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Clément HUART
( 1854 - 1926 )

L'auteur

 
Naissance le 16 février 1854 à Paris (France), décès le 30 décembre 1926 à Paris (France)

Orientaliste, Professeur à l’École nationale des Langues orientales vivantes, Directeur d’Études à l’École pratique des Hautes Études

Élu en 1919 membre de l' Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, il en devient président en 1927.

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 Littérature arabe
Titre : Littérature arabe / auteur(s) : Clément HUART -
Éditeur : Armand Colin
Année : 1931
Imprimeur/Fabricant : Imprimerie Tellier, Romainville
Description : In-16, XIV-470 p.
Collection : Histoires des littératures
Notes : 4e édition revue et augmentée
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN :
Lecture On-line : Cliquer ici

Commentaire :

Avant-propos

Il n'existait pas, en langue française, d'histoire de la littérature arabe. Une courte notice traduite de l'anglais de Joseph Berington (1823), quelques pages de l'Arabie de Noël Desvergers (1847) et de l'Histoire des Arabes de L.-A. Sédillot (1854) sont tout ce qui permet de se former une idée des productions des écrivains de langue arabe pendant treize siècles. L'Angleterre possède un manuel très incomplet, dû à la plume de M. Arbuthnot (:habit authors; Londres, 1890). La Russie et l'Italie peuvent revendiquer : la première, l'Esquisse de la littérature arabe autographiée par V. Guirgass; la seconde, la Storia della litteratura arabe sotto u califfato, du chevalier Filippo de Bardi (1846), et maintenant, la Letteratura arabes de M. I. Pizzi (1903), postérieure à la première édition du présent ouvrage. C'est en allemand que l'orientaliste autrichien Hammer-Purgstall, qui a remué tant de documents
sans en tirer un parti suffisant, a écrit sa Literaturgeschichte der Araber, parue à Vienne en sept volumes de 1850 à 1856; c'est en allemand également que M. C. Brockelmann, professeur à l'Université de Breslau, a donné l'ouvrage le plus récent sur la matière, sa Geschichte der Arabischen Litteratur, en deux volumes, dont le premier a paru à Weimar en 1897-98 et dont le second a été publié (Berlin, 1902) alors que la correction des épreuves du présent ouvrage était déjà presque achevée.
Malgré les critiques très justes que lui ont adressées Barbier de Meynard, MM. Seybold, Goldziher et Martin Hartmann, ce dernier ouvrage, qui est plutôt un manuel de bibliographie qu'une véritable histoire de la littérature, est plein de renseignements utiles qu'il a groupés pour la première fois. La publication des catalogues de manuscrits arabes conservés dans les bibliothèques de l'Europe, aujourd'hui achevée en très grande partie, celle des bibliothèques des mosquées de Constantinople, entreprise par plusieurs ministres de l'Instruction publique de Turquie, parmi lesquels Munif-pacha, ont puissamment aidé M. Brockelmann. Nous nous sommes servi de son ouvrage comme guide; l'indication soigneuse des sources permet en effet, assez généralement, de retrouver sans trop de peine l'origine des renseignements donnés; malheureusement cet important ouvrage est déparé par de trop nombreuses fautes typographiques en ce qui concerne les dates.
