1149 Rangement général
 |   | Mes Papiers d'Anatolie |
Titre : | Mes Papiers d'Anatolie / auteur(s) : Jean KEHAYAN - |
Éditeur : | Éditions de l'Aube |
Année : | 2006 |
Imprimeur/Fabricant : | 13-Gémenos : Impr. Groupe Horizon |
Description : | 96 pages, 11 x 17 cm, couverture en couleurs |
Collection : | L'Aube poche document |
Notes : | Préface de Hrant Dink "Un Arménien fou à Marseille" |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Génocide arménien (1915-1916) |
ISBN : | 9782752602367 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Jean Kéhayan est venu me voir au journal pour préparer l'itinéraire de son reportage en Anatolie. Face à la carte, je voyais ses yeux s'allumer devant des noms comme Harput, Mouch, Adana, Van, Erzerum, Bitlis, Ani, Trabzon, les villages où gîtaient de vieilles églises oubliées. Des lieux de massacre et de détresse qui remuaient ses tréfonds. Il me dit : "J'ai l'impression d'être dans la peau d'un juif qui découvre la Pologne, l'Allemagne et les camps de concentration." Je l'ai mis entre les mains de collaborateurs de mon journal pour qu'ils l'aident au mieux dans ce travail, inédit dans la presse française. J'ai été frappé par l'ouverture et la liberté de regard de Jean sur la Turquie. Enfin j'entendais quelqu'un me dire : "Je rêve de voir la jeunesse turque et arménienne se mettre autour d'une même table pour tracer des voies de réconciliation pour bâtir ensemble l'avenir." » Hrant Dink,
directeur de la rédaction de Agos (Istanbul). |
387 Rangement général
 |   | L'Apatrie |
Titre : | L'Apatrie / auteur(s) : Jean KEHAYAN - suivi de Elzéar Elzévir : récit |
Éditeur : | Parenthèses |
Année : | 2000 |
Imprimeur/Fabricant : | Gémenos : Impr. Horizon |
Description : | 16,5 x 23 cm, 128 pages. couv. ill. en couleurs |
Collection : | Diasporales |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arméniens -- France -- 1900-1945 -- Biographies |
ISBN : | 9782863640937 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Qu'elle est émouvante et joliment bien décrite la Marseille du début de l'apatrie des Kéhayan ! C'est là que Sétrak, le père, a ramené Guldéné, ouvrière dans une filature d'Aubenas, pour en faire sa femme. C'est là, au milieu d'autres écorchés de la vie, sur fond de mer et de ciel bleu, que ces deux rescapés de la mort ont réappris à aimer la vie; là qu'ils ont donné la vie à trois enfants dont Jean, l'auteur. Joli travelling en effet, sur son enfance, sa famille et la communauté des Arméniens de Marseille, que ce début de L'Apatrie de Jean Kéhayan : pas de lamento pour évoquer, pendant les soirées entre Arméniens, l'horreur des persécutions; ni de désolation extrême, pour dire la pauvreté de ces premières années de l'exil : un rat qui court sur un lit d'enfant, et on a compris. Pas de plainte non plus contre le règlement draconien des filatures de l'Ardèche, ni contre les conditions de travail scandaleuses faites aux ouvriers des usines - tous des immigrés - utilisés sans ménagement pour détruire des vieux wagons de chemins de fer, afin d'en fabriquer des neufs ...Pas de pathos, une écriture sobre, retenue, poétique pour dire le " jardin de la résurrection " que le père cultive avec délices, la " peau nacrée " de la mère, la révolte noble des soeurs résistant à un mariage arrangé avec des Arméniens venus de la Drôme, dans une belle Frégate. On entre avec bonheur dans la vie de cette communauté où l'on a la haine gentille, légitime et réciproque envers les autres immigrés du moment, où l'on jalouse les Juifs pour cause de concurrence très loyale en matière commerciale, où l'on frémit d'indignation devant le délinquant arménien dont le meurtre va éclabousser toute une communauté avide de respectabilité et qui a soif d'intégration. On aime cette "little Armenia " marseillaise où l'on parle un sabir truculent pour décrire le monde ambiant, mais où l'on dit les choses de l'amour avec une pudeur troublante. C'est un bel hommage rendu par J. Kéhayan à cette ville qui a accueilli les siens et qui est devenue, disons-le sans détours, la patrie de nombre d'Arméniens. Bel hommage, beau chant d'amour ! Hélas ! Le père meurt, et les dernières paroles que lui fait prononcer son fils risquent d'en indigner, sinon d'en révulser, plus d'un: " Tu as entendu dans cette maison et dans ma bouche des paroles de haine envers les Turcs, la haine n'a jamais rien créé de bon et ce n'est pas un sentiment chrétien. Oublie tout, pardonne aux Turcs pour que j'aie la certitude de mériter le paradis ". Après ces paroles un peu surprenantes, le joli poème marseillais, après quelques soubresauts comico-lyriques ( le débarquement à Istanbul avec le pot de nescafé contenant les cendres paternelles, les senteurs enivrantes des marchés turcs, le soleil qui fait scintiller les cendres d'or ), bascule vers des considérations politico-oiseuses et se termine carrément en essai politique. Même en discours rapportés, il y a des phrases imprimées qui écorchent le coeur : " ces terres mortes étaient définitivement turques et personne ne verrait la fin de la jachère ". Ou, plus loin, au cours d'un comité de rédaction, le journaliste Kéhayan essayant d'expliquer -d'excuser (?)