2515 Rangement général
 |   | Les chemins de ma vie |
Titre : | Les chemins de ma vie / auteur(s) : Kaspar MENAK - Souvenirs de la Légion arménienne |
Éditeur : | Maisonneuve et Larose |
Année : | 2022 |
Imprimeur/Fabricant : | La Manufacture - Imprimeur - 52200 Langres |
Description : | 16 x 23,5 cm, 185 pages + LV planches de photographies, etc, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | |
Notes : | Préface de Gérard Dédeyan, Traduction de l'arménien occidental par Chant Marjanian |
Autres auteurs : | Gérard DEDEYAN [préfacier] - |
Sujets : | Mémoires -- Récits personnels |
ISBN : | 9782377011599 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :«Je suis membre de la grande et prospère famille Kehya Khatchoyan de Tchenkouch ; nous étions si nombreux que nous disposions de notre propre rue»: ainsi débutent Les Chemins de ma vie. Né en 1895, Kaspar Menak, qui avait émigré aux États-Unis en 1912 pour rejoindre onze de ses cousins déjà installés dans le Nouveau Monde, perd ses deux parents et l'intégralité de sa fratrie en 1915, lors de l'extermination de la population arménienne de l'Empire ottoman par les Jeunes-Turcs. Le voici minak, tout seul, comme le lui répètent ses cousins ; il en tirera son patronyme, et prendra la plume pour raconter son histoire, tout particulièrement les quatre années de son engagement dans la Légion arménienne de 1917 à 1920 et les batailles menées avec ses compagnons d'arme à Jihan, Ishlahié et Marach - «parce que le sang de mes proches appelait vengeance. Je ne pouvais rester insensible devant cette tragédie et continuer à vivre comme si rien ne s'était passé». Le présent ouvrage est la traduction française de ses mémoires, dont l'édition originale, en langue arménienne, était parue à Beyrouth en 1968, enrichie d'événements relatifs à l'histoire tragique de la nation arménienne et de documents et photographies des descendants de la famille Menak. «Les Chemins de ma vie nous emmènent sur les sommets de l'héroïsme, de la générosité, du sens de l'honneur. Dans les heures angoissantes que les Arméniens des terres arméniennes et de la diaspora vivent aujourd'hui, Kaspar nous rassure en affirmant, en écho à la bataille d'Arara et au discours du commandant Romieu: "Oui, la nation arménienne ne mourra pas. Un peuple qui sait se sacrifier pour la liberté et la justice, porter haut comme un drapeau sa dignité nationale, ne peut mourir. Le combat de l'Arara est l'une des preuves de cette sublime réalité..."» Gérard Dédéyan Kevork Aharonian est l'aîné des petits-enfants d'Asdghig et Kaspar Menak ; il est à l'origine de cette édition française. «Mon grand-père me racontait ses souvenirs de la Légion arménienne qui faisaient vibrer mon imaginaire et que j'ai le bonheur de transmettre à la nouvelle génération pour qu'elle garde une mémoire vive de son arménité. Nos parents et grands-parents peuvent reposer en paix. Leur histoire n'est pas tombée dans l'oubli. » |
2473 Rangement général
 |   | L'éveil de l'Arménie - Constantinople, Paris, Chouchi, L'impossible royaume, 1840 - 1880 |
Titre : | L'éveil de l'Arménie - Constantinople, Paris, Chouchi, L'impossible royaume, 1840 - 1880 / auteur(s) : Onnik JAMGOCYAN - |
Éditeur : | Éditions du Bosphore |
Année : | 2021 |
Imprimeur/Fabricant : | 42-Saint-Barthélemy-Lestra : Aubin-print |
Description : | 16 x 22,5 cm, 332 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | Histoire et Civilisations |
Notes : | Préface du professeur Gérard Dédeyan |
Autres auteurs : | Gérard DEDEYAN [préfacier] - |
Sujets : | Arméniens -- Activité politique -- Empire ottoman -- 19e siècle |
ISBN : | 9782956039433 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :L’année 1846 marque l’éveil des Arméniens, le point de départ vers la renaissance d’une nation. Les notables, concentrés dans la capitale ottomane, s’intéressent enfin au sort de leurs compatriotes dans les provinces anatoliennes. Ils luttent contre la famine qui y sévit, et l’illettrisme lié à l’absence d’école. Meguerditch Béchiktachlian, un poète catholique, prêche la laïcité. Il appelle à la fraternité de son peuple au grand dam de Rome. Déroyents publie le journal Hayasdan (Arménie), avec l’accord du Sultan. L’éveil s’amplifie en 1855 : Gabriel Aïvazovski et Ambroise Calfa fondent La Colombe de Massis à Paris, tandis que Meguerditch Khrimian sort L’Aigle de Vaspouragan à Uskudar. En 1860, Meguerditch Dikranian publie un abécédaire kurde-arménien et souhaite des réformes au Kurdistan. L’année où les Lusignan d’Orient travaillent à un royaume d’Arménie et portent les espérances de leurs compatriotes. Soucieux de leur bien être, ils agissent comme les plus fidèles sujets de la mosaïque ottomane. Onnik Jamgocyan retourne aux sources, dépouille et exploite à merveille la presse arménienne du 19ème siècle grâce à une totale proximité avec ce monde, profite de sa maitrise du turc pour compléter sa recherche, et nous propose une histoire inédite du peuple arménien. Il montre le rôle de la « nation fidèle » dans les réformes de l’agriculture et de l’agronomie ottomanes. Il propose un chapitre clair et d’une très grande originalité sur Chouchi, la Perle du Karabagh, sujet ô combien d'actualité.
Article de Sacha Sirmen, France-Arménie, numéro 493, Février 2022 1840 — 1880 : période d'avant le Génocide. Cet éveil, dans les années 1840 à Constantinople, c'est la renaissance d'une nation. Intellectuels, notables, journalistes s'en préoccupent. On trouvera tout un chapitre consacré à Chouchi. La Question arménienne prend naissance. 1840 — 1880 : période d'avant le Génocide.
