Bibliothèque de l'Eglise apostolique arménienne - Paris - MAHE , Jean-Pierre     Retour à l'Index des auteurs en français    Accueil des catalogues en ligne

Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne - Paris
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris || Père Jirayr Tashjian, Directeur
Téléphone : 01 43 59 67 03
Consultation sur place du mardi au jeudi, de 14 heures à 17 heures


Jean-Pierre MAHE
( n. 1944 )

L'auteur

Jean-Pierre MAHE --- Cliquer pour agrandir
Naissance le 21 mars 1944 à Paris (France)

Membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (2001), Président de la Société asiatique (2001).

Spécialisation : ORIENTALISTE [caucasologie, arménologie, histoire des religions (mythologie caucasienne, hermétisme, gnose et littérature apocryphe), patristique (Tertullien) et histoire du christianisme oriental, histoire et civilisations de l’Arménie et de la Géorgie, philologie et littérature arméniennes et géorgienne, historiographie arménienne, études coptes (manuscrits de Nag Hammadi), linguistique, archéologie (Armawir, Ani)].

Jean-Pierre Mahé fait des études de lettres classiques et obtient sa licence en 1966. Professeur en lycée il se dirigea ensuite vers les langues orientales anciennes : copte, arménien, géorgien, à l'Institut catholique de Paris. Une passion qui ne le quittera plus. L'idée est de retrouver des sources disparues en grec sur les origines du Christianisme. Après un séjour à Erevan de 1975 à 1977 afin d’étudier les archives du Maténadaran, puis, plus brièvement, à Tbilissi à l'institut des Manuscrits, il enseigne l'arménien à l'Inalco de 1977 à 1987, puis à Harvard. En 1988, il devient directeur d'études à l'EPHE. Depuis 1998, il dirige la Mission archéologique française d'Ani en Turquie orientale.
Le 30 mars 2001, il est élu membre de l'Institut, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, au fauteuil de Robert MANTRAN


Cérémonie de remise de l'épée d'académicien à Jean-Pierre Mahé (photos Ph Pilibossian)


Jean-Pierre Mahé
Remise de l'épée par Marc Philonenko, le président du Comité d'honneur, de l'Académie des Inscriptions et Belles lettres


Jean-Pierre Mahé
avec l'ambassadeur d'Arménie; M. Nalbadian et M. et Mme Jacques Panossian

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 Prier 15 jours avec Grégoire de Narek
Titre : Prier 15 jours avec Grégoire de Narek / auteur(s) : GREGOIRE DE NAREK -
Éditeur : Nouvelle Cité
Année : 2021
Imprimeur/Fabricant : Imprimé en France par CPI
Description : 11,5 x 19 cm, 128 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection : Prier 15 jours : 232
Notes : Annie LOOTEN collabore avec son mari, Jean-Pierre MAHÉ, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, à la traduction commentée des œuvres de Grégoire de Narek.
Autres auteurs : Jean-Pierre MAHE [traducteur] -
Sujets :
ISBN : 9782375822609
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Depuis plus d’un millénaire, l’œuvre du moine arménien, Grégoire de Narek (940-1003), a accompagné les fidèles de sa nation dans toutes les circonstances de leur vie. On déposait son livre sur l’autel paroissial ; on le lisait au chevet des malades pour obtenir leur guérison ; on en insérait des extraits dans la liturgie de la messe. Si l’on partait en voyage, on en recopiait quelques pages, qu’on gardait sur soi comme viatique contre les craintes et les périls.
Presque inconnu en Occident jusqu’au milieu du XXe siècle, saint Grégoire de Narek a été proclamé docteur de l’Église universelle en 2015. Enseignant l’art de parler à Dieu des profondeurs du cœur, il nous apprend à nous présenter devant lui avec une sincérité exempte de pharisaïsme. Si nous sommes tous sauvés en Christ, nous partageons solidairement toutes les fautes de nos semblables. Nous sommes tous impliqués dans la même chaîne de prières, jusqu’à la fin des temps. Loin d’être morbide, cette démarche de contrition est libératrice.

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 Relations du Levant - Perses, Arméniens & Gaures : une aventure missionnaire au XVIIe siècle
Titre : Relations du Levant - Perses, Arméniens & Gaures : une aventure missionnaire au XVIIe siècle / auteur(s) : Père GABRIEL DE CHINON - Introductions Jean-Pierre Mahé, Membre de l'Institut
Éditeur : Cravant : Histoire à la carte éditeur
Année : 2020
Imprimeur/Fabricant : 37-Joué-les-Tours : Graphival impr.
Description : 16 x 23 cm, 272 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes : Initialement paru chez Jean Thioly, Lyon, 1671. - Bibliogr. p. 265-268. Glossaire
Autres auteurs : Jean-Pierre MAHE [introduction] -
Sujets : Religions -- Moyen-Orient -- 17e siècle
ISBN : 9782957122516
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Gabriel de Chinon a séjourné dans l’Empire safavide de 1640 jusqu’à sa mort en 1668. En 1647, il est à Mossoul ; en 1652, à la Nouvelle Djoulfa près d’Ispahan, dont il est expulsé en 1654. Invité en 1666 à Tiflis par le roi de Géorgie, il part ensuite pour Erévan, où il meurt deux ans plus tard. Son ouvrage posthume, Relations nouvelles du Levant, n’est ni un journal de voyage ni un recueil de mémoires, mais un véritable traité de science missionnaire présentant « la religion, le gouvernement et les coutumes » de trois communautés : les Gaures – c’est-à-dire les zoroastriens -, derniers témoins de l’Iran préislamique, les Perses shiites, et les Arméniens, ancienne chrétienté implantée récemment en Perse. Les analyses les plus profondes concernent les Arméniens de l’ancienne Djoulfa (près du Nakhidjévan), déportés en 1603 et installés près d’Ispahan par Chah Abbas Ier. Le Père Gabriel découvre les subtilités de leur doctrine et la singularité de leur christianisme. Pénétrant dans l’intimité des familles, il se fait ethnologue sans le savoir.

