Bibliothèque de l'Eglise apostolique arménienne - Paris - MELKONIAN , Martin     Retour à l'Index des auteurs en français    Accueil des catalogues en ligne

Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris || Père Jirayr Tashjian, Directeur
Téléphone : 01 43 59 67 03
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Martin MELKONIAN
( n. 1950 )

L'auteur

Martin MELKONIAN --- Cliquer pour agrandir
Naissance le 20 mai 1950 à Paris (France).

Martin Melkonian est l’auteur d’une suite autobiographique. Ce sont "Le Miniaturiste", "Désobéir", "Loin du Ritz", "Les Marches du Sacré-Cœur", "Monsieur Cristal", "Le Clairparlant", ouvrages parus au Seuil et au Bois d’Orion (1984-2000). Ses autres livres comme, par exemple, "Le Corps couché de Roland Barthes" (Armand Colin, 1993), "Clara Haskil, portrait" (Josette Lyon, 1995), "De la boulimie et de la privation" (Armand Colin, 1993) ou "Edward Hopper luttant contre la cécité" (éditions d’écarts, 2005) engagent un dialogue avec des figures de notre mythologie contemporaine.

Par son travail d’écriture, Martin Melkonian tente de rappeler l’être profond de chacun, cet être parfois assujetti, d’autres fois en sommeil, le plus souvent raréfié. Il recueille les peines tombées dans des trous de mémoire où la vie patine, voire s’exténue. Parmi ces trous de mémoire qui peuvent altérer la parole et la communication, le génocide arménien de 1915-1916 tient une place prépondérante. C’est à partir de cette précarité historique que l’écriture lui semble possible : que l’écriture rend possible l’être. Pour Martin Melkonian, être et écriture témoignent d’une présence au monde renouvelée.


Crédit photo : Roger Hartz
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 La librairie Samuelian
Titre : La librairie Samuelian / auteur(s) : Armand FRANJULIEN - Une passion arménienne pour le livre et l'Orient - Avec les contributions d'Anahide Ter Minassian et de Martin Melkonian
Éditeur : Thaddée
Année : 2015
Imprimeur/Fabricant : Paris : Impr. Pulsio
Description : 23 x 19 cm, 117 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes :
Autres auteurs : Martin MELKONIAN [contribution] - Anahide TER MINASSIAN [contribution] -
Sujets : Librairie Samuelian à Paris, dirigée par son fondateur Hrant Samuelian jusqu'à sa mort en 1977, puis par ses enfants Armen Samuelian et Alice Aslanian jusqu'à leur mort en 2016.
ISBN : 9782919131280
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Ce livre de témoignages et de photographies est dédié à la Librairie orientale H. Samuelian. Une oasis regorgeant de livres, de couleurs, de parfums de boiseries, de papier et de voyages... Une institution pour les bibliophiles passionnés par l’Arménie et l’Orient, élargi jusqu’au Pacifique et à l’Afrique. Tous les orientalistes l’ont fréquentée : Dumézil, Benveniste, Corbin, Feydit, Braudel, Dagron, Hagège, Cahen, Charachidzé, Mahé, A. Torossian, Sirarpie Der Nersessian, N. Garsoïan...
Ce haut lieu si chaleureux de la vie communautaire arménienne niché au 51 rue Monsieur-le-Prince, à Paris, en plein Quartier latin, on le doit à son fondateur, Hrant Samuelian, né en 1891 à Marache, en Cilicie. Érudit, polyglotte, homme de lettres, chroniqueur au quotidien Haratch, militant de la Cause arménienne, homme pondéré, généreux, affable, véritable bourreau de travail, il fit l’admiration de tous.

Sa fille Alice et son fils Serge (Armen) lui ont succédé avec bonheur. La librairie inaugurée en 1930 tient bon depuis 85 ans, depuis deux générations. Mais nul ne sait si l’entreprise familiale survivra à l’épreuve du XXIe siècle.


