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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris || Père Jirayr Tashjian, Directeur
Téléphone : 01 43 59 67 03
Consultation sur place du mardi au jeudi, de 14 heures à 17 heures


Զաւէն Պիպէռեան
( 1921 - 1984 )

L'auteur / Հեղինակ

Naissance en 1921, à Istanbul (Turquie), décès en 1984.

Zavèn Bibérian, est né après le génocide qui élimina presque toute présence arménienne de ce qui allait devenir l'Anatolie turque. Il collabora dans les années 1940 dans différentes revues engagées où il publie notamment « Al gı pavé» (« Maintenant, ça suffit ! ») qui dénonçait les décisions et les publications anti-arméniennes, article pour lequel il fut emprisonné et inculpé. Il quitta la Turquie en 1949 pour aller travailler à Beyrouth où les conditions de vie furent si difficiles qu'elles le motivèrent à rentrer à Istanbul en 1953. Son retour en Turquie fut accompagné d'un clair engagement politique. En 1968, il fut élu au conseil municipal d'Istanbul dans lequel il fut adjoint au président du conseil. Dans les conditions défavorables au maintien d'une vie culturelle arménienne en Turquie, son rôle de journaliste fut déterminant pour maintenir et vivifier une haute culture écrite en arménien. À sa carrière de publiciste, Bibérian conjugua une activité littéraire. Il publia plusieurs romans : « L'effronté » en 1959, « La mer » en 1961, « Les amoureux désargentés » en 1962 et « Le crépuscule des fourmis » en 1984. Il meurt prématurément à l'âge de 63 ans.

 
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 Մրջիւններու վերջալոյսը [ Le crépuscule des fourmis ]
Titre / Վերնագիր : Մրջիւններու վերջալոյսը / auteur/հեղինակ : Զաւէն Պիպէռեան -
Editeur / Հրատարակիչ : Արաս Հրատարակչութիւն - Ստանպուլ
Année / Թուական : 2007
Imprimeur / Տպագրիչ : Baski - Sena Ofset
Description / Նկարագրութիւն : 13 x 19,5 cm, 608 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection : 
Notes / Նշան : 
Autres auteurs : 
Sujets / Նիւթ : 
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

C'est une histoire sans histoire, c'est-à-dire celle d'un destin ordinaire dans l'Istanbul de l'après-guerre. Autant dire que le personnage, Barèd, jeune Arménien des années 1950 démobilisé d'une armée turque faite pour marquer sa différence, n'est ni un héros ni un antihéros (car l'anti-héroïsme suppose un héroïsme potentiel). Il est simplement l'interrogation de celui qui devient étranger à une société qui n'a plus de réponse à lui proposer, sauf celle de son oncle Souren. « Tu n'es pas un homme fait pour ce pays, oghloum. On te dit: Tu n'es pas un homme fait pour ce pays... Qui est-ce qui reste encore ici? Nous aussi nous sommes coupables, qu'est-ce que nous faisons dans un endroit où l'on ne veut pas de nous? » Paroles aux troublantes résonances si l'on se souvient de Hrant Dink, comme si son sort était déjà inscrit dans ce texte édité trente-sept ans avant sa mort et si entre l'Istanbul d'Erdogan et celle de Suleiman Demirel, le nom d'Arménien supposait identiquement l'acceptation de l'exclusion ou la mort.
Désagrégation des repères
A l'heure où la question ethnique s'impose dans la Turquie moderne au point de vouloir déborder ses frontières, la publication par les éditions MétisPresses du Crépuscule des Fourmis de Zaven Bibérian rappelle que la désagrégation des structures multiethniques qui ont fait l'histoire d'un pays entraine immanquablement la désagrégation des repères individuels et des vies qui lui ont donné existence. Elle rappelle encore qu'en faisant des hommes des sous-hommes, le refus de la diversité fait de l'Histoire une sous-Histoire. Sous l'apparence de l'itinéraire sans but d'un Arménien stambouliote qui traine son mal de vivre dans une communauté sans espoir, Le Crépuscule des Fourmis est la métaphore d'une société en décomposition qui cherche son salut dans la grisaille de l'uniformité où le manger, le boire et l'aimer sont dictés à tous à l'identique sans savoir que la marche réglée de la société par des lois uniques est la fin même de la société de la raison pour être le début d'une société sans âme. «Ils commencent à abimer les enfants dès l'école, enseigne l'oncle Souren. Ils donnent la fourmi en exemple à imiter. Ils s'efforcent de changer les êtres humains en fourmis. Ils y réussissent même. »
Préfiguration de Neiges d'Orhan Pamuk
Par son écriture longue, précise et interminable (462 pages écrites serrées), par la multiplication des rencontres et de ses visages où la peur suinte de l'ennui, le roman de Zaven Bibérian apparait comme la préfiguration de Neiges d'Orhan Pamuk, avec le même avertissement pour le monde en devenir et la même fin pour les héros qui refusent l'exil. L'Istanbul des années cinquante n'est que le prélude au Kars des années 2000. Au fond, à un demi-siècle de distance, Bibérian et Pamuk ont peut-être délivré le même message, comme si, en Turquie, le temps était aboli: «Au moment où elles se retiraient du monde, toutes les lumières rougeâtres en suspens sur le ciel noir s'éteignaient une à une. Des buchers s'élevaient à leur place. Et les buchers aussi s'immergeaient dans l'obscurité. »

René Dzagoyan, Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 190, novembre 2012


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 Ծովը [ La mer ]
Titre / Վերնագիր : Ծովը / auteur/հեղինակ : Զաւէն Պիպէռեան -
Editeur / Հրատարակիչ : 
Année / Թուական : 1961
Imprimeur / Տպագրիչ : Varol Matbaasi - Istanbul
Description / Նկարագրութիւն : 14 x 20 cm, 160 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection : 
Notes / Նշան : 
Autres auteurs : 
Sujets / Նիւթ : 
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :


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