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 L'alphabet arménien dans l'histoire et dans la mémoire
Titre : L'alphabet arménien dans l'histoire et dans la mémoire / auteur(s) : Jean-Pierre MAHE - [Suivi de] Vie de Machtots / par Korioun. [et] Panégyrique des saints traducteurs / par Vardan Areveltsi ; textes traduits et annotés par Jean-Pierre Mahé
Éditeur : Les Belles Lettres
Année : 2018
Imprimeur/Fabricant : 01-Péronnas : Impr. SEPEC
Description : 12,5 x 19 cm, 401 p., illustrations
Collection : Bibliothèque de l'Orient chrétien ; 5e volume
Notes : Index, Bibliographie, 17 Illustrations N&B
Autres auteurs :
Sujets : Alphabet arménien -- Histoire
ISBN : 9782251448237
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Par quelle anomalie, les Arméniens, qui sont si proches du berceau mésopotamien de l’écriture, ont-ils attendu des millénaires avant de se doter de leur propre alphabet ?
Méprisant une invention qui ne servait à leurs yeux qu’à comptabiliser les impôts des rois et les péchés des hommes, ils jugeaient que l’essentiel doit rester gravé dans le cœur et dans la mémoire.
Avec l’avènement du christianisme, la perspective s’inverse. Pour le pieux religieux Mesrop Machtots, l’oralité est la meilleure alliée du paganisme. Il faut de toute urgence traduire la Bible par écrit. Ainsi les Arméniens deviendront un vrai peuple du Livre, aussi sûr des promesses de Dieu que l’ancien Israël. Simple parler local, l’arménien se haussera d’un coup au niveau des plus grandes langues de culture et l’Arménie recouvrera son unité spirituelle.
Selon Korioun, disciple de la première heure, le nouvel alphabet, créé en 405, est le fruit d’une théophanie, comparable au don de la Loi sur le Sinaï. Huit siècles plus tard, quand Vardan compose son Panégyrique, Machtots, son protecteur le patriarche Sahak et leurs nombreux disciples sont devenus des héros de légende. On les nomme les Saints Traducteurs, que l’Église fête tous les ans.
Privilège exclusif des Hébreux et des Arméniens, les lettres « données par Dieu », garantissent, contre le paganisme et les hérésies, la survie de la Vérité révélée jusqu’à la consommation des temps. Cet échange multiséculaire, entre histoire, mémoire et fins dernières, révèle les profondes racines du christianisme arménien, nourri de l’héritage patristique et judéo-hellénistique.

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 Deux frères caucasiens de Prométhée - Amiran et Abrsk'il
Titre : Deux frères caucasiens de Prométhée - Amiran et Abrsk'il / auteur(s) : Jean-Pierre MAHE - Textes traduits par Zaza Aleksidze et Jean-Pierre Mahé ; introduits et commentés par Jean-Pierre Mahé
Éditeur : Les Belles Lettres
Année : 2016
Imprimeur/Fabricant : 58-Clamecy : Impr. Laballery
Description : 12 x 19 cm, 263 pages, illustrations
Collection : Bibliothèque de l'Orient chrétien ; 2e volume
Notes : Contient : "Amirani", traduit du géorgien et : "Abrskil", traduit de l'abkhaze
Autres auteurs :
Sujets : Caucase -- Mythologie
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Le géorgien classique n’a que trois noms irréguliers, « Dieu, le curé et le vin », mais ce brevet de christianisme ne vaut que pour la plaine et la civilisation écrite. Les tribus montagnardes ont trois valeurs bien différentes : la bière, le beurre et le paganisme. À maintes reprises, les souverains ont tenté de les christianiser en confisquant leurs idoles et en apprenant à lire à leurs enfants. Mais, tel un dragon enchaîné qui se libère, l’oralité païenne a toujours repris le dessus.
Flexible, foisonnante, s’enrichissant de siècle en siècle, elle permet d’observer sur le vif une mythologie hybride, mêlant la foi chrétienne à des croyances immémoriales sur l’origine et l’ordre de l’univers. Il en a résulté un curieux panthéon, où les figures bibliques cohabitent avec les héros mythologiques et où l’humanité oscille entre l’ordre divin du monde et les soubresauts titanesques de la matière.
La geste prométhéenne du titan géorgien Amiran est ici confrontée à la légende du géant abkhaze Abrsk’il, ainsi qu’à un dossier de sources arméniennes, littéraires et folkloriques relatives à un géant enchaîné. On constate une évidente parenté avec le mythe de Prométhée, mais les Grecs ont « assagi » la geste farouche du Caucase.

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 Saint Grégoire l'Illuminateur
Titre : Saint Grégoire l'Illuminateur / auteur(s) : Colloques - Aux commencements de l'Église d'Arménie
Éditeur : Pascal-Grégoire Delage (Association CaritasPatrum)
Année : 2016
Imprimeur/Fabricant : Imprimé en Italie
Description : 12,5 x 19,5 cm, 156 pages, couverture illustrée NB
Collection :
Notes : Actes de la huitième Petite Journée de Patristique - 12 mars 2016 - Royan (France)
Autres auteurs : Jean-Pierre MAHE [contribution] - Aram MARDIROSSIAN [contribution] - Arévik PARSAMYAN [contribution] - Rémy PRIN [contribution] -
Sujets : Actes de colloque -- Église arménienne
ISBN : 9791095732013
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Avant même la conversion de l'empire gréco-romain au christianisme, le roi arménien Tiridate fit le choix du Christ pour son peuple sous la houlette de cette figure tout aussi charismatique qu'énigmatique de Grégoire Loussavoritch, « l'Illuminateur ». Alors que ce dernier se dresse aux confins de l'histoire et de la légende, le baptême du roi d'Arménie et de sa noblesse eut bien lieu à l'orée du IV siècle même si les historiens débattent encore de la date précise : 301, 311 ou 314 ? C'est ainsi que dans la mémoire collective du peuple arménien, la silhouette du prisonnier de la fosse de Khor Virap devient de plus en plus prégnante et significative : Grégoire devient le porteur de lumière.

