Bibliothèque de l'Eglise apostolique arménienne - Paris - PAPINI , Giovanni     Retour à l'Index des auteurs en français    Accueil des catalogues en ligne

Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris || Père Jirayr Tashjian, Directeur
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Giovanni PAPINI
( 1881 - 1956 )

L'auteur

Giovanni PAPINI --- Cliquer pour agrandir
Naissance le 9 janvier 1881, décès le 8 août 1956

Écrivain. - Cofondateur des revues "Leonardo" (1903) et "La voce" (1908) avec Giuseppe Prezzolini, "Lacerba" (1913) avec Ardengo Soffici et de "L'ultima" (1946) avec Adolfo Oxilia. - A utilisé le pseudonyme "Gianfalco", écrit sous ceux de "Gaetano Tempestini", "The Florence Pragmatist club", Il gentiluomo malato", "Versiere", "Climaco", "Cartouche" et "Taigete", dans les revues citées

Son œuvre, à la tonalité satirique, continue d'être étudiée en Italie et en France, bien que sa personnalité soit controversée en raison de ses rapports avec le fascisme.

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Rangement général
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 Histoire du Christ
Titre : Histoire du Christ / auteur(s) : Giovanni PAPINI - Traduction française de Paul-Henri Michel
Éditeur : Payot
Année : 1923
Imprimeur/Fabricant : Imp. J; Dardaillon - St-Denis
Description : In-8° , XXV-400 p., couv. ill, 8 héliogravures hors texte
Collection :
Notes : Table des matières, index des 8 gravures
Autres auteurs :
Sujets : Religion -- Christologie
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Lorsqu’elle parut il y a un siècle, cette œuvre connut un immense succès en Italie et dans le monde entier.
Lorsqu’il écrit ce livre en 1920, Papini est une figure de l’avant-garde littéraire, très « lancé », redoutable polémiste et il vient de publier un pamphlet proclamant un athéisme virulent. Sa conversion est tout à fait improbable. Mais il se met à lire les Evangiles. Et considérant que Jésus est méconnu et défiguré – les livres savants n’ont pas la foi et les livres dévots n’ont pas de style – il se fait un devoir d’écrire l’Histoire du Christ.
Ce faisant, il ne trempe pas sa plume dans l’eau bénite, il garde son style flamboyant et il fait preuve d’une férocité sans scrupules à l’égard des ennemis du Christ. Par exemple, sur Nietsche :
« Etait en train de se préparer le dernier Antéchrist. Jésus, dit-il en descendant des Alpes vers le soleil, avait mortifié les hommes ; le péché est beau, la violence est belle, tout ce qui dit oui à la Vie est beau. Et Zarathoustra … commença à sauter comme un cabri devant la statut de Dionysos, avec cette légèreté que peut avoir un Allemand né d’un pasteur luthérien et à peine descendu d’une chaire helvétique ». C’est – est-il besoin de le dire – totalement injuste et « incorrect ».
Ou encore : « Quand Jésus apparut parmi les hommes, les criminels régnaient et étaient obéis sur la terre. Il naissait soumis à deux maîtres – l’un plus fort et plus lointain, à Rome, l’autre, plus infâme et plus proche, en Judée … Tous deux étaient parvenus au plus haut par des voies perverses et illégitimes : à travers guerres civiles, trahisons, cruautés et massacres ; ils étaient faits pour s’entendre et étaient, de fait, amis et complices autant que le permettait le vasselage du scélérat subalterne envers le scélérat principal. »
Evidemment, ce n’est pas cela l’essentiel. Ce qui est très émouvant, c’est que ce livre est le chemin même de sa conversion. Il n’a pas écrit ce livre après s’être converti, mais c’est en écrivant son Evangile qu’il construit son adhésion passionnée au Christ. Scène après scène, il met sa langue ardente de grand écrivain au service de la découverte de Jésus et il plaide pour faire connaître sa vraie figure.
En fait, il est comme les disciples écoutant le Christ sur le chemin d’Emmaüs, en écrivant ce livre son cœur est brûlant.
Jean-François Rod

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