Fermée depuis 2016, après le décès des enfants


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 Arménienne
Titre : Arménienne / auteur(s) : Martin MELKONIAN -
Éditeur : Maurice Nadeau
Année : 2012
Imprimeur/Fabricant : 53-Mayenne : Impr. Floch
Description : 116 pages
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Récits personnels
ISBN : 9782862312231
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Le titre est cinglant. Provocant. Déstabilisant. Comme le sont ces titres de livres sans article ni défini ni indéfini. Arménienne. Un nom propre qui sonne comme un prénom féminin. Pourquoi ne pas avoir écrit tout simplement Victoria, puisque c'est bien d’elle qu’il s'agit dans ce récit plein de pudeur et d'impudeur où le narrateur évoque sa mère en essayant de redonner unité à son existence marquée par la césure de 1915? Revisitée par son fils, reconstituée par l'écrivain, la vie de celle qui le mit au monde et qui désormais est la gardienne de son écriture, se fragmente en trois temps, trois mouvements. Il y a le temps d'avant, d'avant 1915, dans l'Empire ottoman et qui s'achève avec la fondation de la République de Turquie en 1923. ..

Victoria, gardienne de son écriture
Victoria est une enfant aux beaux yeux noirs de mûre. La famille habite Constantinople et les hautes fonctions de Murat Efendi permettent à la famille d'échapper à la rafle du 24 avril et aux déportations. L'oncle Yousik que Victoria admirera toujours n'eut pas cette chance. Il était poète. Pour ne pas l'oublier, des années plus tard, au 56 de la rue du Faubourg-Poissonnière, à Paris, elle récite les mots sacrés d'un de ses poèmes: « si tu serres trop fort ton poing / l'Arménie étouffe /si tu le desserres trop vite / l'Arménie s'envole ». Son prénom, elle le doit à l'anglophilie de son père qui lui lisait Alice aux pays des merveilles. Victoria, comme la reine d'Angleterre. Victoria II, car elle porte en fait le prénom d'une autre enfant née avant elle et décédée. En exil, il sera un trophée ou un hymne à la victoire pour un peuple de vaincus capable néanmoins de se souvenir de temps meilleurs. Le fils, ira, adulte, à Istanbul à la recherche de la maison des Handjian qui n'est plus qu'« un souvenir de deuxième génération », dans l'espoir de mettre la main sur quelques indices, quelques traces qui puissent donner corps à un récit familial. Car comme s'en plaint le narrateur, pour parler ou écrire sur cette époque, il n'a que la rumeur, imprécise et frustrante pour celui qui fut élevé et instruit dans le pays de Descartes. Avec la rumeur, on n'écrit pas un livre, on manque l'essence des choses et des êtres. Heureusement, il y a quelques rares photographies auxquelles on se raccroche. Comme dans Seuils de Krikor Beledian (éditions Parenthèses), la photographie est centrale, mais chez Martin Melkonian, elle incarne la forme d'expression artistique qui n'a pas besoin du langage et qui peut donc être un support à un récit écrit non pas dans la même langue que parlait celle qui est représentée sur la photo, mais dans toute autre langue de l'altérité. La photo des fiançailles de Victoria avec Yervant marque le deuxième temps fort du livre où la vie de Victoria se confond avec le dévouement à l'époux et au fils, l'abnégation. L'enfant, l'adolescent n'ont ni l'âge ni l'envie de poser ou se poser des questions. Il sera temps plus tard. Quand elle sera déjà une vieille dame ou bien après sa mort quand la question ne sera plus de ne pas l'abandonner, mais bien celle de ne pas l'oublier. Il réfléchira alors sur l'identité de Victoria qu'il caractérisera notamment par l'incapacité de dire «Je» et l'incompréhension qu'elle suscite.

Un poème en prose dédié à a figure maternelle
Et que dire de l'incapacité des autres à briser « l'amphore» dans laquelle ce «Je» est vraisemblablement retenu prisonnier et ne demande qu'à être libéré? Et puis, il y a autre chose encore. Nul ne saura jamais ce qui s'est passé, dans l'atelier des frères Gryn, rue de Chabrol, entre Bella et Victoria. Jiraïr retrouve sa mère en larmes. Simple altercation entre deux couturières? Concurrence des victimes? La scène est douloureuse, insoutenable. Bella, contrairement à Victoria, a une histoire, un récit, un «Je». Reposant sur trois images souvenirs de Victoria, la femme de Tanagra, la femme fripée et la femme nimbée de solitude, ce livre est une ode à la mère, un poème en prose dédié à la figure maternelle. Avec finesse et émotion contenue, Martin Melkonian exprime dans un style épuré l'intense rapport mélancolique et rêveur au cœur de la filiation. Arménienne ou non.

