Bibliothèque de l'Eglise apostolique arménienne - Paris - VERNEUIL , Henri     Retour à l'Index des auteurs en français    Accueil des catalogues en ligne

Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
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Henri VERNEUIL
( 1920 - 2002 )

L'auteur

Henri VERNEUIL --- Cliquer pour agrandir
Naissance le 15 octobre 1920 à Rodosto (Turquie), décès le 11 janvier 2002 à Bagnolet (Seine-Saint-Denis, France)

Né Achod Malakian, Henri Verneuil arriva en France avec sa famille fuyant les massacres du génocide arménien. Il a évoqué ses souvenirs d'enfance dans ses deux derniers films "Mayrig" (Maman) en 1991 et "588 Paradis" l'année suivante. Après des études d'ingénieur, pour faire plaisir à son père, il se tourne vers le journalisme et la radio avant de se lancer dans le cinéma à la fin des années 40. Il signe son premier contrat le 20 novembre 1950 avec Fernandel pour "La table aux crevés". Fernandel deviendra ensuite son acteur fétiche avec des succès tels que "La vache et le prisonnier" et "Le Mouton à cinq pattes". Henri Verneuil a tourné cinq films avec Jean Gabin (Mélodie en sous-sol, Un singe en Hiver), six avec Belmondo ("100.000 dollars au soleil", "Week-end à Zuydcoote", "Peur sur la ville"), trois avec Alain Delon ("Le clan des Siciliens") et deux avec Anthony Quinn ("La 25ème heure", "La bataille de San-Sebastian").

Il a eu sa période hollywoodienne et on a dit de lui qu'il était "le plus américain" des cinéastes français mais il a souvent été la cible de la critique et en a été blessé. A la fin des années 70, son étoile a pâli. Mais il reçoit un César d'honneur en 1996.
Élu membre de l’Académie des Beaux-Arts, le 29 mars 1999, au fauteuil d'Yves BRAYER.
Il décède à Paris le 11 janvier 2002.


Biographie
Rejoignant la diaspora arménienne réfugiée en France, sa famille d'installe à Marseille en 1924. Après ses études secondaires, il entre à l'Ecole nationale des Arts et Métiers d'Aix-en-Provence. Il obtient en 1943 le diplôme d'ingénieur. De 1944 à 1946, il s'oriente vers le journalisme et la radio. Rédacteur en Chef du magazine Horizon, critique cinématographique et grand reporter, il fait ses premières armes au cinéma avec de nombreux courts métrages et l'adaptation en 1950 du roman de Marcel Aymé, La Table aux Crevés avec Fernandel en vedette. Le nom du comédien va pendant quelques temps être attaché à celui du jeune metteur en scène qui lui offrit un rôle dans plusieurs de ses longs métrages, Le fruit défendu (1952), le mouton à cinq pattes (1954) qui a obtenu l'Oscar américain du meilleur film étranger, et la Vache et le Prisonnier (1959) dont on connaît le succès retentissant. Fernandel donc, mais aussi Jean Gabin, Jean-Paul Belmondo, Alain Delon, Anthony Quinn, Henry Fonda, pour n'en citer que quelques uns, ont marqué la carrière du réalisateur. La renommée du cinéaste devient internationale avec Mélodie en sous-sol (1963) qui obtient le Golden Globe de la Critique américaine et, un an plus tard, le Mystery Writers of America Award. En 1964, il réalise d'après le roman de Claude Veille, Cent mille dollars au soleil qui reçoit le Ticket d'Or au festival de Cannes la même année. Fort de son succès, il part outre-atlantique, appelé par la Metro Goldwyn Mayer pour réaliser deux superproductions, la 25ème heure (1966) avec Anthony Quinn, Virna Lisi et Michael Redgrave et La Bataille de San Sebastian (1967) avec à nouveau Anthony Quinn et à ses côtés Charles Bronson. A son retour en France il fonde sa propre maison de productions V.Film. Il tourne alors des films aux budgets importants et aux affiches prestigieuses : Le Clan des Siciliens (1969), Le Casse (1971), Le Serpent (1973), Peur sur la Ville (1974), le Corps de mon Ennemi (1976), I… comme Icare (1979), Mille milliards de dollars (1982), Les Morfalous (1984) , Mayrig et 588 rue Paradis (1991) tiré d'une œuvre autobiographique dont le livre devenu un best-seller a été traduit dans plus de 10 pays.

L'œuvre d'Henri VERNEUIL a marqué le 7ème Art avec des films toujours remarqués et appréciés du public. Sa longue carrière cinématographique avec plus de trente cinq films est couronnée par de nombreuses récompenses. Il reçoit pour son dernier film Mayrig le Grand Prix de l'Académie du Cinéma, l'Académie française lui décerne un Grand Prix pour l'ensemble de son œuvre et en 1996, il reçoit un César d'Honneur.

