménien. Depuis 1965, ils vivent en France où Jean-Varoujean Guréghian exerce son métier d'architecte tandis que son épouse est journaliste à Radio Free-Europe. En raison de leur pratique de l'arménien oriental, Jaki Aladin leur propose le projet Assimil. " Devant l'énormité du travail, dans un premier temps, mon épouse a refusé. Mais après quelques jours de réflexion, nous avons fini par accepter", se souvient Jean-Varoujean Guréghian. Après avoir réussi le concours de sélection d'Assimil, ils se mettent à l'ouvrage. " II nous a fallu pas moins de trois années de travail pour réaliser ce livre qui contient 85 leçons, un appendice grammatical ainsi qu'un lexique. Assimil impose systématiquement un correcteur, ce qui nous a permis de nous adresser à Jean-Pierre Mahé. Nous avons eu la chance qu'il ait accepté. Il faut dire que son concours a été bien au-delà du simple correcteur. Grâce à lui, ce livre a acquis une dimension universitaire. Ses connaissances et son regard de non-arrnénien nous ont beaucoup aidé pour expliquer la structure de la phrase et la grammaire ", déclare Jean-Varoujean Guréghian.
Des propos confirmés par Jean Pierre Mahé: " Mon travail a surtout consisté à vérifier les explications grammaticales. Il n'existe pas à ce jour de grammaire de l'arménien oriental aisément contrôlable. Mais je tiens à dire que l'ensemble du livre est l'oeuvre de Rousane et Jean Guréghian. Ce sont eux qui ont inventé les textes qui me paraissent en général très bien trouvés et parfois amusants. Ils donnent une bonne idem des différents problèmes que peut rencontrer quelqu'un qui se rend à Erevan. C'est surtout cet aspect pratique qu'il convient de souligner ". Et de fait, selon les principes de la collection, toutes les leçons portent sur la vie quotidienne. Des dialogues simples et variés permettent de découvrir la langue mais aussi la culture du pays car chaque leçon est suivie d'une note de civilisation. C'est ainsi que sont évoqués: la naissance de l'alphabet, le lac Sevan, les spécialités culinaires, la célébration de Noël... sans oublier le génocide.

Comme l'a souligné Jean-Pierre Mahé, Jean et Rousane Guréghian ont fait preuve de beaucoup d'humour dans la rédaction des dialogues. Les dessins d'Hoviv qui illustrent chacune des leçons accentuent l'aspect ludique de cette méthode. Tous les textes sont en quatre versions. La phrase est écrite en arménien avec une transcription phonétique, une traduction en français et une littérale. Du véritable mot à mot. Ceci peut surprendre le lecteur mais elle permet de mieux comprendre la construction des phrases. " Nous nous sommes pliés au cahier des charges d'Assimil", précise Jean-Varoujean Gureghian. Le plus compliqué pour nous a été la traduction mot à mot et la transcription phonétique. " Et Jean-Pierre Mahé d'ajouter: " Assimil possède une grande expérience en la matière. Monsieur Guréghian et moi-même avons été guidés avec beaucoup d'attention par les directeurs de la collection. Un certain nombre de choix qui risquent de surprendre, comme l'usage des translittérations et la traduction mot à mot extrêmement servile, proviennent d'Assimil. Il s'agit d'un décalquage du texte qui permet au lecteur d'effectuer une analyse grammaticale. D'une certaine façon, ce mot à mot révèle aux Arméniens l'image que les autres peuvent avoir de leur langue.".

La grammaire, outre un appendice en fin d'ouvrage, est introduite par petites touches simples et concises dans les notes et les révisions qui interviennent toutes les sept leçons. D'autre part, les auteurs se sont adjoint les compétences de Liana Hovsepian, titulaire de la chaire de linguistique générale à l'Université d'Erevan. "Comme nous vivons en France depuis plus de trente ans, notre arménien était mâtiné d'expressions occidentales, précise Rousane Gureghian. C'est pourquoi nous avons fait relire l'ouvrage à l'une des meilleures spécialistes de l'arménien " Par ailleurs, trois Erevantsis, avec Rousane Gureghian, ont prêté leurs voix pour l'enregistrement des cassettes ou CD qui viennent utilement compléter le livre. Jaki Aladin a, quant à lui, assuré toute la saisie informatique de l'ouvrage.