Le voilà franchissant les cols escarpés d'Arménie, renversant les temples des vieilles divinités, les remplaçant par des Églises dédiées au Dieu de Jésus-Christ, créant de toutes pièces un clergé chrétien issu de l'ancienne caste sacerdotale polythéiste avant de faire le choix de se retirer pour le restant de ses jours dans une grotte obscure. A ses côtés, le roi Tiridate, devant traiter tant avec les populations paysannes toujours très attachées au culte des génies des démons qu'avec une aristocratie tentée par la pure religion du feu des Perses mazdéens, n'aurait-il fait le choix du christianisme que par calcul politique, pour renforcer son propre pouvoir et la cohésion de son Royaume ? Mais l'empereur romain qui l'avait placé sur le trône de ses pères en 298 n'était autre que Dioclétien, le persécuteur par excellence des chrétiens...

C'est à la découverte de ces origines passionnantes et complexes de l'Église arménienne ainsi qu'à son inscription tenace dans l'histoire et la mémoire des hommes que nous convient les Actes de cette Petite Journée de Patristique consacrée à Grégoire l'Illuminateur. Passionnantes... c'est-à-dire placées sous le signe de la Croix et de l'épreuve tout autant que dans la lumière d'une espérance plus forte que la mort.
Les animateurs de la P.J.P, A. Wellens et P.-Gr. Delage


Table des matières

De Thaddée à Grégoire l'Illuminateur : la christianisation de l'Arménie, JEAN-PIERRE MAHÉ1
Destruction/sécularisation des temples et premières implantations d'églises en Arménie d'après les données archéologiques, ARÉVIK PARSAMYAN23
Légitimer la norme : les Canons de Grigor l'Illuminateur, ARAM MARDIROSSIAN61
Saint Grégoire et le libre arbitre. Origine du mal et liberté humaine comme système doctrinal de la Didascalie, HÉLÈNE MOUNIER79
Rôle et place des femmes dans la christianisation de l'Arménie, PASCAL-GRÉGOIRE DELAGE95
L'art arménien : de l'affirmation identitaire aux échanges des cultures, RÉMY PRIN117
Faire la fête (liturgique) avec le poète Grégoire de Narek, ANNIE WELLENS141


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 Trésor des Fêtes, Hymnes et Odes de Grégoire de Narek
Titre : Trésor des Fêtes, Hymnes et Odes de Grégoire de Narek / auteur(s) : GREGOIRE DE NAREK - Introduction, traduction et notes par Annie et Jean-Pierre Mahé
Éditeur : Peeters
Année : 2014
Imprimeur/Fabricant :
Description : 14,5 x 21,5 cm, 295 pages
Collection : Les oeuvres de saint Grégoire de Narek, Volume 2
Notes : Traduit de l'arménien. - Notes bibliographiques
Autres auteurs : Jean-Pierre MAHE [introduction] -
Sujets : Littérature du Moyen Âge, prières -- Grégoire de Narek
ISBN :
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

L'œuvre de Grégoire de Narek est un paradoxe. Si son nom est universellement connu, son œuvre l'est peu, et pour cause : les traductions ont été assez tardives, à l'exception du Livres des Prières, publié en 1961 dans la collection Sources Chrétiennes des éditions du Cerf, peu accessible au grand public. Dédiée aux martyrs du génocide de 1915, la publication du Trésor des Fêtes, Hymnes et Odes correspond certes à une volonté mémorielle, dont le danger consiste à occulter la valeur intrinsèque de l'œuvre, poétique et philosophique, qui seule en fait un objet de lecture aujourd'hui et maintenant, par-delà les siècles.

Écrite il y a 1 200 ans environ, l'œuvre de Narek dans toutes ses parties procède d'une démarche originale que reprendra un millénaire plus tard la littérature surréaliste: utiliser le langage poétique pour libérer la parole intérieure de tous les canons des expressions canoniques, normée par la tradition philosophique ou religieuse de son temps. Formé par éducation aux poètes et philosophes grecs, dépositaire de la poésie religieuse hébraïque (voir son Commentaire sur Le Cantique des Cantiques), plongé dans les débats théologiques de son temps (il sera excommunié de l'Église arménienne pour chalcédonisme), il dénoue les fils de ce triple héritage pour les renouer avec la langue intérieure, celle qui ne répond, par définition, à aucune règle connue, si ce n'est le flot continu des sentiments que les mots ne parviennent à circonscrire qu'au prix d'un déferlement continu.

Énumérations obsédantes
Luc-André Marcel, un autre de ses traducteurs, notait : « Sa manœuvre serait d'atteindre à un total chromatique du langage. Il veut combler ce vide immense qui réside entre un mot et tel autre. De là, cet art de la synonymie, entre autres, dont il use inlassablement avec une outrance sans égale, même en Orient, à seule fin de souder les pouvoirs des termes, de les totaliser jusqu'à ce qu'un évènement se produise. » Constat qu'appuie Vahé Godel : « Répétitions interminables, énumérations obsédantes, martèlements impitoyables, parole lapidante, flagellation verbale ... On songe à Job, bien sûr, à Jérémie... mais aussi à Artaud, à Michaux, à Beckett... à tous les grands exorcistes de ce siècle. »
Exorcisme, le mot est juste et renvoie à cet aspect le plus frappant dans l'œuvre de Narek, tentative d'épuration de l'âme pour l'expulsion interrompue de l'intériorité, sorte de catharsis psychanalytique où il s'agit de dessiner les contours de l'esprit et retrouver son moteur premier par la reprise ininterrompue des mêmes thèmes déclinés sous des formes différentes. «Le rythme et le nombre auxquels j'ai recouru dans le poème précédent, dit Narek dans Le Livre des Prières, n'avaient d'autre fin que d'aviver la douleur, la plainte, les soupirs, l'amère litanie des larmes... Je m'en vais donc reprendre ici la même forme, dans chaque phrase, comme anaphore et comme épistrophe, et faire en sorte que le ressassement figure avec fidélité l'esprit, le pouvoir vivifiant de la prière. »

L'homme au-dessus des systèmes
À prendre ses mots à la lettre, Narek devient le premier à rendre à l'esprit ses droits à l'expression « sans contrainte », dont le but est de se retrouver soi dans un dialogue direct avec Dieu exclusif de tout dogmatisme. Ce faisant, il devient créateur d'un dogmatisme de la liberté. D'où la revendication de son héritage par ceux qui ont fondé la poésie arménienne moderne, Yéghiché Tcharents et Parouïr Sévag, dans les temps où être poète revenait à déclarer haut et fort que l'homme était au-dessus des systèmes et non l'inverse. Le monde aux carcans religieux et idéologiques ont disparu pour revenir en force aujourd'hui. Relire Grégoire de Narek ne consiste plus à retrouver les douceurs de la poésie antique, mais à renouer avec l'esprit de ceux qui ont fait de la libre parole la première des règles. En livrant au public ce deuxième tome des œuvres du fondateur de la poésie arménienne, Anne et Jean-Pierre Mahé n'ont fait que porter ce message.

