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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
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Henry BARBY
( 1876 - 1935 )

L'auteur

Henry BARBY --- Cliquer pour agrandir
Naissance en 1876, décès en 1935

Correspondant de guerre du "Journal" (ayant paru de 1892 à 1944), envoyé également en Serbie

Barby travaille au "Journal" à partir de 1914.

Membre de la Société Française de Photographie en 1902.

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 Les extravagances bolchéviques et L'épopée arménienne en Transcaucasie en 1918
Titre : Les extravagances bolchéviques et L'épopée arménienne en Transcaucasie en 1918 / auteur(s) : Henry BARBY -
Éditeur : Le Cercle d'écrits caucasiens
Année : 2009
Imprimeur/Fabricant : Le Cercle d'écrits caucasiens, 77 - Chamigny
Description : 14,5 x 20,5 cm, 299 pages
Collection :
Notes : Réédition de l'ouvrage paru en 1919
Autres auteurs :
Sujets : Débâcle russe, lutte solitaire des Arméniens de Transcaucasie entre fin 1917 et fin 1918
ISBN : 9782917650042
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Après son premier témoignage "Au pays de l'épouvante, l'Arménie martyre" publié en 1917, Henry Barby en livrait un autre, rare, sur l'imbroglio en Transcaucasie consécutif à la révolution bolchévique en novembre 1917.

En raison de la "débâcle" de l'armée russe qu'allait entrainer cette révolution tombant à pic pour les Germano-turcs, les Arméniens du Caucase, alliés de l'Entente, se retrouvaient seuls et isolés, sur 9000 km2, face à plusieurs périls : au sud-ouest les armées du régime génocidaire jeune-turc, à l'ouest et au nord-ouest les Géorgiens à la botte des Allemands et des Turcs, à l'est et au nord-est les Tatares d'Azerbaïdjan soutenus par les Turcs au nom du pantouranisme.

Si le premier était consacré aux débuts du génocide des Arméniens en 1915-1916 par les Jeunes-Turcs, le second retrace la lutte solitaire des Arméniens de Transcaucasie entre fin 1917 et fin 1918, notamment à Bakou, dont le pétrole si nécessaire à la poursuite de la guerre sur les fronts européens était convoité par les Germano-Turcs. Tout au long du récit, on voit les Arméniens résister à la fois aux armées turques depuis la proclamation fin mai 1918, dans des conditions dramatiques, de la première République indépendante jusqu'à l'armistice, et à la soldatesque tatare et aux machinations des bolcheviks, qui utilisaient les uns et les autres à leurs fins au nom de la révolution mondiale. Bien après la fin de la guerre, jusqu'en 1921, les Arméniens, trahis et oubliés par les vainqueurs de 1918 en dépit de leur contribution à la victoire, seront les seuls à se battre encore en Transcaucasie, au prix de 200 000 morts, contre les Allemands, les kémalistes et les bolcheviks, avant d'être submergés par la lave rouge.

Ce témoignage a le mérite d'éclairer le lecteur sur la situation actuelle en Transcaucasie, où les mêmes intérêts et collusions anti-arméniens qu'en 1918 sont à l'œuvre, avec la bénédiction d'un Occident cupide, qui refuse les frontières staliniennes pour lui-même mais les accepte pour les Arméniens, au mépris de leurs droits légitimes historiques les plus élémentaires.