Avec un tirage de 3 000 exemplaires, Assimil vise un public français. Mais cet ouvrage s'adresse surtout à la diaspora. Dans la plupart des cas, ce n'est pas pour converser avec leurs parents, qui eux-mêmes ne pratiquent plus la langue, que beaucoup de jeunes ont commencé à prendre des cours d'arménien mais pour les échanges avec l'Arménie qui ne cessent de croître. A de très rares exceptions près, les cours ne concernent que l'arménien occidental et encore faut-il en avoir près de son domicile. " Nombre de langues et de cultures, et non des moindres, ont fini par disparaître faute de pouvoir être transmises. Cet ouvrage est une porte ouverte à un envol de notre langue, et une chance pour sa survie. Une chance pour les jeunes Français d'origine arménienne de parfaire une langue qu'ils n'ont pas la possibilité de pratiquer en classe ou dans la rue, et dont même les parents, enfants de la deuxième génération, s'expriment en français à la maison.", a écrit fort justement Charles Aznavour dans la préface. Assimil a prévu une adaptation en anglais qui élargira davantage la cible de l'ouvrage. Alors, plus d'excuses pour ceux qui veulent converser avec nos compatriotes d'Arménie. En travaillant dès maintenant chaque jour une demi-heure, comme le préconise la méthode, vous serez fin prêts pour les prochaines vacances.

Elisabeth Baudourian, Nouvelles d'Arménie Magazine, numéro 42, Avril 1999


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 L'arménien en lettres latines pour usage courriel
Titre : L'arménien en lettres latines pour usage courriel / auteur(s) : Jean-Varoujean GUREGHIAN -
Éditeur : Sigest
Année : 2006
Imprimeur/Fabricant :
Description : 14 x 20 cm, 60 pages
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN : 295121877X
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Voici un ouvrage qui vient à point nommé. C'est un simple outil de travail, sans prétention, destiné aux milliers d'internautes arméniens, dispersés à travers le monde qui n'ont pas la possibilité pratique d'utiliser les caractères de l'alphabet arménien sur leur clavier d'ordinateur. Mais il est surtout destiné à tous ceux, dans le monde, qui, bien que parlant l'arménien, ne connaissent pas ou connaissent mal l'alphabet arménien. Le but principal étant d'uniformiser, autant que possible, les multiples façons qui sont utilisées pour interpréter l'arménien en lettres latines. L'auteur a eu l'heureuse initiative d'établir un système de transcription en lettres latines internationales des lettres de l'alphabet arménien, écrit le professeur Robert Der Merguerian, dans sa préface. Le guide proposé peut être appliqué par tous les internautes arméniens, quel que soit leur pays de résidence, et ainsi offrir la possibilité d'une meilleure compréhension des textes arméniens adressés par courriel...

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 Trois contes arméniens de Hovannès Toumanian
Titre : Trois contes arméniens de Hovannès Toumanian / auteur(s) : Hovhannès TOUMANIAN - traduits par Denis Donikian et Jean Gureghian
Éditeur : Edipol
Année : 2005
Imprimeur/Fabricant : Paris : Impr. Jouve
Description : 1 vol. (non paginé [36] p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 22 cm
Collection :
Notes : Illustrations d’enfants d’Arménie élèves du Centre National des Beaux-Arts Beaux-Arts d’Erevan, dirigé par Henrig Iguitian, fondateur du Musée d’Art contemporain d’Arménie ; Texte en arménien et trad. française en regard
Autres auteurs : Denis DONIKIAN [traducteur] - Jean-Varoujean GUREGHIAN [traducteur] -
Sujets : Contes populaires
ISBN : 9782913444232
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Pour qui veut déchiffrer l'âme arménienne, pas de meilleur chemin que ses contes, dits d'abord, puis transcrits, et dans lesquels les écrivains ont largement puisé. Tout conte de Hovhannès Toumanian n'est pas conte à dormir debout. Une morale s'y dégage toujours qui coule de source chez ce La Fontaine arménien de Tiflis. Pour exemples, les hommes sont chiens sourcilleux sur la règle et les autres sont chats insoucieux et bohèmes (Le chien et le chat), les uns sont imbéciles (L'imbécile) qui ne savent ni saisir les opportunités, ni se méfier des prédateurs de tout poil qui ne feront qu'une bouchée de leur naïveté confiante, les autres se font la guerre pour une susceptibilité froissée (La goutte de miel) dans un enchaînement ravageur d'humanité et de civilisation. Remarquable pour sa fidélité aux textes de Toumanian, la traduction de Jean Guréghian et de Denis Donikian est à ce point scrupuleuse que, dans Le chien et le chat, les vers riment et sont rythmés comme dans le texte original. Lire ces contes, en arménien ou en français, c'est goûter au miel caucasien d'une sagesse enjouée.

