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Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
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Didier TOROSSIAN
( n. 1968 )

L'auteur

Didier TOROSSIAN --- Cliquer pour agrandir
Naissance le 2 juillet 1968 à Marseille (Bouches-du-Rhône, France).

Didier Torossian est né à Marseille d'un père arménien et d'une mère française. Après des études de communication, il a exercé plusieurs métiers et travaille désormais pour le site Internet d'une entreprise de l'économie sociale. Il est membre de l'association www.yevrobatsi.org, site internet d'opinions et de débats publics autour de l'Arménie. Papa de deux petits garçons, il vit aujourd'hui à Niort. Après avoir écrit plusieurs nouvelles au gré des événements de sa vie, il entame en octobre 2005 l'écriture de son premier roman, "Les yeux ouverts".

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Rangement général
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 Les yeux ouverts
Titre : Les yeux ouverts / auteur(s) : Didier TOROSSIAN -
Éditeur : Les 400 coups
Année : 2007
Imprimeur/Fabricant : Transcontinental Metrolitho (Canada)
Description : 160 pages, 13,5 x 20 cm, Illustration : Celina Crochemore
Collection : Connexion
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Histoire personnelle -- Génocide arménien -- 1915
ISBN : 9782895403203
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

1915, le jeune Hagop fuit son pays natal pour échapper aux massacres. Il finit par arriver à Marseille, où son petit-fils, presque un siècle plus tard, se souvient de son enfance et tente de décrypter la mémoire familiale.
Deux histoires parallèles, qui font retour à des racines oubliées par certains, arrachées par d'autres. Deux histoires qui n'en font qu'une, celle de ces centaines de milliers d'Arméniens, survivants du premier génocide du XXe siècle, que l'on n'a pu rassembler et unir que sous un seul nom : la diaspora.


Article de Natacha Stépanian, France-Arménie, numéro 296, du 16 au 31 mai 2007

Premier roman d'un Franco-Arménien de 3e génération. En annexe, un petit dossier historique suivi d'une chronologie. Destiné à tout public, porteur d'une histoire douloureuse, en quête d'avenir harmonieux et en particulier à la jeunesse capable de décrypter la mémoire familiale. Le lecteur suit le fil tendu par le couple Yughapèr - Hagop pendant le Génocide de 1915 comme un flash-back, en parallèle constant, la vie de la famille à Marseille. Le raffinement pédagogique allié à la force courageuse des yeux ouverts avec lesquels l'auteur évoque le Génocide incite à un regard serein. C'est une base solide où prendront appui les acteurs d'une reconstruction avec les descendants des bourreaux d'hier. Par un savoir-faire et un savoir-être digne des aïeux, les scènes bouleversantes n'incitent jamais à la haine, au contraire, sans jamais fermer les yeux. Didier Torossian conduit le lecteur à "ranger proprement ses souvenirs", à baisser les yeux devant la haine car "il aura beau boire tout le sang turc qu'il pourra, celui-ci ne remplacera jamais celui qui s'écoule de son cœur en permanence et qui disparaît dans le trou douloureux percé dans son ventre." Des images en fondu-enchaîné pour passer d'une époque à l'autre. Des yeux ouverts devant l'ignoble "du vrai froid qui entre au cœur des os et peut les briser d'un seul coup". A tous ceux qui ont encore peur de faire face au passé, il faudra trouver un mouvement commun comme un "sirtaki réinventé, une danse arabe, arménienne, tzigane... " A ces yeux qui regardent la mémoire obstruée, sacrificielle, il est à "retrouver la limpidité" qui permettra un jour d'y épancher de nouveau la soif de la vie pour "enfin lever les yeux et les rallumer" grâce aux yeux vivants des morts. Après la perte d'identité qui fit des Arméniens des chiens errants, la marche qui trace l'avenir est celle de la rencontre avec les bourreaux "pour un pardon gratuit, sans contrepartie" pour leur ouvrir "les voies d'une liberté acquise et non forcée, conquise par l'affrontement des démons du passé, liberté à partager entre musulmans et chrétiens."

Natacha Stépanian


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