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 Au pays de l’épouvante, l’Arménie martyre
Titre : Au pays de l’épouvante, l’Arménie martyre / auteur(s) : Henry BARBY - Préface de Paul Deschanel, Président de la Chambre des députés en 1917 ; préface 2004 de Raymond Kévorkian
Éditeur : Cercle d'écrits caucasiens
Année : 2004
Imprimeur/Fabricant : 77-La Ferté-sous-Jouarre : Impr. du Cercle d'écrits caucasiens
Description : 1 vol. (248 p.-[19] f. de pl.) : ill., couv. et jaquette ill. en coul. ; 21 cm
Collection : Témoignage
Notes : En appendice, choix de documents. - Précédemment paru chez A. Michel en 1917
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN : 9782913464138
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Publié à Paris en 1917, l'ouvrage d'Henry Barby est l'un des premiers témoignages sur «l'Arménie Martyre». Correspondant de guerre du Journal, l'auteur n'en est pas à sa première couverture de théâtres de guerre. En 1912-1913, il a suivi les guerres Balkaniques aux côtés des Serbes. Il connaît donc bien la situation dans les Balkans et les effets traumatisants que la débâcle turque a eus dans l'Empire ottoman lorsqu'il arrive au Caucase au début du printemps 1915.
Peut-on pour autant attacher du crédit à son témoignage ? N'y voir qu'un simple ouvrage de propagande, d'un genre qui fleurit durant les périodes de guerre ? On aurait pu le penser, si les événements relatés par l'auteur n'avaient pas le caractère exceptionnel que constitue l'extermination systématique d'un peuple. Devant cette réalité atroce, H. Barby a non seulement accompli son métier, en informant, mais aussi rassemblé des témoignages et des matériaux avec la volonté manifeste de dénoncer ces violences d'Etat et les responsables de ces crimes. On pourra aussi objecter que son statut de journaliste français, de citoyen d'un pays allié de la Russie, le place dans le camp de la Triple Entente et ne lui donne à voir le front du Caucase que d'un seul point de vue. Cela est vrai, mais tout autant que les horreurs qu'il découvre en arrivant dans les bagages de l'armée russe du Caucase. Il ne dispose pas du reste que des seules informations communiquées par l'état-major russe. A Van, Bitlis. Mouch, Trébizonde, Erzerum et Erzincan, il observe non seulement des destructions qui n'ont rien à voir avec les effets de la guerre, mais rencontre des diplomates américains et italiens ou des missionnaires américains qui ont été témoins des méthodes employées par l’Etat jeune-turc pour éradiquer à tout jamais la présence arménienne dans ces contrées. Et il nous fait profiter du regard de ces observateurs horrifiés. Il n'a certes pas le recul que l'histoire peu apporter, mais comprend déjà le mécanisme général employé par le gouvernement turc pour aboutir à ses fins. La force principale de son témoignage reste toutefois les observations qu'il fait sur le terrain, un peu plus de six mois après les tueries de la fin du printemps et de l'été 1915. Partout, les traces des massacres et des pillages sont encore visibles : les carcasses de maisons calcinées, les églises et les cimetières rasés, les charniers, les restes d'humains n'ont pas eu le temps de disparaître. Ses observations ont une valeur d'autant plus estimable qu'il est l'un des rares journalistes occidentaux présents sur le terrain à cette époque. Dans son souci d’exhaustivité, H. Barby a également cherché à dresser un bilan chiffré des crimes commis. Il est là tributaire d'informations qui ne peuvent être qu'approximatives, puisqu'elles n'émanent pas de ses organisateurs et de son administration, dont nous savons aujourd'hui qu'elle tenait une comptabilité précise de ses actes et en rendait compte à Constantinople. Il ne faut donc prendre les chiffres donnés par l'auteur que pour ce qu ils sont : l'indication d'une volonté systématique de destruction. D'autant qu'au moment au H. Barby achève d'écrire son livre, fin 1916, il ignore encore que ce qu'il décrit comme le massacre des Arméniens ottomans ne constitue que la première phase du génocide, qui voit la quasi destruction des populations des régions historiques de l'Arménie et la déportation des communautés de l'ouest anatolien vers les déserts de Syrie et de Mésopotamie. La deuxième phase, qui vise précisément à l'extermination des rescapés «installés » au sud, ne semble avoir été décidée qu au printemps 1916 et n'est mise en œuvre qu'à partir de juillet, pour s'achever en décembre. Autrement dit, plusieurs centaines de milliers d'Arméniens survivaient encore, en juillet 1916, hors de leur patrie d'origine, en terre arabe, mais H. Barby ne pouvait évidemment pas savoir ce qui était en train de s'accomplir à l'abri des regards indiscrets dans l'immensité du désert. C'est à la lumière de ces précisions qu'il faut lire le chiffre de 900 000 survivants qu'il avance.
Son discours sur la responsabilité allemande dans le crime commis par les Jeunes-Turcs est par contre plus suspect. Il relève certainement de la propagande générale que les Français et les Britanniques utilisaient abondamment pour stigmatiser le «militarisme allemand» et ses méthodes violentes, radicales. Ce dossier sensible est aujourd'hui examiné de près par les historiens et les avis sont partagés sur le rôle de l'Allemagne de Guillaume II. Il est en tout cas acquis que certains milieux politiques et les réseaux religieux ont manifesté leur désapprobation et exercé certaines pressions sur le commandement allemand et le gouvernement, pour que les crimes commis par les Jeunes-Turcs contre les populations civiles arméniennes cessent. Il est de même acquis que certains consuls allemands, voire des ambassadeurs, sont intervenus auprès des autorités turques pour demander des explications à ce sujet. En d'autres termes, ces horreurs ont attiré l'attention des Allemands, les ont pour le moins embarrassés, mais il est difficile d'affirmer que le Kaiser les a cautionnées. Il a en tout cas choisi de fermer les yeux et de ce point de vue on peut considérer que les alliés allemands des Jeunes-Turcs ont, sans doute pour des considérations militaires et politiques, eu une certaine responsabilité. On peut aussi affirmer, sur ce point, que la France et la Grande-Bretagne n'ont pas facilité la tâche de l'Allemagne en faisant de la «complicité allemande» l'un de leurs principaux thèmes de propagande.
Ce faisant, elles ont pratiquement obligé celle-ci à se défendre de ces accusations et du même coup à se solidariser avec son alliée turque. Si Henry Barby ignore naturellement le rôle effectif d'organismes spécialement formés pour mener à bien d'une part l'extermination — le Techkilati Massussa ou Organisation spéciale, formée d'escadrons de «bouchers humains» sous les ordres du Comité central jeune-turc — et d'autre part pour s'accaparer les biens des «déportés» arméniens — les commissions des Emvali metruke ou «biens abandonnés», également aux ordres du comité Union et Progrès —, il n'en perçoit pas moins les effets de leurs actions sur le terrain et nous les rapporte en détails. En décrivant les événements survenus dans les provinces orientales avant l'ordre de déportation, il inventorie les provocations organisées par les Jeunes-Turcs à l'égard des populations arméniennes ; il démonte la propagande du gouvernement visant à faire des Arméniens des «ennemis intérieurs» et du même coup à légitimer la violence qu'il s'apprête à déchaîner contre eux. D'une certaine façon, avec les informations dont il disposait alors, H. Barby a déjà compris l'essentiel du mécanisme de ce génocide, alors que celui-ci n'est pas encore, nous l'avons dit, achevé. Le «décret» auquel il se réfère, en donnant une date fautive, est en fait la «loi provisoire de déportation», dont le principe a été adopté en conseil des ministres le 13 mai, mais qui n'a été partiellement publiée dans la presse stambouliote que le 27 mai et n'est parue au Journal officiel que le 21 juin 1915. C'est apparemment pour les besoins des administrations locales que le gouvernement turc s'est vu contraint de donner un cadre «légal» à son programme d'extermination, ce que Henry Barby a très tôt compris et expliqué dans un travail qui fait honneur à la profession de journaliste.