René Dzagoyan, Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 209, Juillet-Aout 2014


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 Histoire de l'Arménie : des origines à nos jours
Titre : Histoire de l'Arménie : des origines à nos jours / auteur(s) : Jean-Pierre MAHE - Annie et Jean-Pierre Mahé
Éditeur : Perrin
Année : 2012
Imprimeur/Fabricant : 61-Lonrai : Normandie roto impr
Description : 1 vol. (745 p.) : 16 cartes en NB, couv. ill. en coul. ; 24 cm
Collection : Pour l'histoire
Notes : Notes p. 627-665, Bibliogr.et abrev. p. 667-692, Tableaux chronologiques p. 693-734
Autres auteurs :
Sujets : Arménie -- Histoire
ISBN : 9782262026752
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

Tout en suivant le fil nécessaire de l'Histoire, l'ouvrage d'Annie et Jean-Pierre Mahé en cherche le sens à travers ses concepts essentiels: monarchies, monothéismes, empires ou lumières, souvent au pluriel, comme pour mieux montrer que la forme que prend l'Arménie à chacun de ses âges était modelée à la fois par ses choix et par la multiplicité des forces qui s'exercent sur elle. Autre manière de dire que sa pérennité dépend de sa malléabilité. Vue à travers le prisme de ses influences, l'Arménie apparaît comme un tour de force de survivance, une sorte d'incarnation de la ruse protéiforme d'un peuple qui trouve toujours, comme l'eau, sa voie entre les interstices laissés par le choc des armées, des empires et des civilisations.
L'art de la survie
Si l'Arménie, souvent fracassée, morcelée ou amputée, n'en sort jamais indemne, elle en sort toujours vivante. Le prix à payer est d'être toujours là, sans être là où on l'attend: «N'y a-t-il pas quelque témérité, écrivent les auteurs, à postuler la permanence, pendant plus de trois millénaires, d'un peuple arménien? Le point de vue que nous avons choisi suggère l'insaisissable. »
Particulièrement éclairant de la difficulté à saisir cette immense entreprise de survie dans une unité aux contours indécis est le chapitre sur la diaspora où se succèdent migrations volontaires et déportations, comptoirs marchands et fuites des persécutions, du XIe siècle à nos jours, de l'Égypte à la Russie, en passant par les Balkans, l'Italie, l'Égypte, l'Inde ou la Chine. « Les Arméniens avaient aux yeux des Occidentaux l'avantage de connaître les chemins et les langues et de passer partout inaperçus. », précisent Annie et Jean-Pierre Mahé. Tant et si bien que les voyageurs européens, ajoutent-ils, s'affublaient, tel Rousseau, du costume arménien pour «garder secrètes les raisons de leur présence en Asie. » L'art de passer inaperçu? Un peu moins vrai ces derniers temps... si l'on en croit Bakou et Ankara.
Outre l'éclairage particulier sur l'art de la survie dans la grande épopée de la mort qu'est l'Histoire, l'ouvrage se distingue encore par la place qu'il accorde à l'époque moderne, du XIXe à nos jours, y compris les années qui suivent l'Indépendance où, à la lecture des pages d'Annie et Jean-Pierre Mahé, l'on comprend que l'épopée est loin d'être terminée, comme sont loin d'avoir disparu les forces externes qui veulent y mettre fin ou celles, plus discrètes, qui la rongent de l'intérieur.
Une note d'espoir
Mais l'ouvrage, Dieu merci, se clôt sur ces vers de Parouyr Sévag : « Nous sommes peu, mais ce peu, on l'appelle Arménien... Nous sommes là, et nous serons et deviendrons toujours plus nombreux », vers qui concluent trois millénaires d'histoire par une note d'espoir. En tout cas, l'ouvrage, dont il faut saluer ici la clarté du discours et l'élégance du style, qui en fait une nourriture de l'intelligence autant qu'un plaisir de l'esprit, ne permet pas seulement de mieux savoir qui on est mais de comprendre, aussi, un peu mieux ce que l'on devient.

René Dzagoyan, Nouvelles d‘Arménie Magazine, numéro 192, Janvier 2013


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 Le livre arménien de la Renaissance aux Lumières : une culture en diaspora
Titre : Le livre arménien de la Renaissance aux Lumières : une culture en diaspora / auteur(s) : Catalogues - Sous la direction de Mikaël Nichanian & Yann Sordet
Éditeur : bibliotheque mazarine
Année : 2012
Imprimeur/Fabricant : Maison Bortolazzi, Vérone (Italie
Description : 198 pages, 60 illustrations en couleurs, bibliographie, Index des noms
Collection :
Notes : Pubié à l'occasion de l’exposition « Le livre arménien de le Renaissance aux Lumières : une culture en diaspora », Paris, Bibliothèque Mazarine, du 26 octobre au 30 novembre 2012 ; [organisée en collaboration avec la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations] ; [catalogue sous la direction de Yann Sordet et Mikäel Nichanian] ; [textes de Françoise Avel, Françoise Hours, Jean-Pierre Mahé, et al.]
Autres auteurs : Raymond Haroutiun KEVORKIAN [contribution] - Dickran KOUYMJIAN [contribution] - Jean-Pierre MAHE [contribution] - Mikaël NICHANIAN [contribution] -
Sujets :
ISBN : 9782867422034
Lecture On-line : non disponible

Commentaire :

