L'auteur | |
Madame Iskouï Minasse, née à Constantinople, montra, dès sa jeunesse, un goût très vif pour les lettres. De bonne heure elle collabora à la presse française de sa ville natale puis à des journaux et revues de France, parisiens et régionaux. Elle fut l'animatrice d'un organe hebdomadaire paraissant à Constantinople, La Patrie, qui avait en France de nombreux lecteurs. Tant dans ladite capitale du Levant qu'à Paris, elle a publié une dizaine de volumes: HEURES INTENSES, SANGLOTS, PERLES VÉNITIENNES, FLORE ATTIQUE, VOIX DANS LA NUIT, CE QUI MEURT... VIVRE... CLAIRS-OBSCURS D'ITALIE, etc. On lui doit, en outre, de pénétrants articles de critique. Les appréciations de la presse au sujet de Mme Iskouï Minasse sont élogieuses: « Mme Minasse, écrit le Journal du Peuple, nous offre une prose qui s'apparente au vers par une mesure subtile et comme fondue, par une musicalité pleine de nuances et qui, mieux que le vers, sait exprimer ce qui, de l'émotion, est encore trop indéterminé pour s'enclore dans la prison des rythmes ». De la France Active: « S'il est un poète dont l'œuvre harmonieuse puisse nous affirmer que les Paul Adam, les Anatole France ne sont pas tellement paradoxaux qui considèrent que le vers n'est nullement nécessaire à l'expression de la beauté poétique, c'est bien Mme Iskouï Minasse. » La Revue Africaine s'exprime ainsi: « Ce n'est pas sans une certaine appréhension que j'ouvris FLORE ATTIQUE. Soudain, sans que j'aie pu me douter que la prose rythmée pouvait renfermer une telle magnificence, je lus l'hymne à Pallas-Athénée. Je demeurai confondu. Il me semblait impossible de mettre tant de poésie classique dans de la prose banale. » Danielle Hemmert, Anthologie des femmes poètes contemporaines, 1939 | |
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