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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
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Vahé GODEL
( n. 1947 )

Ses ouvrages en arménienSes ouvrages en français


L'auteur / Հեղինակ

Lieu d'origine : Genève (quartier de la Roseraie); mars 1947 : découverte de Paris (Rive droite) ; été 1969: premier séjour en Arménie (soviétique)...

De père genevois - le linguiste Robert Godel -, de mère arménienne - Méliné Papazian, née à Bursa (Turquie) -, Vahé Godel réunit quelques bribes d'une existence où s'entretissent l'Occident et l'Orient.


Portrait de l'auteur

Fils d'un linguiste suisse de renom, Robert Godel, et de Méliné Papazian, arménienne d'Istanbul, Vahé Godel est né «in extremis à Genève» il y a soixante-dix ans. « J'ai la chance d'avoir une double culture : je ne suis jamais allé à l'école arménienne, mais j'ai appris l'arménien avec mon père, qui m'obligeait à parler arménien à la maison ! ». Ce dernier, attiré par l'Orient, avait rencontré sa femme lors d'un séjour de sept ans dans la capitale turque, où il enseignait à l'Université Galatasaray. En arménologue distingué, il parlait également l'arménien contemporain et l'arménien ancien. Ce dernier transmet à son fils, outre la langue, la sensibilité littéraire et le goût de l'écriture. Vers vingt ans, le futur professeur de littérature écrit ses premières lignes, plutôt dans le genre lyrique

Les premiers voyages
« De mon premier voyage en Arménie, je crois que je suis rentré moins idiot ». En 1969, il est invité par le régime soviétique pour la commémoration du cinquantième anniversaire du génocide, à la suite de la publication d'un poème épique intitulé Arménie. « J'ai découvert ce pays, qui n'était pas celui que racontait ma mère et qui était à l'opposé de celui, privilégié, que je connaissais à Genève - pour le meilleur et pour le pire ». De fait, il ne s'agit pas de l'Arménie rêvée dans la diaspora, c'est l'Arménie soviétique : une entité où il est certes émouvant d'entendre partout parler arménien, mais également un monde clos où les persécutions sont plus ou moins visibles. Un pays où il est en outre dangereux d'écrire, lorsqu'on n'est pas accrédité par le système : «mon enthousiasme d'occidental servait la propagande, j'ai été utilisé ». A Erevan, entre deux réunions officielles, il se lie avec de jeunes auteurs et peintres, opposants au régime, qui se réunissent en petits cénacles, bravant les interdits. « Ces gens -là ont contribué à me développer et je reste très attaché à eux » avoue celui qui trouve là-bas un sens nouveau à l'écriture et une seconde patrie.

Back to Armenia
« L'Arménie est mon arrière-pays, ma nostalgie, même si je reste très attaché à Genève explique le poète, c'est un pays qui a été beaucoup marqué par l'histoire et qui reste profondément ouvert ». Chaque rencontre avec la mère-patrie est un événement. Le second voyage, en 1973, dure un an. Un an de cours à l'université et de découvertes littéraires décisives: « j'étais très touché de voir l'importance et la valeur qu'avait la poésie dans ce pays. Je découvrais la richesse littéraire de l'Arménie, alors que dans la diaspora suisse, en dehors des bals et des chiche-kebabs, les gens ne semblaient pas intéressés par la culture ». Aussitôt appréciés, les auteurs arméniens, classiques ou contemporains, sont traduits et exportés en Occident (France, Suisse, Belgique), où ils sont entendus et loués à leur juste valeur. Véritable passeur de poésie, Vahé Godel fait ainsi connaître au gré de ses allers-retours des auteurs comme Mariné Pétrossian ou Violette Krikorian. Il publie également une fameuse Anthologie de la poésie arménienne du Ve siècle à nos jours, qui lui a valu de recevoir, en octobre dernier à Erevan, le prix de traduction le plus important d'Arménie. « Là-bas, c'est très gratifiant, j'ai l'impression d'avoir une audience ».

L’Arménie indépendante
Les voyages de 1995 et 1998 ont une autre tonalité : l'Arménie est indépendante, et ravagée par les conséquences du tremblement de terre. D'une part, on peut donc sortir des sentiers officiels de la capitale, et se lancer dans des voyages exploratoires vers le Karabagh, vers Gumri... D'autre part, ce qu'on y voit alors, ce sont des paysages magnifiques et des villes désolées. D'où un carnet de voyage mélancolique, véritable mosaïque d'impressions : « les gens se livrent volontiers, les relations sont faciles, ici un chauffeur de taxi, là une marchande des rues ». C'est, entre autres, ce carnet de voyage que Vahé Godel exploite dans son tout dernier ouvrage, Fragments d'une Chronique, dans lequel il s'essaie à l'autobiographie pour la première fois.

Pourquoi écrire ?
« D'où que l'on vienne, où que l'on soit, hybride ou non, déraciné ou non, on n'écrit jamais que pour se prouver qu'on existe - pour se situer, pour prendre corps». C'est ainsi que débutent ces Fragments, narratifs et poétiques, morceaux choisis d'une vie à jamais scindée entre Genève et Erevan. « La démarche était nouvelle et je ne savais pas me prononcer sur ce que j'écrivais, la forme s'est imposée à moi ». La question de l'origine, comme celle de l'écriture juste, prête à un doute permanent et infini. C'est pourquoi le prochain opus du poète sera une Rhapsodie, nouvelle mosaïque à la recherche de soi-même.

Céline Achariam, Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 72, 2002

 
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 Հատուկ նշաններ
Titre / Վերնագիր : Հատուկ նշաններ / auteur/հեղինակ : Vahé GODEL - Թարգմանութիւն
Editeur / Հրատարակիչ : 
Année / Թուական : 1975
Imprimeur / Տպագրիչ : Հրատ. 'Հայաստան', Երեվան
Description / Նկարագրութիւն : 13,5 x 16,5 cm, 64 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection : 
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Sujets / Նիւթ : 
Lecture On-line : non disponible

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