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 Samuel, Théâtre
Titre : Samuel, Théâtre / auteur(s) : Jean-Varoujean GUREGHIAN - d'après le roman "Samuel" de Raffi
Éditeur : Éditions de Paris
Année : 2005
Imprimeur/Fabricant : 91-Les Ulis : Acort Europe
Description : 13,5 x 20,5 cm, 97 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN : 2851620576
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Le sujet de la pièce est tiré du roman Samuel de Raffi. Il s’agit d’un drame historique concernant une période trouble de l’Arménie, au début du christianisme. Les Perses sassanides, aidés de collaborateurs arméniens, tentent d’asservir l’Arménie et d’y liquider le christianisme. Finalement, les Arméniens sortent vainqueurs et les traîtres sont châtiés. Le héros principal, le prince Samuel, est par-dessus tout fidèle à sa patrie et à sa religion chrétienne, ce qui le poussera à commettre l’acte suprême de tuer ses parents qui ont trahi leur patrie et abjuré leur religion.
L’ultime parole de Samuel au moment où il lève son arme sur sa mère : « Cette épée a tué le père qui a trahi sa patrie, elle tuera aussi la mère qui a abjuré Jésus-Christ ! »
Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant ; les enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir.( Mathieu 10, 21)

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 Et l'Arménie devint chrétienne
Titre : Et l'Arménie devint chrétienne / auteur(s) : Jean-Varoujean GUREGHIAN - [ill. par] Gaguik Soghomonyan
Éditeur : Éditions de Paris
Année : 2004
Imprimeur/Fabricant : 91-Les Ulis : Acort Europe
Description : 85 p. : ill., couv. ill. ; 24 cm
Collection :
Notes : Bibliogr. p. 85
Autres auteurs : Jean-Pierre MAHE [préfacier] -
Sujets : Sujet(s) : Christianisme -- Arménie -- 30-600 (Église primitive)
ISBN : 2851621114
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Au début de son règne, le roi Tiridate persécutait les chrétiens. Il martyrisa des vierges romaines, réfugiées en Arménie, et tenta de violer la belle Hripsimé. Après son crime, le roi fut châtié par Dieu et métamorphosé en sanglier. Auparavant, il avait supplicié et fait enfermer saint Grégoire l'Illuminateur. Tiré de sa geôle, Grégoire guérit le roi qui demanda pardon et se convertit au christianisme. Puis, ensemble, ils évangélisèrent l'Arménie.
Les Arméniens éprouvent une légitime fierté, dit Jean-Pierre Mahé dans sa préface, de savoir que, par la conversion de leur roi Tiridate, ils sont devenus, dès le début du Ive siècle, le premier État chrétien du monde... On félicitera les auteurs d'avoir su donner une présentation agréable, vivante et accessible à tous de ce texte historique très important pour quiconque s'intéresse à l'Arménie et à l'histoire de son Église.

