Se marier et avoir des enfants. Pour Sibel, jeune journaliste turque, c'est le destin tracé par ses parents et son grand-frère, très attachés à la tradition. Une « évidence » dénuée de sens pour Sibel, qui se demande ce qu'elle a à transmettre. Cette question reste sans réponse jusqu'au jour où sa grand-mère, qui sent la vie l'abandonner, convoque la famille à son chevet, dans sa maison aux portes de l'Anatolie. Elle formule une étrange demande : être convertie à la religion musulmane avant de mourir.
Aurait-elle perdu la tête ? Tout le monde dans la famille est musulman, depuis toujours. Mais la grand-mère garde Sibel près d'elle et lui raconte son secret. Elle n'est ni musulmane, ni turque, mais chrétienne, arménienne et a été sauvée du génocide en 1915, à l'âge de treize mois, par l'arrière-grand-père de Sibel, jeune médecin en poste à Sivas. A présent, elle voudrait mourir dans la religion de son sauveur, pour lui rendre l'hommage que mérite un « juste ». Cette découverte de racines insoupçonnées va donner à Sibel les réponses qu'elle n'espérait plus.
Une plongée dans une période sombre de l'histoire du XXe siècle, celle du génocide arménien à travers l'histoire d'une famille.
Un roman sur l'identité turque d'aujourd'hui où les déchirures intimes viennent contredire l'histoire officielle.
“La huitième colline” a reçu le prix des clubs de lecture de Saint-Germain-en-Laye 2007 et le prix du premier roman français au festival du premier roman 2007 de Cuneo (Italie)