 Ouvrage actuellement indisponible2519 Rangement général
 |   | Parachever un génocide - Mustafa Kemal et l'élimination des rescapés arméniens et grecs (1918-1922) |
Titre : | Parachever un génocide - Mustafa Kemal et l'élimination des rescapés arméniens et grecs (1918-1922) / auteur(s) : Raymond Haroutiun KEVORKIAN - |
Éditeur : | Odile Jacob |
Année : | 2023 |
Imprimeur/Fabricant : | Nod Compo - Villeneuve d'Ascq (Nord, France) |
Description : | 15,5 x 24 cm, 416 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | |
Notes : | Notes pages 342-407, Table ds matières |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Génocide des Arméniens -- Turquie moderne |
ISBN : | 9782415006617 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Article de Jean-François Colosimo, Le Point, numéro 2666, 7 septembre 2023R. Kévorkian est l’historien du génocide des Arméniens au cours duquel près de 1,5 million d'Arméniens ottomans ont perdu la vie entre 1915 et 1916. Selon lui, ces crimes de masse ont cimenté la construction de l’État-nation turc, d’où la difficulté de ce dernier à reconnaître – voire assumer – cette histoire. D’autant que le génocide ne s’est pas arrêté en 1916 : ce nouveau livre met en effet en lumière la manière dont les Arméniens et les Grecs qui avaient échappé aux massacres ont été éliminés de manière organisée dans le cadre de la politique des Jeunes-Turcs nationalistes du Comité union et progrès et des partisans de Mustafa Kemal, souvent présenté comme un héros progressiste et laïque et le père de la Turquie moderne. Se profile un autre visage de Mustafa Kemal, chez qui le refus du démantèlement de l’Empire ottoman est inséparable d’une volonté de parachever l’homogénéisation ethnique de l’Asie Mineure. Ces idées lui ont valu la complicité des responsables des massacres et le soutien de l’opinion publique turque. Ce livre est l’aboutissement d’une trilogie entamée il y a plus de trente ans, « examinant un Empire ottoman encore pluriethnique, mais déjà travaillé par le projet de création d’un État-nation turc et par des pratiques de massacres de masse, passé à l’acte durant la Grande Guerre en exterminant les populations arméniennes et syriaques, avant de parachever l’élimination totale des groupes non-turcs en exterminant les Grecs ou en les expulsant avec les reliquats d’Arméniens ayant survécu à 1915 ». Il examine les liens entre le Comité union et progrès et le kémalisme, sous l’angle de la politique d’élimination des non-musulmans. Il s’appuie principalement sur les archives du Bureau d’information du patriarcat arménien de Constantinople et les archives britanniques du Foreign Office. Il apporte des éléments de réponse à deux grandes questions : la République turque s’est-elle fondée sur le génocide perpétré durant et après la Grande Guerre contre les Arméniens, les Syriaques et les Grecs ottomans ? La Turquie contemporaine porte-t-elle encore et toujours les stigmates de ces violences extrêmes ? Il montre ainsi que la Turquie d’Erdogan ne peut être comprise qu’à la lumière de l’héritage de Mustafa Kemal et du génocide des Arméniens. |
2435 Rangement général
 |   | Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman |
Titre : | Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman / auteur(s) : Raymond Haroutiun KEVORKIAN - Claire MOURADIAN - Yves TERNON - Stigmatiser, Détruire, Exclure |
Éditeur : | Mémorial de la Shoah |
Année : | 2015 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimerie Stipa -93189 Montreuil Cedex |
Description : | 15 x 21 cm, 52 pages, couverture illustrée en couleurs ; Lexique, chronologie, bibliographie, bilan |
Collection : | |
Notes : | Publié à l'occasion de l'exposition éponyme, Paris, Mémorial de la Shoah, 3 avril-27 septembre 2015 |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Génocide arménien (1915-1916) |
ISBN : | 9782916966724 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Au cours de la Première Guerre mondiale, le Comité Union et Progrès, parti nationaliste turc gouvernant l'Empire ottoman, a mis en œuvre la destruction systématique de ses citoyens arméniens, rompant ainsi avec la tradition impériale multiethnique et multiconfessionnelle. Le contexte de guerre a constitué la condition nécessaire, propice à ces violences de masse planifiées qui ont été menées en deux étapes : massacres des hommes adultes et des conscrits, puis déportation des femmes et des enfants de mai à octobre 1915 ; élimination progressive des déportés dans les camps de concentration établis dans le désert syrien et en Mésopotamie. Interdits de retour par la république kémaliste, les rescapés et leurs descendants forment aujourd'hui une diaspora mondiale, principalement en Russie, aux États-Unis et en France. À l'occasion du centième anniversaire de ce génocide, le Mémorial de la Shoah a décidé de dédier une exposition à ces évènements qui préfigurent les meurtres de masse perpétrés au cours du XXe siècle, en mettant également en exergue le déni dont il continue à faire l'objet. |
2157 Rangement général
 |   | Revue d'histoire de la Shoah, Numéro 202 - Mars 2015, Se souvenir des Arméniens, 1915-2015, Centenaire d'un génocide |
Titre : | Revue d'histoire de la Shoah, Numéro 202 - Mars 2015, Se souvenir des Arméniens, 1915-2015, Centenaire d'un génocide / auteur(s) : Revue d'histoire de la Shoah - |
Éditeur : | Centre de Documentation Juive Contemporaine |
Année : | 2015 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimé en France par Chirat |