A l'occasion des 500 ans de la naissance de l'imprimerie arménienne, la Bibliothèque Mazarine, associée à la BULAC, expose un ensemble méconnu de livres arméniens rares et précieux, provenant pour la plupart des bibliothèques princières, monastiques ou savantes de l'Ancien Régime.
L'exposition rend compte de la géographie large et éclatée de l'imprimerie arménienne des premiers siècles (Venise, Rome, Constantinople, Amsterdam, Marseille, Madras...), et des conditions souvent difficiles dans lesquelles ont travaillé les hommes du livre. Elle apporte un éclairage fascinant sur tes échanges intellectuels, techniques, politiques et commerciaux, entre l'Europe et l'Orient de la Renaissance aux Lumières.
Catalogue de l'exposition, coédition Bibliothèque Mazarine / Éditions des Cendres, 198 p. Parution : octobre 2012 (32 euros).
Commissaires: Mikaël Nichanian (BnF) et Yann Sordet (Bibliothèque Mazarine)
Exposition organisée par la Bibliothèque Mazarine, en collaboration avec la BULAC, avec le soutien de la Fondation Calouste Gulbenkian (Lisbonne) et de la société Fineco (financement de la recherche et de l'innovation).

Caractérisée par une abondante et brillante production manuscrite dont les premiers témoins datent du VIe siècle, la culture arménienne adopte les techniques typographiques au début du XVIe siècle. Le premier livre imprimé en arménien parait à Venise en 1512 ; il est l'œuvre d'un personnage encore énigmatique, qui publie cinq livres avant de disparaitre sans laisser de trace...
L'histoire du livre arménien, de sa production à sa réception, est ici illustrée par un ensemble méconnu d'ouvrages rares et précieux. Ils rendent compte de la géographie à la fois large et éclatée de l'imprimerie arménienne des premiers siècles (Venise, Rome, Constantinople, Amsterdam, Marseille, Madras...), et des conditions souvent difficiles dans lesquelles ont œuvré les hommes du livre de la diaspora arménienne, qu'ils fussent imprimeurs, éditeurs, mécènes, graveurs ou relieurs. Une attention particulière est portée aux répertoires privilégiés de l'édition ancienne (grammaire et alphabets, textes sacrés, histoire), à ses particularités ornementales (lettrines en formes d'oiseaux, illustration combinant emprunts aux artistes européens et iconographie traditionnelle), aux reliures.
Au cœur des rivalités entre l'Église arménienne et Rome, expression des rapports ambigus entre langue classique et langue vernaculaire, vecteur identitaire d'une nation sans État dont les membres sillonnent le monde entier, le livre arménien apporte un éclairage fascinant sur les échanges intellectuels et techniques, politiques et commerciaux, entre l'Europe et l'Orient de la Renaissance aux Lumières.


Table des matières

PRÉFACE, par Yann Sordet, directeur de la Bibliothèque Mazarine 9
La piété de Yakob, premier imprimeur arménien, par Jean-Pierre Mahé, membre de l'Institut 13
De la Renaissance aux Lumières : les origines du livre arménien (-), par Mikaél Nichanian, conservateur à la Bibliothèque nationale de France 23
CATALOGUE 43
I. VENISE 45
D'AMSTERDAM À MARSEILLE 73
III. IMPRIMERIES D'ORIENT 115
IV. ROME 149
V. LIVRES D'ORIENTALISTES 159
BIBLIOGRAPHIE 183
REMERCIEMENTS 186
INDEX 187


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 L'Église arménienne entre Grecs et Latins, fin XIe – milieu XVe siècle
Titre : L'Église arménienne entre Grecs et Latins, fin XIe – milieu XVe siècle / auteur(s) : Colloques - Textes réunis par Isabelle Augé & Gérard Dédéyan ; préface de Jean-Pierre Mahé
Éditeur : Geuthner
Année : 2009
Imprimeur/Fabricant : 37-Monts : Impr. Présence graphique
Description : 15,5 x 24 cm, 285 p.-[16] p. de pl.) : ill. en noir et en coul., couverture illustrée en couleurs
Collection : Orient chrétien médiéval
Notes : Textes des communications en français et en anglais. - Index
Autres auteurs : Gérard DEDEYAN [directeur] - Jean-Pierre MAHE [préfacier] -
Sujets : Églises orientales -- Relations -- Église apostolique arménienne -- Moyen âge -- Actes de congrès
ISBN : 9782705338183
Lecture On-line : non disponible

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En partie chassés de la Grande Arménie vers les rives de la Méditerranée orientale, à la suite de la conquête turque, les Arméniens, qu'ils se soient politiquement restructurés (principautés, puis royaume d'Arménie cilicienne, seigneuries arméniennes de l'Euphratèse) ou rassemblés en communautés (urbaines ou rurales), se trouvent, à partir de la fin du XIe siècle, en contact direct avec les peuples chrétiens du Proche-Orient : Grecs de Byzance, Syriaques de diverses confessions et, derniers venus, Francs de la Croisade. Dès lors, des contacts continuels ont lieu entre les chefs de l'Église arménienne et les Latins, alors que les discussions, déjà nombreuses dans le passé, continuent avec les Grecs, mais aussi les représentants d'autres Églises orientales (jacobite, géorgienne) ; dans ce contexte, la chrétienté arménienne cherche à maintenir son identité tout en s'adaptant aux conditions du temps, c'est-à-dire d'abord à un passage de l'hégémonie byzantine à celle de l'Occident latin, puis à la montée des puissances musulmanes (Turcs saldjoûkides, Ayyoûbides, enfin Mamelouks). Quelques points forts ressortent : l'esprit d'ouverture exceptionnel des catholicos-patriarches de la lignée des Pahlawouni, l'importance des contacts culturels (nombreuses traductions de textes, du latin, du grec, voire du syriaque vers l'arménien, et inversement), les influences réciproques, par exemple dans le cas de l'art de la miniature.

Le Congrès international « L'Église arménienne entre Grecs et Latins (fin XIe-milieu XVe siècle) » (Montpellier-12 et 13 juin 2007) a réuni une vingtaine de participants, dont quatre venus de la République d'Arménie. Les textes présentés ici abordent l'ensemble des questions évoquées plus haut, en favorisant l'approche comparatiste. Ils enrichissent ainsi l'histoire des relations interecclésiales dans l'aire proche-orientale et caucasienne.


