Bibliothèque de l'Eglise apostolique arménienne - Paris - SCHRÖDER , Johann Joachim     Retour à l'Index des auteurs en français    Accueil des catalogues en ligne

Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris || Père Jirayr Tashjian, Directeur
Téléphone : 01 43 59 67 03
Consultation sur place du mardi au jeudi, de 14 heures à 17 heures


Johann Joachim SCHRÖDER
( 1680 - 1756 )

L'auteur

 
Naissance le 6 juillet 1680 à Neukirchen (Knüll, Hesse), décès le 19 juillet 1756 à Marbourg (Hesse)

Orientaliste allemand, théologien protestant, bibliothécaire et historien de l'Église.

Fils du marchand Johann Christoph Schröder, échevin, doyen de son église, et de sa femme Judit, elle-même fille du maire de Neukirchen, il entre à l'Université de Marbourg en 1698, après des études secondaires au collège de Hersfeld. Il y étudie la philosophie et la théologie.

Ayant manifesté d'excellentes dispositions pour l'étude des langues orientales, il se rend à Francfort chez Hiob Ludolf auprès de qui il entreprend l'étude de l'éthiopien et de l'arménien. Un voyage d'étude le conduit à l'Université d'Utrecht, où il poursuit des études sous la conduite d'éminents linguistes. Il se rend à Amsterdam, où l'on sait que résidaient deux Arméniens, Thomas Golthanensis et Lukas Nurigianides (l'archevêque Thomas de Goltham et son neveu Luc Nurigian). C'est avec eux qu'il approfondit sa connaissance de la langue arménienne. Il envisage de se rendre en Orient avec Thomas Golthanensis mais ce dernier, souffrant, doit rester à Amsterdam. Schröder va à Moscou, en attendant son compagnon, et se frotte à la langue, aux coutumes, à la religion russes. Thomas Golthanensis décède à Amsterdam vers 1708. Schröder retourne à Amsterdam en 1709, où il approfondit encore sa connaissance de la langue arménienne pour en composer une grammaire. Grâce au soutien de son souverain allemand, il peut se rendre à Londres où il étudie à l'Université de Cambridge et l'Université d’Oxford avec les plus éminents orientalistes anglais.

De retour en Allemagne, il se rend à Amsterdam où il publie sa grammaire arménienne en 1711, sous le titre Thesaurus linguae armenicae, antiquae et hodiernae [ Thésaurus de la langue arménienne, ancienne et contemporaine ]. En 1713, il est nommé professeur de langues orientales et d'histoire de l'Église à l'Université de Marburg ; peu de temps après il devient directeur des antiquités hébraïques et conservateur de la Bibliothèque.

En 1737, il devient professeur agrégé de théologie et prend la direction du Pedagogium (un internat élitiste pour garçons) de Marbourg, fonctions qu'il conserve jusqu'à son décès.

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 Thesaurus linguae armenicae, antiquae et hodiernae
Titre : Thesaurus linguae armenicae, antiquae et hodiernae / auteur(s) : Johann Joachim SCHRÖDER - Cum varia praxios materia, cujus elenchum sequens pagella exhibet
Éditeur :
Année : 1711
Imprimeur/Fabricant : Amsterdam
Description : 16,5 x 21 cm, 410 pages et index des mots cités (index en latin, index en arménien)
Collection :
Notes : Bilingue latin-arménien
Autres auteurs :
Sujets : Latin (langue) -- Dictionnaires arméniens
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

L'œuvre majeure de Schröder reste le Thesaurus linguae armenicae, antiquae et hodiernae, cum varia praxios materia, cujus elenchum sequens pagella exhibet [ Thésaurus de la langue arménienne, ancienne et contemporaine, avec de nombreux exemples pratiques, dont la page suivante donne la liste ], dans lequel il décrit l'histoire et la grammaire de la langue arménienne ancienne, en y adjoignant des extraits de la littérature arménienne, avec la traduction en regard. Cette formulation du titre et du sous-titre est conforme au type classique de ce genre d'ouvrage.

Bien entendu, l'ouvrage est entièrement en latin, la langue scientifique de l'époque... comme le montre la table des matières suivante :
I. Dissertatio de antiquitate, fatis, indole atque usu linguae armenicae.
II. Grammatica & prosodia antique lingua.
III. Confessio Ecclesiae armenicae latine reddita.
IV. Synopsis hodiernae civilis Armenorum linguae.
V. Dialogi tres de sacris, secularibus, & domesticis rebus Armenorum.
VI. Epistolographia, praxis grammatica & indices.

C'est le premier ouvrage occidental sur la langue arménienne. La grammaire s'ouvre sur un tableau de l'alphabet arménien en différents caractères, y compris des majuscules figurées ; pas d'indication d'éditeur ou d'imprimeur, mais le texte en arménien est réputé avoir été établi par les frères Vanandec'i.

Dans un texte daté du lundi 4 avril 1712, l'ouvrage est longuement commenté dans le Journal des sçavans pour l'année MDCCXII
Voir ce document ici .

Une indication manuscrite sur la page de titre du volume reçu par la Bibliothèque, « S C Malan », laisse supposer que l'ouvrage a été la propriété d'un autre orientaliste, Solomon Caesar Malan (22 avril 1812 – 25 november 1894), prêtre et orientaliste britannique, qui a parsemé les pages de nombreuses notes de travail.


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