Description : | 15 x 24 cm, 616 pages, couverture illustré en couleurs |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | Raymond Haroutiun KEVORKIAN [contribution] - Claire MOURADIAN [contribution] - Yves TERNON [contribution] - |
Sujets : | Génocide arménien -- Centenaire |
ISBN : | 9782916986113 |
Lecture On-line : | Cliquer ici |
Commentaire :Après le numéro spécial consacré en 2003 au génocide des Arméniens, nous avons choisi de publier, pour commémorer le centenaire de la tragédie, des documents (archives diplomatiques et militaires, correspondances, rapports et témoignages) qui exposent le déroulement des évènements caractérisant le crime de génocide en privilégiant une perspective comparatiste. Le génocide des Arméniens, perpétré sur le territoire de l'empire ottoman, avait été ourdi depuis plusieurs décennies. Le Parti jeune-turc (Comité Union et Progrès) passe à l'action à la faveur du déclenchement de la Grande Guerre au côté des puissances centrales. Ces documents montrent que, depuis longtemps, en Turquie, flottait dans l'air l'idée de « liquider la question arménienne en liquidant les Arméniens » pour reprendre les mots d'un responsable turc. Sans compter que pour les milieux nationalistes jeunes-turcs, la charia était incompatible à la notion moderne d'égalité civique. Parallèlement, le Comité Union et Progrès avait mis sur pied en 1911 une organisation spéciale (O.S.) chargée des basses besognes. C'est elle qui, à partir du mois d'avril 1915, entreprend l'extermination. Le processus d'homogénéisation islamique et turc du pays portait en lui (avec parfois la complicité tacite de l'ambassade d'Allemagne) une politique de « purification ethnique » qu'on qualifiera plus tard de génocide. On ne peut lire ces témoignages qu'à la condition de comprendre que le monde turco-musulman n'obéissait pas au logiciel intellectuel occidental. Et que de ne pas avoir entendu ce massacre annoncé a conduit à ce million et demi de morts qui nous interroge sur la force du panturquisme et de la violence propre à un islam conquérant. |
2066 Rangement général
 |   | Mémorial du génocide des Arméniens |
Titre : | Mémorial du génocide des Arméniens / auteur(s) : Raymond Haroutiun KEVORKIAN - sous la direction de Raymond H. Kévorkian, Yves Ternon ; préface de Gérard Chaliand |
Éditeur : | Seuil |
Année : | 2014 |
Imprimeur/Fabricant : | 61-Lonrai : Normandie roto impr. |
Description : | 20 x 26 cm, 496 pages, couverture illustrée |
Collection : | H.C. ESSAIS |
Notes : | Glossaire |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Génocide arménien |
ISBN : | 9782021139402 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Un siècle après le génocide arménien qui a fait 1,5 million de morts, l'Etat turc pratique toujours le négationnisme. Le Mémorial, fruit des recherches de deux spécialistes de la question, rassemble en un projet ambitieux la totalité des connaissances actuelles sous forme d'illustrations, de tableaux démographiques, de fac-similés de textes législatifs originaux et de discours officiels traduits et accompagnés des commentaires et analyses des auteurs. Il s'organise chronologiquement : " La genèse du processus et le contexte de guerre (juillet 1914 - mars 1915) " expose les événements politiques et militaires de la période, les choix législatifs (projet de réforme des provinces) et économiques (campagnes de boycott des entreprises grecques et arméniennes) constituant le creuset qui amènera les premiers massacres puis les premières déportations. " Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman (avril 1915 - décembre 1916) " présente la carte générale des axes de déportation et celle des principaux sites d'extermination. Elles sont accompagnées de la description minutieuse, région par région, de la première phase du génocide puis d'un ensemble consacré aux camps de concentration et d'extermination : leur organisation (camps du chemin de fer de Bagdad, camp d'Alep, camp de l'Euphrate), les témoignages de survivants, les sauveteurs. " Après le génocide, éradication et conséquences (1971-1923) " décrit les ultimes massacres dans le Caucase et en Azerbaïdjan persan puis revient sur la fin de l'Empire Ottoman pour se terminer sur les débats, jugements et procès qui se déroulent du côté des bourreaux, la situation des rescapés, des orphelins et le sort des biens abandonnés du côté des victimes.
Article France-Arménie, numéro 413, novembre 2014 Cet ouvrage décrit chronologiquement à travers de nombreuses analyses et une multitude de documents authentifiés, d'archives turques, arméniennes ou internationales, comment a été préparé, organisé puis s'est déroulé le Génocide des Arméniens anéantissant les 2/3 de cette population, soit 1 500 000 victimes entre 1915 et 1918. Ce « grand crime » encore impuni est décidé par le comité central du comité Union et Progrès (CUP) contrôlant le gouvernement ottoman, et planifié par une Organisation Spéciale (OS), émanation directe du CUP avec l'appui massif des composantes musulmanes de la population ottomane La corrélation exacerbée d'une religion et d'un nationalisme mal compris car manipulés, relèvent du social-darwinisme et du racisme délirant. Quant au pourquoi du Génocide, on ne peut se contenter de la cause-prétexte arguant de la nécessité de préserver l'avenir national turc. Ce grand texte, étayé de 72 illustrations et de nombreuses cartes, est en 3 parties : genèse, le génocide, l'après-génocide. La première partie «Genèse du processus génocidaire et contexte de guerre (juillet 1914- mars 1915) » comprend 13 thématiques qui pour chacune est composée d'une analyse