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 L'Alphabet arménien
Titre : L'Alphabet arménien / auteur(s) : Jean-Pierre MAHE -
Éditeur : Centre culturel Sahag-Mesrop, Marseille
Année : 2006
Imprimeur/Fabricant : Imprimerie Rockson, Marseille
Description : 16,5 x 24 cm, 128 pages, couverture illustrée, illustrations en couleurs
Collection :
Notes : Bilingue, français-arménien, édité à l'occasion du 1600e anniversaire (en 2005) de la création de l'alphabet arménien
Autres auteurs :
Sujets : Alphabet arménien -- Littérature arménienne
ISBN :
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1045
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 L'Arménie à l'épreuve des siècles
Titre : L'Arménie à l'épreuve des siècles / auteur(s) : Jean-Pierre MAHE - Annie et Jean-Pierre Mahé
Éditeur : Gallimard
Année : 2005
Imprimeur/Fabricant : 25-Baume-les-Dames : Impr. IME
Description : 160 pages, 12x 18 cm
Collection : Découvertes Gallimard numéro 464
Notes : En appendice, choix de témoignages et documents. - Bibliogr. p. 150. Index
Autres auteurs :
Sujets : Arménie -- Histoire
ISBN : 9782070314096
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Entre mer Noire et mer Caspienne, Caucase et Mésopotamie, le haut plateau arménien, dominé par le mont Ararat où se serait échouée l'arche de Noé, vit encore l'une des plus importantes civilisations du Moyen-Orient. À la fin du VIe siècle avant J.-C., les Arméniens y fondent un puissant royaume qui devient, en 301, le premier État officiellement chrétien. Située au carrefour des grands Empires perse, romain, byzantin, puis arabe, mongol, ottoman et russe, cette terre a toujours été âprement disputée. Les brèves périodes d'indépendance de l'Arménie, entrecoupées de siècles de sujétion et d'occupation, lui ont toutefois permis de forger les armes d'une forte identité culturelle : une foi inébranlable, une écriture et une littérature exaltant la conscience nationale. Victime en 1915 du premier génocide du XXe siècle, le peuple arménien a su préserver, tant dans la mère-patrie qu'en diaspora, cette culture millénaire dont Annie et Jean-Pierre Mahé retracent avec une brillante érudition les grands jalons.

Points forts du livre :
- 3000 ans d'histoire de l'Arménie dans un ouvrage de synthèse, 150 illustrations
- une mise à distance grâce à un regard d'historien
- des témoignages sur le génocide, et un dossier sur la diaspora arménienne en France dans "Témoignages et Documents".


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 Et l'Arménie devint chrétienne
Titre : Et l'Arménie devint chrétienne / auteur(s) : Jean-Varoujean GUREGHIAN - [ill. par] Gaguik Soghomonyan
Éditeur : Éditions de Paris
Année : 2004
Imprimeur/Fabricant : 91-Les Ulis : Acort Europe
Description : 85 p. : ill., couv. ill. ; 24 cm
Collection :
Notes : Bibliogr. p. 85
Autres auteurs : Jean-Pierre MAHE [préfacier] -
Sujets : Sujet(s) : Christianisme -- Arménie -- 30-600 (Église primitive)
ISBN : 2851621114
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Au début de son règne, le roi Tiridate persécutait les chrétiens. Il martyrisa des vierges romaines, réfugiées en Arménie, et tenta de violer la belle Hripsimé. Après son crime, le roi fut châtié par Dieu et métamorphosé en sanglier. Auparavant, il avait supplicié et fait enfermer saint Grégoire l'Illuminateur. Tiré de sa geôle, Grégoire guérit le roi qui demanda pardon et se convertit au christianisme. Puis, ensemble, ils évangélisèrent l'Arménie.
Les Arméniens éprouvent une légitime fierté, dit Jean-Pierre Mahé dans sa préface, de savoir que, par la conversion de leur roi Tiridate, ils sont devenus, dès le début du Ive siècle, le premier État chrétien du monde... On félicitera les auteurs d'avoir su donner une présentation agréable, vivante et accessible à tous de ce texte historique très important pour quiconque s'intéresse à l'Arménie et à l'histoire de son Église.

Table des matières

Préface9
Avant-propos11
Chapitre I13
L'Arménie et son peuple15
L'Arménie au IIIe siècle entre Rome et les Parthes17
Chapitre II19
Mort d'Artaban et avènement des Sassanides en Perse21
Khosrov venge Artaban21
Assassinat du roi Khosrov par le Parthe Anak23
L'Arménie est dévastée par les Perses24
Tiridate vainc le roi des Goths dans un combat singulier25
Tiridate reprend le trône de son père en Arménie27
Les douze supplices de Grégoire27
Tiridate fait enfermer Grégoire dans la fosse de Khor-Virap33
Tiridate dévaste la Perse et persécute les chrétiens35
Persécution des vierges Gayané, Hripsimé et de leurs compagnes par l'empereur romain Dioclétien36
Les vierges romaines se réfugient en Arménie37
Jésus apparaît dans le ciel et rassure Hripsimé et ses compagnes39
Ébloui par la beauté de Hripsimé, le roi veut abuser d'elle40
Le martyre de Hripsimé et de ses compagnes43
Le roi est châtié par Dieu45
Le songe de Khosrovidoukht, sœur du roi46
Treize ans après, Grégoire sort vivant de la fosse48
Grégoire guérit les malades et les possédés48
La catéchèse de Grégoire49
Grégoire continue à soigner et à enseigner53
La divine vision de Grégoire54
Tiridate retrouve son apparence humaine55
Grégoire fait construire trois chapelles et Tiridate se rachète de ses fautes56
Destruction des anciennes divinités et christianisation du peuple57
Saint Grégoire nommé chef spirituel des Arméniens60
Grégoire consacré grand pontife à Césarée par l'archevêque Léonce61
Retour de Césarée63
Grégoire baptise 190 000 personnes près d'Achtichat63
Rencontre de Grégoire avec le roi et sa suite à Bagavan64
Baptême du peuple dans le fleuve et miracle65
Construction de la sainte cathédrale d'Etchmiatzin à Vagharchapat67
L'Église arménienne s'organise67
Rayonnement de l'Arménie68
Grégoire se retire dans la nature et cède son trône pontifical68
L'empereur romain, Constantin lei, croit en Jésus-Christ70
Tiridate III et Constantin 1er signent à Rome un pacte d'amitié70
Premier concile œcuménique à Nicée72
Chapitre III75
L'Arménie, premier État chrétien au monde77
La bataille d'Avaraïr77
L'Église arménienne et les conciles78
Les « Saints Traducteurs » et l'« Âge d'or »78
Les églises et l'architecture80
Notes81
Sources85


