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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
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Barkève ORFA

L'auteur

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Egalement "Barkevouhi Orfa-Bédrossian"

Épouse d'Armand J. Bedrossian. - Écrivain. - Illustratrice.

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 Les chants d'une fille d'Edesse
Titre : Les chants d'une fille d'Edesse / auteur(s) : Barkève ORFA - Suivi de Vahakn, opéra-ballet en trois actes onze scènes, préface d'Armand J. Bédrossian
Éditeur : Armand J. Bédrossoan, Paris
Année : 1982
Imprimeur/Fabricant : Imprimerie AZED, Paris
Description : 13,5 x 251 cm, 160 pages, illustration par l'auteur, contient de nombreuses photographies
Collection :
Notes : Édité par le mari de l'auteure
Autres auteurs :
Sujets : Poèmes, textes
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Préface [du mari]

La vie extraordinaire de Barkévouhi Orfa, éditée par moi d'un souffle romantique, en a encore des côtés discrets que j'essaie ici de mettre en lumière, avec beaucoup de peine.
Fleur d'un antique pays, elle avait sur son front la pléiade du ciel bleu d'Edesse. Ce fut une tragédie que le destin de cette charmante orpheline. Depuis son pays natal jusqu'aux bords de la Seine, en parcourant les principales étapes de sa vie, nous sommes saisis d'horreur !
Dans ce monde infernal, je pense qu'il fallait avoir une trempe de Sainte Thérèse pour supporter tant de souffrance, de jalousie et d'adversité. Le peuple grec, si noble et si sensible, s'en est vite aperçu, il la vénère comme une sainte !
Sur sa lyre à sept cordes, elle avait plusieurs chansons fascinantes et d'une richesse prodigieuse. Je m'arrête à peine sur sa fibre sentimentale, car les amateurs de poésie eurent déjà le plaisir d'admirer ses poèmes d'amour, dans « Le Roman d'une Phalène blessée ».
Or, nous voici face à un phénomène différent qui nous lance dans un tourbillon vertigineux. Surprise, stupéfaction et ravissement ! Toute la gamme des sentiments humains s'y reflète abondamment : amour, complaintes, philosophie, algarade et amertume. Il faut y ajouter ses pages humoristiques, louanges, jeux de plume et ses jolis contes.
Excellente institutrice, elle s'était vouée avec beaucoup de zèle à ses élèves, de Loutraki en Salonique, puis en France. Dans le cours de la rue Bossuet, il n'est pas superflu de citer les noms d'Aïda et de son frère Charles Aznavour. Elle avait un charme irrésistible ! Par son sourire, par ses yeux et par son langage doux, elle captivait les élèves. Ces garçons et ces filles se troublaient, s'intimidaient et témoignaient de grands égards à leur gracieuse maîtresse.
Il faut reconnaître que certains écrits de la poétesse ne sont pas au même niveau, c'est parce que j'ai manqué de séparer le bon grain de l'ivraie. En réalité, je ne souhaitais pas qu'une seule ligne soit perdue de ce qui restait de ma chère disparue. Jeux de plume, en général, ces choses simples et spontanées sont destinées spécialement aux enfants. Cependant, parmi ses écrits naïfs, il y a pas mal de contes, susceptibles d'amuser même les gens d'un certain âge par leur humour et leur espièglerie. C'est suffisant !
Au cercle de « L'AS de Coeur », le 12 février 1951, Mme Suzanne Gonnel fit une conférence remarquable sur la plaquette de ma femme, publiée par les Editions Pierre de Ronsard. Le regretté poète André Pourquier en fit autant à Marseille. D'ailleurs, les poèmes des « Reflets », que vous retrouverez dans ce livre, récités par divers artistes et parfois par elle-même, gagnèrent souvent la faveur d'un public bien initié aux lettres: Je ne manquerais pas de citer ici le reportage élogieux de l'actrice, dans la revue « Scarabée », organe du Centre Culturel d'Europe (voir numéro du février 1954).
Date mémorable pour la poétesse, ce 23 avril 1967, car elle reçut la récompense de sa vie bien remplie, aux côtés des artistes, des professeurs et des académiciens. La France chevaleresque, pays de la Lumière, décernait à cette modeste orpheline, mais si riche en talent, la médaille d'argent d'Arts, Sciences et Lettres, comme Peintre, Poète et Illustrateur. Dans cette salle de la Mutualité, son mari n'était pas moins heureux d'en avoir une pareille, de la main du Jury, en tant que Journaliste-Ecrivain.

