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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris || Père Jirayr Tashjian, Directeur
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Consultation sur place du mardi au jeudi, de 14 heures à 17 heures


Virginie-Jija MESROPIAN
( 1909 - 2003 )

L'auteur

Virginie-Jija MESROPIAN --- Cliquer pour agrandir
Naissance en 1909 à Erzeroum (Turquie), décès le 24 octobre 2003 au Québec (Canada).

Rescapée du génocide arménien de 1915

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Rangement général
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 1915 : J’avais six ans en Arménie
Titre : 1915 : J’avais six ans en Arménie / auteur(s) : Virginie-Jija MESROPIAN -
Éditeur : L'Inventaire
Année : 2007
Imprimeur/Fabricant : Loire Offset Plus à Saint-Etienne
Description : 56 p.19 x 24 cm, DVD vidéo inclus, Dessins, Photos d'archive et autres illustrations
Collection :
Notes : Avant-propos par Pierre Anhoury, Dessin de Dupuy et Charles Berbérian
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN : 9782910490935
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

« Comment tu t’appelles ?– Je ne sais pas. – Quel jour es-tu née ? – Je ne sais pas… »
Elle s’appelle Virginie. Elle est née en 1909 à Erzeroum. Elle a six ans quand, un matin d’avril, les massacres commencent… Sous ses yeux, son père meurt, sa mère disparaît. Recueillie par un Turc, gouverneur de la ville, elle vivra à ses côtés jusqu’au jour où, enlevée dans les rues de Beyrouth à l’âge de onze ans, elle sera conduite dans un orphelinat de la montagne libanaise. Par la suite, le hasard des rencontres l’amènera à Alexandrie où, en 1935, elle deviendra gouvernante chez les Anhoury, famille qui sera sienne durant soixante-huit ans.

En mai 2003, Pierre Anhoury enregistre et filme Virginie qui conte ce morceau de vie : 1909-1935. Claire Mouradian, spécialiste de l’Arménie et du génocide, l’a complété de documents. Dupuy et Berbérian l’ont illustré.

« C’était sans doute vers avril, papa et maman étaient tristes. Un jour, papa est rentré, ils ont parlé tous les deux avec maman. Elle a commencé à pleurer, ma tante aussi… Et aussitôt, tout en pleurant, elles se sont mises à préparer des biscuits… Le lendemain matin, elles nous réveillent… Ce matin-là, on a tout quitté, on a laissé la maison comme elle était. On a mis ce qu’on prenait sur un cheval. Et on est parti. »

Livre-témoin, « récit-film », où voix, documents, photos et dessins originaux, inscrivent une histoire individuelle dans la grande Histoire.


Avant-propos

Nous l'appelions Jija.
Je l'ai revue début mai 2003 à Montréal. Elle était prête. Prête à livrer ses souvenirs enfouis.
J'attendais ce moment depuis longtemps.

"Un jour, tu me raconteras ce que tu as vécu, Jija ?
- Oui, mon chéri. "

Elle avait préparé notre entrevue avec ma tante Jacqueline.
Nous avons revu les dates, les destinations, les rencontres... Je m'étais dit que je parlerais peu, juste pour la relancer. J'ai posé la caméra sur la table du salon. Elle s'est installée sur le canapé et a glissé sous sa robe le micro-cravate. Je voulais que le son soit parfait. Ma tante s'est tenue discrètement à l'écart,

"Comment tu t'appelles ?
- Je ne sais pas.
- Quel jour es-tu née ?
- Je ne sais pas..."

Son regard a changé.
Elle avait six ans. Ses émotions d'enfant meurtrie l'envahissaient.
Nous avons fait le voyage de 1909 à 1935. Le génocide des Arméniens, la chute de l'Empire ottoman, la montée du nazisme, l'arrivée dans ma famille, comme gouvernante, pour s'occuper de mon père et de sa sœur.
De ce témoignage vidéo est née l'idée d'un carnet de voyage... un voyage sans retour.
J'ai eu envie d'en parler à Charles Berbérian. Charles est un ami, nous étions en classe ensemble au Liban. Aujourd'hui auteur et dessinateur reconnu, avec son complice Philippe Dupuy, il a accepté de collaborer à cet ouvrage de mémoire.
Claire Mouradian, directrice de recherche au CNRS, nous a rejoints, notamment pour l'authentification historique et la contextualisation.
Jija nous a quittés six mois après l'enregistrement du film, le 24 octobre 2003.
Le voyage sans retour s'est arrêté. C'est son témoignage qui reprend la route à travers ce livre.

Pierre Anhoury


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