L'Éveil de l'Arménieest le cinquième titre de l'auteur sur l'histoire des Arméniens. Selon Gérard Dédéyan, préfacier de l'ouvrage : « Les descendants des Arméniens occidentaux récupèrent ainsi, grâce à ce livre passionnant, rédigé par un historien confirmé, une histoire du 19e siècle arménien qui leur restitue la dernière strate de leur socle identitaire, masquée en raison de diverses circonstances, et appelée à éclairer leur cheminement présent et à venir. » L'Éveil de l'Arménie présente le projet d'un royaume arménien avec Léon de Korikosz, prince de Lusignan, soutenu par Napoléon III. Une époque où l'on publie à Paris les armoiries d'un royaume arménien (1860), et la lithographie L'Arménie sur ses ruines de Frédéric Sorrieu, plus connue sous le nom Mayr Hayasdan (1861). Abandonnée à la chute de Napoléon III, l'idée est reprise par Khorène Narbey, soutenue par la Russie. Narbey est à l'origine de l'article 16 du traité de San Stéfano. C'est à sa demande que les Russes imposent à Bismarck de mentionner le devenir des Arméniens à Berlin. Cet ouvrage clarifie le testament de Samuel Moorat d'un montant de plus de 600 millions d'euros actuels. Il ne s'agit pas d'un don fait aux Mekhitaristes, mais d'un capital mis à leur disposition pour éduquer les enfants pauvres et orphelins. Aussi, les Arméniens doivent s'interroger sur le sort réservé à ce legs. Jamgocyan réhabilite la mémoire des pères Sarkis Théodorian, Gabriel Aïvazovski, des frères Ambroise et Khorène Narbey Kalfayan. Ces prêtres s'opposent aux intrigues du Vatican et combattent l'archevêque catholique Hassoun — un indicateur de la police turque. Ils refusent de signer la profession de foi du 30 juin 1853 où les Mekhitaristes accusent l'Église d'Arménie d'être schismatique et « éloignée du Christ « , le point de départ de l'encyclique Neminem Vestrum de février 1854 de Pie IX. L'auteur réhabilite aussi Déroyents, fondateur du journal Hayasdan de Constantinople (1846-1852), traducteur du Contrat Social de Rousseau, des Pensées de Pascal. Il trouve des détails inconnus sur L'Aigle de Vaspouragan de Khrimian et L'Aiglon du Taron de Karékin Servandiants. Une surprise : affecté par la dernière guerre du Karabagh, Jamgocyan s'intéresse à Chouchi, « la Perle du Karabagh », et déplore « le silence du monde libre, les armes fournies à l'Azerbaïdjan, les mensonges du gouvernement arménien et son stupide entêtement à laisser croire à une victoire alors que nos jeunes mouraient par milliers ». La présence arménienne est ici antérieure à celle des Azéris, arrivés en 1752 pour bâtir la forteresse à la demande d'un des méliks en conflit avec les autres princes du Karabagh. Chouchi compte en 1859 quatre églises, vingt-six curés, un monastère pour moniales dirigé par mère Hripsimé Balladur. Les maisons sont de plain-pied, de deux ou de trois étages. Les Turcs habitent à l'intérieur de la forteresse et les Arméniens à l'extérieur, dans quatre quartiers distincts. Il note « très peu de jeunes ayant dépassé les quinze ans à Chouchi, car ils partent tous travailler et se former au négoce ». Une remarque inattendue : « La mode et les habits de Paris ne sont pas encore en vogue dans la région, même si on en montre quelques-uns du doigt, car les femmes sont plus prudes et plus modestes par leur habillement et leur comportement ». « Chouchi est le cœur du Karabagh », conclut le séminariste de Varaq, « le siège du gouvernement, des princes de la nation, des juges, de l'armée et des dignitaires ». En 1859, Chouchi compte cinq écoles et 275 élèves. La première imprimerie, fondée en 1822 par Mgr Baghdassar, réédite en 1833 la Grammaire de la langue arménienne de Mickaël Tchamtchian de 1779. En 1881, les Artsakhiotes traduisent les Contes d'Alphonse Daudet, les Mémoires d'un précepteur poznanien, d'Henryk Sienkiewicz, premier prix Nobel de littérature (1905) et L'homme à l'étui d'Anton Tchekhov (1904). Gérard Dédéyan souligne l'importance de l'ouvrage, lorsqu'il écrit : « Avec une remarquable objectivité historique, Onnik Jamgocyan décrit le Karabagh comme une région multiethnique, où les Arméniens vivent depuis des siècles, représentant le plus grand nombre et constituant la majorité de la population. »
Table des matières
Préface | 11 |
Avant-propos | 17 |
Introduction | 23 |
I. - Hamazkiats, un besoin de Fraternité, les intrigues du Vatican | 29 |
II. - Ferrieri, Déroyénts, le félon Hassoun | 45 |
III. - Les débuts de la presse arménienne | 63 |
IV. - Hayasdan (Arménie), Constantinople - 1846 | 95 |
V. - Hovhannes Déroyénts de Brousse | 111 |
VI. - L'Arménie de Paris, le testament Samuel Moorat, les Mekhitaristes, le Vatican, l'encyclique Nominem Vestrum | 147 |
VII. - Khrimian, L’Aigle du Vaspouragan, Van | 183 |
VIII. - Paris, Le Projet d'un Royaume arménien, Léon de Korikosz, Napoléon III, Khorène Narbey, Ambroise Calfa, Marie de Lusignan, Victor Hugo | 223 |
IX.- Les Arméniens, le ministère de l'Agriculture, la terre | 251 |
X. - L'Arménie de Chouchi - une ville de grande culture | 269 |
Conclusion | 297 |
Bibliographie | 303 |
Index nominum | 313 |
Documents annexes | 328 |
|
2451 Rangement général
 |   | La Turquie aux Turcs |
Titre : | La Turquie aux Turcs / auteur(s) : Yves TERNON - Destruction des communautés chrétiennes de l'Empire ottoman : nestoriens, chaldéesn, syriaques et Grecs (1914-1924) |
Éditeur : | Cerf |
Année : | 2021 |
Imprimeur/Fabricant : | SoBook - Linselles (France) |
Description : | 13,5 x 21,5 cm, 318 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | Cerf Patrimoines |
Notes : | |
Autres auteurs : | Gérard DEDEYAN [préfacier] - |
Sujets : | Chrétiens -- Persécutions -- Empire ottoman -- 1900-1945 -- Destruction des communautés chrétiennes en Turquie 1924-1924 |
ISBN : | 9782204143400 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :De 1914 à 1924, des communautés chrétiennes de l’Empire ottoman ont été détruites. Ces chrétientés orientales, pour certaines nées des schismes du Ve siècle, s’étaient maintenues dans leur diversité pendant la période ottomane dans un empire multiethnique et pluriconfessionnel. Nestoriens, chaldéens (également appelés assyro-chaldéens), syriaques et Grecs, disparaissent, les uns au cours du génocide des Arméniens (avril 1915-décembre 1915) et jusqu’en 1918, les autres dans un contexte différent, comme les communautés grecques dont la destruction s’étend de 1914 à 1924. Le responsable de cette destruction est le nationalisme turc. Exprimé sous la forme d’un turquisme, voire d’un panturquisme et d’un pantouranisme chez les Jeunes Turcs du Comité Union et Progrès, ou d’un turquisme moins conquérant dans le mouvement kémaliste de 1919 à 1924, il obtient le même résultat : un nettoyage ethnique et religieux qui exclut les chrétiens d’une Turquie où les musulmans sont, dans l’esprit de ces idéologues, les seuls à même d’adhérer à un projet national turc. Ce livre explore avec rigueur les différentes modalités de la disparition des chrétiens d’Anatolie, à partir d’une abondante documentation complétée par la récente publication des Archives du Vatican.