Table des matières

Préface9
Avant-propos11
Chapitre I13
L'Arménie et son peuple15
L'Arménie au IIIe siècle entre Rome et les Parthes17
Chapitre II19
Mort d'Artaban et avènement des Sassanides en Perse21
Khosrov venge Artaban21
Assassinat du roi Khosrov par le Parthe Anak23
L'Arménie est dévastée par les Perses24
Tiridate vainc le roi des Goths dans un combat singulier25
Tiridate reprend le trône de son père en Arménie27
Les douze supplices de Grégoire27
Tiridate fait enfermer Grégoire dans la fosse de Khor-Virap33
Tiridate dévaste la Perse et persécute les chrétiens35
Persécution des vierges Gayané, Hripsimé et de leurs compagnes par l'empereur romain Dioclétien36
Les vierges romaines se réfugient en Arménie37
Jésus apparaît dans le ciel et rassure Hripsimé et ses compagnes39
Ébloui par la beauté de Hripsimé, le roi veut abuser d'elle40
Le martyre de Hripsimé et de ses compagnes43
Le roi est châtié par Dieu45
Le songe de Khosrovidoukht, sœur du roi46
Treize ans après, Grégoire sort vivant de la fosse48
Grégoire guérit les malades et les possédés48
La catéchèse de Grégoire49
Grégoire continue à soigner et à enseigner53
La divine vision de Grégoire54
Tiridate retrouve son apparence humaine55
Grégoire fait construire trois chapelles et Tiridate se rachète de ses fautes56
Destruction des anciennes divinités et christianisation du peuple57
Saint Grégoire nommé chef spirituel des Arméniens60
Grégoire consacré grand pontife à Césarée par l'archevêque Léonce61
Retour de Césarée63
Grégoire baptise 190 000 personnes près d'Achtichat63
Rencontre de Grégoire avec le roi et sa suite à Bagavan64
Baptême du peuple dans le fleuve et miracle65
Construction de la sainte cathédrale d'Etchmiatzin à Vagharchapat67
L'Église arménienne s'organise67
Rayonnement de l'Arménie68
Grégoire se retire dans la nature et cède son trône pontifical68
L'empereur romain, Constantin lei, croit en Jésus-Christ70
Tiridate III et Constantin 1er signent à Rome un pacte d'amitié70
Premier concile œcuménique à Nicée72
Chapitre III75
L'Arménie, premier État chrétien au monde77
La bataille d'Avaraïr77
L'Église arménienne et les conciles78
Les « Saints Traducteurs » et l'« Âge d'or »78
Les églises et l'architecture80
Notes81
Sources85


Nouvelles d’Arménie Magazine : Vous venez de publier un nouveau livre intitulé "Et l'Arménie devint chrétienne". Comment vous est venue l'idée d'écrire ce livre ?
Jean Varoujean Guréghian : Je dois cette idée à Gaguik Soghomonyan, coauteur et illustrateur du livre, qui m'a proposé de faire un livre illustré sur le sujet, notamment à l'occasion du 1700e anniversaire de la christianisation. Il faut rappeler que la seule source d'information sur l'histoire (et légende) de la christianisation de l'Arménie provient du livre d'Agathange, historien arménien du Ve siècle, dont je me suis largement inspiré. Avec les éditions De Paris nous sommes très contents du résultat. Et Jean-Pierre Mahé, membre de l'Institut, nous a écrit une très belle préface. Les trois Eglises, Apostolique, Catholique et Evangélique, nous ont parrainés. La fondation Gulbenkian et le pasteur Gilbert Léonian nous ont également aidés et encouragés.
NAM : Pouvez-vous évoquer vos précédents travaux ?
J. V. G. : Avec Gaguik Soghomonyan et mon épouse Rousane, nous avons aussi un livre bilingue illustré pour enfants "La reine Anahit" (éd. l'Harmattan). Mon épouse et moi-même avons écrit "L'arménien sans peine" de la méthode Assimil, J.-P. Mahé était notre correcteur. Nous avons reçu pour cet ouvrage les éloges de l'un des plus grands linguistes, Claude Hagège. Quant à la traduction anglaise, elle devrait bientôt être éditée. J'ai aussi écrit "Le Golgotha de l'Arménie mineure - Le destin de mon père" (éd. l'Harmattan). Il s'agit des mémoires de mon père, orphelin et rescapé du génocide à onze ans, et de l'anéantissement de son pays, la province de Sébaste/Sivas. Ce livre a eu un écho médiatique inespéré, avec des pages entières dans France Soir, Le Matin, etc. Des émissions, des interviews sur France Inter, France Culture. Et même une télévision avec France2. Ce livre devrait bientôt paraître en langue turque en Turquie( probablement à l'automne), grâce à R. Zarakolu. Ce sera un véritable événement.
NAM : Par ailleurs, vous avez joué un rôle non négligeable dans la création du Comité du 24 avril.
J. V. G. : Le Comité du 24 Avril fut fondé en octobre 1994 pour organiser le 80e anniversaire du génocide. J'ai eu l'honneur d'assumer la présidence dès sa création jusqu'en octobre 1998. La commémoration du 80e anniversaire avec écran géant au Trocadéro fut extraordinaire. Elle nous a coûté plus de 350.000 F et les médias, pour la ma première fois, étaient tous présents. L'objet principal du Comité était d'organiser les manifestations du 24 avril mais aussi de faire reconnaître, en priorité par la France, le génocide de 1915. Qui aurait cru à cette émouvante et incroyable victoire du 29 mai 1998, lorsque l'Assemblée nationale vota à l'unanimité la reconnaissance du génocide arménien. L'autre très grande victoire de notre Comité fut la réalisation de la statue de Komitas à Paris, dédiée aux victimes du génocide. Alors que ce projet était totalement gelé depuis des années, nous nous sommes saisis de l'affaire en janvier 1997. Le maire de Paris a très rapidement répondu à ma première lettre et j'ai eu l'occasion de le rencontrer à plusieurs reprises. Les efforts conjugués de tous nous ont apporté de belles victoires. Nous avons appris à nous écouter, à nous respecter et à travailler ensemble. J'ai cédé ma présidence en octobre 1998 à Alexis Govciyan, tout en gardant la présidence de la Commission d'Arbitrage. Le Comité du 24 avril se transforma, par la suite, en CCAF le 21/10/2001. Puis, Ara Krikorian et Ara Toranian sont devenus successivement présidents.
NAM : Qu'est-ce que "Et l'Arménie devint chrétienne" ajoute aux connaissances que peut avoir un Arménien averti sur la tradition chrétienne du peuple arménien ? En d'autres termes, à qui s'adresse-t-il ?
J. V. G. : Qu'on le veuille ou non, notre nation se confond avec notre religion et ce depuis de nombreux siècles. La preuve, dans l'histoire, à chaque fois que les Arméniens se sont convertis à l'Islam (à l'image des quelques millions qui vivent actuellement en Turquie), ils ont immédiatement cessé d'être Arméniens. Nous sommes comme les Juifs. Vous savez, à l'époque soviétique, alors que les religions avaient soi-disant disparu, les Juifs avaient dans leur carte d'identité : "nationalité : juive", à l'instar des autres nationalités. Notre livre est destiné à un large public. Il est aussi destiné à "l'Arménien averti", qui aura le plaisir de contempler de beaux dessins et de relire en langage concentré et clair l'histoire de la christianisation de l'Arménie. Quant aux "non avertis", ce sera pour eux une occasion unique de connaître cette belle histoire qui est la leur.
NAM : Vous êtes aussi un "naufragé de la terre promise", l'un de ceux partis en Arménie en 1947.
J. V. G. : J'avais 13 ans lorsque le bateau quitta le port de Marseille le 6 septembre 1947. L'épopée des milliers d'Arméniens partis de France et revenus 20 à 30 ans après fait partie intégrante de l'histoire de notre communauté. Elle est pourtant restée un sujet tabou pendant longtemps. Un paragraphe entier de mon livre "Le Golgotha de l'Arménie mineure - Le destin de mon père" raconte notre vie en Arménie soviétique. Bien sûr, ceux qui ont le plus souffert, notamment pendant les années staliniennes, sont nos parents, nos anciens, ceux-là même qui avaient déjà affreusement souffert du génocide. Aujourd'hui ils ne sont plus là mais il faut leur rendre hommage car c'est avec des sentiments purs qu'ils nous ont emmenés en Arménie.