- l'ignominie commise par la Turquie : " si au début du siècle, les Arméniens du Caucase avaient pris fait et cause pour les Russes, il était normal que l'Empire ottoman tînt les Arméniens d'Anatolie pour une cinquième colonne, un ennemi de l'intérieur ". Dieux du ciel ! Et c'est nous qui devons rajouter : mais ce n'était pas une raison pour commettre un génocide ! Quand on devient journaliste " pour pouvoir parler fort", eh! bien, on parle juste. Cette deuxième partie de l'ouvrage se dilue dans ce type de considérations vaseuses qui essaient de montrer le lien entre Arméniens de la diaspora, devenus désormais caisse de résonance des problèmes de là-bas, et ceux de l'Arménie ex-soviétique. Et J. Kéhayan n'y arrive pas : il ne sait pas faire l'articulation, tombe dans la confusion pour parler de l'actuelle Arménie, de Soumgaït, du Kharabagh, mélange tout dans "une jungle dont les seuls moteurs sont le nationalisme obscurantiste et le billet vert". et il agace. Qu'il n'ait pas la revendication vissée à la pointe de la plume est une chose, mais qu'il nous livre, sans tri, toute la "bousculade" qui se fait dans son cerveau, en des réflexions engluées dans une espèce de mauvaise conscience - par peur de blesser ses amis turcs ? - et qu'il termine son ouvrage sur le constat amer, désabusé d'une Arménie qui se vide de ses habitants et qui n'a aucune perspective d'avenir, cela gêne, voire révolte. On ne sait si avec ce "pardon" du fils aux Turcs, le père a gagné le paradis, en tout cas Jean Kéhayan, lui, n'a pas gagné le paradis de nos coeurs. Et pourquoi diantre, mais pourquoi donc, avoir, même vaguement, comparé au sionisme le retour de 1947 en Arménie soviétique ? Que l'on sache, si les Arméniens de la diaspora ( aux multiples points communs que l'on sait avec les Juifs ) revenaient bien sur des terres arméniennes, quoiqu'ils ne fussent pas originaires de cette Arménie orientale, les Arméniens, habitant bien celle-là, n'en ont pas été chassés pour leur laisser la place ; pourquoi mettre ceux-ci implicitement en parallèle avec les Palestiniens ? Peut-être si J. Kéhayan faisait de la politique-fiction pourrait-il, dans la perspective "un retour sur les territoires, imaginons, par exemple, que ce soit dans le Vaspouragan, terre ô combien arménienne, peut-être pourrait-il parler de sionisme si, en revenant sur leurs terres historiques, les Arméniens en chassaient les Kurdes...Mais ceci, c'est de la fiction. Soyons réalistes. Demandons le possible et commençons par le commencement : que la Turquie, elle, commence par demander pardon. Qu'elle reconnaisse le génocide! Au terme de L'Apatrie, on préfère revenir à son début et, à nouveau, se laisser frapper par un sacré coup de poing dans la g...! La vue d'une reproduction, en page de garde, d'un visa arménien; on y lit la destination du voyage: Marseille. Le but? Pas de but. Une cause. Irréversiblement dégueulasse: " ils ne peuvent pas retourner". Batie Chétanian |
385 Rangement général
 |   | Mes Papiers d'Arménie |
Titre : | Mes Papiers d'Arménie / auteur(s) : Jean KEHAYAN - |
Éditeur : | Éditions de l'Aube |
Année : | 1990 |
Imprimeur/Fabricant : | 18-Saint-Amand : Impr. SEPC |
Description : | 15 x 22 cm, 117 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | Regards croisés |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arménie -- Descriptions et voyages -- 1970-.... * Arménie -- Mœurs et coutumes -- 1970 |
ISBN : | 9782876780453 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :«Se console-t-on jamais de la disparition de ses parents ?» se demande Jean Kéhayan en ouverture de ce livre. Surtout quand ce pays qui les a vus naître ne peut plus être le vôtre et qu'ils vous ont élevé dans le deuil de ce lien rompu brutalement par le génocide arménien de 1915 - - eux qui n'en ont réchappé que par miracle pour vivre orphelins dans le refuge que fut Marseille. Seulement, à côté de cette Arménie de Turquie demeure l'Arménie soviétique, et c'est nourri de la mémoire de l'une que Jean Kéhayan voyage et enquête dans l'autre. Inconsolable du passé, il nous rend familier le présent et s'enthousiasme pour l'aventure arménienne d'aujourd'hui, quitte à déranger quelques certitudes de la diaspora. Un livre émouvant par un des meilleurs connaisseurs de l'URSS, qui nous plonge au cœur des mouvements du vaste empire. Un livre qui témoigne d'un peuple et interroge : «Où commence l'amour d'une deuxième patrie, où commence le nationalisme, cette plaie d'intolérance de notre fin de siècle ?» |
