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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris || Père Jirayr Tashjian, Directeur
Téléphone : 01 43 59 67 03
Consultation sur place du mardi au jeudi, de 14 heures à 17 heures


Viken KLAG (Garo SASSOUNI)
( 1888 - 1977 )

L'auteur

Viken KLAG (Garo SASSOUNI) --- Cliquer pour agrandir
Naissance en 1877 à Aharonk (massif du Sassoun, Turquie), décès en 1977 à Beyrouth (Liban)

Viken Klag est le nom de plume de l’écrivain résistant Garo Sassouni. Il a joué dès sa jeunesse un rôle d’organisateur du mouvement révolutionnaire dans sa province d’origine. Après l’intermède constitutionnel de la révolution jeune-turque (1908) et le génocide arménien de 1915, on le retrouve au Caucase où il devient membre du Parlement de la République d’Arménie (1918-1920). Après la soviétisation s’ensuivent des années d’errance ; il se fixe à Beyrouth en 1930, après avoir vécu quelque temps en France. Personnalité multiple, Garo Sassouni a été journaliste, écrivain, historien, politologue, enseignant, chroniqueur littéraire. Rédacteur au journal Aztag, fondateur en 1960 du mensuel culturel et littéraire Pakine, on lui doit une Histoire de la littérature arménienne contemporaine (Beyrouth, 1963).

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Rangement général
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 Le chasseur
Titre : Le chasseur / auteur(s) : Viken KLAG (Garo SASSOUNI) - Traduit de l'arménien par Papken Sassouni ; postface de Anahide Ter Minassian ; photographies de Izabela Schwalbé
Éditeur : Parenthèses
Année : 2014
Imprimeur/Fabricant : 01-Péronnas : Impr. SEPEC
Description : 16,5 × 23 cm, 96 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection : Diasporales
Notes : Traduit de l’arménien par Papken Sassouni, Photographies de Izabela Schwalbé, Postface de Anahide Ter Minassian
Autres auteurs : Anahide TER MINASSIAN [postfacier] -
Sujets : Souvenirs d'enfance de Sassoun
ISBN : 9782863642931
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Dans cette nouvelle tirée du recueil Le Mystère des montagnes, Viken Klag, fait revivre sa région natale, le massif du Sassoun à l'est de la Turquie, haut lieu de résistance. Il brosse une série de tableaux évocateurs de la nature et de la vie dans les montagnes de cette région mythique, berceau de l'épopée populaire arménienne David de Sassoun. À travers la figure d'un enfant vif et remuant, pour qui les limites de la maison sont trop étroites, cette nouvelle restitue la mémoire d'un monde magnifique et sauvage qui est aussi le monde primitif et perdu de l'enfance.
« Les perdrix en migration vers les terres chaudes cacabaient dans les collines et les vallons. Ma chemise remplie de cailloux, je m'approchais des jolies perdrix sautillantes en rampant sur le ventre. Je balançais mon bras, et avec une énergie et une excitation sauvages, je lançais la pierre. Effrayées, les perdrix s'envolaient laissant derrière elles quelques plumes. Je ramassais les plumes comme la preuve de la demi-victoire d'un chasseur. Je rentrais au village, et au pied de la haie, un poulet était victime de mon tir…»
« Les années passaient comme un trésor perdu et je courrais à perdre haleine après mes rêves… »

En regard du texte, vingt photographies contemporaines en bichromie de Izabela Schwalbé.

Article Tigrane Yégavian, France-Arménie, numéro 413, novembre 2014

Une fois n'est pas coutume, les éditions Parenthèses nous proposent en cette rentrée littéraire une immersion totale dans le Yerguir, patrie spirituelle des Arméniens et objet de tous les fantasmes. Bien connu des anciens élèves du lycée Djémaran de Beyrouth, Viken Klag, alias Garo Sassouni, était originaire du massif montagneux du Sassoun où il naquit en 1888. Cette figure de la vie intellectuelle et militante en diaspora a voué toute son existence au service de son peuple en sa qualité de cadre enseignant et responsable au sein de la FRA Dachnaktsoutioun. Dans ses rangs, il y a côtoyé les grandes figures du mouvement national, s'est dépensé sans relâche pour soulager les malheurs de son peuple. Après le Génocide, ses activités politiques et culturelles l'ont mené successivement à Chaville dans la banlieue parisienne, puis à Alep et enfin à Beyrouth où il s'éteint en 1977 après avoir mené une carrière d'enseignant, de politologue et de chroniqueur littéraire. On lui doit notamment la copaternité de la revue littéraire Pakine de Beyrouth, que dirige aujourd'hui Hagop Balian.

Traduite par son fils Papken, cette nouvelle autobiographique tirée du recueil Le Mystère des montagnes, exalte et magnifie une enfance dans un village adossé à la montagne dans le Sassoun. Le héros narrateur mène une vie furieusement libre et aspire à devenir un grand chasseur. Son mépris du danger et sa fougue intrépide auront raison d'une grave chute qui bouleversera à jamais le cours de son existence. Au-delà de l'intrigue classique qui n'est pas sans rappeler La Gloire de mon père de Marcel Pagnol, on retiendra surtout l'enchantement d'une enfance perdue dans un pays qui n'existe pas. Ce texte rédigé en exil entre Paris et Alep et publié à Beyrouth, rejoint une littérature du terroir écrit par des déracinés, portée dans les années 1930 par un Hamasdegh aux États-Unis ou encore Chavarch Nartouni en France. Les parallèles avec l'épopée populaire de David de Sassoun ne sont jamais loin à l'évocation de la nature idyllique propre à cette terre mythique, propice aux rêves et à l'évasion. Dans son émouvante postface, qui fait également office de biographie de Garo Sassouni, l'historienne Anahide Ter Minassian met le doigt sur un aspect clé, la transmission, véritable obsession qui hantera jusqu'à la fin de ses jours, ce professeur de littérature arménienne, et sur le mouvement national arménien à Beyrouth. "Mi-intellectuel, mi-fédaï ", ce gardien d'une mémoire vive que fut Garo Sassouni s'est battu le reste de sa vie contre les ravages de l'oubli. Rien d'étonnant à ce qu'il porta une brulante nostalgie sur ses années d'innocence qui sont passées "comme un trésor perdu ".Tigrane Yégavian, France-Arménie, numéro 413, novembre 2014


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