Nouvelles d’Arménie Magazine : Vous venez de publier un nouveau livre intitulé "Et l'Arménie devint chrétienne". Comment vous est venue l'idée d'écrire ce livre ?
Jean Varoujean Guréghian : Je dois cette idée à Gaguik Soghomonyan, coauteur et illustrateur du livre, qui m'a proposé de faire un livre illustré sur le sujet, notamment à l'occasion du 1700e anniversaire de la christianisation. Il faut rappeler que la seule source d'information sur l'histoire (et légende) de la christianisation de l'Arménie provient du livre d'Agathange, historien arménien du Ve siècle, dont je me suis largement inspiré. Avec les éditions De Paris nous sommes très contents du résultat. Et Jean-Pierre Mahé, membre de l'Institut, nous a écrit une très belle préface. Les trois Eglises, Apostolique, Catholique et Evangélique, nous ont parrainés. La fondation Gulbenkian et le pasteur Gilbert Léonian nous ont également aidés et encouragés.
NAM : Pouvez-vous évoquer vos précédents travaux ?
J. V. G. : Avec Gaguik Soghomonyan et mon épouse Rousane, nous avons aussi un livre bilingue illustré pour enfants "La reine Anahit" (éd. l'Harmattan). Mon épouse et moi-même avons écrit "L'arménien sans peine" de la méthode Assimil, J.-P. Mahé était notre correcteur. Nous avons reçu pour cet ouvrage les éloges de l'un des plus grands linguistes, Claude Hagège. Quant à la traduction anglaise, elle devrait bientôt être éditée. J'ai aussi écrit "Le Golgotha de l'Arménie mineure - Le destin de mon père" (éd. l'Harmattan). Il s'agit des mémoires de mon père, orphelin et rescapé du génocide à onze ans, et de l'anéantissement de son pays, la province de Sébaste/Sivas. Ce livre a eu un écho médiatique inespéré, avec des pages entières dans France Soir, Le Matin, etc. Des émissions, des interviews sur France Inter, France Culture. Et même une télévision avec France2. Ce livre devrait bientôt paraître en langue turque en Turquie( probablement à l'automne), grâce à R. Zarakolu. Ce sera un véritable événement.
NAM : Par ailleurs, vous avez joué un rôle non négligeable dans la création du Comité du 24 avril.
J. V. G. : Le Comité du 24 Avril fut fondé en octobre 1994 pour organiser le 80e anniversaire du génocide. J'ai eu l'honneur d'assumer la présidence dès sa création jusqu'en octobre 1998. La commémoration du 80e anniversaire avec écran géant au Trocadéro fut extraordinaire. Elle nous a coûté plus de 350.000 F et les médias, pour la ma première fois, étaient tous présents. L'objet principal du Comité était d'organiser les manifestations du 24 avril mais aussi de faire reconnaître, en priorité par la France, le génocide de 1915. Qui aurait cru à cette émouvante et incroyable victoire du 29 mai 1998, lorsque l'Assemblée nationale vota à l'unanimité la reconnaissance du génocide arménien. L'autre très grande victoire de notre Comité fut la réalisation de la statue de Komitas à Paris, dédiée aux victimes du génocide. Alors que ce projet était totalement gelé depuis des années, nous nous sommes saisis de l'affaire en janvier 1997. Le maire de Paris a très rapidement répondu à ma première lettre et j'ai eu l'occasion de le rencontrer à plusieurs reprises. Les efforts conjugués de tous nous ont apporté de belles victoires. Nous avons appris à nous écouter, à nous respecter et à travailler ensemble. J'ai cédé ma présidence en octobre 1998 à Alexis Govciyan, tout en gardant la présidence de la Commission d'Arbitrage. Le Comité du 24 avril se transforma, par la suite, en CCAF le 21/10/2001. Puis, Ara Krikorian et Ara Toranian sont devenus successivement présidents.
NAM : Qu'est-ce que "Et l'Arménie devint chrétienne" ajoute aux connaissances que peut avoir un Arménien averti sur la tradition chrétienne du peuple arménien ? En d'autres termes, à qui s'adresse-t-il ?
J. V. G. : Qu'on le veuille ou non, notre nation se confond avec notre religion et ce depuis de nombreux siècles. La preuve, dans l'histoire, à chaque fois que les Arméniens se sont convertis à l'Islam (à l'image des quelques millions qui vivent actuellement en Turquie), ils ont immédiatement cessé d'être Arméniens. Nous sommes comme les Juifs. Vous savez, à l'époque soviétique, alors que les religions avaient soi-disant disparu, les Juifs avaient dans leur carte d'identité : "nationalité : juive", à l'instar des autres nationalités. Notre livre est destiné à un large public. Il est aussi destiné à "l'Arménien averti", qui aura le plaisir de contempler de beaux dessins et de relire en langage concentré et clair l'histoire de la christianisation de l'Arménie. Quant aux "non avertis", ce sera pour eux une occasion unique de connaître cette belle histoire qui est la leur.
NAM : Vous êtes aussi un "naufragé de la terre promise", l'un de ceux partis en Arménie en 1947.
J. V. G. : J'avais 13 ans lorsque le bateau quitta le port de Marseille le 6 septembre 1947. L'épopée des milliers d'Arméniens partis de France et revenus 20 à 30 ans après fait partie intégrante de l'histoire de notre communauté. Elle est pourtant restée un sujet tabou pendant longtemps. Un paragraphe entier de mon livre "Le Golgotha de l'Arménie mineure - Le destin de mon père" raconte notre vie en Arménie soviétique. Bien sûr, ceux qui ont le plus souffert, notamment pendant les années staliniennes, sont nos parents, nos anciens, ceux-là même qui avaient déjà affreusement souffert du génocide. Aujourd'hui ils ne sont plus là mais il faut leur rendre hommage car c'est avec des sentiments purs qu'ils nous ont emmenés en Arménie.