Trois ans plus tard, l'Italie ne manque pas de lui offrir, à son tour, la médaille d'argent dans un concours International de Poésie. Ce fut le 19 décembre 1970 ; y participaient quarante poètes de tous les pays, dans l'hôtel « Cavalieri Hilton ». Barkévouhi Orfa n'était pas inconnue dans le pays de Dante, puisque les revues Quid et Vivaio avaient publié auparavant un choix de ses poèmes, avec ses photos et des notes biographiques. Sous la présidence de l'honorable Professeur Giorgio Nurigiani, c'est l'aristocratie littéraire de Rome qui reconnaissait ainsi la valeur de l'artiste arménienne en lui décernant le diplôme de poétesse (Premio Internazionale).
Je ne voudrais pas terminer cet avant-propos sans exprimer ma vive gratitude à Mme Suzanne Gonnel. Cette noble Dame s'est révélée comme une tragédienne de classe sur la scène de l'Odéon. Dès le début, elle s'y était distinguée par sa récitation des étranges poèmes de Baudelaire, avec accompagnement musical. Au reste, en tant qu'ambassadrice du théâtre français, elle porta brillamment le prestige des grands classiques jusqu'à l'Extrême-Orient.
Entre ces deux artistes, il y avait quelque chose de sublime qui allait au-delà de la tombe. Jour et nuit, Mme Gonnel priait pour la santé de son amie ; elle tremblait pour sa vie... Mon Dieu ! il y avait tant de choses à apprendre de cette modeste poétesse qui avait des capacités infinies... En lisant « Le Roman d'une Phalène blessée », elle était plongée dans le flot parfumé et grisant d'un amour vécu et palpitant !
« Ah ! c'était un être exceptionnel, m'écrivait-elle de Baladou, que j'ai admiré profondément, et aimé aussi pour sa grâce, sa bonté et ce talent original qui n'appartenait qu'à Elle... J'ai pleuré d'émotion en lisant ces lettres sublimes qu'elle vous adressait. Je partage votre peine de tout cœur. »
Mme Suzanne Gonnel ne cesse de porter aux nues son amie, au niveau du meilleur Aède d'Arménie :
« J'ai toujours sous les yeux les portraits de notre Déesse que vous m'aviez offerts, et chaque jour je lui envoie mon sourire et mon affection. Je ne manque jamais aussi d'adresser une prière pour elle au Guide qui m'écoute, en le priant de lui tendre Sa Main de Lumière afin que la flamme qui habitait l'être d'élite appelé Barkève la noble, demeure autour de nous un long temps encore pour nous réchauffer de sa force inspiratrice !
Courage, cher ami, confiance, vous êtes le privilégié, puisque vous êtes aimé. »
ARMAND J. BEDROSSIAN.

Je te chante,
Les yeux pleins d'étoiles, Œil de mon œil !
Œil du Soleil
Rayonnant sur la Terre ! Je te chante,
Mon cœur flamboyant
Dans mes mains.
Cœur de mon cœur !
Cœur du Soleil,
Palpitant sur la Terre !


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 Arménouche, symphonie poétique
Titre : Arménouche, symphonie poétique / auteur(s) : Barkève ORFA - Préface de Mireio Doryan, illustrations par l'auteur
Éditeur : Éditions de la Maison des intellectuels
Année : 1964
Imprimeur/Fabricant : Imp. Pascal, Paris
Description : 14 x 21 cm, 96 pages
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Poèmes
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

PREFACE

Il y a un certain nombre d'années, vint à nous une petite Arménienne d'une émouvante beauté, d'un type arménien pur. Elle nous apportait son premier recueil de poèmes intitulé : « Reflets ». Dès la lecture de cette plaquette, nous fûmes mise en contact avec un véritable poète dont la sensibilité toute féminine, et pourtant virile, s'alliait à une pensée profonde.
Depuis ce temps, le poète a gravi des degrés et s'est élevé vers des sommets poétiques, ce qui ne nous a pas étonnée.
« ARMENOUCHE », que nous vous présentons, vient aujourd'hui confirmer cette personnalité riche et vigoureuse de grand poète qu'est celle de Barkève Orfa.
Cet ouvrage est, en quelque sorte une symphonie, mais aussi un monument élevé à la gloire de l'Arménie. Dans le symbole de la femme arménienne, le poète nous présente les caractéristiques de son sol, de son origine. Toutes ces images chatoyantes, colorées, ce rythme même, nous indiquent les vertus solides, inattaquables qui forment l'essence même de l'âme arménienne.
Barkève Orfa, qui cumule tous les dons, a dessiné elle-même, pour ce livre, une illustration symbolique et ingénieuse qui tente de montrer la ressemblance physique avec l'Aigle, porteur de Lumière, mais aussi transmettant le message, ci-inclus par le poète, de la force de l'Esprit contre la férocité des hommes.

Tous ceux qui ont suivi dans l'histoire, l'itinéraire héroïque de ce peuple à travers les millénaires, constater avec le poète que l'Arménie ne saurait être pitoyable, mai: que sa Beauté et son Courage attirent le respect, l'intérêt et l'amour.
« A la lueur de mon sang, je te cherche dans les cendre: de l'Ephémère, dit Arménouche et, ailleurs :
« Ma tête est une cassette d'or sertie de pierreries, chef-d’œuvre oriental qui renferme les trésors de la sagesse ».
Images luxuriantes écrites dans la forme ancienne et moderne à la fois, du Cantique des Cantiques, des psaumes de Salomon et autres chants célèbres.
« Mon front est un dôme de cristal ».
« Tes yeux sont les nids des oiseaux d'Arménie ».
Et cette image encore :
« Ta bouche est une coupe de rubis Où nagent les étincelles de tes dents ».
Et celle-ci très féminine :
« Ma face est une hostie enveloppée Dans la fumée d'encens de ma voilette ».
Il faudrait en citer beaucoup d'autres encore... Mais nous préférons que le lecteur lise, avec attention, cette magnifique épopée dans la lignée des grands poètes. Car il 3 a de la Grandeur dans cette « Arménouche » qui dans son exil, évoquant avec nostalgie son pays, son histoire et se: coutumes, nous transporte vers un des foyers les plus lumineux de l'Orient.
Bienvenue parmi nous à « Arménouche » que nous admirons et aimons !
MIREIO DORYAN, Ex-Vice Présidente de la Société des Poètes Français


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