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L'auteur | |
![]() | Naissance le 31 août 1908 à Fresno (Californie, États-Unis, décès le 18 mai 1981 à Fresno (Californie, États-Unis. Écrivain américain dont les romans célèbrent l’optimisme au milieu des difficultés de l’époque de la « Dépression » aux États-Unis. Plusieurs œuvres de Saroyan sont tirées de ses propres expériences, bien que son approche des faits autobiographiques doive être qualifiée de « poétique » … Son conseil à un jeune écrivain : « Apprend à respirer profondément, à jouir des plats que tu manges, à dormir réellement dans ton sommeil. Essaie d’être complètement vivant de toutes tes forces, et quand tu ris, ris comme un démon ! » Saroyan travailla constamment à perfectionner un style de prose plein de vivacité tout en étant impressionniste, connu comme style « saroyannesque ». Saroyan naît à Fresno, en Californie, fils d’un émigrant arménien. Son père déménage vers le New-Jersey en 1905 – il était un petit viticulteur, qui avait fait des études de prêtre presbytérien. Dans cette nouvelle contrée, il est obligé de se livrer au labour des champs. Il meurt en 1911 de péritonite, après avoir bu un verre d’eau glacée donné par sa femme Takouhie. Saroyan est conduit dans un orphelinat d’Alameda avec ses frères. Six ans plus tard, la famille est de nouveau réunie à Fresno, où Takouhie a trouvé un emploi dans une conserverie. En 1921, Saroyan suit les cours de l’Ecole Technique pour apprendre la typographie. A l’âge de 15 ans, il quitte l’école. Sa mère lui a montré des écrits de son père, et il décide de devenir écrivain. Saroyan continue son éducation tout seul, par des lectures et des écrits, et en vivant de petits boulots. A la Compagnie du Télégraphe de San Francisco, il est chef de service. Quelques-uns de ses premiers articles paraissent dans The Overland Monthly. Ses premières nouvelles commencent à apparaître dans les années 1930. Parmi celles-ci , « La Roue brisée », publiée en 1933 sous le pseudonyme Sirak Goryan dans le journal arménien Hayrenik. Comme écrivain, Saroyan fait sa percée dans le Story Magazine, avec « Le Jeune homme au trapèze volant » (1934), le titre d’une chanson connue. Le protagoniste en est un jeune écrivain meurt-la-faim, qui essaye de survivre dans une société minée par la « Dépression » des années 1930. « Volant par les airs sur son trapèze, son esprit vagabondait. C’était amusant, absolument drôle. Un trapèze vers Dieu, ou vers rien, un trapèze volant vers une sorte d’éternité ; il priait pour trouver la force de voler avec grâce. » Le personnage de Saroyan est l’écho de l’écrivain impécunieux de Knut Hamsun dans son fameux roman « La Faim » (1890), mais sans la colère et le nihilisme du narrateur de Hansun. L’ouvrage est constamment publié parmi les best-sellers de Saroyan, et avec ses droits d’auteur Saroyan finance son voyage en Europe et en Arménie, où il prend goût aux cigarettes russes. Il développe alors une théorie selon laquelle « Votre cancer viendra de ce qui vous pousse à fumer, pas de ce vous fumez . » Un grand nombre des nouvelles de Saroyan sont basées sur son enfance, sa vie parmi les exploitants fruitiers américano-arméniens de la San Joaquin Valley, ou traitent de l’absence de racines de l’immigré. Le recueil de nouvelles « Mon Nom est Aram » (1940) un best-seller international, a pour sujet un jeune garçon, Aram Garoghlanian, et les personnages colorés de sa famille immigrée : l’ouvrage a été traduit en de très nombreuses langues, dont le finnois. Comme auteur de théâtre, ses œuvres sont tirées de sources très personnelles. Il rejetait l’idée conventionnelle selon laquelle le conflit était essentiel au théâtre. « Mon Cœur dans les montagnes » (1939), sa première pièce, est une comédie mettant en scène un jeune garçon et sa famille arménienne. Elle fut produite au Guild Theatre à New York. Une des meilleures pièces de Saroyan est « Le Temps de notre vie », (1939), qui se passe dans un bar en front de mer à San Francisco ; l’œuvre lui vaut le Prix Pulitzer. Il refuse de l’accepter, au motif que ce n’est pas aux marchands à juger d’œuvres artistiques (Pulitzer était un riche propriétaire de journaux), mais accepta le prix du Cercle de la critique dramatique de New York. En 1948, l’ouvre fut portée à l’écran, sous les traits de James Cagney. « La Comédie Humaine » (1943) se passe à Ithaca, dans la San Joaquin Valley de Californie, où le jeune Homer, petit télégraphiste, est le témoin des peines et des joies des habitants d’une petite bourgade pendant la Seconde Guerre mondiale. « Madame