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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
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Mgr Ignace-Pierre XVI BATANIAN
( 1899 - 1979 )

L'auteur

Mgr Ignace-Pierre XVI BATANIAN --- Cliquer pour agrandir
Naissance le 15 février 1899 à Mardin (Turquie), décès le 9 octobre 1979 à Bzoummar (Liban).

Ordonné prêtre le 29 juin 1921
Sa Béatitude Mgr Ignace-Pierre XVI Batanian, patriarche de Cilicie (Hiérarchie arménienne catholique) de 1962 à 1976.

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Rangement général
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 Une page de la tragédie arménienne
Titre : Une page de la tragédie arménienne / auteur(s) : Mgr Ignace-Pierre XVI BATANIAN - 50 ans après les hécatombes 1915-1965
Éditeur : Patriarcat arménien catholique
Année : 1965
Imprimeur/Fabricant :
Description : 40 pages, brochure 15 x 21 cm
Collection :
Notes : La couverture porte "Cinquante ans après les Hécatombes 1915-1965, Appel à la conscience internationale" / réimpression en 1980, avec une préface de Grégoire évêque Ghabroyan, Exarque Apostolique Arménien
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ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Préface

En publiant cette brochure en 1965, à l'occasion du 50e anniversaire des hécatombes de 1915-1918 Sa Béatitude Mgr IGNACE-PIERRE XVI BATANIAN, Patriarche de Cilicie des Arméniens catholiques, de vénérée mémoire, entendait "rendre un hommage filial à la mémoire d'un million et demi de nos pères et de nos mères qui sont morts d'une manière héroïque pour des idéaux sublimes, DIEU et la PATRIE, pour que reste vivant et intact le patrimoine religieux du peuple arménien".
Après avoir relaté certains faits de ce nouveau martyrologe, donné les raisons de ce génocide et les réactions qu'il suscita dans le monde, il lançait un appel solennel à la conscience de la Turquie Moderne, à l'Allemagne, à l'O.N.U., à la Cour Internationale de la Haye, pour que les droits imprescriptibles du peuple arménien soient reconnus et qu'une réparation juste et digne lui soit rendue. Car, il y a une iniquité à réparer, des droits lésés à satisfaire, un sang innocent, qui crie justice, à apaiser, un crime 3 effacer".
Et Sa Béatitude, qui n'avait nullement l'intention de faire un réquisitoire, exprimait l'espoir de voir la Turquie Moderne - qui, à maintes reprises, par ses hommes politiques et sa presse, a désavoué et condamné les méfaits et les agissements néfastes du Régime de 1915 - penser un jour, à l'exemple d'autres états et peuples, à réparer les injustices causées au peuple arménien.
Quinze ans après, cet appel n'a toujours pas reçu de réponse. Il garde donc toute sa vigueur et son actualité. Par ce nouveau tirage, autorisé et encouragé par l'auteur lui-même, peu avant sa mort, nous tenons à le rappeler.
+ Grégoire évêque Ghabroyan Exarque Apostolique Arménien de France


Avant-propos

RELIGION et PATRIE, tels sont les deux éléments inséparables qui ont, de tous temps, constitué l'axe de la vie du peuple arménien.
Cet axe fut forgé au début du IV siècle, lorsque Saint Grégoire, l'Illuminateur de l'Arménie, et le pieux roi Tiridate, mettant en œuvre le spirituel et le temporel, réussirent à donner le coup de grâce au paganisme, et à proclamer le Christianisme, pour la première fois, dans l'histoire, religion d'état.
Le mot ARMENIEN et CHRETIEN sont devenus synonymes pour notre peuple.
Notre histoire a été marquée, dans le cours des siècles, par ces deux idéaux : « POUR LA RELIGION et POUR LA PATRIE »
Cette devise, adoptée par Saint Vartan et ses compagnons, dans leur résistance à ceux qui, au milieu du V siècle, voulaient leur imposer la religion du Mazdéisme, a été le mot d'ordre qui a animé les Arméniens, partout et toujours, à repousser tous les tyrans, qui ont menacé leur vie ou leur foi, et à préférer la mort à l'apostasie et au reniement de la patrie.
Les hécatombes de 1915 -1918, dont nous commémorons, si tristement, le cinquantième anniversaire, avaient pour but d'anéantir notre race. Un autre but fut introduit, souvent, dans la méthode d'exécution : l'apostasie.
Cette fois encore, la force brutale, malgré les ravages indescriptibles et les barbaries inouïes, auxquels elle a procédé, n'a pas pu avoir raison de la fermeté, dans la foi au Christ et dans la fidélité à la Patrie, de nos ancêtres et de nos pères, qui surent mourir des plus terribles des morts et perdre tout sur cette terre, plutôt que de sacrifier le noble idéal du peuple arménien.
En évoquant ce bien douloureux souvenir des tristes années, que nous avons vécu dans notre enfance, nous voulons rendre, par là, un hommage filial à la mémoire bénie d'un million et demi de victimes, qui sont mortes pour que reste vivant et intact le patrimoine religieux et national du peuple arménien,
Nous tenons surtout à rappeler aux présentes et futures générations arméniennes :
1. Le chapitre sanglant, mais glorieux, de notre histoire contemporaine.
2. Les raisons qui ont provoqué les massacres;
3. La réaction produite par ces événements ;
4. La leçon que nous devons en tirer.


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