suivie de très nombreux textes documentaires référencés explicitant le thème concerné : "Déclarations de chefs jeunes-turcs (1902-1913) " ; "Déclarations de dirigeants de partis politiques arméniens (1898-1907) " [...] ;" Massacres de Cilicie (1909) " [...]; "Les guerres des Balkans (1912-1913) " [...] ;"Les réformes (1912-1914) " [...] ; "Boycott des entreprises grecques et arméniennes (février-novembre 1914) " [...] ; "Entrée en guerre de l'Empire ottoman (novembre 1914) " [...] ; "Premiers massacres dans les vilayets d'Erzeroum et de Van " [...] ; "Premiers massacres en Azerbaïdjan persan (décembre 1914-avril 1915) " [...] ; "Les tensions à Van avant le 15 avril 1915 " [...] ; "Premières déportations à Zeitoun (mars-avril 1915) " [...] ; "L'organisation spéciale Teskilât Mahusa "[...] ; "La prise de décision ". La deuxième partie «Le Génocide des Arméniens de l'Empire ottoman (avril 1915-décembre 1916) » comprend dans son lei chapitre "Les procédures de destruction " en 10 thématiques traitées selon la même présentation que la 1ère partie (analyse + documents). Le 2e chapitre "La 1ère phase du Génocide, région par région " de cette 2e partie comprend le traitement génocidaire (analyse + documents) dans chacun des 16 vilayets + Constantinople. Le 3e chapitre "Camps de concentration-extermination (octobre 1915-décembre 1916) " de cette 2e partie traite de l'organisation des camps, des rapports des consuls allemands et austro-hongrois + le rapport Bernau, de l'extermination des déportés dans les camps de Der-Zor et des sauveteurs. La troisième partie «Après le Génocide, éradication, conséquences (1917-1923)» comprend 3 chapitres traités selon la présentation classique de l'ouvrage (analyse + documents). Le lei chapitre concerne "Le vizirat de Mehmed Talât (mars 1917-octobre 1918) et les opérations génocidaires au Caucase " ; le 2e chapitre porte sur les "Massacres en Azerbaïdjan persan (1918) " ; le 3e chapitre se rapporte à "La sortie d'empire (1918-1923)". L'originalité et la valeur de ce texte complet et très factuel résident dans la profusion de documents commentés, peu connus ou inédits. Cette procédure rapproche le lecteur de la réalité en lui faisant mieux vivre l'histoire. Voir ci-après quelques extraits des centaines de documents mentionnés dans cet ouvrage. "Révélations sur l'OS durant le procès des chefs jeunes-turcs (indications des références documentaires) : le fait que les massacres et les atrocités commis à Dyarbékir ont été accomplis à l'instigation de Talât, est matérialisé par le télégramme chiffré adressé par le mutesarif (préfet) de Zor, Ali Suad au ministre de l'Intérieur [...] que le but de la déportation est l'extermination. Et il a ajouté : je suis en contact avec Talât Bey. Je reçois personnellement de lui les ordres d'extermination ". [...] "Télégramme-circulaire adressé par le ministre de la Guerre, Enver, aux commandants d'armée et de division, en date du 28 subat 1330 (28 février 1915) : indications des ref documentaires. Les Arméniens qui servent comme simples soldats dans l'armée impériale doivent être, sans que la moindre exception ne soit tolérée, détachés des contingents auxquels ils appartiennent et fusillés sans que la population locale ne puisse en être témoin ". [...] "Rapport du Général Vehib pacha, commandant en chef de la HP" armée ottomane en 1916 (indications des ref documentaires) f...] le massacre et l'extermination des Arméniens, le sac et le pillage de leurs biens, sont les résultats de décisions prises par le comité central Union et Progrès, et ce fut le Dr Bahaeddin Sakir bey qui forma des bandes de bouchers à abattre les hommes, et c'est bien lui qui les poussa à opérer leur besogne. Les chefs du gouvernement (vali ou mutesarif) obéirent aux directives de Bahaeddin Sakir bey ". [...] "Confiscation des manufactures arméniennes à Brousse (indications des ref documentaires) [..] Les biens arméniens ont été accaparés par les membres du club Union et Progrès, et certains autres notables turcs de Bursa (Brousse). Les membres de la commission des biens abandonnés prennent possession des biens arméniens avant même la déportation de leurs propriétaires ". Cet ouvrage contient aussi des informations statistiques intéressantes par sunsak (département) sur la population arménienne à la veille de la guerre : nombre d'Arméniens, d'églises et de monastères, d'écoles et d'élèves par localité, regroupés par département. Ce mémorial intéressera l'amateur concerné ou éclairé, mais aussi l'étudiant et le spécialiste pour qui le choix et les textes des références documentaires seront précieux pour leurs études et recherches. Jules Mardirossian, France-Arménie, numéro 413, novembre 2014 |
2468 Rangement général
 |   | Les Arméniens de Cilicie - Habitat, mémoire et identité |
Titre : | Les Arméniens de Cilicie - Habitat, mémoire et identité / auteur(s) : Raymond Haroutiun KEVORKIAN - Raymond Kévorkian, Mihran Minassian, Lévon Nordiguian, Michel Paboudjian, Vahé Tachjian |
Éditeur : | Presses de l'Université Saint-Joseph |
Année : | 2012 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimé à Beyrouth (Liban) |
Description : | 23 x 29 cm, 167 pages, illustrations, jaquette illustrée |
Collection : | |
Notes : | Notes bibliographiques |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arméniens -- Turquie -- Cilicie (Turquie) -- Histoire |