Article de Zaven Djanjikian, Nouvelles d'Arménie Magazine, numéro 248, Octobre 2021 Le titre ne peut être plus explicite. Il vient nous rappeler que l’entreprise de turquification forcée de l'espace anatolien s'est déroulée la fin du XIXe siècle sous le règne du sultan Abdul Hamid II et a été parachevée par Atatürk. Le propos de l'historien consiste à établir à la fois un fil conducteur depuis les massacres hamidiens aux nettoyages kérnalistes, mais aussi de distinguer chaque mode opératoire. En définitive, sur les 4.5 millions de chrétiens que comptait l'Anatolie (30 %, au début du XXe siècle). il reste aujourd’hui 70 000 Arméniens et un millier de Grecs. Le nettoyage a bel et bien été fait. Historien des génocides du XXe siècle, Yves Ternon a été l'un des premiers à Introduire le comparatisme. Ce qui l'a de fait rendu extrêmement exigeant quant à la définition du terme. S'il n'établit pas de continuum d'intentions génocidaires dans tous les cas, c'est dans le but de mieux différencier chaque cas tenant compte des contextes et des motivations des bourreaux. Fonds d'archives du Vatican Pour la première fois. il propose une vue d'ensemble de ce qu'a été le processus d'extermination de ces trois communautés (syriaques, grecs pontlques, assyro-chaldéens). L'ouvrage fait preuve de pédagogie en retraçant les trajectoires de chaque communauté concernée. Trois Églises, distinctes par le dogme, parfois vivant en osmose comme à Mardin, mais unies par la foi et le malheur, puisqu'elles ont aujourd'hui pratiquement disparu du sol anatolien. Pour mener à bien son entreprise, Yves Ternon a utilisé une abondante documentation complétée par la récente publication du fonds d'archives du Vatican. Il a pu aussi compter sur le concours de son ami, l’historien Gérard Dédéyan. qui signe la préface, mais aussi du travail du père Georges-Henri Ruyssen,Jésuite belge, qui a publié un ensemble d'archives du %%nom consacré à la question arménienne. Si la figure du pape Benoit XV qui était intervenu à de rares reprises auprès du pouvoir ottoman, puis kémaliste pour stopper les massacres en cours, difficile de prétendre que le souverain pontife eut l'attitude d’un Juste. Il faut tenir compte qu'en cette période troublée le Saint-Siège et l'Œuvre d'Orient déjà active dans l'Empire ottoman avaient en tète deux préoccupations : juguler le défi posé par le prosélytisme protestant au Moyen Orient, déployé par des missionnaires mieux lotis que les catholiques, et convertir les schismatiques arméniens. syriaques orthodoxes et nestoriens... Le livre que l'on attendait Ternon s'Interroge sur les différences de traitement vis-à-vis de ces trois groupes chrétiens. Les Arméniens sont tués d'abord parce qu'Ils sont Arméniens, ensuite parce qu'ils sont chrétiens Si l'extermination des Arméniens est avant tout de nature politique (empêcher la constitution d'une Arménie indépendante), celle des Nestoriens (ou Assyriens) du massif du Halckari et des Syriaques orthodoxes du Tur Abidin (épargnés dans un premier temps) est davantage motivée par une instrumentalisation de l'Islam. Quant à l'annihilation des Grecs Pontiques, nullement Inquiétés pendant la Grande guerre, elle est notamment due aux prises de position malencontreuses du gouvernement d'Athènes après 1918. Au seuil de son 90e anniversaire, Yves Ternon a écrit le livre que l'on attendait, dicté par son impératif de défense de la dignité humaine, de la justice et de la vérité. |
2444 Rangement général
 |   | Les Justes et gens de bien du génocide des Arméniens |
Titre : | Les Justes et gens de bien du génocide des Arméniens / auteur(s) : Gérard DEDEYAN - |
Éditeur : | Geuthner |
Année : | 2021 |
Imprimeur/Fabricant : | ISI-Print, La Courneuve, France |
Description : | 16 x 24 cm, 440 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | |
Notes : | Glossaire, Index des noms de personnes, Index des noms de lieux, 8 cartes |
Autres auteurs : | Yves TERNON [préfacier] - |
Sujets : | Génocide arménien (1915-1916) - Biographies |
ISBN : | 9782705340728 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Auteurs : DÉDÉYAN Gérard, DEMIRDJIAN Ago, SALEH Nabil
Parmi les Justes et gens de bien qui prirent des risques majeurs pour sauver les Arméniens pendant le génocide de 1915, il y eut aussi bien des Occidentaux chrétiens ou juifs, que des Orientaux musulmans de diverses confessions. Malgré l'absence d'ordre de son ministère de tutelle le vice-amiral Louis Dartige du Fournet osa prendre les mesures nécessaires pour recueillir les Arméniens qui, retranchés dans la « Montagne de Moïse », avaient résisté pendant plus de quarante jours à une armée turque. Sauvetage des combattants arméniens du Musa Dagh. Témoignage du Pasteur Andreassian (2 sept. 1915) : C'était le Guichen, vaisseau français. Pendant qu'on abaissait une chaloupe, plusieurs de nos jeunes s'étaient élancés vers la mer, et bientôt ils nageaient dans la direction du beau navire qui semblait nous venir de Dieu. Avec des cœurs qui battaient fort, nous descendîmes sur la plage et le capitaine nous invita à lui envoyer une délégation pour rendre compte de notre situation. Il lança un télégramme sans fil à l'amiral et, peu après, le vaisseau Jeanne d'Arc apparaissait à l'horizon, suivi par d'autres navires de guerre français. L'amiral nous dit des paroles d'encouragement et ordonna que chaque membre de notre communauté fût accueilli à bord des vaisseaux. Raymond H. Kévorkian, Yves Ternon, Mémorial du génocide des Arméniens, p. 447-448. La région montagneuse du Dersim, à l'est de l'Anatolie, était peuplée de Kurdes, en grande partie de confession alévie — marquée par le mysticisme et le respect de la personne humaine — qui ne participèrent pas au génocide des Arméniens, mais au contraire protégèrent ceux-ci, mettant en péril leur propre sécurité, voire leur vie. La politique de turquification mise en œuvre par Mustafa Kemal entraîna une révolte massive des Kurdes du Dersim (1936-1938), qui se termina par une répression qui fit des milliers de morts. Sauvetage d'Arméniens par des Kurdes du Dersim (un chef de village rassure une déportée sur le sort de sa sœur) : -Vallahi, billahi [Jurer Dieu], elle est en sécurité et son honneur autant. J'ai emmené en même temps que les Simonian une centaine de familles dans le seul but de les sauver. Lorsque j'ai vu ta soeur, ta belle-soeur, Mme Azniv, des dames si bien élevées, si raffinées, je les ai prises en pitié. Je savais qu'elles étaient condamnées à périr dans des conditions horribles. Dès lors, j'ai formé le projet de les sauver, mais je n'arrivais pas à les convaincre de la pureté de mes intentions. Elles refusaient obstinément de me suivre. Elles ne cessaient de crier : « Nous mourrons s'il le faut ; mais nous n'irons pas avec vous ». Alors, je leur ai envoyé mes Kurdes armés et une charrette pour les emmener de force. Maintenant elles ne savent comment me témoigner leur reconnaissance. Elles voient en moi leur sauveur. Raymond H. Kévorkian, Yves Ternon, Mémorial du génocide des Arméniens, p. 450. |
2319 Rangement général
 |   | La fin de l'Arménie ottomane |
Titre : | La fin de l'Arménie ottomane / auteur(s) : Onnik JAMGOCYAN - Constantinople, d'Abdul Hamid II aux Jeunes-Turcs |
Éditeur : | Éditions du Bosphore |
Année : | 2018 |
Imprimeur/Fabricant : | 42-Saint-Barthélemy-Lestra : Aubin-print |
Description : | 16 x 22,5 cm, 349 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | |
Notes : | Préface du professeur Gérard Dédeyan |
Autres auteurs : | Gérard DEDEYAN [préfacier] - |
Sujets : | Arméniens -- Activité politique -- Empire ottoman -- 19e siècle |
ISBN : | 9782956039426 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :L'incapacité du gouvernement ottoman à défendre les Arméniens de ses provinces orientales crée la Question arménienne. Le Tsar protège les Chrétiens de Turquie et gagne en influence. Dominé par Disraeli, le Congrès de Berlin sacrifie l'Arménie pour contrer l'expansion russe vers l'Occident. Les ministres vendus à l'Angleterre accentuent l'obsession du Sultan à l'autonomie des provinces orientales, unique revendication de la nation arménienne. Peu importe si l'Empire perd la Serbie, la Roumanie, la Bulgarie, le Monténégro et « vend » Chypre à l'Angleterre. Les exactions continuant, la déception appelle la violence. Deux partis politiques arméniens créés à Genève et à Tiflis occupent le devant de la scène. L'un encourage Sassoun à s'insurger. C'est l'histoire du Sultan Rouge. Une faute lourde de conséquences, l'autre rallie les Jeunes Turcs. La nation fidèle se réjouit de la chute d'Abdulhamid II et applaudit ses futurs bourreaux. La nuit du 24 avril 1915 sonne la fin de l’Arménie ottomane.