Raymond H. Kevorkian, Revue Arménienne des Questions contemporaines, numéro 1, septembre 2004


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 Au pays de l'épouvante : l'Arménie martyre
Titre : Au pays de l'épouvante : l'Arménie martyre / auteur(s) : Henry BARBY - Préface à la seconde édition par Georges Asmar, professeur de Droit international public à la Faculté de droit de l'Université libanaise
Éditeur : hamaskaine
Année : 1972
Imprimeur/Fabricant : Imprimerie Hamaskaïne, Beyrouth, Liban
Description : 14,5 x 21,5 cm, 260 pages + 28 pages
Collection :
Notes : 2e édition ; Bibliographie et Appendices (1ère édition en 1917) ; La Bibliographie a été élaborée par le Prof. K.K. Nercissian (10 pages)
Autres auteurs :
Sujets : Mémoires, Génocide arménien
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

L’un des premiers témoignages sur le Génocide, cet ouvrage du journaliste Henry Barby, correspondant de guerre du Journal, fut publié pour la première fois en 1917. Au pays de l'épouvante n'est pas un titre usurpé. "Avant d'avoir constaté les faits de mes propres yeux, (…), je doutais que de telles abominations fussent possibles. Envoyé sur place, j'ai constaté la vérité (…), j'affirme même que je suis plutôt resté en dessous de la réalité, car il y a, en effet, certaines horreurs que l'on ne peut décrire en détail." Témoignages de rescapés, de consuls, c'est une véritable enquête journalistique qui conduit l'auteur à condamner sans appel les responsables : les Jeunes-Turcs.

Table des matières

Préface de Georges AsmarVII
Préface de Paul DeschanelXI
Les Massacres d'Arménie1
Historique3
La Tragédie Arménienne 17
A Erzeroum19
Le témoignage accablant du consul des Etats-Unis, à Erzeroum29
Le récit d'un témoin35
Les quatorze mille assassinés de Trébizonde43
L'effroyable calvaire des déportés55
Les caravanes de la mort63
Le récit de deux infirmières allemandes73
La route d'horreur et de mort des déserts d'Anatolie81
Les contrées d'épouvante89
A Erzindjan99
Un appel pathétique103
Ceux qui résistèrent aux massacreurs109
La révolte des victimes111
Les insurgés du mont de Moïse119
L'héroïque résistance de Van127
Les Volontaires Arméniens 141
Les volontaires arméniens151
Les enfants errants153
L'Agonie des Déportés en Mésopotamie161
Les camps des supplices et de la mort163
Un document tragique171
L'Effroyable Exode des Réfugiés du Caucase183
L'effroyable exode des réfugiés du Caucase185
La voix des enfants accuse les bourreaux193
Le Bilan des Massacres203
Le bilan des massacres205
L'Avenir des Arméniens211
La vérité sur le peuple arménien213
L'autonomie arménienne223
Appendice (documents et rapports officiels)
Les événements qui précédèrent le décret du 20 mai (2 juin) 1915
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Bibliographie, Appendices, Carte


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