Propos recueillis par Denis Donikian, Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 100, Septembre 2004


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Jean-Varoujean GUREGHIAN --- Cliquer pour agrandir

Rangement général
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 Le Golgotha de l'Arménie mineure
Titre : Le Golgotha de l'Arménie mineure / auteur(s) : Jean-Varoujean GUREGHIAN - Le destin de mon père ; préface d'Yves Ternon / (Témoignage sur le premier génocide du XXe siècle)
Éditeur : L'Harmattan
Année : 1999
Imprimeur/Fabricant : 53-Bonchamp-lès-Laval : Impr. Barnéoud
Description : 21 x 26 cm, 206 p.-[16] p. de pl. : couv. ill. ; 22 cm + 2 cartes
Collection : Mémoires du XXe siècle
Notes : Contient les mémoires d'Aram Guréghian pendant le génocide, trad. de l'arménien par J.-V. Guréghian ; la suite du récit est la transcription d'entretiens enregistrés avec Aram Guréghian par J.-V. Guréghian. - Bibliogr. p. 203
Autres auteurs :
Sujets : Génocide arménien -- Biographie -- Récits personnels
ISBN : 9782738479952
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Rescapé du génocide arménien, Aram Guréghian témoigne. Plus tard témoin devant le Tribunal des peuples, il avait onze ans au moment des faits :
" Dès le lendemain, après seulement une heure de marche, le désert commençait et le spectacle qui se présentait à nos yeux était terrifiant. Il y avait des cadavres d'Arméniens par milliers, par dizaines de milliers, à perte de vue. Leurs corps étaient souvent affreusement mutilés et gonflés sous le soleil. Ils faisaient tous partie des convois précédents. L'odeur nauséabonde rendait l'air irrespirable... On entendait aussi les gémissements des mourants, et on avait l'impression que le ciel faisait écho à ces gémissements. "