Sandoval », dit doucement Homer, « votre fils est mort. C’est peut-être une erreur. C’est peut-être pas votre fils. C’est peut-être quelqu’un d’autre. Le télégramme dit que son nom est Juan Domingo. Mais peut-être que le télégramme se trompe » (extrait de la « La Comédie humaine »). Le récit fut acheté par la MGM, et améliora la situation financière bancale de Saroyan. Louis B. Mayer avait acheté les droits pour 60 000 dollars, et payait Saroyan 1 500 dollars par semaine pour diriger le film. Après avoir vu les premiers rushes, Mayer donna la direction du film à Clarence Brown. La fin sentimentale de ce film vainqueur des Oscars, avec pour interprètes Mickey Rooney et Frank Morgan, a été considérée comme « la scène la plus gênante de toute l’histoire du cinéma » (David Shipman dans Histoire du cinéma, vol. 2, 1984). Avant la guerre, Saroyan avait travaillé sur le film Golden Boy (1939) d’après la pièce de Clifford Odet, mais il n’obtint jamais un grand succès à Hollywood. Saroyan publia aussi des essais et des mémoires, dans lesquelles il décrit les gens qu’il a rencontrés dans ses voyages en Union soviétique et en Europe, comme l’auteur Bernard Shaw, le compositeur finlandais Jean Sibelius, et Charlie Chaplin. Pendant la seconde guerre mondiale, Saroyan rejoint l’armée US. Il est basé à Astoria, dans le Queens, mais il passe le plus clair de son temps au Lombardy Hotel à Manhattan, loin du personnel militaire. En 1942, il est affecté à Londres dans une unité cinématographique et manque de peu la cour martiale quand son roman « les Aventures de Wesley Jackson » (1946) s’avère plutôt pacifiste. En 1943 Saroyan épouse Carol Marcus, âgée de 17 ans ; ils ont deux enfants, Aram et Lucy. Quand Carol lui révèle qu’elle est juive et enfant illégitime, Saroyan divorce. Ils s’épousent à nouveau, et re-divorcent. Lucy devint actrice. Aram devint poète et publia un livre à propos de son père. Plus tard, Carol Marcus épousa l’acteur Walter Matthau. La situation financière de Saroyan ne s’arrange pas après la Seconde guerre mondiale, quand décline l’intérêt pour ses nouvelles et qu’on critique son sentimentalisme. Saroyan aimait la liberté ; l’amour fraternel et une bienveillance universelle était pour lui des valeurs essentielles, mais avec son idéalisme était plus ou moins considéré comme « daté ». Il écrivait cependant sans cesse. « Comment pouvez-vous écrire de si bonnes choses, tout en en écrivant de si mauvaises ? », demandait un de ses lecteurs. En 1952, Saroyan publie le premier de ses sept volumes de mémoires, « Le Cycliste de Berverly Hill ». Dans la nouvelle titre de son livre « L’Assyrien, et autres histoires » (1950), Saroyan mêle des éléments allégoriques à un roman réaliste. Les pièces SAM EGO'S HOUSE (1949) et « Le Massacre des Innocents » (1958) traitent de questions morales, mais elles n’obtiennent pas le même succès que ses pièces d’avant-guerre. Quand Saroyan se moqua de « Mort dans l’après-midi » d’Ernest Hemingway, celui-ci lui répondit « On les a vu venir et s’en aller. Des bons aussi. De meilleurs que vous, Mr. Saroyan ». Ses pièces tardives, telles « La Comédie parisienne » (1960), « La Comédie londonienne » (1960), et SETTLED OUT COURT (1969) font leur première en Europe. Nombre de ses pièces n’ont jamais été jouées. Saroyan travaillait rapidement, révisant à peine son texte. Il dépensait son argent dans la boisson et le jeu. A partir de 1958, l’auteur vivait à Paris, où il avait un appartement. « je suis un étranger, dit le menteur ; étranger à moi-même, à ma famille, mon voisin, mon pays, mon monde, mon temps et ma culture. Je ne suis pas un étranger de Dieu, bien que je ne croies rien à propos de Dieu, à part ce Dieu indéfinissable, présent en toute chose et absent de toute chose » (extrait de « Voici qui vient et qui s’en va qui vous savez », 1961) Vers la fin des années 1960 et 1970, Saroyan réussit à se libérer de ses dettes et à se créer un revenu substantiel. Saroyan mourut du cancer le 18 mai 1981 à Fresno, au Veteran’s Hospital Il aurait dit : « Je savais que tout le monde meurt. Mais dans mon cas, je pensais qu’il y aurait une exception. » A sa demande, ses cendres furent enterrées pour partie à Fresno et pour partie en Arménie. Gag : n'a jamais écrit en arménien. A créé la "William Saroyan Foundation" (site : www.williamsaroyanfoundation.org) le 30 décembre 1966, qui travaille en liaison avec la Stanford University aux Etats-Unis. Célèbre (pour les Arméniens) texte de Saroyan Site web de l'auteur : www.williamsaroyansociety.org |
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