Table des matières
PRÉFACE du Professeur Gérard Dedeyan | 11 |
AVANT-PROPOS | 23 |
INTRODUCTION | 27 |
1.- La Nuit du 24 avril 1915, Mémoires de Karabet Devletyan | 39 |
2- Le Prince Abdul-Hamid | 59 |
3.- L’année aux trois sultans | 67 |
4.- La Constitution de 1876 | 77 |
4.- Le Parlement ottoman et les Arméniens | 85 |
5.- Députés fidèles ou mensonges d’historiens ? | 93 |
6.- La guerre russo-turque de 1877-1878 | 103 |
7.- Le traité de San Stefano, les Dadian | 109 |
9.- Les crimes des Kurdes | 125 |
10.- La Délégation arménienne, « L’Arménie » à Manchester, le Congrès de Berlin | 133 |
13.- L’École Centrale de Van, Meguerditch Portoukalian | 163 |
14.- Les Partis politiques arméniens (Arménagan, Hentchakian, Dachnaktsutioune), la prise de la Banque ottomane, Attentat de Yildiz | 177 |
15.- La Constitution de 1908, les Arméniens fêtent es Jeunes-Turcs | 211 |
17.- « La Constantinople arménienne » : Inventaire avant le Génocide | 225 |
18.- Ultima Verba | 263 |
CONCLUSION GÉNÉRALE | 271 |
BIBLIOGRAPHIE, INDEX NOMINUM, DOCUMENTS ANNEXES … | |
|
2126 Rangement général
 |   | Du Génocide des Arméniens à la Shoah |
Titre : | Du Génocide des Arméniens à la Shoah / auteur(s) : Gérard DEDEYAN - Typologie des massacres du XXe siècle |
Éditeur : | Privat |
Année : | 2015 |
Imprimeur/Fabricant : | Meilleures Impressions, France |
Description : | 22 x 15 cm, 460 pages, couverture illustrée |
Collection : | Regards sur l'histoire |
Notes : | Sous la direction de Gérard Dédeyan et Carol Iancu |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Génocides |
ISBN : | 9782708969551 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Unique publication de cette ampleur en langue française sur le sujet, cet ouvrage établit un pont entre le génocide des Arméniens (1915) et la Shoah (1939-1945). Á travers les étapes et les spécificités de l'anéantissement des populations concernées, les principaux thèmes-approches comparatives, témoignages, histoire et mémoire, négationnisme et enseignement – sont traités dans une perspective pluridisciplinaire. Par la variété et la richesse des études rassemblées, ce livre propose un éclairage nouveau pour la compréhension du phénomène génocidaire, qui se retrouve au cœur de l'histoire du XXe, débordant même sur le XXIe, et qui concerne toute l'humanité. Dirigé par les professeurs Gérard Dédéyan et Carol Iancu, cet ouvrage réunit des auteurs enseignants et chercheurs représentants des universités et des institutions scientifiques et culturelles de dix pays différents. Du génocide des Arméniens à la Shoah apporte une contribution significative au soixante-dixième anniversaire de la libération d'Auschwitz et autres camps nazis, et au centième anniversaire du génocide des Arméniens
Article de René Dzagoyan, Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 219, juin 2015 L'équipe « Juifs, Arméniens et Chrétiens d'Orient » de l'université de Montpellier, sous la direction des professeurs Gérard Dédéyan et Carol Iancu, fait paraitre le travail collectif de trente-cinq chercheurs et universitaires sur la maladie du XXe siècle: le génocide. Unique publication de cette ampleur, Du Génocide des Arméniens à la Shoah décrypte les raisons de la folie sans pour autant la rendre raisonnable. À mettre entre les mains de ceux qui veulent comprendre l'homme. À en croire l'épaisseur du volume, plus de 600 pages, l'étude des génocides ne finira peut-être jamais tant leurs motifs, leurs méthodes, les modalités de leur exécution, les apprentissages successifs (car les exécuteurs apprennent de leurs prédécesseurs) s'affinent à chaque fois, à chaque étape de l'expérience génocidaire: marches forcées puis abattoirs à ciel ouvert pour les Arméniens, mais camp de concentration pour les Juifs, morts par travail forcé d'abord, puis par gazage au gaz carbonique, puis par Zyldon B, puis par crémation. On peaufine la mécanique, on graisse les rouages, on ajuste les boulons de la mort. Un génocide ne s'improvise pas, c'est tout un art. Un massacre de masse réclame bien de l'expertise. Variété des motifs aussi, du racisme tout simple à l'eugénisme, du darwinisme social à la banale cupidité, du rêve d'une nation pure à la volonté de puissance. «Ingénierie démographique », dira Hamit Bozarslan, dans son article sur l'Empire ottoman et la Turquie kémaliste. Mémoire collective Ingénierie encore après l'évènement, celle de l'effacement et de l'oubli, avec ses réécritures de l'histoire, ses gommages, ses ratures, avec, en toile de fond de cette activité de destruction, le travail souterrain et inexorable de la mémoire, par le témoignage d'abord, toujours tardif, la transmission des faits par l'art, la littérature en particulier, récit, le témoignage brut, l'exhumation des vieux papiers, qui reconstituent peu à peu le visage des êtres perdus pour les rendre présents au-delà de soi-même, dans cette chose étrange et impalpable qu'on appelle la mémoire collective. Le processus génocidaire cesse dès que le souvenir raconté prend la place de la douleur tue. Aussi quel que soit le génocide, ce sont les mêmes thèmes qui reviennent, sous les mêmes têtes de chapitres : Génocide arménien: Histoire et Mémoire (troisième partie); Shoah: Histoire et Mémoire (quatrième partie). Mémoire certes, dont la conséquence obligée est naturellement le négationnisme, qui a lui-même pour corolaire le travail de recherche, de rationalisation, d'information et d'enseignement. D'où la raison d'être de l'ouvrage. Maladies de l'humanité Somme de pensées unique dans son genre, cet ouvrage frappe d'abord par le nombre de ses contributeurs, leur qualité académique et leur diversité d'origine, comme pour témoigner que le temps où les rédactions de journaux ignoraient l'existence même des génocides du siècle est définitivement révolu et qu'on étudie aujourd'hui les mécanismes des génocides dans les facultés de lettres et les instituts d'histoire comme l'on étudie dans les facultés de médecine et les hôpitaux psychiatrique les mécanismes de la folie. Mais plus frappant encore est ce paradoxe qu'à travers ce type de travaux, les génocidaires, dont le but était d'extirper du milieu social ces germes de dégénérescence que furent les Arméniens, les Assyro-Chaldéens, les Juifs, les Tsiganes et les homosexuels, apparaissent eux-mêmes comme l'incarnation des maladies mentales de l'humanité. Maladies que l'on croyait à jamais disparues, n'était l'actualité qui démontre, une fois de plus, que la folie de l'homme est toujours présente parmi nous. Au titre de cet ouvrage magistral, Du génocide des Arméniens à la Shoah initié par Gérard Dédéyan et Carol Iancu, de l'université de Montpellier, il faudrait ajouter, au vu des atrocités que connait encore aujourd'hui le Moyen-Orient, trois points de suspension. René Dzagoyan, Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 219, juin 2015 |
2253 Rangement général
 |   | L'Église arménienne entre Grecs et Latins, fin XIe – milieu XVe siècle |
Titre : | L'Église arménienne entre Grecs et Latins, fin XIe – milieu XVe siècle / auteur(s) : Colloques - Textes réunis par Isabelle Augé & Gérard Dédéyan ; préface de Jean-Pierre Mahé |
Éditeur : | Geuthner |
Année : | 2009 |
Imprimeur/Fabricant : | 37-Monts : Impr. Présence graphique |
Description : | 15,5 x 24 cm, 285 p.-[16] p. de pl.) : ill. en noir et en coul., couverture illustrée en couleurs |
Collection : | Orient chrétien médiéval |
Notes : | Textes des communications en français et en anglais. - Index |
Autres auteurs : | Gérard DEDEYAN [directeur] - Jean-Pierre MAHE [préfacier] - |
Sujets : | Églises orientales -- Relations -- Église apostolique arménienne -- Moyen âge -- Actes de congrès |
ISBN : | 9782705338183 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :En partie chassés de la Grande Arménie vers les rives de la Méditerranée orientale, à la suite de la conquête turque, les Arméniens, qu'ils se soient politiquement restructurés (principautés, puis royaume d'Arménie cilicienne, seigneuries arméniennes de l'Euphratèse) ou rassemblés en communautés (urbaines ou rurales), se trouvent, à partir de la fin du XIe siècle, en contact direct avec les peuples chrétiens du Proche-Orient : Grecs de Byzance, Syriaques de diverses confessions et, derniers venus, Francs de la Croisade. Dès lors, des contacts continuels ont lieu entre les chefs de l'Église arménienne et les Latins, alors que les discussions, déjà nombreuses dans le passé, continuent avec les Grecs, mais aussi les représentants d'autres Églises orientales (jacobite, géorgienne) ; dans ce contexte, la chrétienté arménienne cherche à maintenir son identité tout en s'adaptant aux conditions du temps, c'est-à-dire d'abord à un passage de l'hégémonie byzantine à celle de l'Occident latin, puis à la montée des puissances musulmanes (Turcs saldjoûkides, Ayyoûbides, enfin Mamelouks). Quelques points forts ressortent : l'esprit d'ouverture exceptionnel des catholicos-patriarches de la lignée des Pahlawouni, l'importance des contacts culturels (nombreuses traductions de textes, du latin, du grec, voire du syriaque vers l'arménien, et inversement), les influences réciproques, par exemple dans le cas de l'art de la miniature. Le Congrès international « L'Église arménienne entre Grecs et Latins (fin XIe-milieu XVe siècle) » (Montpellier-12 et 13 juin 2007) a réuni une vingtaine de participants, dont quatre venus de la République d'Arménie. Les textes présentés ici abordent l'ensemble des questions évoquées plus haut, en favorisant l'approche comparatiste. Ils enrichissent ainsi l'histoire des relations interecclésiales dans l'aire proche-orientale et caucasienne. |
1266 Rangement général
 |   | Histoire du peuple arménien |
Titre : | Histoire du peuple arménien / auteur(s) : Gérard DEDEYAN - Sous la direction de Gérard Dédeyan |
Éditeur : | Privat |
Année : | 2007 |
Imprimeur/Fabricant : | N.G. Impressions (Bouloc, 31) |
Description : | 15 x 24 cm, 1008 pages, couverture en couleurs, cartes |
Collection : | Histoire, dirigée par Patrik Chabanel |
Notes : | Bibliograprhie p. 21-30. Notes bibliogr. Index Texte francais seul |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arméniens -- A l'étranger -- Histoire -- Recueils d'articles * Armeniens -- Histoire -- Recueils d'articles * Arménie -- Histoire -- Recueils d'articles |
ISBN : | 9782708968745 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Nouvelle édition de l'ouvrage paru aux éditions Privat en 1982 sous le titre Histoire des Arméniens. Oeuvre d'une équipe internationale (France, Italie, Royaume-Uni, États-Unis, Canada, Arménie) d'universitaires de renom, elle est la seule étude exhaustive, en français, sur l'histoire trimillénaire des Arméniens. L'ouvrage a été largement complété pour le quart de siècle décisif aboutissant à l'année 2006, et scrupuleusement mis à jour pour les périodes précédentes (avec un chapitre additionnel sur la première République d'Arménie, 1918-1921). À noter : on célèbre - de septembre 2006 à juillet 2007 - l'Année de l'Arménie en France.