ISBN : | 9789953455297 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :L'exemple des peuples déshérités de leur terre natale ou d'origine constitue un cas particulier dans l'étude de la corrélation entre la mémoire collective et l'habitat naturel. Il s'agit ici d'un territoire, d'un habitat naturel, des lieux topographiques qui ne sont plus tangibles, visuels ; il existe désormais un éloignement matériel entre le territoire et le peuple exilé. Or, ce basculement dans l'état de l'exilé, du dépossédé de sa terre, modifie naturellement la perception du territoire auprès du groupe, si bien que la terre natale, la terre de ces ancêtres tout entière devient un concept mémoriel. On commence alors à mettre en valeur des détails, des éléments précédemment sans importance ou sans valeur mémorielle. C'est ainsi que les photos anciennes illustrant la vie d'un groupe dans son territoire historique peuvent outrepasser leur valeur individuelle pour devenir un lien mémoriel avec une vie d'autrefois, dont les acteurs et leurs descendants habitent désormais ailleurs. Dans ces conditions, ces photos se transforment en des images emblématiques, en des symboles d'un temps révolu à jamais. Les photos illustrant cet ouvrage sont à leur tour dotées de ce caractère mémoriel particulier. Ce sont les images de la vie d'une communauté, en l'occurrence les Arméniens de Cilicie, dans laquelle on voit figurer des portraits familiaux et individuels, des ateliers et ses artisans, des marchés et ses clients, des écoles et ses élèves, des églises et ses croyants. Autrement dit, toute une vie d'autrefois attachée à son terroir, qui s'est arrêtée violemment avec le départ forcé des Arméniens. Ces illustrations sont accompagnées d'une dizaine d'articles, dans lesquels les auteurs traiteront en particulier des différents aspects de la vie des Arméniens en Cilicie. |
1797 Rangement général
 |   | Le livre arménien de la Renaissance aux Lumières : une culture en diaspora |
Titre : | Le livre arménien de la Renaissance aux Lumières : une culture en diaspora / auteur(s) : Catalogues - Sous la direction de Mikaël Nichanian & Yann Sordet |
Éditeur : | bibliotheque mazarine |
Année : | 2012 |
Imprimeur/Fabricant : | Maison Bortolazzi, Vérone (Italie |
Description : | 198 pages, 60 illustrations en couleurs, bibliographie, Index des noms |
Collection : | |
Notes : | Pubié à l'occasion de l’exposition « Le livre arménien de le Renaissance aux Lumières : une culture en diaspora », Paris, Bibliothèque Mazarine, du 26 octobre au 30 novembre 2012 ; [organisée en collaboration avec la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations] ; [catalogue sous la direction de Yann Sordet et Mikäel Nichanian] ; [textes de Françoise Avel, Françoise Hours, Jean-Pierre Mahé, et al.] |
Autres auteurs : | Raymond Haroutiun KEVORKIAN [contribution] - Dickran KOUYMJIAN [contribution] - Jean-Pierre MAHE [contribution] - Mikaël NICHANIAN [contribution] - |
Sujets : | |
ISBN : | 9782867422034 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :A l'occasion des 500 ans de la naissance de l'imprimerie arménienne, la Bibliothèque Mazarine, associée à la BULAC, expose un ensemble méconnu de livres arméniens rares et précieux, provenant pour la plupart des bibliothèques princières, monastiques ou savantes de l'Ancien Régime. L'exposition rend compte de la géographie large et éclatée de l'imprimerie arménienne des premiers siècles (Venise, Rome, Constantinople, Amsterdam, Marseille, Madras...), et des conditions souvent difficiles dans lesquelles ont travaillé les hommes du livre. Elle apporte un éclairage fascinant sur tes échanges intellectuels, techniques, politiques et commerciaux, entre l'Europe et l'Orient de la Renaissance aux Lumières. Catalogue de l'exposition, coédition Bibliothèque Mazarine / Éditions des Cendres, 198 p. Parution : octobre 2012 (32 euros). Commissaires: Mikaël Nichanian (BnF) et Yann Sordet (Bibliothèque Mazarine) Exposition organisée par la Bibliothèque Mazarine, en collaboration avec la BULAC, avec le soutien de la Fondation Calouste Gulbenkian (Lisbonne) et de la société Fineco (financement de la recherche et de l'innovation).
Caractérisée par une abondante et brillante production manuscrite dont les premiers témoins datent du VIe siècle, la culture arménienne adopte les techniques typographiques au début du XVIe siècle. Le premier livre imprimé en arménien parait à Venise en 1512 ; il est l'œuvre d'un personnage encore énigmatique, qui publie cinq livres avant de disparaitre sans laisser de trace... L'histoire du livre arménien, de sa production à sa réception, est ici illustrée par un ensemble méconnu d'ouvrages rares et précieux. Ils rendent compte de la géographie à la fois large et éclatée de l'imprimerie arménienne des premiers siècles (Venise, Rome, Constantinople, Amsterdam, Marseille, Madras...), et des conditions souvent difficiles dans lesquelles ont œuvré les hommes du livre de la diaspora arménienne, qu'ils fussent imprimeurs, éditeurs, mécènes, graveurs ou relieurs. Une attention particulière est portée aux répertoires privilégiés de l'édition ancienne (grammaire et alphabets, textes sacrés, histoire), à ses particularités ornementales (lettrines en formes d'oiseaux, illustration combinant emprunts aux artistes européens et iconographie traditionnelle), aux reliures. Au cœur des rivalités entre l'Église arménienne et Rome, expression des rapports ambigus entre langue classique et langue vernaculaire, vecteur identitaire d'une nation sans État dont les membres sillonnent le monde entier, le livre arménien apporte un éclairage fascinant sur les échanges intellectuels et techniques, politiques et commerciaux, entre l'Europe et l'Orient de la Renaissance aux Lumières.
