Naissance le 21 octobre 1790 à Mâcon, décès le 28 février 1869 à Paris (France)
Homme de lettres et personnalité politique.
Né à Mâcon le 21 octobre 1790, rendu célèbre en 1820 par ses Méditations poétiques, académicien depuis 1830, il entre dans la carrière diplomatique à cette époque. Il est élu député à Bergues (1833). Siégeant " au plafond ", il se signale par ses interventions généreuses. Ses aspirations à la paix l'opposent à Thiers, puis l'immobilisme de Guizot le révolte et, à partir de 1842, il se rend " impossible pour être puissant et nécessaire plus tard ". Il fonde un journal d'opposition. Ces manifestations raniment sa popularité.
Le 24 février 1848, Lamartine, repoussant la régence de la duchesse d'Orléans, participe à la constitution du gouvernement provisoire " républicain ", dont il rédige la première déclaration et où il détient le portefeuille des Affaires étrangères. Le 25, il défend et sauve le drapeau tricolore, que les manifestants voulaient remplacer par le drapeau rouge. Son programme quelque peu utopique, sa prétention de concilier tous les partis sur son seul nom, lui valent la méfiance de l'extrême gauche comme de la droite modérée. Après les journées de juin 1848, au cours desquelles on lui reproche d'avoir manqué d'énergie, il prend une part active aux débats sur la Constitution, souligne le danger du bonapartisme renaissant et soutient l'élection du président au suffrage universel. Le 10 décembre, candidat à la présidence de la République, il subit un échec retentissant, recueillant à peine 18 000 voix. Il renonce à tout mandat après le 2 décembre 1851. Ruiné, il finit par accepter, en 1867, une pension de Napoléon III. Il meurt à Paris, le 28 février 1869.