1572 Rangement général
 |   | Le Chantier de la place Rouge |
Titre : | Le Chantier de la place Rouge / auteur(s) : Jean KEHAYAN - Nina et Jean Kehayan |
Éditeur : | Seuil |
Année : | 1988 |
Imprimeur/Fabricant : | 18-Saint-Amand : Impr. Bussière |
Description : | 125 p. : couv. ill. en coul. ; 21 cm |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | URSS -- Conditions économiques -- 1985-1991 -- Récits personnels |
ISBN : | 9782020104340 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Que se passe-t-il dans l'Union soviétique d'aujourd'hui ? Peut-on entrevoir une possibilité de renouveau dans une société monolithique où parti unique et pouvoir d'État se confondent ? A ces questions qui pouvait mieux répondre que Nina et Jean Kéhayan ? Dix ans après leur livre « Rue du prolétaire rouge », qui avait levé un coin du voile sur le naufrage de l'ère Brejnev, ils ont obtenu un visa et sont retournés voir les amis dont ils avaient partagé la vie deux ans durant avec leurs enfants. De Khabarovsk à Irkoutsk, dans les gares, les marchés, les rues, les Soviétiques d'aujourd'hui leur ont parlé en toute confiance. Parce que, si les magasins sont toujours aussi mal approvisionnés, la parole, elle, a pris des airs de liberté. Le chantier de la place Rouge nous restitue au quotidien ce que les Soviétiques espèrent et ce qu'ils redoutent. Ces témoignages ne coïncident pas toujours avec ce que croit l'Occident. |
384 Rangement général
 |   | Rue du Prolétaire rouge |
Titre : | Rue du Prolétaire rouge / auteur(s) : Jean KEHAYAN - deux communistes français en U.R.S.S. / Nina et Jean Kéhayan |
Éditeur : | Seuil |
Année : | 1980 |
Imprimeur/Fabricant : | 18-Saint-Amand : impr. Bussière |
Description : | 224 pages, 20,5 x 14 cm couv. ill. en coul |
Collection : | Points. Actuels ; 35 |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | URSS -- Conditions sociales -- 1970-1991 -- Récits personnels * Armenie -- Moeurs et coutumes -- 1970 |
ISBN : | 2020055864 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Deux communistes français en URSS "Pour y aller, c'est très simple. Tu prends le métro à Kirov, après Marx tu changes à Place-de-la-Révolution, tu descends à Maïakovski, puis laissant derrière toi l'hôtel Pékin, tu longes la ceinture des jardins sur le trottoir qui fait face à l'ambassade du Chili, et tu tournes à gauche dans la rue du Prolétaire rouge, celle qui se trouve avant le théâtre de marionnettes d'Obreztsov. Impossible de te tromper. Il n'y a qu'un restaurant."
Un restaurant de Moscou.
Les touristes n'y mettent jamais les pieds. On est ici entre Soviétiques, et l'on peut parler à cœur ouvert. Dans le calme. Le juke-box, en panne, ne risque pas de couvrir les voix.
Travaillant en URSS au service du PCUS, Nina et Jean Kéhayan s'y rendent à la moindre occasion pour discuter avec des Russes, des Arméniens, des Juifs des Ouzbeks et tant d'autres ...
Communistes français, ils partagèrent intensément la vie quotidienne des Soviétiques. Pendant sept cents jours. Avec leurs deux enfants.
Aujourd'hui, préoccupés de l'enjeu démocratique en France, ils témoignent. La course folle aux produits de toutes sortes, la paupérisation sexuelle, I'alcoolisme, I'enfance livrée à la propagande, le parti-rébucteur-de-têtes ... mais aussi l'autodéfense individuelle ... et, lointaines, colorées, vivaces, les terres de Russie, de Géorgie, d'Arménie ...
Leur livre impose une vision sans précédent de l'Union soviétique.
Pourtant, tout avait commencé pour eux par une histoire d'amour pour un pays, pour un peuple.
Table des matières
Prologue | 9 |
Née communiste | 22 |
Communiste pour venger mon père | 26 |
De loyaux coopérants du PCUS | 31 |
Deux petits Français et Lénine | 44 |
Rue du Prolétaire rouge | 56 |
La voie royale | 69 |
Comment savoir ? | 94 |
A quand le communisme pour les kolkhoziens? | 107 |
La grande amitié des peuples | 126 |
La vitrine et l'arrière-boutique | 147 |
Qu'est-ce qui fonctionne bien? L'alcootest! | 168 |
Femmes, un jour par an . | 180 |
L'individu quand même . . . | 198 |
Moscou, 28 août 1974 | 214 |
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