Table des matières
PRÉFACE, par Yann Sordet, directeur de la Bibliothèque Mazarine | 9 |
La piété de Yakob, premier imprimeur arménien, par Jean-Pierre Mahé, membre de l'Institut | 13 |
De la Renaissance aux Lumières : les origines du livre arménien (-), par Mikaél Nichanian, conservateur à la Bibliothèque nationale de France | 23 |
CATALOGUE | 43 |
I. VENISE | 45 |
D'AMSTERDAM À MARSEILLE | 73 |
III. IMPRIMERIES D'ORIENT | 115 |
IV. ROME | 149 |
V. LIVRES D'ORIENTALISTES | 159 |
BIBLIOGRAPHIE | 183 |
REMERCIEMENTS | 186 |
INDEX | 187 |
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1271 Rangement général
 |   | Trames d'Arménie : Tapis et broderies sur les chemins de l'exil (1900-1940) |
Titre : | Trames d'Arménie : Tapis et broderies sur les chemins de l'exil (1900-1940) / auteur(s) : Raymond Haroutiun KEVORKIAN - Dickran KOUYMJIAN - Armand TCHOUHADJIAN - David VINSON - Dominique Serena-Allier, Raymond-H Kévorkian, David Vinson, Dickran Kouymjian |
Éditeur : | images en manoeuvres éditions |
Année : | 2007 |
Imprimeur/Fabricant : | 13-Gémenos : Impr. Horizon |
Description : | 239 pages ; ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 23 cm |
Collection : | |
Notes : | Exposition Trames d'Arménie (1900-1940) Tapis et broderies sur le chemin de l'exil du 16 juin 2007 au 6 janvier 2008 au Museon Arlaten de la ville d’Arles (Bouches-du-Rhône) ; Bibliogr. p. 239 |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Tapis arméniens |
ISBN : | 9782849950975 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Trames d'Arménie (1900-1940) Tapis et broderies sur le chemin de l'exil, exposition du 16 juin 2007 au 6 janvier 2008 au Museon Arlaten de la ville d’Arles (Bouches-du-Rhône) Entre récit et histoire, l'exposition présente plus de quatre-vingt-dix images réalisées au Proche-Orient entre 1890 et 1935 par des photographes réputés comme les frères Abdullah ou par des amateurs, saisis par la nécessité de sauvegarder une mémoire. Ces photographies racontent le long itinéraire des savoir-faire textiles arméniens (tapis et broderies), souvent seul bagage d'une population contrainte à l'exil, entre les villes de l'Empire ottoman et Marseille Cette exposition s'inscrit dans le programme des Rencontres d'Arles - Photographie. Sous la direction de Dominique Séréna-Allier, conservateur en chef, directeur du Museon Arlaten
Cet ouvrage montre comment entre 1900 et 1940, sur les chemins de l'exil, de l'Empire ottoman à Marseille, se transmettent et se perpétuent les procédés traditionnels arméniens liés à la fabrication de tapis et aux travaux de broderie. Des photographies révèlent la place des Arméniens dans l'artisanat du tapis et de la broderie avant 1915, ainsi que la transmission de ces techniques qui s'est opérée dans les ouvroirs des orphelinats levantins ou dans les camps de réfugiés arméniens notamment de Syrie, du Liban... Le corpus photographique réalisé entre 1923 et 1938 illustre les activités de la société marseillaise Tapis France-Orient qui, offrant du travail aux réfugiées arméniennes, a su utiliser leurs compétences ancestrales en fabriquant des tapis traditionnels de type oriental ou européen, mais aussi des tapis modernes destinés aux paquebots des grandes compagnies. Ainsi, le Museon Arlaten, musée départemental d'Ethnographie, interroge les notions d'identité et d'appartenance communautaire, mais également de transmission des savoir-faire à travers l'histoire d'une population largement implantée en Provence.
Sommaire de l’ouvrage Avant-propos par Dominique Séréna-Allier Les réfugiés arméniens en France : déracinement et quête d'un refuge, par Raymond H. Kévorkian 1 - DANS L'EMPIRE OTTOMAN : LES ARTISANS ARMÉNIENS DU TEXTILE Voyageurs et arts textiles arméniens : histoire d'une rencontre, par David Vinson Textiles arméniens : une riche palette Dickran Kouymjian Corpus Le tapis Ananson : le choix de la liberté, par Jane Ananson-Waddell et David Ananson, traduction-adaptation de Chantal Pradines 2 - DANS LES ORPHELINATS ET LES CAMPS : TRANSMETTRE ET RÉINVENTER DES SAVOIR-FAIRE Une reconstruction nationale : réinsertion des filles et des femmes arméniennes après 1918, par Vahé Tachjian Une association philanthropique au service des Arméniens : l'Union générale arménienne de bienfaisance, par Raymond H. Kévorkian Le Near East Relief, par Dominique Séréna-Allier Corpus Antoine Poidebard et les Arméniens, par Lévon Nordiguian Documents d'art oriental. Anciennes broderies arméniennes Antoine Poidebard (1929) 3 - À MARSEILLE : TAPIS FRANCE-ORIENT Les premières implantations arméniennes à Marseille, par Raymond H. Kévorkian Zareh Tchouhadjian : un expert du tapis à la tête de France-Orient, par Armand Tchouhadjian et Raymond H. Kévorkian Lire ce texte Tapis France-Orient : une entreprise marseillaise, par Dominique Séréna-Allier Corpus Le Normandie : « une exposition flottante Art Déco », par Dominique Séréna-Allier
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1173 Rangement général
 |   | Le Génocide des Arméniens |
Titre : | Le Génocide des Arméniens / auteur(s) : Raymond Haroutiun KEVORKIAN - Préface de Gérard Chaliand |
Éditeur : | Odile Jacob |
Année : | 2006 |
Imprimeur/Fabricant : | 77-Courtry : Impr. Sagim-Canale |
Description : | 15,5 x 24 cm, 1008 pages, 14 cartes |
Collection : | Histoire |
Notes : | Notes bibliogr. Index, Index général pp 999-1002 |
Autres auteurs : | Gérard CHALIAND [préfacier] - |
Sujets : | Génocide -- Arméniens |