Sommaire Préface, par Jean Richard, membre de l'Institut de France Préface de la première édition (extrait) Introduction bibliographique générale, par Gérard Dédéyan et Raymond H. Kévorkian Système de translittération adopté dans l'Histoire du peuple arménien I Terre, peuple et langue par Robert H. Hewsen, Frédéric Feydit et Anaïd Donabédian Il Avant les Arméniens : les Ourartéens, guerriers et bâtisseurs par Charles Bumey III Les Arméniens entre l'Iran et le monde gréco romain (IVe siècle av. J. C. vers 300 ap. J. C.) par Marie Louise Chaumont et Glusto Traina IV Affirmation de l'Arménie chrétienne (vers 301 590) par Jean Pierre Mahé V Domination arabe et libertés arméniennes (VIIe-IXe siècle) par Bemadette Martin Hisard VI – L’indépendance retrouvée : Royaume du Nord et Royaume du Sud (IXe XIe siècle) par Nina Garsoïan et Jean Michel Thierry VIII Vocation impériale ou fatalité diasporique : les Arméniens à Byzance (IVe XIe siècle) par Jean Claude Cheynet et Gérard Dédéyan VIII Le temps de la croisade (fin XIe-fin XIVe siècle)par Gérard Dédéyan, Isabelle Augé et Nicole Thierry IX Sous le joug des Turcomans et des Turcs Ottomans (XVe XVIe siècle) par Dickran Kouymjian X Débris de l'indépendance nationale et diaspora (des origines au XVIIIe siècle) par Robert H. Hewsen et Levon B. Zekiyan XI Renaissance arménienne et mouvement de libération (XVIIe-XVIIIe siècle) par Levon B. Zekiyan XII L'Arménie et l'éveil des nationalités (1800 1914) par Anahide Ter Minassian XIII Le génocide de 1915 1916 et la fin de l'Empire ottoman (1914 1923) par Yves Ternon XIV La République d'Arménie (1918 1920) par Anahide Ter Minassian XV L'Arménie soviétique (1921 1991) par Claire Mouradian XVI La troisième république: L'Arménie face aux défis de l'indépendance (1991 2000) par Dzovinar Kévonian et Taline Ter Minassian XVII Les années 2000 2006 : l'Ère Kotcharian par Séda Mavian XVIII L'Église dans l'Arménie contemporaine (1921 2007) par le Pasteur Jean Michel Hornus et Mgr Norvan Zakarian, Philippe S. Sukiasyan XIX La culture dans l'Arménie contemporaine (1921 2007) par Gérard Dédéyan et Lilith Zakarian XX Un peuple en exil, la Grande Diaspora (XIXe-XXIe siècle) par Aide Boudjikanian XXI Les Arméniens en France du début du XIe au début du XXe siècle par Gérard Dédéyan et Raymond H. Kévorkian Les grandes dates de l'histoire des Arméniens Index sélectif des noms de personnes Index sélectif des noms de lieux Table des cartes
Les auteurs sont : - Madame Isabelle AUGÉ, Maître de Conférences en Histoire du Moyen Âge à l'Université Paul Valéry, Montpellier III. - Madame Aïda BOUDJIKANIAN, Historienne des Diasporas, Docteur en Géographie des Universités de Lyon et de Montréal. - Monsieur Charles BURNEY, Professeur émérite d'Histoire et d'Archéologie orientales à l'Université de Manchester (Grande-Bretagne ) - Mademoiselle Marie-Louise CHAUMONT, Chargé de Recherche honoraire au Centre National de la Recherche scientifique (Paris) - Monsieur Jean Claude CHEYNET, Professeur d'Histoire byzantine à l'Université de Paris IV Panthéon-Sorbonne. - Monsieur Gérard DEDEYAN, Professeur d'Histoire du Moyen Age à l'Université Paul Valéry Montpellier III, Membre étranger de l'Académie Nationale des Sciences d'Arménie - Madame Anaid DONABEDIAN, Professeur d'arménien à l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Paris). - Frédéric FEYDIT (décédé), Professeur à l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Paris). - Mademoiselle Nina G. GARSOIAN, Professeur émérite d'études arméniennes à l'Université Columbia, New York, Membre correspondant de l’Académie britannique (Etats-Unis) - Monsieur Babken HAROUTIOUNYAN, Chef de la Chaire d'Histoire du peuple arménien et Directeur du Laboratoire de Géographie historique de l'Université d'Etat d'Erevan (Arménie) - Monsieur Robert H. HEWSEN, Professeur émérite à l'Université Rowen, New Jersey, (Etats-Unis) - Pasteur Jean Michel HORNUS (décédé), Maître de conférences à Selly Oak College, Birmingham. - Madame Dzovinar KEVONIAN, Maître de Conférences en Histoire contemporaine à l'Université de Paris-X Nanterre. - Monsieur Raymond H. KEVORKIAN, Directeur de Recherche à l'Université de Paris VIII, Conservateur de la Bibliothèque arménienne Nubar (Paris). - Monsieur Dickran KOUYMJIAN, Professeur d'Histoire et Civilisation arméniennes à l'Université d'Etat de Californie, Fresno (Paris). - Monsieur Jean Pierre MAHE, Directeur d'Etudes à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (IVO section, Sciences historiques et philologiques), Membre de l'Institut de France, Membre étranger des Académies nationales des Sciences d’Arménie et de Géorgie (Paris) - Madame Bernadette MARTIN HISARD, Maître de Conférences honoraire en Histoire du Moyen Age à l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne (Paris) - Madame Séda MAVIAN, Diplômée de l'institut d'études Politiques de Paris et de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris) - Madame Claire MOURADIAN, Directeur de Recherche au Centre National de la Recherche scientifique (Arcueil) - Monsieur Philippe SUI(JASYAN, Enseignant à l'Institut Supérieur d'études œcuméniques de l'Institut Catholique de Paris, Directeur de la Maison d’Arménie à la Cité Internationale Universitaire, (Paris) - Madame Anahide TER MINASSIAN, Maître de Conférences honoraire en Histoire contemporaine à l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. - Madame Taline TER MINASSIAN, Maître de Conférences en Histoire contemporaine à l'Université de Saint Etienne - Docteur Yves TERNON, Historien des génocides (Paris). - Madame Nicole THIERRY, Docteur d'Etat, Chargé de Conférences à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. - Monsieur Jean Michel THIERRY, Archéologue, Chargé de Conférences à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. - Monsieur Giusto TRAINA, Professeur d'Histoire romaine aux Universités de Lecce et de Paris VIII. - Monseigneur Norvan ZAKARIAN, Prélat des Arméniens de Lyon et de la Région Rhône-Alpes (Lyon). - Boghos ZEKIYAN, Professeur de langue et littérature arméniennes à l'Université Cà Foscari, Venise, et à l'Institut Pontifical Oriental Rome, Membre étranger de l’Académie Nationale des Sciences d’Arménie (Italie). |
1257 Rangement général
 |   | Les Arméniens entre Grecs, Musulmans et Croisés. Vol. 2 |
Titre : | Les Arméniens entre Grecs, Musulmans et Croisés. Vol. 2 / auteur(s) : Gérard DEDEYAN - Etude sur les pouvoirs arméniens dans le Proche-Orient méditerranéen, 1068-1150. De l'Euphrate au Nil : Le réseau diasporique |
Éditeur : | Fondation Calouste Gulbenkian |
Année : | 2003 |
Imprimeur/Fabricant : | Grafica de Combra, Lda., 3040 Combra (Portugal) |
Description : | 642-1518 p. + 16 p. non numérotées : Arbres généalogiques des : Artzouni, Bagratouni (Ani), Shaddâdies, Bagratouni (Kars), Bagratouni (Tarôn), Het'oumiens, Mamikonian, Pahlavouni, Roubeniens25 x 18 cm |
Collection : | Bibliothèque arménologique de la Fondation Calouste Gulbenkian |
Notes : | Ouvrage publié grâce à la Fondation Calouste Gulbenkian. Illustration publiée avec le concours du Conseil scientifique de l'Université Paul-Valéry-Montpellier III |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arménie -- Histoire |
ISBN : | 9789728767143 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Sources et bibliographies pp. 1339-1417, Index des auteurs et des œuvres pp. 1419-1423, Index des noms et des personnes pp. 1424-1460, Index des noms de familles, maisons, dynasties pp. 1461--1464, Index de peuples, tributs et communautés pp. 1465 -1469, Index des noms géographiques -1470-1511 |
