Bibliothèque de l'Eglise apostolique arménienne - Paris - TEKEIAN , Charles-Diran     Retour à l'Index des auteurs en français    Accueil des catalogues en ligne

Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris || Père Jirayr Tashjian, Directeur
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Charles-Diran TEKEIAN
( 1887 - 19.. )

L'auteur

 
Naissance en 1897

"Licencié en droit, ancien commissaire de Marine."


Charles Diran Tekeyan, officier français d’origine arménien sur le Desaix, coordonna l’opération de sauvetage, qui dura trois jours, au Musa Dagh, en septembre 1915

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 L Ile provençale
Titre : L Ile provençale / auteur(s) : Charles-Diran TEKEIAN - Un coin mystérieux de Provence en Orient au Moyen âge, l'Ile provençale où j'ai séjourné pendant la Guerre
Éditeur :
Année : 1950
Imprimeur/Fabricant : Imprimerie Le Soleil, Paris VI
Description : 14 x 19 cm, 40 pages, Errata page 40
Collection :
Notes : Communication présentée en séance extraordinaire de la Société dé Statistique et d'Archéologie de Marseille et de l'Institut Historique de Provence, à la Chambre de Commerce, le 8 Juin 1950.
Autres auteurs :
Sujets : Première Guerre mondiale -- Récits personnels
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Début du texte :

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,
Au mois d'Août 1916 j'étais appelé à l'Etat-major de l'escadre du Levant à Port-Saïd. Le chef de service des renseignements français, dépendant en réalité du puissant « Intelligence Service » de nos alliés, me proposait de me rendre dans une île située à un mille environ de la côte cilicienne qui était fortement soupçonnée d'être un repaire de sous-marins ennemis. Il s'agissait d'y demeurer cachés et de les surprendre. La mission était tentante car détruire ou capturer un sous-marin était alors la plus glorieuse action que puisse rêver un jeune officier de marine. Je demandais cependant à réfléchir vingt quatre heures et le lendemain j'acceptais à condition de pouvoir choisir moi-même les trente hommes qui devaient m'accompagner. Ma seule condition fut agréée par le Service des renseignements et quelques jours après je quittais l'escadre pour me rendre à cette île mystérieuse dont j'ignorais jusqu'alors même le nom. Cette île s'appelait l'Ile Provençale et les Turcs l'avaient baptisée avec beaucoup moins de poésie : l'Ile des Veaux (Dana Adassi).


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 L'action franco-arménienne pendant la guerre
Titre : L'action franco-arménienne pendant la guerre / auteur(s) : Charles-Diran TEKEIAN - Quatre ans de guerre en Orient. Pages et souvenirs ; Le sauvetage des Arméniens du Mont Moussa par l'escadre françasie, La Légion arménienne
Éditeur : Leroux
Année : 1919
Imprimeur/Fabricant : Imprimerie artistique Lux, Paris
Description : 12 x 19 cm, 48 pages
Collection :
Notes : Contient une "Réponse à Loti"
Autres auteurs :
Sujets : Première Guerre mondiale -- France -- Arménie
ISBN :
Lecture On-line : Cliquer ici

Commentaire :

Préface de l'auteur

Un jour de ma vie la guerre a éclaté. Comme tant d'autres j'ai dû partir là où le sort et mes aptitudes m'appelaient. Je suis parti pour l'Orient et si, par cette autre sublime porte blindée des Dardanelles devant laquelle sont tombés tant de mes excellents camarades, je n'ai pu pénétrer dans le territoire de son plus grand Empire d'hier, j'ai erré néanmoins le long de ses côtes, avec notre vigilante escadre, glanant de-ci, de-là, dans l'action quotidienne et variée, de solides impressions d'abord, un peu d'expérience ensuite.
Français entièrement de naissance et de sentiments, mais appartenant par mes origines à une famille arménienne de vieille souche, il m'a semblé, au premier contact direct que j'ai eu avec le peuple arménien, qu'une mystérieuse mission m'était imposée par le destin. Comme beaucoup et depuis longtemps, je n'entendais que de loin la voix plaintive de l'Arménie. Il m'a fallu cette guerre pour l'entendre de très près. Dans la vallée du Mont Moussa, devant l'action héroïque de cette poignée d'insurgés arméniens, que nous avons heureusement arrachés aux griffes turques, j'ai pu situer, un jour, l'âme véritable d'un grand peuple méconnu, dont toute l'existence n'est qu'un effroyable martyr. J'ai feuilleté les pages de sa superbe histoire, de leurs bouches mêmes j'ai écouté les sanglotantes narrations des fils de massacrés, entendu, après, leur verbe vengeur et je me suis dit : Non, un peuple aussi grand par son passé, aussi patriote par son présent ne peut pas mourir, malgré tous les assassinats, mal gré l'inexorable plan turc d'extermination que l'Allemagne complaisante appelle une nécessité politique,
Le sauvetage, par notre escadre, des cinq mille Arméniens du Mont Moussa, a donné naissance à un mouvement d'action franco-arménienne en Orient même et cela, malgré les circonstances défavorables du début de ta guerre. Sur la terre hospitalière et alliée de l'Égypte, qui nous servait de base et où réside une ancienne et riche colonie arménienne qui a fourni tant de noms et d'éléments de prospérité au pays, ce mouvement a pris son essor tout naturellement, poussé par l'ardente et séculaire sympathie du peuple arménien pour la France. De grands chefs français soucieux avant tout des vraies traditions françaises et de l'intérêt général de notre politique — il y en a encore heureusement — ont encouragé et organisé ce mouvement. A notre premier appel, les colonies arméniennes des pays alliés, après avoir scellé un pacte d'union nationale, nous ont confié un grand nombre de recrues qui ont constitué au début la plus grande partie des effectifs de la Légion d'Orient et ensuite la Légion arménienne de maintenant,
Dans ce mouvement d action franca-arménienne, sous la direction éclairée de mes chefs, j'ai eu la grande satisfaction de pouvoir jouer un rôle de liaison, heureux de servir la grande cause française en Orient en même temps que celle du plus malheureux des peuples, qui a toujours aimé la France et qui, pour sa régénération, espère en son appui.
J'ai réuni en ce petit volume, sur la demande de beaucoup d'amis et d'arménisants de l'heure actuelle, quelques pages de mes souvenirs de la grande guerre, qui ont trait surtout à l'action franco-arménienne. Elles ont le seul mérite d'être sincères et vécues. Puissent-elles cimenter encore plus si possible l'amitié séculaire des deux peuples et faire comprendre aux uns et aux autres que celle-ci n'est pas seulement une fiction, mais bien une réalité historique et tangible qu'il importe de maintenir aussi vivace dans l'avenir qu'elle le fut dans le passé.
Avril 1919.


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