ISBN : | 9782738118301 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Entre 1915 et 1916, ce sont près de 1 500 000 Arméniens ottomans qui perdent la vie. Parmi les innombrables violences perpétrées au cours de la Première Guerre mondiale, leur extermination constitue l’épisode le plus sanglant touchant des populations civiles. Voici, pour la première fois, non seulement l’histoire, mais aussi la « géographie » exhaustive du génocide, région par région. Cette étude rigoureuse et complète permet de comprendre la genèse de ces crimes de masse, aboutissement d’un long processus au cours duquel l’élimination physique d’une partie de sa propre population a été conçue comme la condition nécessaire à la construction de l’État-nation turc. Au-delà de la mémoire, ce livre-monument invite à une réflexion sur les fondements idéologiques et culturels d’une société qui rejette son passé et ne parvient pas à assumer son histoire. - Jeunes-Turcs et Arméniens dans l'intimité de l'opposition (1895-1908) - Jeunes-Turcs et Arméniens à l'épreuve du pouvoir (1908-1912) - Jeunes-Turcs et Arméniens face à face (décembre 1912-mars 1915) - Dans la tourmente de la Guerre : la première phase du génocide - La deuxième phase du génocide (Automne 1915-décembre 1916) - Les derniers jours de l'Empire ottoman, les bourreaux face à leurs juges Autre commentaireCet ouvrage volumineux est le fruit de vingt années de travail. Ce n’est pas le travail historiographique définitif. Mais c’est l’équivalent du livre de Raul Hilberg sur la destruction des Juifs en Europe. Tous les autres travaux historiques (produits en particulier en langue anglaise) n’offrent pas des réflexions préliminaires ou adjacentes ; Raymond Kévorkian a réellement produit le premier compte rendu historiographique de l’événement génocidaire tel qu’il a eu sur le terrain, dans la tête des « perpétrateurs » et sur les routes de la déportation. Marc Nichanian, dans "Entre l'art et le témoignage, Littératures arméniennes au XXe siècle, Volume 3, Le roman de la catastrophe", paru chez MetisPress (2008). |
1171 Rangement général
 |   | Les Arméniens 1917-1939 - La quête d'un refuge |
Titre : | Les Arméniens 1917-1939 - La quête d'un refuge / auteur(s) : Catalogues - Sous la direction de Raymond Kévorkian, Lévon Nordiguian, Vahé Tachjian |
Éditeur : | Presses de l Université Saint-Joseph (Liban) |
Année : | 2006 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimerie Docs, Beyrouth (Liban) |
Description : | 1 vol. (319 p.) : ill. ; 28 cm |
Collection : | |
Notes : | Publ. à l'occasion des expositions tenues à la crypte de l'Eglise Saint-Joseph à Beyrouth du 5 au 27 mai 2006 et à la Cité d'histoire de l'Emigration à Paris, printemps-été 2006. |
Autres auteurs : | Raymond Haroutiun KEVORKIAN [directeur] - Vahé TACHJIAN [directeur] - |
Sujets : | Génocide arménien |
ISBN : | 9789953455686 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Table des matières
Préface de Sélim Abou | 5 |
Adresses | 9 |
Avant-propos | 11 |
Contexte historique et mouvements de populations | |
Aux origines des communautés arméniennes du Proche-Orient : les rescapés du génocide - Raymond H. Kévorkian | 19 |
Du rapatriement en Cilicie au nouvel exode vers la Syrie et le Liban - Vahé Tachjian | 39 |
Les premiers pas d'une reconstruction du monde arménien | |
Femmes et orphelins à l'origine de la reconstruction d'une nation : l'ceuvre et ses paradoxes - Vahé Tachjian | 57 |
Orphelinats arméniens du Liban, de Syrie et de Palestine - Vahé Tachjian | 82 |
Le (ré)-établissement des institutions arméniennes au Liban et en Syrie: les réfugiés et l'État - Nicola Migliorino | 93 |
Des camps de réfugiés aux quartiers urbains: processus et enjeux - Vahé Tachjian | 113 |
Les Arméniens du sandjak, du génocide à l'exode - Michel Paboudjian | 147 |
Beyrouth face à l'établissement des réfugiés arméniens pendant les années : les limites de l'hospitalité - Carla Eddé | 185 |
Les Jésuites, témoins du drame arménien - Lévon Nordiguian | 199 |
Les Arméniennes de Ma'an entre oubli et mémoire - Anna Ohannessian | 215 |
Les réfugiés au quotidien | |
À la recherche d'une place: l'insertion économique des Arméniens au Liban - Thierry Kochuyt | 235 |
La reprise de la tradition scolaire : école et identité nationales - Krikor Chahinian | 253 |
Du Moussa Dagh à Anjar, le « recasement » des Arméniens - Michel Paboudjian | 267 |
Diran Babikian (-): Itinéraire d'un Arménien de Cilicie réfugié au Liban - Christine Babikian Assaf | 299 |
Index général | 316 |
L'intégration des Arméniens dans leurs parties d'adoption, dans nombre de pays du Proche-Orient, est passée par plusieurs étapes, parfois douloureuses, dont la mémoire tend à s'estomper. Avant de devenir citoyens libanais ou syriens. Ils ont vécu l'expérience de tout réfugié déraciné, en quête d'un pays d'accueil, où ils pourraient trouver l'environnement propice à une reconstruction. Ce livre tente de faire revivre cette expérience à travers une douzaine d'articles basés sur des documents d'archives inédits, illustré par une abondante documentation photographique. Autre commentaireArticle sur une exposition à propos du livre. Plus de 200 photos en noir et blanc traitées au sépia. Couleurs de terre, ocre et sanguine, qui renvoient à la dépossession, aux combats durs, aux renaissances difficiles. Aux souvenirs amers, mais aussi au courage, à l’héroïsme des humbles, à la détermination de vaincre l’adversité, au sens de l’indéfectible dignité humaine, à la force et la volonté de survie, de témoigner, de se défendre, de perpétuer tradition et patrimoine et surtout de ne jamais oublier pour mieux revivre. Plus de 200 photos, simples et émouvantes, pour parler non seulement du drame de l’exode et de l’exil des Arméniens entre 1917 et 1939, mais aussi de la notion de s’organiser pour renaître et savoir reprendre racine en profondeur. Sous le titre explicite « Les Arméniens (1917-1939), la quête d’un refuge au Proche-Orient », cette exposition, qui se passe de tout commentaire à la crypte de l’église Saint-Joseph (USJ) et un ouvrage qui la prolonge, est le fruit d’un partenariat entre l’Université Saint-Joseph et l’Union générale arménienne de bienfaisance, deux institutions qui furent