Isabelle Kortian, Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 185, Mai 2012


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 Un petit héros de papier
Titre : Un petit héros de papier / auteur(s) : Martin MELKONIAN -
Éditeur : Paris : le Félin-Kiron
Année : 2007
Imprimeur/Fabricant : 53-Bonchamp-lès-Laval : Impr. Barnéoud
Description :
Collection : Collection Fiction-Félin
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Roman
ISBN : 9782866456528
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Un petit héros de papier fait une incursion au pays de l'écriture, c'est-à-dire à l'endroit même où elle se fabrique. Les quatre séquences de ce récit (" Les intercesseurs ", " Les livres complices ", " La table à écrire ", " La trousse à rêveries ") pourraient suggérer quatre expériences distinctes. Il n'en est rien. Elles sont en miroir. Martin Melkonian puise dans sa mémoire et dans sa bibliothèque idéale. Il reprend l'ordre de ses souvenirs qu'il tient à restituer avec justesse. C'est un travail de main et de tête sur la matière du texte.

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 Ils sont assis
Titre : Ils sont assis / auteur(s) : Max SIVASLIAN -
Éditeur : Parenthèses
Année : 2006
Imprimeur/Fabricant : 81-Graullhet : Impr. Escourbiac
Description : 112 pages - 16 cm x 24 cm, 87 photographies en bichromie
Collection : Diasporales
Notes :
Autres auteurs : Martin MELKONIAN [postfacier] -
Sujets : Prisonniers -- Arménie -- 1970-2000 -- Photographies
ISBN : 9782863641644
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

"Etre assis", c'est ainsi qu'on désignait, littéralement, le fait d'être interné dans un camp en Union soviétique. L'expression est restée dans le langage populaire dans toutes les républiques après le démantèlement de l'empire. Le regard de Max Sivaslian, qui a photographié dans cinq prisons et centres de détention en Arménie, dont les prisons pour femmes et pour mineurs, explore avec pudeur l'intimité de l'enfermement. Au-delà des évolutions historiques, l'univers soviétique persiste et marque l'intemporalité des conditions carcérales. Ces visages devenus anonymes, qui sont finalement de nulle part, si ce n'est du lieu universel de la privation de liberté, nous renvoient à nos propres angoisses face à la misère de l'autre. Le texte de Martin Melkonian, qui vient en contrepoint, incite à voir ce que précisément nous ne voulions pas voir. Partout, quel que soit le lieu où s'exerce cet empêchement, avec une révélation de la vision qui a lieu grâce à l'énergie d'un photographe. "Le regard de Sivaslian ne compose jamais avec l'effraction. D'ailleurs, quoi prendre à qui n'a plus rien."

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 Le Miniaturiste
Titre : Le Miniaturiste / auteur(s) : Martin MELKONIAN -
Éditeur : Parenthèses
Année : 2006
Imprimeur/Fabricant : Nouvelle Imprimerie Laballery à Clamecy
Description : 16 cm x 23 cm, 96 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection : Diasporales
Notes : Réédition
Autres auteurs :
Sujets : Autobiographie
ISBN : 9782863641620
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Le Miniaturiste, que rééditent aujourd'hui les Éditions Parenthèses, est le premier livre de Martin Melkonian, premier aussi d'une suite autobiographique, que publia le Seuil de 1984 à 1988. Cette nouvelle parution promet de mener au grand jour celui qui, d'un obscur deux-pièces du Xe arrondissement de Paris dans les années 1950 et 1960, passe progressivement à la lumière d'un passé finalement assumé et à une écriture qui relève de ce qu'il appelle lui-même une "érudition émotionnelle".. Voir. Parler. Mourir. Ainsi s'intitulent les trois parties du Miniaturiste.

Martin Melkonian, né en 1950, enfant unique, a eu tout loisir dans l'atelier de tailleur désaffecté de ses parents d'observer, de rêver, de toucher, de sentir, de découvrir la beauté des papiers, des tissus qui glissent et se transforment au cours d'une fabrication appliquée.