1241 Rangement général
 |   | Les Arméniens entre Grecs, Musulmans et Croisés. Vol. 1 |
Titre : | Les Arméniens entre Grecs, Musulmans et Croisés. Vol. 1 / auteur(s) : Gérard DEDEYAN - Etude sur les pouvoirs arméniens dans le Proche-Orient méditerranéen, 1068-1150. Aux origines de l'État cilicien : Philarette et les premiers roubeniens |
Éditeur : | Fondation Calouste Gulbenkian |
Année : | 2003 |
Imprimeur/Fabricant : | Grafica de Combra, Lda., 3040 Combra (Portugal) |
Description : | XLII p. + 641 p. + 65 p. de 104 illustrations en n. et b., 25 x 18 cm, couv. cartonnée sous jaquette en couleurs |
Collection : | Bibliothèque arménologique de la Fondation Calouste Gulbenkian |
Notes : | Ouvrage publié grâce à la Fondation Calouste Gulbenkian. Illustration publiée avec le concours du Conseil scientifique de l'Université Paul-Valéry-Montpellier III |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arménie -- Histoire |
ISBN : | 9789728767136 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Histoire de l’Arménie au Moyen Age (XIe-XIIe siècles). Thèse de doctorat – Université Paris I, Panthéon-Sorbonne, 1990 |
206 Rangement général
 |   | Les Arméniens, Histoire d'une chrétienté |
Commentaire :Depuis 1988, ils ont été au coeur de l'actualité : les Arméniens de la République d'Arménie sont sans doute les premiers en URSS à exiger une démocratisation de la vie politique qui, à leurs yeux, doit passer par l'autodétermination des habitants du Karabagh, cette terre arménienne en Azerbaïdjan. Dans le même temps, un épouvantable séisme les met une nouvelle fois à l'épreuve. Pour que les Arméniens de la Diaspora prennent davantage conscience de leur identité, pour que leurs concitoyens des pays d'accueil les connaissent dans ce qu'ils ont d'essentiel, un livre à la fois bref, attrayant et solide au plan scientifique s'est avéré indispensable. Sous la forme d'un album abondamment illustré, "Les Arméniens, histoire d'une chrétienté", rassemble une équipe d'universitaires de renom, mais aussi d'éminents responsables religieux qui présentent tour à tour leurs Eglises ; c'est-à-dire, dans l'ordre d'importance : les Arméniens apostoliques (90 %) ; les Arméniens catholiques (9 %) ; les Arméniens évangéliques ou protestants (1 %). Cette démarche, éclatante de démonstration d'oecuménisme interne, dépeint de façon vivante une communauté originale restée, semble-t-il, proche du christianisme primitif. Nul doute qu'à travers ce pèlerinage aux sources de l'arménité, le lecteur ne comprenne mieux l'étonnante capacité des Arméniens à faire face aux épreuves de l'histoire, comme à effectuer une intégration harmonieuse dans tous les pays, qu'ils soient ou non de tradition chrétienne, où la tourmente les a dispersés.
Critique Le jeudi 15 novembre 1990 à la salle Nourhan Fringhian, rue Jean Goujon, et le vendredi 16 à l'Eparchie, rue Thouin, les éditions Privat et les auteurs ont présenté au public et aux journalistes Les Arméniens, Histoire d'une Chrétienté. Ce livre collectif, au format 24x32, est le premier d'une série que Privat, probablement le plus grand éditeur français hors Paris, entend consacrer aux "minorités" religieuses, ethniques, le cas échéant carcérales ! L'intention est claire : en même temps procurer aux Arméniens un résumé exact de leur histoire (et de fait ce résumé n'est pas entaché de préjugés chauvins) et donner d'eux à leurs compatriotes français une présentation claire, lisible, à la fois "grand public" et intellectuellement exigeante. Ce sont d'ailleurs, comme il est à peu près de règle dans tous les domaines de connaissance, les meilleurs spécialistes qui font les meilleurs vulgarisateurs; dans le cas présent le linguiste Frédéric Feydit, les historiens Yves Ternon, Gérard Dedeyan, Anahide Ter Minassian, Dickran Kouymjian, Claude Mutafian, l'archéologue et historien de l'art Jean-Michel Thierry, la géographe Aida Boudjikanian. I1 était important pour sa diffusion que le prix du livre restât au-dessous de deux cents francs, ce qui explique suffisamment la fréquence et hétérogénéité des documents en noir et blanc et le caractère un peu brouillé de plusieurs clichés couleur. Les Fondations Fringhian et Gulbenkian et l'UGAB, ont contribue à sa publication. L'économie du livre se présente ainsi. Deux brèves introductions, l'une du R.P. Michel Riquet, S.J., l'autre de Gérard Dedeyan, le maître d'oeuvre. Suivent les chapitres historiques, qui occupent à peu près les deux tiers de l'espace total. Le dernier tiers est constitué par les chapitres, relativement très nourris, consacrés aux trois Eglises, l'apostolique, majoritaire (90 % des fidèles), la catholique (9 %), dont le rite est reste arménien, l'évangélique (1%), et rédigés respectivement par Mgr Norvan Zakarian, Mgr Mesrob Djourian et le Pasteur Jean-Daniel Sahagian. Pour quelqu'un qui n'est pas né Arménien, le destin (au sens non providentiel du mot) du peuple arménien apparaît comme la concentration exceptionnelle de traits qui se trouvent ailleurs dispersés. ou diversement réalisés. J'en recense quelques uns: le rapport étroit, en Pologne par exemple, entre identité nationale, résistance de cette identité, et institutions religieuses, l'existence constamment renouvelée, comme pour les Grecs anciens, pour les Juifs, ou les Libanais, ou les Palestiniens, de diasporas, et par voie de conséquence d'une part la déterritorialisation de masses entières de population, d'autre part leur rapport symbolique à une patrie prise dans l'acception "terre des ancêtres", enfin, dans ce cas précis, une relative rechristianisation de cette derniers; le passage au XlXeme siècle, comme en Grèce, de la katharevoussa (*) à la demotiki (*) en tant que langue littéraire; I'occidentalisation, comme pour les Juifs, les Libanais, les Maghrébins; le génocide enfin, si patent qu'il gêne et irrite certains Juifs soucieux de conserver un caractère unique, la colère de Dieu contre son peuple, à l'holocauste... Les problèmes les plus sensibles pouvaient difficilement être traités dans un ouvrage aussi oecuménique que celui-ci. J'en citerai de nouveau trois, par ordre décroissant de généralité. L'un, extrêmement répandu, réside dans un certain embarras où se trouve l'incroyant lorsque son identité nationale a été maintenue pour l'essentiel par une religion et son Eglise; je crois qu'il est aisé de faire de cette dimension, en principe superfétatoire, une richesse. Un autre, extrêmement commun lui aussi, puisqu'il touche un très grand nombre d'immigrés et errants Immigrés, tient à la faible possibilité, pour tout individu ainsi déterminé, de concilier dans tous les cas deux allégeances, deux fidélités fortement distinctes; cette difficulté cependant parait moins grande pour les Arméniens que pour d'autres "minorités". Le dernier problème, auquel, par le truchement d'une citation d'Y. Ternon, A. Boudjikanian fait une rapide allusion, se situe dans le retard d'accommodation des partis politiques anciens de la diaspora à la victoire électorale du MNA et à son accession au pouvoir en Arménie "soviétique"; il s'agit cette fois d'une situation spécifique, qu'A. Ter Minassian a pu exposer avec plus de liberté dans son article d'Hérodote. Placés in fine, une bibliographie et surtout, initiative heureuse dans ce genre de publication, un index permettent au lecteur de prolonger les apports d'un petit ouvrage plaisant. (*) Katharevoussa : langue des puristes, proche du grec ancien ; Demotiki : la langue employée par le peuple Michel Gauthier-Darley (1923-2002), dans France-Arménie, numéro 96, Décembre 1990 |
