3182 Rangement Traductions
|   | Արտոյտներու ագարակը [ Le mas des alouettes ] |
Titre / Վերնագիր : | Արտոյտներու ագարակը / auteur/հեղինակ : Antonia ARSLAN - |
Editeur / Հրատարակիչ : | |
Année / Թուական : | 2010 |
Imprimeur / Տպագրիչ : | Տպ. Արեւելք, Հալէպ |
Description / Նկարագրութիւն : | 13 x 21 cm, 318 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | |
Notes / Նշան : | |
Autres auteurs : | |
Sujets / Նիւթ : | Génocide arménien (1915-1916 ) -- Récits personnels |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :France-Arménie : La parution de votre premier roman a suscité des réactions très fortes en Italie Antonia Arslan : C'est extraordinaire, bien que la présence arménienne en Italie soit extrêmement limitée (de l'ordre de 2 500 personnes) et que les Italiens connaissent très peu la tragédie de 1915, l'intérêt pour mon livre et la curiosité vis-à-vis de l'Arménie ont grandi mois après mois : on la présente au sein des associations culturelles, des écoles, des universités, dans des festivals d'été, etc. Et les gens vont même jusqu'à visiter l'Arménie, y cherchant souvent la ferme aux alouettes... Après avoir lu le livre, les frères Taviani, très enthousiastes, ont voulu me rencontrer car ils étaient extrêmement intéressés par cette tragédie qu'ils ne connaissaient pas et qu'ils voulaient porter au cinéma. En Italie, leur film a été un succès : il est passé dans les salles de mars à juin. J'espère qu'il pourra être également diffusé aux Etats-Unis, suite à la présentation de mon livre à New York le 5 novembre prochain. FA.: C'est un témoignage, mais une partie du livre est-elle romancée? A.A. : C'est un roman historique. Mais pour tisser une véritable histoire qui prenne une dimension universelle, que le lecteur puisse aimer en s'identifiant aux personnages, il faut évidemment ajouter des petits détails, des personnages mineurs, décrire les caractères, rendre le tout vivant et réaliste. FA.: Vous préparez une suite ? A.A.: J'espère que ce sera une trilogie. Le deuxième livre sortira fin 2008 et suivra les enfants rescapés en Italie et en Amérique, leurs efforts déployés en vain pour retourner dans leur pays et la fin des Grecs d'Anatolie jusqu'à l'incendie de Smyrne. F.A. : Pourquoi écrire l'histoire de votre famille? A.A. : Pendant des années, j'ai recueilli toutes les informations sur ma famille et étudié tous les livres que je trouvais sur les Arméniens et le Génocide. Sur les conseils du professeur Boghos Lévon Zékiyan,j'ai étudié les poèmes de Daniel Varoujan, en particulier le recueil Le Chant du pain, et j'ai découvert les couleurs, les parfums, la vie poignante du paysan d'Anatolie. Ce fut comme ouvrir une boîte à secrets et voir apparaître vivants, les personnages dont j'avais tant entendu parler. J'ai alors pris conscience que l'histoire de ma famille était typique du destin des Arméniens, et que j'avais le devoir de la faire connaître. En l'écrivant, sans renier mon côté italien, j'ai fait ressurgir une partie de moi, c'est-à-dire ma dimension orientale. FA.: Comment s'est faite la transmission? A.A.: C'est une transmission orale sur plusieurs décennies, auprès de la famille et des amis dispersés. Toutes ces histoires, je les avais rassemblées dans ma mémoire, c'était mon petit trésor arménien intime dans ma vie publique totalement italienne étions cinq enfants et nous rendions visite à nos parents de Syrie, du Liban, d'Amérique du Nord, du Brésil. C'étaient des moments d'excitation, de fête. On se donnait des nouvelles d'un tas de personnes inconnues, on mangeait du baklava, des beureghs, des bols gigantesques de yaourt. Et surtout, on écoutait les histoires des massacres, des vies détruites. Le monde des Arméniens devint pour moi un monde de songes, la nostalgie d'une vie révolue. Un monde très proche de mon cœur. FA.: Votre style ne peut laisser indifférent. A.A.: J'ai toujours espéré que le lecteur achève mon livre en ayant appris quelque chose de plus, d'un point de vue humain (je ne suis pas historienne), sur les événements sur tout ce que ces gens ont subi, sur leurs émotions, leur façon de vivre, leur culture, leur vie brisée par la violence... J'ai écrit pour contribuer au rétablissement de la vérité, mais pas animée par un sentiment de vengeance, qui n'est pas en nous. Propos recueillis par Alice Derderian France-Arménie numéro 305, du 1er au 15 novembre 2007 |
3173 Rangement Traductions
