Naissance le 9 janvier 1866 dans le village d'Igdir-Mava, dans la province de Sourmalou (actuellement dans les territoires arméniens occupés par la Turquie), décès le 20 mars 1948 à Marseille (Bouches-du-Rhône, France).
Avétis Aharonian fait ses études primaires à l'école paroissiale de son village natal, avant d'étudier au séminaire Kevorkian d'Echmiadzin (aujourd'hui en République d'Arménie). Il termine en 1901 la faculté d'histoire et de philosophie de Lausanne, puis il se rend à l'Université de Paris suivre des cours de littérature à la Sorbonne. C'est à partir de 1903 qu'il collabore au mensuel Mourdj(«le marteau»), ainsi qu'aux journaux Haratch («en avant»), et Alik («l'onde») parmi d'autres. De 1907 à 1909, il occupe le poste de conseiller d'éducation à l'Ecole Nersissian de Tiflis. Arrêté par la police tsariste pendant les persécutions de Leizhin (1909) comme militant Dashnaktsakan, il fut libéré en 1911 et s’établit en Suisse.
Aharonian a commencé sa carrière littéraire en 1887. Il a notamment écrit : «Tableaux de la vie des Arméniens de Turquie au jours de ces dernières années» ( 1900), «La vallée des larmes» ( 1902), Silence» (1904) et «L'oiseau noir» (1910). C'est dans ces œuvres qu’il a cédé au symbolisme. Parmi les œuvres réalistes d'Aharonian. il faut noter «Ma prison» (1911), le recueil des nouvelles «Les Vaincus» (1912), «En Italie» (1903) et «Le village suisse» (1913) qui sont tous deux des notes de voyage, et enfin le roman «Mon livre » (Tome 1 et Tome 2, 1927-1931).
Aharonian, membre de la Délégation Nationale Arménienne au Deuxième Congrès de la Paix à La Haye, y a présenté des requêtes qui ont été repoussées. En 1917, il est élu Président du Conseil National Arménien. En 1919, il est élu membre du Parlement de la République Arménienne dont il sera ensuite Président. Il a dirigé les délégations de cette République dans les négociations de Constantinople (juin-novembre 1918) et à la Conférence de la Paix à Paris (1919-1920). Aharonian a signé le Traité de Sèvres (1920). Il a participé aux Conférences de Londres (1920) et de Lausanne (1922-1923).
Avétis Aharonian a su rester fidèle à cet idéal pour lequel il a combattu, en maintenant jusqu'au bout ses prises de position patriotiques. En février 1934, donnant un discours public à Marseille, Aharonian fut victime d’une attaque cérébrale qui le priva de la parole et de la possibilité d'écrire Il s'est éteint en exil à Marseille le 20 mars 1948.