205 Rangement général
 |   | Histoire des Arméniens |
Titre : | Histoire des Arméniens / auteur(s) : Gérard DEDEYAN - sous la direction de Gérard Dédeyan |
Éditeur : | privat |
Année : | 1986 |
Imprimeur/Fabricant : | 12-Millau : impr. Maury |
Description : | 701 p.-[32] p. de pl. ill. 24 cm |
Collection : | |
Notes : | 10e mille ; Notes bibliogr.. Index Texte francais seul |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arméniens -- A l'étranger -- Histoire -- Recueils d'articles * Armeniens -- Histoire -- Recueils d'articles * Arménie -- Histoire -- Recueils d'articles |
ISBN : | 2708923994 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Le livre est sous la direction de Gérard Dédéyan Les auteurs sont : Aïda Boudjikanian-Keuroghlian, Professeur à l'Univ. Libanaise Charles Burney, Professeur d'Hlistoire et d'Archéologie orientales à l'Univ. Manchester Marie-Louise Chaumont, Chargée de recherches au C.N.R.S. Gérard Dédéyan, Maître-Assistant d`Histoire à l`Univ. de Montpellier III Marc Ferro, Directeur d'Études à l'É.H.E.S.S., Co-Directeur des Annales Frédéric Feydit, Professeur Honoraire à l'INALCO, Membre de l'Acad. arménienne St-Lazare Nina Garsoïan, Prof. d'Histoire et Civilisation arméniennes à l'Univ. Columbia, N.Y. Robert H. Hewsen, Professeur d'Histoire au Collège d'État de Glassboro, New Jersey Jean-Michel Hornus, Maître de Conférences à Selly Oak College, Birmingham Ghevont Khosdeghian, Membre de l'Académie Arménienne Saint-Lazare Dichran Kouymjian, Prof. d'Histoire et Civilisation arméniennes à l'Univ. d'État de Calif. Bernadette Martin-Hisard, Maître-Assistant d'Histoire à l'Univ de Paris I Claire Mouradian, Chargée de Cours à l'INALCO Anahit Ter Minassian, Maître-Assistante d'Histoire à sl'Univ de Paris I Yves Ternon, Historien des génocides Jean-Michel Thierry, Archéologue, Chargé de cours à l'INALCO. Nicole Thierry, Docteur ès-Lettres, Chargée de Conférences à l'E.P.H.É.S. PréfaceQue les Arméniens existent bien, que pour eux le traumatisme consécutif au génocide de 1915 n'est pas surmonté, c'est ce que nous rappelle avec insistance une actualité d'ailleurs souvent difficile à interpréter. Il est évident que cette approche de leurs problèmes, spectaculaire mais superficielle, doit être dépassée. Les Français en général connaissent fort mal ou fort partiellement leurs compatriotes d'origine arménienne. Ceux-ci forment pourtant un e communauté d'environ 2 5 0 000 âmes, bien intégrée, qui vit surtout dans les régions de Marseille, Valence, Lyon, Saint-Etienne, Grenoble et Paris. Les Arméniens eux-mêmes, faute de moyens scolaires ou éditoriaux suffisants, souffrent d'une véritable carence en ce qui concerne l'histoire de leur peuple - trois millénaires de grandeur et de misère. Ils ne peuvent la connaître en français qu'à travers des ouvrages de seconde main, dont le plus récent (à l'exception d'un très bref précis) remonte à 1949, et s'arrête à l'année 1920. Or, depuis trente ans, les recherches se sont considérablement renouvelées dans de nombreux pays : en Arménie soviétique, où des centaines de chercheurs disposent des moyens culturels que l'État place à leur *portée ; aux États-Unis, où fleurissent les chaires d'arménologie ; en Autriche et en Italie, où se poursuit l'oeuvre des Pères Mekhitariste ; dans les centres traditionnels du Proche-Orient ; en France même, où est publiée la plus prestigieuse revue d'arménologie en langue européenne. Les divers domaines des études arméniennes se sont différenciés : historiens, linguistes, spécialistes de. l'art ou de la littérature poursuivent leurs recherches spécifiques, tout en s'efforçant de faire place à un véritable esprit d'interdisciplinarité. La science arménologique ne peut plus, de nos jours, reposer sur des. travaux individuels comme au début de ce siècle. L'Histoire du peuple arménien, qui avoisinera les six mille pages, et se trouve en voie' d'achève La science arménologique ne peut plus, de nos jours, reposer sur des. travaux individuels comme au début de ce siècle. L'Histoire du peuple arménien, qui avoisinera les six mille pages, et se trouve en voie' d'achèvement à Yérévan, est l'_uvre d'une équipe fort diversifiée. Nulle part dans le monde, les chercheurs ne se risquent plus à des études excédant les bornes d'un domaine bien délimité. L'Histoire des Arméniens, que les Éditions Privat ont l'honneur de présenter aujourd'hui au public de langue française, rassemble une équipe de près de vingt spécialistes, les meilleurs actuellement disponibles. La plupart d'entre eux travaillent en France, mais certains aussi aux États-Unis, en Angleterre, en Italie ou au Liban. Un effort a été accompli pour harmoniser les diverses contributions sur le plan de la forme : suppression des redites - dans la mesure du possible -, adoption d'une même graphie, pour les n'OMS arméniens ou autres. En revanche, conformément à l'éthique à laquelle se sont attachés les historiens du monde occidental, on a scrupuleusement respecté les opinions des divers auteurs, même si parfois elles apparaissent comme divergentes : ainsi pour l'action de l'actuel Catholicos de tous les Arméniens à laquelle le Directeur de - ce volume, entre autres, tient à rendre ici hommage. Chaque auteur n'est donc responsable, dans un ouvrage aussi libéralement conçu, que de son propre chapitre. Par rapport aux ouvrages en langue française qui l'ont précédée, cette Histoire des Arméniens est en grande partie un ouvrage de première main. Chaque auteur y 1 a en effet livré les résultats de la recherche récente, et en particulier de la sienne propre. On trouvera entièrement neuf un bon tiers du volume : ainsi en va-t-il de sujets comme le rôle des Arméniens dans l'Empire byzantin ; la Grande Arménie sous domination musulmane ou suzeraineté géorgienne, à l'époque des Croisades le joug des Turcomans et des Turcs ottomans aux XVe et XVIe siècles le maintien de principautés autonomes du XVIe au XVIIIe siècle ; la Diaspora ancienne ou moderne ; la République arménienne indépendante de 1918-1920 ; le mandat français sur la Cilicie après la Première Guerre mondiale ; l'Arménie soviétique. Tous les autres sujets ont été entièrement renouvelés ou, à tout le moins, mis soigneusement à jour. Cette Histoire des Arméniens peut être considérée comme l'aboutissement d'une tradition arménologique française, qui remonte au moins au début du XIXe siècle : c'est en effet en 1818-1819 qu'Antoine-Jean Saint-Martin publiait l'es deux volumes de ses Mémoires historiques et géographiques sur l'Arménie, qui devaient faire école ; en 1845, E. Le Vaillant de Florival éditait et traduisait le plus controversé des historiens arméniens, Movsès Khorénatsi (Moïse de Khorène) ; Évariste Prudhomme poursuivait cette initiation à l'historiographique arménienne en publiant en 1864, l'Histoire d'Arménie d'Aristakès de Lastivert, chroniqueur du XIe siècle. Dans ce registre, un sommet était sans doute atteint par Victor Langlois et Edouard Dulaurier : le premier livrait au monde savant, en 1867-1869, les deux premiers volumes de sa Collection des Historiens anciens et modernes de l'Arménie, consacrés aux - auteurs des IVe-VIIe siècles ; en 186 second enrichissait le Recueil des Historiens des croisades publié par l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres d'un volume de Documents