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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
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Frederick Zaccheus DUCKETT FERRIMAN
( 1856 - 1934 )

L'auteur

 
Naissance en 1856 à Londres (Grande-Bretagne), décès le 12 Juin 1934 à Ashburton (Canterbury, Nouvelle-Zélande)

Diplomate

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1373
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Rangement général
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 Les Jeunes-Turcs et la vérité sur l'Holocauste d'Adana en Asie Mineure en avril 1909
Titre : Les Jeunes-Turcs et la vérité sur l'Holocauste d'Adana en Asie Mineure en avril 1909 / auteur(s) : Frederick Zaccheus DUCKETT FERRIMAN - Traduit de l'anglais par Jean Bariguian
Éditeur : Le Cercle d'écrits caucasiens
Année : 2008
Imprimeur/Fabricant : 77-Chamigny : Impr. le Cercle d'écrits caucasiens
Description : 14,5 x 20,5 cm, 288 pages
Collection :
Notes : Traduction de : The Young Turks and the truth about the Holocaust at Adana : in Asia Minor, during April, 1909
Autres auteurs :
Sujets : Arméniens, Massacres des (1909)
ISBN : 9782917650011
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Mi-avril 1909, des massacres éclair en deux phases de trois jours, séparées par une accalmie de dix jours, fauchèrent 30.000 vies arméniennes dans les villes, les villages, la plaine et la montagne de Cilicie, plongeant dans la misère cette province prospère de l'Empire ottoman dont ils accélérèrent la décomposition. Rétablie huit mois plus tôt, fin juillet 1908, sous la pression des Jeunes-Turcs du Comité Union et Progrès, émules du positivisme français, la Constitution dans laquelle toutes les nationalités de l'Empire plaçaient leurs espoirs d'un avenir meilleur après trente ans de despotisme, était souillée de sang.

Comme une mutinerie des soldats du 1er corps d'armée avait éclaté au même moment à Istanbul, appuyée par les religieux qui exigeaient le départ des Jeunes-Turcs discrédités et le rétablissement de la loi musulmane, les massacres de Cilicie furent dès le départ attribués, eux aussi, uniquement à une flambée de fanatisme religieux.

Mais il apparut très vite, grâce aux commissions d'enquête, aux témoignages des consuls, des missionnaires, des journalistes européens que ces massacres avaient été bel et bien ourdis et encouragés par les responsables gouvernementaux et les structures jeunes-turcs de Cilicie avec l'approbation des hautes sphères jeunes-turques de la capitale. De nombreux témoignages décrivirent les amas de cadavres charriés par les fleuves de Cilicie jusqu'à la Méditerranée, dont les flots emportèrent un certain nombre jusqu'au rivage chypriote.

Restés impunis, ces massacres préfiguraient le génocide des Arméniens par le gouvernement des mêmes Jeunes-Turcs d'Union et Progrès à la faveur de la Première guerre mondiale et toutes les autres exterminations de races du XXe siècle.


Article de Jules Mardirossian, France-Arménie, numéro 328, du 16 au 30 novembre 2008

Ce témoignage publié en 1913, inédit en langue française, concerne exclusivement les massacres dans l'empire ottoman des Arméniens d'Adana et des villages environnants en avril 1909, qui éliminent en 6 jours 30 000 vies innocentes et font 100 000 victimes survivantes. Cette tragédie programmée a lieu 13 ans après les massacres de 1894-1896 où 300 000 Arméniens sont exterminés, et 9 mois après l'adoption, sous la pression des Jeunes-Turcs, de la nouvelle constitution garantissant la liberté, l'égalité, la justice et la fraternité pour tous les peuples et religions de l'empire ottoman. L'auteur s'étant "également référé aux articles et aux illustrations parus dans Graphie de Londres", présente dans sa globalité ce crime impuni à travers 4 chapitres : "L'holocauste dAdana ; Les pertes et les dommages causés ; Justice ; Ceux qui sont responsables". Nous restons stupéfaits par la férocité des cruautés de la "populace" armée par les autorités. Ces dernières, héritières d'une culture de la violence extrême développée dans l'empire ottoman au XIXe, siècle, ont opportunément instrumentalisé l'islam en promettant l'impunité. Ce témoignage révèle la responsabilité, non seulement du gouverneur général d’Adana, du commandant militaire.. et du gouvernement de l'empire, mais également celle du parti ittihadiste (Comité Jeune-Turc Union et Progrès) "progressiste et laïc" (sic).

Note : Les consuls et ambassadeurs ont vivement conseillé aux Arméniens d'assister à un "banquet de réconciliation" où 300 criminels et victimes se sont attablés. Cinq ans après, c'est 1915...

Jules Mardirossian, France-Arménie, numéro 328, du 16 au 30 novembre 2008


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