fortement impliquées auprès des réfugiés arméniens sur le plan éducatif et caritatif. L’UGAB, qui fête cette année le centième anniversaire de sa fondation, a été parmi les premières institutions arméniennes à porter secours aux rescapés du génocide. L’USJ et la Compagnie de Jésus, à travers la Mission d’Arménie, ont également manifesté un dévouement de plus d’un siècle au service de l’éducation de la jeunesse arménienne, d’abord en Asie mineure, puis en Syrie et au Liban. Sans oublier de mentionner qu’une collaboration directe établie entre le département d’histoire (FLSH) et la Bibliothèque orientale, d’une part, et la bibliothèque Nubar de l’UGAB, de l’autre, a permis la réalisation de ces deux projets, avec le soutien de la Fondation Khatchik Babikian et des frères Terzian. Pour s’entretenir d’une sombre et anarchique tranche d’histoire, voilà ces photos aux regards impitoyables et à l’éloquence d’une objectivité absolue. Pour faire revivre un passé qu’on a tendance, aujourd’hui peut-être, à méconnaître, ignorer ou oublier. L’intégration des Arméniens dans leurs patries d’adoption, dans nombre de pays du Proche-Orient, est passée par plusieurs étapes, souvent douloureuses et difficiles, dont la mémoire tend à s’estomper. Avant de devenir citoyens libanais ou syriens à part entière, ils ont vécu l’expérience de tout réfugié déraciné, en quête d’un pays d’accueil. Des refuges, des orphelinats, des églises, des écoles ont été installés, parfois sous des tentes ou dans des baraques en bois, avant d’être édifiés en dur. La période de l’entre-deux-guerres a été pour les réfugiés arméniens comme un vaste chantier, au sein duquel ils ont œuvré pour la restauration de leur vie collective, à se bâtir un destin commun avec leurs pays d’accueil. Si aujourd’hui Bourj Hammoud, dans la capitale, est une artère commerciale florissante, ou Anjar une exquise bourgade de villégiature, presque huppée avec ses restaurants qui rivalisent avec ceux du Berdawni de Zahlé, les images de ces hauts lieux de la réussite arménienne, il y a déjà plus d’un demi-siècle, étaient moins intéressantes et bien moins flatteuses... Le drame de vivre De Moussa Dagh à Anjar, du départ de Yoghoun Olouk ou Sanjak d’Alexandrette à l’exode de la gare d’Adana, des vêtements triés par un prêtre au rapatriement en Cilicie, le drame de vivre est saisissant et impossible à décrire. Ces photos criantes de vérité et qui vous prennent à la gorge ont une singulière charge émotive. Elles ont la force pour tout dévoiler, tout dire. Cadre de vie nouveau et école de vie nouvelle pour ceux qui ont pris les chemins de l’exil en flux différents. Et comme souligné dans l’avant-propos de l’ouvrage, l’objectif de cette entreprise est de mettre en évidence cette obscure période fondatrice, une brûlante part de réalité qui, avec le temps, s’est insensiblement un peu transformée en part d’ombre : « Le présent ouvrage et l’exposition qui le prolonge visent à restaurer la mémoire de ces expériences fondatrices, à saisir sur le vif les problèmes auxquels ont été confrontés les réfugiés, à restituer leur quotidien. Ordonné en trois parties, le livre fait abondamment appel à la photographie qui constitue ici un élément documentaire central. Si celle-ci donne à voir des situations précaires - peut-être les plus précaires -, elle n’en est pas moins un témoignage objectif d’une réalité passée qui ne peut en aucune façon être ignorée. Plus encore, elle est une sorte d’hommage aux anciens, valorisant le chemin parcouru par la collectivité arménienne dans ses pays d’accueil. Beyrouth est indiscutablement la ville qui incarne le mieux l’intégration des Arméniens dans le monde arabe. On y trouve concentrées toutes les étapes de leur insertion. La capitale libanaise était, à ce titre, toute désignée pour accueillir, la première, l’exposition consacrée aux réfugiés arméniens au Proche-Orient (1917-1939) ». C’est avec sobriété et rigueur que sont exposées ces centaines de photos qui ne laissent nullement indifférent quant à l’intensité du drame humain et au vécu insoutenable de tout être déraciné. Mais par-delà ces images qui cravachent les consciences, même les plus assoupies, il y a cette belle série de portraits accrochés un peu indépendamment, dans une sorte de petite galerie en bois. Avédis, Astghig, Nichan, Harout, Berj, Vartouhi, Archalouiss, Baïdzar, Mardiros, Hamest, Mathilda, Arev, Araxie, Vahé, Haïg, Héraïr, Avédis, Maro, Berdjouhi...Autant de noms, autant de visages, de regards et d’expressions. De joie, de détresse, de peur, d’angoisse, de solitude, de désarroi, d’espoir, de force, de détermination... Une galerie de portraits où flotte l’essence de l’arménité à travers un chapelets de noms, certains portés disparus et que le temps, monstre insatiable, a engloutis à jamais. Que reste-t-il de ces images où l’humiliation, la misère et le combat contre l’adversité sont sans merci ? Les mains calleuses de ces brodeuses créant pourtant des dentelles d’une finesse extrême, de ce prêtre triant nerveusement les vieux vêtements, de ces ouvriers hâves et déguenillés, nouveaux damnés de la terre, couverts de boue dans un chantier en construction, de cette famille démunie et fourbue après une journée de labeur, souriant malgré tout à l’œil de la caméra ? Non, il reste le front plissé et l’expression candide et un peu apeurée de la petite Takouhie en coquette petite robe blanche, serrant jalousement son bouquet de fleurs comme par crainte qu’on le lui enlève aussi... Edgar DAVIDIAN, article paru dans L’Orient-le Jour Autre commentaireEn ces temps difficiles où la diaspora peut se sentir incomprise, l'édition en France de l'ouvrage publié sous la direction de Raymond Kévorkian, Lévon Nordiguian et Vahé Tachjian, rappelle que les Arméniens ne sont pas devenus une diaspora, parce qu'ils seraient partis un beau jour en