arméniens. Quant à la publication de ses Documents latins et français relatifs à l'Arménie, elle devait être menée à bien, après la mort de Dulaurier, par plusieurs savants, dont Charles Kohler, qui put présenter l'ouvrage en 1906. Divers recueils d'historiens arméniens allant du Xe au XVIIIe siècle voyaient le jour entre 1870 et 1876, à Saint-Pétersbourg, mais en français, grâce à Marie-Félicité Brosset (qui était également spécialiste de la Géorgie). L'évolution des événements vers ce qu'on espérait être une solution à la Question arménienne stimulait la recherche au début du XXe siècle. Si Auguste Carrière se limitait en général à la littérature du Siècle d'Or, Frédéric Macler multipliait les incursions dans tous les domaines de l'arménologie : histoire ancienne et moderne, peintures sur manuscrits, littérature. Dès 19 10, le Père François Tournebize offrait une Histoire politique et religieuse de l'Arménie, arrêtée à la fin du Moyen Age. Naturellement nous n'oublions pas que, si l'école arménologique française a surtout brillé par ses historiens, elle a aussi contribué au développement de la philologie et de la linguistique arméniennes, ne serait-ce que par les remarquables travaux d'un Antoine Meillet, que poursuivit ensuite Émile Benveniste. Le contact des arménistes français avec les savants arméniens a été étroit, en particulier avec les Mekhitaristes de Venise. Il y a encore eu les Arméniens qui ont, à des degrés divers, travaillé dans le cadre- de l'arménologie française : tel fut le cas pour Chahan de Cirbied, contemporain de Saint-Martin, et qui se consacra aux études grammaticales et historiques ; pour, Garabed Chahnazarian qui, à l'époque de Langlois et de Dulaurier, édita et traduisit plusieurs historiens arméniens ; et au début du XXe siècle, pour les historiens Garabed Basmadjian et Kévork Aslan, sans compter le poète Archag Tchobanian qui publia en France de très nombreuses études sur la civilisation arménienne et fournit à Jacques de Morgan une bonne partie de la documentation de l'Histoire du Peuple Arménien. Pour en venir à une époque plus récente, on peut affirmer sans crainte qu'en liaison avec les recherches effectuées en Arménie soviétique et ailleurs, et autour de la Revue des Études Arméniennes surtout, l'arménologie française est bien représentée, tant pour l'étude de la langue et de la littérature que pour l'histoire de l'art et pour l'histoire tout court. Ainsi est-elle capable d'éclairer les trois millénaires du destin des Arméniens et de tenter d'en dégager le sens. Ce qui apparaît avant tout, c'est la singularité de l'histoire arménienne. Ce peuple, venu d'Europe au seuil du premier millénaire avant J.-C. a failli s'intégrer à l'Orient iranien, puis hellénistique. Il est né, véritablement, de sa conversion au christianisme (sans doute en 301), de l'invention de son alphabet (entre 392 et 406), et de la défense de sa foi à la bataille d'Awaraïr en 45 1. Le plus souvent dans la tourmente, il a élaboré une civilisation sans commune mesure avec son importance numérique et même politique : la littérature, l'architecture, la musique y . ont chacune leur originalité ; elles ne sauraient être considérées, comme il a été fait trop fréquemment, comme les résultantes d'influences extérieures, pour stimulantes que celles-ci aient pu se révéler. Si l'élite intellectuelle a souvent entretenu des rapports privilégiés avec l'Europe le premier livre fut imprimé à Venise en 1512, et c'est à Venise encore que, au XVIIIe siècle, la Renaissance mekhitariste prit son essor le peuple resta sociologiquement. enraciné dans le monde oriental. C'est l'apanage des Arméniens que cette subtile et féconde dialectique qui s'est instaurée entre Orient et Occident. Pour défendre leur originalité, les Arméniens résistèrent à toutes les menaces et à toutes les oppressions, qu'elles vinssent de l'Ouest (Rome, Byzance), et surtout de l'Est (Perses, Arabes, Turcs, Mongols). Malgré l'énorme amputation humaine et territoriale qu'il entraîna, le génocide de 1915 ne. réussit pas à diminuer la vitalité des Arméniens, ni dans la Diaspora ni dans la RSS d'Arménie. Ce peuple mérite de vivre, ainsi que les valeurs qui l'ont constitué et illustré. La prise de conscience d'une tradition culturelle et spirituelle plus que millénaire, le sentiment de continuer une même histoire, peuvent assurer une véritable cohésion aux Arméniens du monde entier, et leur insuffler l'énergie nécessaire pour affronter un avenir, certes lourd d'interrogations et de problèmes, mais que leur longue patience et leur indomptable courage doivent les aider à surmonter. Puisse cette Histoire des Arméniens contribuer à cette prise de conscience ! Gérard Dédéyan, Philippe Wolff, de l'Institut |
204 Rangement général
 |   | La Chronique attribuée au connétable Smbat |
Titre : | La Chronique attribuée au connétable Smbat / auteur(s) : Gérard DEDEYAN - Introduction, traduction [de l'arménien] et notes par Gérard Dedeyan |
Éditeur : | Paul Geuthner |
Année : | 1980 |
Imprimeur/Fabricant : | 21-Dijon : impr. Darantière |
Description : | 16,5 x 25 cm, 139 p.-[1] f. de pl. |
Collection : | Documents relatifs a l'histoire des croisades : 13 |
Notes : | Bibliogr. p. 41-44. Index |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Croisades -- Sources * Armeniens -- Turquie. Cilicie -- Moyen age * Cilicie Turquie -- Histoire -- Moyen age -- Sources |
ISBN : | |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :La vie du connétable Sempad (1208-1276) est bien connue, grâce aux témoignages d'autres personnes et à ce qu'il rapporte lui-même de son activité dans sa Chronique (951-1275), qui sera prolonges par un anonyme jusqu'en 1331.Frèere du roi Hethoum 1er, grand personnage du royaume, c'est un diplomate et un militaire qui a contribué à l'histoire de son pays. La Chronique est très sobre: elle relate les événements et n'entre pas dans des détails secondaires. L'auteur ne change ni de style ni de ton lorsqu'il se met lui-même en scène. Au sujet de son ambassade, par exemple (cf. p. 55), il dit simplement: "En l'an 1248, moi, connétable Sempad, je me suis rendu chez les Tatars, et en l'an 1250 je suis retourne chez mon frère le roi Hethoum". Ce personnage important est aussi un intellectuel intéressant. Le premier à traduire l'arménien classique en arménien courant, il est l'un de ceux qui comprennent le mieux les besoins culturels et sociaux de ses contemporains. Il cite ainsi des passages de chroniques antérieures qu'il traduit, mais écrit lui-même en une langue accessible, celle-là même qu'utilisent ses contemporains. De ce point de vue, son ouvrage historique est doublement intéressant: le simple lecteur contemporain le comprend aisément et le linguiste y trouve un document authentique du XIIIe siècle. Le même souci d'efficacité le pousse à entreprendre deux ouvrages d'utilité publique. Il adapte le Livre des jugements de Mekhitar Koche à la réalité cilicienne et traduit du français les Assises d'Antioche où ses contemporains pouvaient trouver des lois féodales en vigueur en Cilicie et dans les principautés franques. Sempad rapporte dans la préface de sa traduction que les Arméniens appliquent ses lois, mais ne les connaissent pas bien, et il ajoute: "Et moi, par désir ardent et à force de recherches, j'ai trouvé ceci et me suis applique à le traduire; puis j'ai envoyé ma traduction à la cour d'Antioche où on l'a comparée et confirmée par écrit". |
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