Albert Guilbert
|
Entré à l’École des Beaux-Arts en 1885, il y est admis en première classe en 1888. Élève de Jules André puis de Victor Laloux, il se distingue en remportant le premier prix au concours Rougevin pour un projet de baptistère (1891) et le prix Destors de la Société centrale des architectes (1893).
Il obtient son diplôme d'architecte en 1892. Candidat à plusieurs concours, il remporte le premier prix dans sa ville natale en 1898 (avec un projet de caisse d'épargne) et à Montrouge (projet d'école) ainsi qu'un troisième prix à Soissons. En 1896, il est récompensé d'une médaille de deuxième classe au Salon, où il a exposé l'année précédente le projet de décor qu'il venait d'exécuter dans le chœur de l'église Notre-Dame de Pontoise.
Sa première grande réalisation est la Chapelle Notre-Dame-de-Consolation, dédiée à la mémoire des victimes de l'incendie du Bazar de la Charité et inaugurée en mai 1900. De style néo-Louis XVI, cette œuvre assure la notoriété du jeune architecte et lui permet de remporter aussi bien la médaille d'honneur du Salon de 1900 que le prix Duc décerné tous les deux ans par l'Académie des Beaux-Arts (1902).
Nommé inspecteur général des monuments historiques, il achève sa carrière en tant qu'architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux.
|
Album de la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste
Envoi
|
Album Église arménienne
Année : 1904 24 x 40 cm, album de 23 planches photographiques en noir et blanc, collées sur fort carton Ces photographies ont été réalisées avant la consécration. Envoi en arménien, en page intérieure, « Offert par la librairie Hrant Samuelian à la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste à l’occasion du 98e anniversaire Paris le 07/09/2002 Armen Samuelian »
Année : 1904 24 x 40 cm, album de 23 planches photographiques collées sur fort carton Envoi en arménien, en page intérieure,
« Offert par la librairie Hrant Samuelian à la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste à l’occasion du 98e anniversaire
Paris le 07/09/2002
Armen Samuelian »
La communauté arménienne de Paris était depuis le début du XIXème siècle, une réalité. Formée d'industriels, de commerçants, d'étudiants venus du Caucase, de l'Empire ottoman, de Perse, etc... même des Indes, elle réclama bien vite son lieu de culte. En 1902, un correspondant du journal arménien de Constantinople "Manzou-méi Effniar"écrivait : "Quand aurons-nous notre Sainte Église à Paris ?" Cette question ne resta pas sans réponse.Parmi les fidèles qui assistaient régulièrement aux offices du 20 rue de Vienne, se trouvait Alexandre Mantachiants, le richissime magnat du pétrole de Bakou, le bienfaiteur d'églises, d'écoles, le parrain de 200 étudiants arméniens tels que le poète Siamanto, le chanteur Arménag Chah-Mouradian, le musicologue Komitas... ne pouvait rester sourd à cet appel. Religieux, profondément patriote, il fut touché par la requête du prêtre qui officiait au 20 de la rue de Vienne : le futur archevêque Vramchabouh Kibarian d'Artchouguents. Alexandre Mantachiants acquit donc, pour le prix astronomique de 450 000 F, un terrain de 800 m2 proche du quartier de sa résidence des Champs-Élysées, où il y séjournait 2 à 3 mois par an. Le choix de l'architecte fut arrêté sur le nom d'un jeune français, Albert Désiré Guilbert (l'église Notre-Dame de la Consolation, œuvre de ce dernier, située au 23 de la rue Jean Goujon ayant fortement impressionné Mantachiants). Le premier coup de pioche fut donné le 14 juillet 1902. Le 5 octobre suivant fut celui de la pose de la première pierre et en 1904, celle de son achèvement. Au fronton de cette église, longue de 25 m et large de 13 m, on grava symboliquement la 7ème lettre de l'alphabet arménien "£" ("Il existe", référence à Dieu). En dessous, "A la grâce de Dieu, Sous le pontificat à Saintt Etchmiadzine, de Sa Sainteté Meguerditch 1er, Catholicos de tous les Arméniens, le très fidèle Alexandre Mantachiants a fait don sur ses propres deniers, du terrain et de la construction de cette église consacrée à saint Jean Baptiste, en souvenir de ses défunts parents et pour la plus grande satisfaction des enfants de la Sainte Église Apostolique Arménienne". L'ensemble de la construction, église et prélature se chiffra à 1 540 000 F. Le mensuel fondé et publié par Minas Tchéraz d'abord à Londres, puis à Paris, appela les Arméniens, dans son numéro du 1er novembre 1904, à exprimer toute leur joie et leurs remerciements au généreux patriote, Alexandre Mantachiants.
|