La division du premier volume de M. Brockelmann est avant tout historique. Le premier livre est consacré à la littérature nationale des Arabes, c'est-a-dire à celle qui sort du fond même de la nation, sans mélange d'influences et d'éléments étrangers, le second comprend la littérature musulmane en langue arabe, due, comme on le sait, à tous les peuples vaincus pour lesquels l'arabe était devenu la langue littéraire et scientifique des couches civilisées; ce sont des Sémites (Syriens, Chaldéens de la Mésopotamie), des Égyptiens, des Persans, des Berbères , des Espagnols qui écrivent, mais ils écrivent en arabe. Le premier livre est divisé en plusieurs sections : l'une depuis les origines jusqu'à la mission de Mahomet, l'autre au temps du Prophète, la troisième à celui des Oméyyades; le second comprend une période classique qui va du commencement du khalifat des Abbassides jusque dans les environs de l'an mille, et une période postclassique qui s'étend jusqu'à la prise de Bagdad par les Mongols (1258). Le second volume comprend la période qui s'étend de la prise de Bagdad à la conquête de l'Égypte par les Ottomans sous Sélim Ier en 1517, et les temps modernes de 1517 à nos jours. On sent très bien tout ce qu'a d'artificiel cette division. Il est certain que la belle période de la littérature est celle qui va jusqu'aux environs de
l'an mille, où le déclin devient sensible; mais la chute du khalifat abbasside et la conquête de l'Égypte par les Turcs, qui ont eu de vastes conséquences au point de vue politique, n'en ont pas eu sur la littérature; ce sont d'autres événements, d'autres causes qui ont évincé l'arabe des pays où il régnait en maître, et ont ainsi circonscrit son champ d'action, tandis qu'il pénétrait, par la force d'expansion de la religion dont il est le véhicule, dans des régions qui lui étaient restées fermées jusqu'alors. Il ne faut donc prendre ces divisions que pour ce qu'elles sont, c'est-à-dire un moyen commode de se représenter en raccourci l'histoire de l'Orient musulman.
L'ouvrage de M. Brockelmann étant le traité le plus récemment paru sur la matière, nous l'avons suivi pour la partie déjà publiée lors de la composition du présent ouvrage et nous lui avons emprunté de bons renseignements; mais la sécheresse de son style ne pouvait convenir à un volume du genre de celui-ci, non plus que la nature technique, réservée aux arabisants seuls, de ses indications; aussi avons-nous toujours recouru aux sources originales, sans trop sacrifier cependant à l'attrait des légendes populaires dont sont remplies les anthologies littéraires, et qui n'ont que peu de rapport avec l'histoire vraisemblable. Depuis lors, M. Brockelmann a donné un résumé de son grand travail dans le sixième volume de la série intitulée : Die Litteraturen des Ostens in Einzeldarstellungen (Leipzig, 1901), qui est fait à un point de vue moins spécial.
Le présent livre ne pouvait se permettre une aussi vaste envergure. Depuis le XVIe siècle, une foule d'illustres orientalistes ont publié le texte ou donné la traduction, jadis en latin, aujourd'hui dans les langues européennes les plus diverses, des principales œuvres sorties de la plume des écrivains arabes. C'est donc à la littérature imprimée, soit en Europe, soit en Orient, que l'on s'est attaché davantage, sans négliger cependant d'indiquer ce qui reste encore en manuscrit quand il est question d'un auteur fort connu. On a dû, de propos délibéré, sacrifier la mention de ces poetæ minores, de ces littérateurs de rang infime dont les œuvres sont soigneusement conservées en manuscrit, en attendant qu'un éditeur les publie ou qu'un érudit en quête de proie à dévorer en extraie ce qui vaut la peine d'être dit. On s'est attaché aux grandes lignes, pour donner un tableau du développement des lettres arabes à travers tout le moyen âge jusqu'aux temps modernes, où l'emploi de l'imprimerie et la création d'une presse orientale promettent encore de beaux jours à une langue qui vivra aussi longtemps que la religion musulmane, professée par deux cents millions d'hommes et dont les adeptes s'accroissent tous les jours.


