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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris || Père Jirayr Tashjian, Directeur
Téléphone : 01 43 59 67 03
Consultation sur place du mardi au jeudi, de 14 heures à 17 heures


Antonia ARSLAN

L'auteur / Հեղինակ

Diplômée en archéologie, Antonia Arslan a enseigné la littérature italienne à l’université de Padoue durant de nombreuses années. Elle a publié plusieurs essais sur les récits populaires arméniens, et a redécouvert ses racines grâce à l’œuvre du poète Daniel Varoujan. Elle a participé à un ouvrage collectif sur le génocide arménien. Il était une fois en Arménie est ainsi l’aboutissement de son retour à la mémoire de sa famille et de son peuple. Il a été adapté au cinéma par les frères Taviani.
 
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 Արտոյտներու ագարակը [ Le mas des alouettes ]
Titre / Վերնագիր : Արտոյտներու ագարակը / auteur/հեղինակ : Antonia ARSLAN -
Editeur / Հրատարակիչ : 
Année / Թուական : 2010
Imprimeur / Տպագրիչ : Տպ. Արեւելք, Հալէպ
Description / Նկարագրութիւն : 13 x 21 cm, 318 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection : 
Notes / Նշան : 
Autres auteurs : 
Sujets / Նիւթ : Génocide arménien (1915-1916 ) -- Récits personnels
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

France-Arménie : La parution de votre premier roman a suscité des réactions très fortes en Italie
Antonia Arslan : C'est extraordinaire, bien que la présence arménienne en Italie soit extrêmement limitée (de l'ordre de 2 500 personnes) et que les Italiens connaissent très peu la tragédie de 1915, l'intérêt pour mon livre et la curiosité vis-à-vis de l'Arménie ont grandi mois après mois : on la présente au sein des associations culturelles, des écoles, des universités, dans des festivals d'été, etc. Et les gens vont même jusqu'à visiter l'Arménie, y cherchant souvent la ferme aux alouettes...
Après avoir lu le livre, les frères Taviani, très enthousiastes, ont voulu me rencontrer car ils étaient extrêmement intéressés par cette tragédie qu'ils ne connaissaient pas et qu'ils voulaient porter au cinéma. En Italie, leur film a été un succès : il est passé dans les salles de mars à juin. J'espère qu'il pourra être également diffusé aux Etats-Unis, suite à la présentation de mon livre à New York le 5 novembre prochain.
FA.: C'est un témoignage, mais une partie du livre est-elle romancée?
A.A. : C'est un roman historique. Mais pour tisser une véritable histoire qui prenne une dimension universelle, que le lecteur puisse aimer en s'identifiant aux personnages, il faut évidemment ajouter des petits détails, des personnages mineurs, décrire les caractères, rendre le tout vivant et réaliste.
FA.: Vous préparez une suite ?
A.A.: J'espère que ce sera une trilogie. Le deuxième livre sortira fin 2008 et suivra les enfants rescapés en Italie et en Amérique, leurs efforts déployés en vain pour retourner dans leur pays et la fin des Grecs d'Anatolie jusqu'à l'incendie de Smyrne.
F.A. : Pourquoi écrire l'histoire de votre famille?
A.A. : Pendant des années, j'ai recueilli toutes les informations sur ma famille et étudié tous les livres que je trouvais sur les Arméniens et le Génocide. Sur les conseils du professeur Boghos Lévon Zékiyan,j'ai étudié les poèmes de Daniel Varoujan, en particulier le recueil Le Chant du pain, et j'ai découvert les couleurs, les parfums, la vie poignante du paysan d'Anatolie. Ce fut comme ouvrir une boîte à secrets et voir apparaître vivants, les personnages dont j'avais tant entendu parler. J'ai alors pris conscience que l'histoire de ma famille était typique du destin des Arméniens, et que j'avais le devoir de la faire connaître.
En l'écrivant, sans renier mon côté italien, j'ai fait ressurgir une partie de moi, c'est-à-dire ma dimension orientale.
FA.: Comment s'est faite la transmission?
A.A.: C'est une transmission orale sur plusieurs décennies, auprès de la famille et des amis dispersés. Toutes ces histoires, je les avais rassemblées dans ma mémoire, c'était mon petit trésor arménien intime dans ma vie publique totalement italienne étions cinq enfants et nous rendions visite à nos parents de Syrie, du Liban, d'Amérique du Nord, du Brésil. C'étaient des moments d'excitation, de fête. On se donnait des nouvelles d'un tas de personnes inconnues, on mangeait du baklava, des beureghs, des bols gigantesques de yaourt. Et surtout, on écoutait les histoires des massacres, des vies détruites. Le monde des Arméniens devint pour moi un monde de songes, la nostalgie d'une vie révolue. Un monde très proche de mon cœur.
FA.: Votre style ne peut laisser indifférent.
A.A.: J'ai toujours espéré que le lecteur achève mon livre en ayant appris quelque chose de plus, d'un point de vue humain (je ne suis pas historienne), sur les événements sur tout ce que ces gens ont subi, sur leurs émotions, leur façon de vivre, leur culture, leur vie brisée par la violence... J'ai écrit pour contribuer au rétablissement de la vérité, mais pas animée par un sentiment de vengeance, qui n'est pas en nous.