Chaque destin est unique, écrit Yves Ternon, historien, dans sa préface, mais celui du survivant présente la particularité de ne s'être pas interrompu là, dans la destruction d'une multitude. Il est une de ces épaves qu'au lendemain de la tempête, la vague vient déposer sur le sable pour révéler l'étendue de la catastrophe et porter, écho répercuté de génération en génération, le dernier cri des en-allés : " Ne nous oubliez pas ".


Autre commentaire
Un ouvrage de Jean-Varoujean Guréghian vient de paraître dans la Collection " Mémoires du XXe siècle " chez l'Harmattan: Il rassemble le récit de son père sur le génocide, l'histoire de l'odyssée familiale en Arménie soviétique ainsi qu'une présentation historique de la province de Sébaste.
"Tu seras le seul de notre famille à vivre, ainsi tu pourras témoigner et nous venger " avait dit la mère d'Aram Guréghian avant de le confier à un Kurde, alors que nus et squelettiques, ils se trouvaient au seuil de la mort dans le désert de Syrie. Et en 1920, à l'âge de 16 ans, Aram Guréghian, recueilli dans un orphelinat de Constantinople, écrira sur un cahier d'écolier le récit de leur déportation à partir de Sébaste jusqu'à son arrivée seul à Urfa.
Ce n'est que bien des années plus tard qu'il réalisera, à plusieurs reprises, l'un des souhaits de sa mère. En 1984, il témoignera lors du procès des membres de l'opération " Van ". La même année, il témoignera à la Sorbonne, devant le Tribunal permanent des peuples. En 1985, il témoignera au Zorian Institute de Boston. L'année suivante, il témoignera devant les caméras d'un réalisateur allemand.
Son fils, Jean-Varoujean Guréghian a voulu continuer ce travail de mémoire en traduisant le cahier de son père. " Ce récit, c'est un apport indispensable à la compréhension d'un génocide. Il rétablit le lien entre la multitude et l'individu. Chaque destin est unique, mais celui du survivant présente la particularité de ne s'être pas interrompu là, dans la destruction d'une multitude. Il est une de ces épaves qu'au lendemain de la tempête, la. vague vient déposer sur le sable pour révéler l'étendue de la catastrophe et porter, écho répercuté de génération en génération, le dernier cri des en allés : 'Ne nous oubliez pas.' ", commente Yves Ternon. Mais ce livre ne se limite pas au seul témoignage d'Aram Guréghian.

A travers d'autres récits de rescapés et même, celui d'un bourreau, son fils consacre un tiers de l'ouvrage à la province de Sébaste (l'actuelle Sivas) et à la déportation de ses Arméniens. Le récit du père se termine avec le départ de la famille en Arménie soviétique en 1947. Et c'est alors que son fils reprend la plume pour nous raconter les dix-huit années passées à Erevan, la déception dès l'arrivée, les tracasseries de l'administration soviétique, la peur des arrestations, le rejet de la population locale et une immense nostalgie de la France. Ce chapitre de l'ouvrage permet un éclairage sur la vie quotidienne de ces familles qui, flouées par la propagande communiste, n'auront qu'un désir durant leur séjour en URSS : retrouver leur terre d'accueil. Les plus chanceux comme la famille Guréghian reviendront en France en 1965. D'autres attendront longtemps encore.

Mais pourquoi publier, à l'aube d'un nouveau millénaire, le témoignage d'un rescapé du premier génocide de ce siècle ? Pour prouver, s'il en était encore besoin, la réalité de cette catastrophe ? Ou éviter qu'une telle tragédie ne se répète ailleurs ? Il y aura toujours des négationnistes et les hommes n'ont jamais su tirer les leçons de l'histoire. Non, les mémoires d'Aram Guréghian ont le mérite de donner un nom, un visage aux victimes disparues. " ...Nommer les morts afin que, faute d'avoir eu une sépulture, ils obtiennent une commémoration individuelle. " comme l'écrit Yves Ternon.

Elisabeth Baudourian, Nouvelles d'Arménie Magazine, numéro 48, Décembre 1999


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