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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
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Ara FRENKIAN
( n. 1902 )

L'auteur

 
Naissance en 1902
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Rangement général
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 Un artisan de la haute-couture, Ara
Titre : Un artisan de la haute-couture, Ara / auteur(s) : Ara FRENKIAN -
Éditeur : Mira Impressions
Année : 1988
Imprimeur/Fabricant : Mira Impressions, Libourne
Description : 22 x 30 cm, non paginé, couverture illustrée en couleurs, très nombreuses illustrations en couleurs
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : La Maison de haute-couture Jenny
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Depuis quelques années, de nombreux ouvrages ont paru sur un certain nombre de personnalités de la Haute-Couture. A ce jour, aucune ligne sur Madame Jenny et sa célèbre Maison de Couture.
Cet oubli est enfin réparé, grâce à un témoin et acteur privilégié de cette époque. Ara, qui fut son collaborateur, couturier de talent lui-même.
Issu d'une famille d'origine arménienne, dont les liens avec la France sont évidents. Ara est né à Constanza en Roumanie, à l'aube du XXe siècle.
Il séjourna à plusieurs reprises à Paris, durant son enfance, chez sa grand-mère Madame Eknayan, qui demeurait avenue Kleber. Evoluant très tôt dans une société élégante et raffinée, l'enfant est déjà fasciné par l'élégance des parisiennes en général, et des femmes de sa famille en particulier, ses tantes, dont Madame Gulbenkian, rivalisant d'élégance.
A partir de 1916. Madame Frcnkian et son jeune fils Ara s'installent définitivement à Paris. Pour cet adolescent de quatorze ans, la capitale offre un spectacle éblouissant ; la mode, les boutiques, les spectacles, enfin les trépidations de la vie parisienne marquent d'une empreinte indélébile ce jeune caractère en formation.
En 1925, le jeune Ara devient le modéliste de la célèbre maison Jenny. avenue des Champs-Elysées, alors haut-lieu de luxe et d'élégance. Très vite, les modèles créés par Ara deviennent des succès : Altesses, aristocrates, comédiennes célèbres, porteront ses créations (l'Impératrice du Japon, la Reine d'Egypte. Mary Pickford, Elvire Popesco. etc.).
Ara restera avec Madame Jenny jusqu'en 1931. date à laquelle elle cessera de diriger effectivement sa maison de couture, qui continuera encore quelques années sous d'autres directions.
Ara créera sa propre maison en 1931. il s'installera définitivement 5, rue des Salons à Paris. 16e arrondissement. Il fermera en I960. Il nous laisse des modèles apparemment simples, à la construction savante, puissamment architectures, telle cette somptueuse robe du soir au drapé magique, présentée lors de l'exposition : Paris Couture, années trente : Musée de la Mode et du Costume. Palais Cialliera. 19S7. Ce qui m'a toujours personnellement impressionné chez Ara, c'est son goût toujours très sûr. sa mémoire remarquable, son esprit constamment en pleine évolution.
Amateur d'Art depuis toujours. Ara fit la connaissance vers 1943, d'une artiste peintre de grand talent, Magdalena Radulesco (1902-1983) d'origine roumaine. Elle fut l'épouse du célèbre peintre italien Massimo Campigli, amie des frères Giacometti. de Léonor Fini, de Malaparte, Caldcr, Vieira Da Silva, etc. Indépendante, loin de toute chapelle ou école picturale, elle puisait son inspiration dans les contes et légendes de son pays, dans le monde de la danse et du cirque. Elle est représentée dans d'importants musées de Roumanie, et dans de nombreuses collections privées. Pour nous, son œuvre reste encore à découvrir. Ara fut son discret mécène jusqu'à sa disparition en 1983.
Un autre personnage haut en couleur, du monde du spectacle et des arts, fit parti de l'univers d'Ara, il s'agit de Madame Coquiot, l'épouse du célèbre critique d'Art et collectionneur Gustave Coquiot. D'origine auvergnate, elle fut célèbre sous le pseudonyme de Mauricia de Thiers, présentant de par le monde une attraction célèbre et fort dangereuse, qui consistait en un double looping en automobile. Plus tard, devenue maire de la charmante localité d'Othis. près de Paris, elle aimait recevoir une société brillante dont Ara était un familier, dans sa propriété décorée d'œuvres importantes de Dufy, Utrillo, Valadon, Chagall. Vlaminck. Rodin, Picasso sans oublier La Serna, Lagar et Epstcin excellents peintres, soutenus à leurs débuts par son mari Gustave Coquiot.
Le monde du spectacle, des Arts, de la Mode ne sont-ils pas lié à la même création ? Christian Lacroix a si justement écrit : "Habiller une femme, c'est habiller une actrice pour le rôle qui est le sien".
Lorsque j'ai attiré l'attention de Monsieur Guillaume Garnier. conservateur en chef du Musée de la Mode et du Costume, sur Ara. j'ai reçu un accueil particulièrement bienveillant et attentif. Je désire le remercier de-son intérêt, de sa passion apportée a tout ce qui concerne la Haute Couture, dont il est le brillant historien. Je désire associer à ces remerciements, la Société de l'Histoire du Costume, sans oublier Mademoiselle Josselinc Minet pour son dévouement remarquable et pour sa très importante collaboration photographique.
Jean-Claude Barrié Paris, janvier 1988.


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 Nostalgie
Titre : Nostalgie / auteur(s) : Ara FRENKIAN -
Éditeur : auteur
Année : 1981
Imprimeur/Fabricant : imprimeurs libres
Description : 20 x 25 cm, 128 pages, album de photographies
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Récits personnels
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Préface

Nous sommes déjà bien loin d'une époque où, fuyant leur patrie, des Arméniens s'intégrèrent, en Europe et en Amérique, à une société qui n'avait pas encore abdiqué les privilèges de l'élégance : fastes et mondanités à jamais révolus, mais qu'on peut faire revivre, en les regardant de cet œil attendri que nous réservons aux singularités de ceux que nous aimons, ou que nous aurions pu aimer.
C'est ce qui fait le prix du livre que nous propose Ara Frenkian. Attentif dès l'enfance aux rites vestimentaires et à la merveilleuse autorité de la mode, collaborant à son évolution, donnant lui-même de ces fragiles, éphémères et subtiles compositions qu'on nomme banalement des robes. Il a donc réuni ici, pour son plaisir et pour le notre, choisie parmi ses proches et ses amis, une fascinante galerie de portraits.
Libre à nous d'y voir un simple recueil documentaire, d'y puiser des informations sur ce qui fut, à un moment donné, « fashionable », ou bien de feuilleter ce livre comme un roman aux détails souvent exquis, parfois insolites. On pourra sourire (et songer à la casquette de Charles Bovary) en contemplant ces invraisemblables édifices qui servaient de chapeaux, évoquer devant telles photos d'enfants la comtesse de Ségur, ou Mort à Venise; les photos de Trouville, avec leur saveur proustienne, nous feront chercher une improbable Albertine — et la trouver au bois de Boulogne, avec son lévrier. Cette voyageuse sur un chameau, on la croirait évadée d'un livre de Loti, et cet élégant de Deauville en 1925, c'est le « Chéri » de Colette — mais sans Léa...
Le lecteur continuera sans nous, à moins qu'il ne préfère simplement (et peut-être plus justement) se laisser emporter par le flot varié des étoffes et des formes, des poses et des expressions, sans y chercher autre chose que ce qui fut, et à ce titre mérite encore d'être vu, et apprécié.
Jacques DUPON, Professeur agrégé.


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