|   | Արտոյտների ագարակը [ Le mas des alouettes ] |
Titre / Վերնագիր : | Արտոյտների ագարակը / auteur/հեղինակ : Antonia ARSLAN - Traduction de "La masseria delle allodole" |
Editeur / Հրատարակիչ : | |
Année / Թուական : | 2007 |
Imprimeur / Տպագրիչ : | «Սարգիս Խաչենց» Երևան |
Description / Նկարագրութիւն : | 13,5 x 21 cm, 258 pages, jaquette illustrée en couleurs |
Collection : | |
Notes / Նշան : | |
Autres auteurs : | |
Sujets / Նիւթ : | Génocide arménien (1915-1916 ) -- Récits personnels |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :France-Arménie : La parution de votre premier roman a suscité des réactions très fortes en Italie Antonia Arslan : C'est extraordinaire, bien que la présence arménienne en Italie soit extrêmement limitée (de l'ordre de 2 500 personnes) et que les Italiens connaissent très peu la tragédie de 1915, l'intérêt pour mon livre et la curiosité vis-à-vis de l'Arménie ont grandi mois après mois : on la présente au sein des associations culturelles, des écoles, des universités, dans des festivals d'été, etc. Et les gens vont même jusqu'à visiter l'Arménie, y cherchant souvent la ferme aux alouettes... Après avoir lu le livre, les frères Taviani, très enthousiastes, ont voulu me rencontrer car ils étaient extrêmement intéressés par cette tragédie qu'ils ne connaissaient pas et qu'ils voulaient porter au cinéma. En Italie, leur film a été un succès : il est passé dans les salles de mars à juin. J'espère qu'il pourra être également diffusé aux Etats-Unis, suite à la présentation de mon livre à New York le 5 novembre prochain. FA.: C'est un témoignage, mais une partie du livre est-elle romancée? A.A. : C'est un roman historique. Mais pour tisser une véritable histoire qui prenne une dimension universelle, que le lecteur puisse aimer en s'identifiant aux personnages, il faut évidemment ajouter des petits détails, des personnages mineurs, décrire les caractères, rendre le tout vivant et réaliste. FA.: Vous préparez une suite ? A.A.: J'espère que ce sera une trilogie. Le deuxième livre sortira fin 2008 et suivra les enfants rescapés en Italie et en Amérique, leurs efforts déployés en vain pour retourner dans leur pays et la fin des Grecs d'Anatolie jusqu'à l'incendie de Smyrne. F.A. : Pourquoi écrire l'histoire de votre famille? A.A. : Pendant des années, j'ai recueilli toutes les informations sur ma famille et étudié tous les livres que je trouvais sur les Arméniens et le Génocide. Sur les conseils du professeur Boghos Lévon Zékiyan,j'ai étudié les poèmes de Daniel Varoujan, en particulier le recueil Le Chant du pain, et j'ai découvert les couleurs, les parfums, la vie poignante du paysan d'Anatolie. Ce fut comme ouvrir une boîte à secrets et voir apparaître vivants, les personnages dont j'avais tant entendu parler. J'ai alors pris conscience que l'histoire de ma famille était typique du destin des Arméniens, et que j'avais le devoir de la faire connaître. En l'écrivant, sans renier mon côté italien, j'ai fait ressurgir une partie de moi, c'est-à-dire ma dimension orientale. FA.: Comment s'est faite la transmission? A.A.: C'est une transmission orale sur plusieurs décennies, auprès de la famille et des amis dispersés. Toutes ces histoires, je les avais rassemblées dans ma mémoire, c'était mon petit trésor arménien intime dans ma vie publique totalement italienne étions cinq enfants et nous rendions visite à nos parents de Syrie, du Liban, d'Amérique du Nord, du Brésil. C'étaient des moments d'excitation, de fête. On se donnait des nouvelles d'un tas de personnes inconnues, on mangeait du baklava, des beureghs, des bols gigantesques de yaourt. Et surtout, on écoutait les histoires des massacres, des vies détruites. Le monde des Arméniens devint pour moi un monde de songes, la nostalgie d'une vie révolue. Un monde très proche de mon cœur. FA.: Votre style ne peut laisser indifférent. A.A.: J'ai toujours espéré que le lecteur achève mon livre en ayant appris quelque chose de plus, d'un point de vue humain (je ne suis pas historienne), sur les événements sur tout ce que ces gens ont subi, sur leurs émotions, leur façon de vivre, leur culture, leur vie brisée par la violence... J'ai écrit pour contribuer au rétablissement de la vérité, mais pas animée par un sentiment de vengeance, qui n'est pas en nous. Propos recueillis par Alice Derderian France-Arménie numéro 305, du 1er au 15 novembre 2007 |
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