L'auteur | |
![]() | Naissance en 1913 dans la ville de Gurine, en Arménie occidentale, décès en 1989 à Beyrouth (Liban) Zaroukian ne se souvient plus,à cause du génocide de 1915, ni de sa ville ni de son père, victime des massacres perpétrés pas les Turcs, seule sa mère a survécu à la déportation. Ayant été sauvé par miracle avec quelques enfants de son âge, il fut placé jusqu’à l’âge de sept ans à l’orphelinat d’Alep ; puis, il fréquenta l’école élémentaire de cette ville et, ensuite, le Collège arménien de Beyrouth. Zaroukian est l’un des écrivains et critiques littéraires les plus talentueux de la littérature arménienne occidentale, après le génocide de 1915 ; mais sa production ne fut pas aussi abondante qu’on l’aurait souhaitée. Son premier essai est une analyse littéraire Les Écrivains infortunés. Il a édité également un roman, Cendrier. Son livre Des hommes sans enfance, traduit en français et en russe, date de 1955. Dans son approche poétique, son modèle fut Siamanto. On dit de son style qu’il est d’une originalité particulière et que sa langue atteint le paroxysme esthétique. Son premier recueil de poésie s’intitule Les Voiles ; il publie par la suite un long poème Lettre à Erevan, fresque épique de l’histoire arménienne, sorte de point spirituel entre la diaspora et le mère patrie. Son ouvrage, Anciens rêves, voies nouvelles, est la suite en prose du même poème où figure ses impressions de l’Arménie soviétique. À partir de 1947, il édite l’hebdomadaire littéraire Nayiri, d’abord, à Alep comme mensuel et, ensuite à Beyrouth comme hebdomadaire. La plupart de ses créations littéraires sont publiées dans Nayiri, jusqu’à présent cependant il n’y a pas eu une édition de ses oeuvres complètes. Notamment, Saint Mesrob, un long poème reste inédit. Philippe Pilibossian |
|