Table des matières

CHAPITRE 1 - LE CLIMAT ET LA RACE. — ORIGINES DE LA POÉSIE SES FORMES PRIMITIVES
Le désert et les villes. Les Arabes nomades. Leur parenté sémitique. La marche des caravanes dans les sables. Les États du sud et du nord. Souvenirs d'anciennes poésies arabes. La satire, sorte d'évocation magique ; ses rites particuliers1
CHAPITRE II - LA POÉSIE ANTÉISLAMIQUE
Les Mo`allagdt. Imrououl-Qaïs, roi et poète. Les poètes de cour et ceux du désert. Nåbigha Dhobyåni, `Antara, Tarafa, Zohéïr, `Aiqama. Les voleurs et les bandits : Taabbata-Charran, Chanfara. Libéralité de HatimTai. Un paien judaïsant, Omayya ben-Abi ç-Çalt. Un monothéiste, EIA`eLa. Poètes juifs et chrétiens. Origines de la prose9
CHAPITRE III - LE KORAN
Mahomet et sectes religieuses de son temps en Arabie. Le rôle des Hanifa. La révélation du Koran, ses époques différentes, les variations de son style. Constitution et révision du texte. Particularités de sa rédaction. Les panégyristes de Mahomet ; Lébid, passage du Koran qui amena sa conversion; Hassan ben Thâbit32
CHAPITRE IV - LES OMÉYYADES
Imitation maladroite d'anciennes qaçidas; développement de la poésie de circonstance. `Omar ben. Abi-Rabi`a, ses aventures et ses poésies amoureuses. Poètes de Médine. Le chantre des Omeyyades, El-Akhtal, Djérir et Férazdaq, leur rivalité. Dhou'r-Romma, l'un des derniers poètes 3u désert. Développement du radjaz. Les Persans commencent à composer en langue arabe. Ziyad Mn Soléiman. Les femmes poètes : Leibl el-Akhyaliyya et ses élégies funèbres, El-Khanså et ses épigrammes. Poètes chrétiens. A`cha Hamdan abandonne l'étude du droit pour la poésie ; ses aventures. Les poésies bachiques du khalife Wélid. E1-Koméit. défenseur des Arabes de Modar ou du Nord. Hammåd er-Råwiya et l'autorité de ses citations. Débuts de l'histoire45
CHAPITRE V - LES ABBASSIDES
Bataille du grand Zåb et fondation de Bagdad. La Perse vaincue prend sa revanche ; influence de l'esprit aryen sur le sémitisme des Arabes. Liberté de langage de Monti` ben Ayås. Le nègre abyssin Abou-Dolåma, Le Persan Bachchar ben Hourd. Merwån ben Abi-Hafça, Ibn el-Ahnef. Les poésies bachiques d'Abou-Nowås. Moslim, « la Victime des belles », Le moraliste Abou'l-Atåhiya. Musiciens et chanteurs. Ali ben el-Djahm, commensal du khalife El-Motawakkil. La poétesse Fadl et la chanteuse Mabboubé. Le satiriste ibn er-Rodmi. El-Bohtori. Le khalife d'un jour, Ibn el-Mo`tazz. Un commissaire de police poète : Ibn el-Hadjdjådj. Mihyår hen Marzodyé, mazdéen, se convertit å l'islamisme. Les provinces. Dik el-Djinn (le Coq des génies) et le mouvement de réaction nationaliste des Cho`odbis. Les Hamdanides à Alep. Moténebbi, fils d'un porteur d'eau. Abou-Firés, prince et général. Le chancelier Togbréli.Abou'l'Alå el-Ma`arrt, le libre penseur. — Littérature arabe en Perse. L'Arabie, I'Egypte, la Syrie, la Sicile, l'Espagne. La prose élégante et rimée : Ibn Nobåta, El-Khårizmi, Hamadhani, Hariri62
CHAPITRE VI - LES ABBASSIDES (SUITE). LA GRAMMAIRE
Écoles de Koêfa et de Bassora. Le dictionnaire linguistique et la métrique de Khalil. Le Livre de Sibawaîh. El-Açma`i. Le Xdmil d'ElMobarrad. Ibn Doraid, poète et érudit. El-Kisåï invente une manière particulière de lire le Koran. L'école éclectique de Bagdad. Le lexicographe El-Djauhari. L'Université NizMneiyya de Bagdad. Les trois Ibis el-Athir dans le Kurdistan139
CHAPITRE VII - LES ABBASSIDES (sutra). L'HISTOIRE, LES FABLES ET LES ANECDOTES
Les traductions des histoires des rois de Perse incitent les Arabes à écrire les leurs. Ibn Ishaq, biographe de Mahomet. El-Wåqidi, ElIMheel, Tabari, Mas`oûdi, Hamza eI-Içfahåni. Le Livre des chantons IDAMa'4Faredj el-Içfahåni. Le Fihrist. L'histoire des provinces. Les Nyraphas de Saladin. L'autobiographie d'Ibn Monqidh. L'historien de j11 t11ideelne, Ibn Abi-Osaïbi`a. Ibn Khallikan. Le prédicateur de Bagdad. Edmaleddin, l'historien d'Alep. `Omåra du Yémen. Ibn el-Athir, El-Makin, Ssr-Hebraus. Les Fables de Kalila et Dimna. Les Anthologies173
CHAPITRE VIII - LES ABBASSIDES (sutra). LA TRADITION DU PROPHÈTE ET LA JURISPRUDENCE
Développement de la science du hadith. Les Çahfks de Bokhåri et de Moulins. Les Sonan ou coutumes. La critique des autorités du hadith. La jerlsprudenoe. Les Hanéfites, les Malékites, les Chafé`ites, les Hambalites, les Zhahirites, les Chiites. L'étude du Koran. La théologie dogmatique. Les mystiques216
CHAPITRE IX - LES ABBASSIDES (suite). LES SCIENCES
LW traductions du grec. La philosophie. Les mathématiques. L'astronomie et l'astrologie. La géographie. La médecine. L'alchimie. Les encyclopédies278
CHAPITRE X - LA LITTÉRATURE DEPUIS LA PRISE DE BAGDAD JUSQU'A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE
La poésie. L’histoire. Ibn Khaldoun. El_Maqrizi. Soyouti. Les Turcs commencent à écrire en arabe arabe. EI-Maqqarl de Tlemcen. Hadji-Khalfa. La Philologie. Maroc. Soudan. Anthologies et livres populaires. Les Mille et une Nuits, Le Roman d'Antar. Autres romans de chevalerie. Les fables de Loqmân320
CHAPITRE XI - LE XIX' SIÈCLE
Miebel Sabhegh,ie Cheikh Réfe'a,Nåçif-cl-Yèzidji, Faris ech-Chidyaq. L’Égypte : activité littéraire sous l'impulsion de Méhemet-Ali. Développement de l'enseignement scientifique. Mouvement littéraire dans l'Orient musulman404
CHAPITRE XII - LA PRESSE PÉRIODIQUE
Origines de la presse arabe en Égypte. Développement des journaux de Beyrouth. Revue de la presse arabe dans le monde entier. L'avenir de la littérature arabe428


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