Verneuil et Fonda
Henri Verneuil, lors du tournage du film "Le Serpent" avec Henry Fonda

Verneuil et Belmondo
Henri Verneuil et Jean-Paul Belmondo, rencontre à un anniversaire

Verneuil, Cardinale et Delon
1996 : Henri Verneuil, à la soirée de remise des "Césars", aux côtés de Claudia Cardinale et Alain Delon

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Rangement général
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 Le cheval-Vartan
Titre : Le cheval-Vartan / auteur(s) : Henri VERNEUIL -
Éditeur : Plon
Année : 1997
Imprimeur/Fabricant : 18-Saint-Amand-Montrond : Impr. Bussiere
Description : 268 p. couv. ill. en coul. 23 cm
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Roman
ISBN : 9782259186322
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

En réalisateur qui connaît l'art du suspense, Henri Verneuil donne un récit où se mêlent le cynisme de la finance internationale, les paillettes du pouvoir et l'odeur des poissons grillés au feu de bois parmi les chants d'Arménie, sur les bords de la mer de Marmara.

Nouvelle édition en Poche chez Pocket : 35,00 FRF, 02/12/1999

Résumé
A la lecture du testament d'Azad Bakerdjian, un multimilliardaire américain d'origine arménienne, la surprise des héritiers n'a d'égale que leur fureur ! Azad leur laisse à peine de quoi subsister. Heureusement, il reste l'assurance. Trois cents millions de francs..., qui se changeront en fumée s'il est établi qu'il s'agit d'une mort naturelle. Ils demandent alors l'ouverture d'une enquête. Une enquête qui leur permettra de reconstituer la vie de cet homme que personne ne connaissait vraiment, excepté Vartan Bedrossian, son "cheval-Vartan", le vieux serviteur qui le portait sur son dos lorsqu'il était enfant et dont l'histoire a commencé en Arménie, sur les bords de la mer de Marmara...


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 Mayrig : récit
Titre : Mayrig : récit / auteur(s) : Henri VERNEUIL -
Éditeur : Robert Laffont
Année : 1985
Imprimeur/Fabricant : 27-Mesnil-sur-l'Estree : Impr. Firmin-Didot
Description : 278 p. 24 cm
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Armeniens -- France -- Marseille Bouches-du-Rhone -- 1900-1945 * Verneuil Henri 1920-.... -- Biographie -- Jeunesse
ISBN : 9782221047910
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Pour un homme mûr, raconter son enfance est un exercice périlleux: les souvenirs, effacés par le temps s'enveloppent d'eux-mêmes dans le papier rose de la nostalgie : les jeunes années qui courent dans la campagne, manquent souvent de réalisme et leur célébration littéraire de crédibilité.
Henri Verneuil, brillant metteur en scène de cinéma, à qui on doit quelques-uns des meilleurs films de Belmondo, évite le piège : il a trouvé un ton qui a touché le public. II est vrai que sa vie commence dans l'horreur du génocide perpétré par les Turcs contre la minorité arménienne - et monstrueusement occulté dans l'Occident chrétien. Son plus ancien souvenir est celui d'une tempête. Tout enfant, il est à bord d'un cargo et il fuit vers la liberté.
Débarquée à Marseille en 1924, la famille Malakian sans amis, sans argent, sans passeport, affronte la misère, l'indifférence voire l'hostilité. Devant ces miroirs d'anti-eux-mêmes ", les Français se comportent assez mal, à de rares exceptions près. Mais les réfugiés, le dos au mur, n'ont pas le choix. Gagner de l'argent pour survivre. C'était déjà le problème du petit Elle Kazan, quelques années, plus tôt, en Amérique. Le rapprochement entre les deux trajets, entre les deux récits, s'impose.
Comme les Kazan, les Malakian se tailleront une place au soleil. Leur force c'est leur courage, la solidité du lien familial, la puissance de l'amour qui les unit. Leur secret est la limitation de leur univers. La mère - Mayrig en arménien - les tantes, le père, travaillent à la limite de leurs forces pour envoyer le jeune homme à la bonne école .. Ils ignorent l'existence de la communale. Et quand ils découvrent la fiscalité, ils sont sauvés par un contrôleur des impôts corse, touché par leur naïveté.
Achod Malakian, sous lequel le cinéaste Henri Verneuil ne perce pas encore, élève ingénieur de la marine, ne sera naturalisé qu'en 1949, vingt-cinq ans après son arrivée à Marseille. Son récit s'arrête avant, ce qui laisse espérer une suite. Les survivants des massacres turcs vont assister à un autre massacre, celui des juifs. Deux génocides dans une vie, note Verneuil, c'est beaucoup. Ce serait même à désespérer si on ne pouvait, de temps à autre, se raccrocher à l'exemple, et au sourire, d'une Mayrig.

Gilles LAMBERT, Le Figaro, 28-29 septembre 1985


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