Propos recueillis par Alice Derderian
France-Arménie numéro 305, du 1er au 15 novembre 2007


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 Արտոյտների ագարակը [ Le mas des alouettes ]
Titre / Վերնագիր : Արտոյտների ագարակը / auteur/հեղինակ : Antonia ARSLAN - Traduction de "La masseria delle allodole"
Editeur / Հրատարակիչ : 
Année / Թուական : 2007
Imprimeur / Տպագրիչ : «Սարգիս Խաչենց» Երևան
Description / Նկարագրութիւն : 13,5 x 21 cm, 258 pages, jaquette illustrée en couleurs
Collection : 
Notes / Նշան : 
Autres auteurs : 
Sujets / Նիւթ : Génocide arménien (1915-1916 ) -- Récits personnels
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

France-Arménie : La parution de votre premier roman a suscité des réactions très fortes en Italie
Antonia Arslan : C'est extraordinaire, bien que la présence arménienne en Italie soit extrêmement limitée (de l'ordre de 2 500 personnes) et que les Italiens connaissent très peu la tragédie de 1915, l'intérêt pour mon livre et la curiosité vis-à-vis de l'Arménie ont grandi mois après mois : on la présente au sein des associations culturelles, des écoles, des universités, dans des festivals d'été, etc. Et les gens vont même jusqu'à visiter l'Arménie, y cherchant souvent la ferme aux alouettes...
Après avoir lu le livre, les frères Taviani, très enthousiastes, ont voulu me rencontrer car ils étaient extrêmement intéressés par cette tragédie qu'ils ne connaissaient pas et qu'ils voulaient porter au cinéma. En Italie, leur film a été un succès : il est passé dans les salles de mars à juin. J'espère qu'il pourra être également diffusé aux Etats-Unis, suite à la présentation de mon livre à New York le 5 novembre prochain.
FA.: C'est un témoignage, mais une partie du livre est-elle romancée?
A.A. : C'est un roman historique. Mais pour tisser une véritable histoire qui prenne une dimension universelle, que le lecteur puisse aimer en s'identifiant aux personnages, il faut évidemment ajouter des petits détails, des personnages mineurs, décrire les caractères, rendre le tout vivant et réaliste.
FA.: Vous préparez une suite ?
A.A.: J'espère que ce sera une trilogie. Le deuxième livre sortira fin 2008 et suivra les enfants rescapés en Italie et en Amérique, leurs efforts déployés en vain pour retourner dans leur pays et la fin des Grecs d'Anatolie jusqu'à l'incendie de Smyrne.
F.A. : Pourquoi écrire l'histoire de votre famille?
A.A. : Pendant des années, j'ai recueilli toutes les informations sur ma famille et étudié tous les livres que je trouvais sur les Arméniens et le Génocide. Sur les conseils du professeur Boghos Lévon Zékiyan,j'ai étudié les poèmes de Daniel Varoujan, en particulier le recueil Le Chant du pain, et j'ai découvert les couleurs, les parfums, la vie poignante du paysan d'Anatolie. Ce fut comme ouvrir une boîte à secrets et voir apparaître vivants, les personnages dont j'avais tant entendu parler. J'ai alors pris conscience que l'histoire de ma famille était typique du destin des Arméniens, et que j'avais le devoir de la faire connaître.
En l'écrivant, sans renier mon côté italien, j'ai fait ressurgir une partie de moi, c'est-à-dire ma dimension orientale.
FA.: Comment s'est faite la transmission?
A.A.: C'est une transmission orale sur plusieurs décennies, auprès de la famille et des amis dispersés. Toutes ces histoires, je les avais rassemblées dans ma mémoire, c'était mon petit trésor arménien intime dans ma vie publique totalement italienne étions cinq enfants et nous rendions visite à nos parents de Syrie, du Liban, d'Amérique du Nord, du Brésil. C'étaient des moments d'excitation, de fête. On se donnait des nouvelles d'un tas de personnes inconnues, on mangeait du baklava, des beureghs, des bols gigantesques de yaourt. Et surtout, on écoutait les histoires des massacres, des vies détruites. Le monde des Arméniens devint pour moi un monde de songes, la nostalgie d'une vie révolue. Un monde très proche de mon cœur.
FA.: Votre style ne peut laisser indifférent.
A.A.: J'ai toujours espéré que le lecteur achève mon livre en ayant appris quelque chose de plus, d'un point de vue humain (je ne suis pas historienne), sur les événements sur tout ce que ces gens ont subi, sur leurs émotions, leur façon de vivre, leur culture, leur vie brisée par la violence... J'ai écrit pour contribuer au rétablissement de la vérité, mais pas animée par un sentiment de vengeance, qui n'est pas en nous.

Propos recueillis par Alice Derderian
France-Arménie numéro 305, du 1er au 15 novembre 2007


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