Propos recueillis par Denis Donikian, Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 100, Septembre 2004


1868
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 L'épée de Jean-Pierre Mahé
Titre : L'épée de Jean-Pierre Mahé / auteur(s) : Jean-Pierre MAHE - Sorbonne, Paris, Octobre 2002
Éditeur : Comité d'organisation
Année : 2002
Imprimeur/Fabricant : Peeters à Herent (Belgique)
Description : 13 x 21 cm, 96 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Cérémonie en l'honneur de l'élection de Jean-Pierre Mahé à l'Acamédie des Inscriptions et Belles-Lettres, Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, 24 octobre 2002
ISBN :
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1725
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 Extraits de textes choisis en arménien, à l'usage des candidats au baccalauréat
Titre : Extraits de textes choisis en arménien, à l'usage des candidats au baccalauréat / auteur(s) :
Éditeur : Commission pédagogique
Année : 1988
Imprimeur/Fabricant : Polycopie
Description : 21 x 29 cm, non paginé
Collection :
Notes :
Autres auteurs : Jean-Pierre MAHE [directeur] -
Sujets :
ISBN :
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Ce polycopié est le premier travail concret de la COMMISSION PEDAGOGIQUE.
Celle-ci a été créée en mars 1987 à l'initiative de la Maison de la Culture Arménienne d'Alfortville. Mais elle regroupe en réalité toutes les écoles et associations de la région parisienne, soucieuses de la promotion de la langue arménienne au Baccalauréat. Elle a pour but, outre cette fonction d'établir des statistiques, d'établir un lien entre élèves, enseignants et parents, et enfin d'intervenir ponctuellement auprès des administrations concernées en cas de problèmes particuliers.
La Commission Pédagogique travaille :
- sous la haute autorité de M. Jean-Pierre MARE, Professeur d'arménien à l'Institut National des Langues Orientales (INALCO).
- avec les Directeurs et leur responsable pédagogique des institutions suivantes:
. Collège Samuel-Moorat (Sèvres).
. Collège Tebrotssassère (Le Raincy).
. Croix-Bleue des Arméniens de France. . Ecole Saint-Mesrob (Alfortville).
. Maison de la Culture Arménienne
(Alfortville).
. Union Générale de Bienfaisance (UGAB).
- et Clara KOUYOUMDJIAN, chargée de la coordination des travaux de la Commission.

PREFACE

La probabilité récemment offerte aux élèves de renseignement secondaire de présenter au baccalauréat, outre l'épreuve facultative traditionnelle, une épreuve obligatoire d'arménien (1 ère ou 2ème langue écrite ou orale), confronte les maîtres et les familles à de nouvelles nécessités pédagogiques.
En attendant qu'un manuel digne de ce nom puisse être élaboré, la commission créée en mars 1987 pour la promotion de l'arménien au baccalauréat a jugé opportun de publier, à titre provisoire, un dossier de travail réduit à deux points essentiels: un ensemble de textes pouvant servir aux exercices et glossaire grammatical bilingue arménien-français. H va de soi que ce dossier ne se présente en aucune façon comme un instrument de travail obligatoire et ne saurait tenir lieu de manuel que la commission souhaite composer, l'expérience aidant, dans le cours des prochaines années.
On a simplement voulu parer au plus pressé en fournissant des matériaux à l'état brut parmi lesquels les maîtres pourront librement choisir la dizaine de textes nécessaires à la constitution du dossier de leurs élèves.
Pour répondre à la situation complexe des communautés arméniennes de France, les textes retenus sont aussi bien en arménien occidental qu'en arménien oriental, les candidats restant entièrement libres de leur choix. Exceptionnellement, deux textes d'Abovian et de Toumanian ont été adaptés en arménien occidental; en revanche, l'orthographe traditionnelle a été dans tous les cas respectée.
Les textes choisis ne prétendent en aucune façon constituer une anthologie représentative de la littérature arménienne. Les enseignants qui les ont proposés se sont principalement fondés sur leur expérience pédagogique et sur la nécessité à laquelle ils se retrouvent quotidiennement confrontés de faire travailler des élèves de niveaux très divers sur extraits aussi variés que possible. Dans les deux parties du dossier, occidental et oriental, les textes ont été dressés approximativement par ordre chronologique.
Lors de l'examen, les élèves pourront être appelés à résumer, expliquer ou commenter des textes en arménien. Ils pourront aussi devoir répondre à des questions de grammaire. On a donc jugé utile de suggérer aux maîtres un glossaire grammatical bilingue. Bien que déjà long, ce glossaire a été réduit, autant que possible, à l'essentiel.
On a généralement préféré la terminologie la plus simple et la plus proche du vocabulaire usuel dans l'enseignement français et, quand le cas se présentait, on a choisi le terme occidental plutôt que l'oriental. Ce glossaire peut aussi servir à récapituler l'ensemble des notions grammaticales que l'on attend normalement d'un candidat au baccalauréat.
La commission qui présente ce dossier est la première consciente de l'ampleur de la tâche qui lui reste à accomplir. La composition d'un manuel comprenant un ensemble de textes intéressants, véritablement représentatifs de l'ensemble de la littérature arménienne et classés par thèmes pour répondre aux besoins actuels de la pédagogie avec une annotation historique, des questions et des exercices, un lexique et un appendice grammatical est un travail d'équipe long et difficile qui ne s'improvise pas. La commission s'efforce de tout mettre en oeuvre pour le réaliser, mais elle prend délibérément le parti d'atteindre ce but progressivement en usant de patience et d'empirisme.
Puisse ce modeste dossier, qui ne constitue qu'une première étape, aider pour le moment, à la préparation des candidats.
Jean-Pierre MAHE.


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