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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris || Père Jirayr Tashjian, Directeur
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TÉOTIG
( 1873 - 1928 )

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L'auteur

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Naissance le 5 mars 1873 à Uskudar (quartier de Constantinople, Turquie), décès le 24 mai 1928 à Paris (France).

Téotig, de son nom Theodoros Labdjindjian
D'une famille originaire de Erzindjan installée à Constantinople depuis des siècles, il est le plus jeune frère des cinq enfants et pour Téotig excellent élève, au caractère passionné, la famille se mobilise afin qu'il puisse poursuivre ses études malgré les difficultés matérielles. Il étudie au collège Berberian, puis au Robert College. Lecteur passionné, il écume les libraires et les bouquinistes, s'intéresse à tout ce qui existe et paraît. Il écrit des nouvelles, publie dans la presse arménienne. Il épouse en 1902 Archagouhi Djezvedjian, née dans le quartier de Samatia, qui avait étudié à Paris. Ils écrivent ensemble un imposant ouvrage sur le « Hayevar», le dialecte arménien d'Istanbul.
Ils entreprennent la publication d'un «Almanach pour tous» dont le premier volume paraît en 1907. La publication annuelle de l'Almanach, reflet de la vie culturelle, le passionne car il le met en relation avec le monde des écrivains et créateurs. Ainsi il découvre et publie de nouveaux textes. Amoureux des caractères d'imprimerie, Téotig publie en 1912 Dib ou dar, un ouvrage consacré à l'imprimerie arménienne.
Il est arrêté par la censure en mars 1915, pour avoir publié des articles «anti Turcs» dans l'Almanach : il est condamné à un an de prison et échappera ainsi à la rafle d'avril. Il sera à nouveau arrêté à sa sortie de prison puis déporté. Il survit en se cachant sous une fausse identité, parmi des ouvriers de la construction de la voie ferrée, sur le chantier d'un tunnel. Il consignera le récit de sa déportation dans le numéro de l'Almanach 1916-1920, à son retour, après l'armistice. Le Mémorial du 24 avril restera son grand œuvre. Téotig, très affecté par la disparition de son épouse en 1922 et traumatisé par les nouvelles exactions des troupes de Mustafa Kemal, quitte Istanbul et, après être passé par Corfou et Chypre, arrive à Paris, où il meurt en 1928.

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 Mémorial du 24 avril
Titre : Mémorial du 24 avril / auteur(s) : TÉOTIG - Traduit de l'arménien par Alice Der Vartanian et Houri Varjabédian
Éditeur : Parenthèses
Année : 2015
Imprimeur/Fabricant :
Description : 16,5 x 23 cm, 160 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection : Diasporales
Notes : Index, carte
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN : 9782863643006
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Quatre ans après la nuit tragique de la rafle du 24 avril 1915 à Istanbul, marquant le début du génocide des Arméniens par la Turquie ottomane, un groupe d'intellectuels survivants se donne la mission de commémorer solennellement le souvenir des disparus. Il est alors demandé à Téotig, écrivain et éditeur réputé pour la qualité de ses biographies lui-même rescapé d'années de déportation, de préparer une publication à l'occasion de la première commémoration de cette date fatidique, en 1919, au lendemain de l'armistice.
Le «Mémorial du 24 avril» se compose de deux parties, l'une purement biographique (intellectuels de la capitale Istanbul déportés et éliminés — écrivains, poètes, enseignants, avocats, députés —, médecins, soldats, artisans, ecclésiastiques de province), par région et ville. Une seconde partie comprend deux témoignages de rescapés, concernant les deux centres principaux où l'élite a été déportée puis exécutée :
«Vers Ayache» de Puzant Bozadjian, décrit les arrestations et la déportation au fin fond de l'Anatolie; «Souvenirs de Tchanguere» de Mikael Chamdandjian, s'attache particulièrement aux derniers jours de deux poètes emblématiques disparus, Daniel Varoujan et Roupen Sevag.
Un siècle plus tard, cet irremplaçable Mémorial garde sa valeur de symbole. Il s'agit ici du document de référence sur la rafle et l'exécution de 761 personnalités, prémisse de l'élimination de tout un peuple.

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