ANALYSE
C'est en Turquie, vers le milieu du siècle dernier que Grégor Vartanian laisse aller ses souvenirs, construits d'après les récits merveilleux que sa mère lui faisait de son pays natal.
Ses arrière-grands-parents s'y étaient installés, ainsi que des milliers de familles arméniennes. Ces familles réparties sur tout le territoire de l'ancienne Arménie, pratiquaient, les uns l'artisanat, les autres le commerce, et ce, malgré une mauvaise harmonie avec les autorités turques. Leur courage et leur habileté les mettaient au-dessus de la condition générale des habitants. Leur évolution dérangeait parfois mais rendait bien des services, ce qui leur permettait de cohabiter avec plus ou moins de tolérance.
Le père de Gayzic se dit le roi de sa profession, mais pour Gayzic, le métier d'étameur ne fera pas partie de sa destinée. Au cours d'un long périple, il rencontrera la fortune, l'amour, le désespoir et la sérénité.
Pour Grégor Vartanian, Gayzic est, de ses ancêtres, celui qui lui a donné le meilleur de son héritage : l'aventure et l'ambition. Pour le lecteur, Gayzic est un roman charmeur et frais d'où toute violence est absente. Son personnage très attachant nous entraîne dans une époque où la vie suivait un cours hors de l'Histoire.
BIOGRAPHIE
Gayzic, ce roman taillé dans l'écorce, fait de mots simples et délicats, traduit une recherche toute particulière, tirée de ses origines.
Grégor Vartanian, né en 1922 à Constantinople, tout de suite après le fameux génocide arménien, se retrouve en France l'année suivante. D'une enfance difficile dans la proche banlieue parisienne, il a gardé le goût de la lutte et de la réussite. Des soirées familiales, il a retenu le goût des belles histoires afin de vous offrir aujourd'hui ce livre étonnant.