Multi-identité
C'est là aussi que l'enfant gravissait les marches de l'escalier, à l'aide de son père qui les numérotait en arménien, "langue douce dans sa bouche d'homme doux". À 4 ans, l'enfant était bavard. Mais peu après, sa langue natale lui sera interdite. Par son père justement, sans que lui en soit donnée la raison. "Là, j'ai perdu ma langue. Là j'en ai conquis une autre. Là : dans la chambre partagée où le corps de papa apprit simultanément à s'immobiliser". Car le passage au français, qui fut pour Melkonian une source de joie immense s'accompagna d'une lente tragédie qu'il vécut jusqu'à son ultime moment : la paralysie progressive de son père. C'est la mort de son père, à qui est dédié ce livre, mais c'est aussi la presque mort de Martin Melkonian. Sa renaissance sera porteuse de son écriture. "J'éprouvais le besoin de porter un témoignage- sur ce que je venais de vivre... " Son projet d'écriture est devenu un projet de vie. L'écriture aura triomphé de la mort et c'est bien d'une victoire qu'il s'agit.
Martin Melkonian ne cultive pas son origine mais n'y renonce pas non plus. Mémoire et écriture avancent ensemble. Il fait face à son passé et à l'Histoire. Son origine n'est pas son être, elle en fait partie, indéniablement. Une multi-identité est porteuse de richesses et d'interpénétrations insoupçonnées. Elle est une force et une source inestimable de création.

Jacqueline Starer, article paru dans Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 119, Mai 2006


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 Loin du Ritz
Titre : Loin du Ritz / auteur(s) : Martin MELKONIAN - Récit
Éditeur : Seuil
Année : 1988
Imprimeur/Fabricant : 86-Ligugé : Impr. Aubin
Description : 14 x 20,5 cm, 88 pages, table des matières
Collection :
Notes : Fait suite au "Miniaturiste" et à "Désobéir"
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN : 9782020103862
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Quatre personnages « décalés » dans le temps occupent un même espace intime : Zarhoui, la vieille tante liseuse de marc de café que la psychiatrie neutralise ; Alec, le riche septuagénaire amateur de belles-lettres qu'une jeune épouse garde en otage ; Gérard, l'aspirant prolétaire qu'une idéologie envenime; Corinne, la petite amoureuse insaisissable qui endeuille plusieurs étés.
Tandis que la mémoire forcée est transmise, une lumière inattendue semble animer ces proies de l'ombre. Leurs voix sont entendues de loin par celui qui précisément force et transmet. En vain. Car un présent jaloux organise le meurtre du Miniaturiste, de l'enfance reconduite, d'une nostalgie qui se voulait peut-être à tort, par l'entremise de l'écriture, adorable.
Il existe une tradition française de la confidence embarrassante. Martin Melkonian se plaît avec délicatesse et habileté à entortiller son lecteur dans un écheveau de complications ou de folies. Le lecteur devra résister à la tentation de se voiler les yeux — faire preuve, à son tour, de talent et d'intrépidité.

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 Désobéir
Titre : Désobéir / auteur(s) : Martin MELKONIAN - Récit
Éditeur : Seuil
Année : 1986
Imprimeur/Fabricant : Imprimerie Aubin, Ligugé (Vienne)
Description : 14 x 20,5 xm, 112 pages, couverture illustrée en coleurs
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Récit
ISBN : 9782020091565
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Un deuxième récit où l'on retrouve le Miniaturiste entre sa dix-neuvième et sa vingt-cinquième année (1969-1975). Il découvre l'amour : une sexualité fébrile, débordante et inassouvie, qui risque de l'emporter.
Comment notre héros pourra-t-il espérer se nourrir de l'autre ?
L'autre, masqué, denté, sautillant.
L'autre, un rejeton de la classe ennemie.
Comment parviendra-t-il à se désenvouter d'une couleur précise qui, liée à l'objet aimé, le condamne à la compulsion fétichiste, au ressassement d'une image louve ?
Tels sont, entre autres, les épisodes de ce feuilleton intime qui raconte la formation d'un être échappant au monde déshérité dans lequel il a vécu depuis sa prime enfance.
Il y a donc une échappée.

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