villégiature ! Ce livre remarquable confirme l'émergence d'une génération d'historiens capables d'approfondir et renouveler le champ des études arméniennes. Il nous ramène aux origines de la constitution de la diaspora en communautés organisées au Proche-Orient (Liban et Syrie) après la destruction des Arméniens dans l'Empire ottoman et quand fut acquise la certitude que les rescapés ne pourraient pas retourner vivre sur la terre de leurs ancêtres. UGAB Entre la fin de la première guerre mondiale et le déclenchement de la seconde, c'est le destin de 200 000 réfugiés arméniens qui se joue. Non négligeable, ce chiffre signifie la possibilité de modifier les fragiles équilibres démographiques dans la région. Les grandes villes arabes ne verront pas forcément d'un bon œil l'arrivée massive de ces réfugiés, sous protection de la puissance coloniale, précédés ou non de la Légion arménienne. Il s'ensuit différentes tentatives avortées de relocalisation, au gré du jeu des grandes puissances et des rapports de force sur le terrain. Lors de leur avancée sur Damas et Alep, les Britanniques découvrent les déportés survivants du génocide de 1915. Alertée, la communauté arménienne d'Egypte découvre l'ampleur de la Catastrophe. Aussitôt deux organisations arméniennes, l'UGAB et la Société protectrice des orphelins arméniens, lancent un vaste programme d'aide humanitaire. Orphelin emblématique Certains réseaux clandestins d'entraide aux déportés arméniens sont réactivés depuis Istanbul et Alep afin d'en retrouver le plus grand nombre possible. Deux grands écrivains arméniens seront missionnés pour faire un état des lieux, Yervant Odian et Zabel Essayan, et leur estimation de la situation constitue un précieux témoignage. Aux côtés de ces organisations arméniennes, il y a aussi le Near East Relief (NER), la puissante association caritative américaine qui œuvre à cette époque au Proche-Orient. Pour faire face au désastre, se met en place un ambitieux projet de reconstruction nationale qui fait de l'orphelin une figure emblématique. Il est celui qui doit grandir dans des institutions arméniennes, qui doit recevoir une éducation arménienne et qui est aussi appelé à défendre demain la nation au cas où un Etat ou un foyer arménien verraient le jour en Anatolie. A ses côtés, l'image d'Epinal de la mère arménienne traçant, sur le sable des déserts de Mésopotamie, les lettres de l'alphabet arménien. La réalité est plus dure. Impossible de cacher le fait que, malgré tous les efforts et les moyens mis en œuvre, on ne parvient à recueillir qu'un faible pourcentage d'orphelins et de femmes. Pour des raisons diverses, beaucoup de femmes enlevées ou cachées, mais retrouvées, ne reviendront pas dans la société arménienne, avec ou sans les enfants qu'elles eurent de musulmans ; d'autres reviendront, mais leur réinsertion sera problématique en raison d'une incompréhension face à leur détresse, face au viol, à la prostitution. Entre 1917 et 1939, les Arméniens perdront progressivement tout espoir d'un Etat fondé sur une partie des décombres de l'Empire ottoman. Au Sud Caucase, l'Arménie indépendante, puis soviétique n'accueillera pas plus de 10 000 de ces réfugiés — la corruption régnant à Moscou et Erevan découragera les organisations arméniennes qui avaient envoyé des fonds pour la construction de logements en faveur des réfugiés ! Se rendre à la raison L'idée d'un foyer arménien autonome en Cilicie sous la protection des Français partira en fumée et la cession par la France du sandjak d'Alexandrette à la Turquie provoquera un exode vers les camps de réfugiés au Liban qui se doteront d'écoles et d'églises et où les partis politiques traditionnels ne tarderont pas à s'investir. Pour ces apatrides, l'intégration signifiera se rendre à la raison d'un impossible retour. Parce qu'il sait séparer la recherche historique du dogme et de l'idéologie, ce livre stimule l'intelligence du lecteur. Bouleversant, il redonne dignité à ces êtres humains pris dans la tourmente du XX siècle. Un précédent L’avant-propos souligne que la communauté internationale fut confrontée alors à sa première grande crise de réfugiés : le livre montre combien les Arméniens furent au premier plan pour sauver les leurs. Ajoutons qu'en 1938 la conférence d'Evian, à l'initiative de Roosevelt, fut impuissante à faire face à l'afflux de réfugiés juifs en provenance d'Allemagne et d'Autriche - à la suite de la promulgation des lois raciales par le régime nazi - comme à leur trouver des pays d'accueil. Cynisme ? Indifférence ? Sachant par quoi les réfugiés arméniens étaient passés, ne pouvait-on pas anticiper les dangers courus par les Juifs ? Amnésie. Isabelle KortianNouvelles d’Arménie Magazine, numéro 136, décembre 2007 |
421 Rangement général
 |   | Revue d Histoire arménienne contemporaine, Tome V : Le Liban. A la veille et au début de la guerre. Mémoire d'un Gouverneur, 1913-1915 |
Titre : | Revue d Histoire arménienne contemporaine, Tome V : Le Liban. A la veille et au début de la guerre. Mémoire d'un Gouverneur, 1913-1915 / auteur(s) : Ohannès Pacha KOUYOUMDJIAN - |
Éditeur : | Centre d'histoire arménienne contemporaine |
Année : | 2003 |
Imprimeur/Fabricant : | Mediaform, SAL (Mkalles, Liban) |
Description : | 192 pages, 16 x 24 cm, couverture illustrée en couleur, nombreuses illustrations |
Collection : | ISSN 1259-4876 |
Notes : | Introduction, édition et notes Raymond H. Kévorkian, Vahé Tachjian et Michel Paboudjian |
Autres auteurs : | Raymond Haroutiun KEVORKIAN [introduction] - Vahé TACHJIAN [introduction] - |
Sujets : | Liban |
ISBN : | |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Achat : Bibliothèque Nubar de l'UGAB, Paris
Les Mémoires du dernier gouverneur ottoman du Mont-Liban, Ohannès pacha Kouyoumdjian, achevées en 1921, à Rome, étaient restées jusqu’à présent inédites. Elles couvrent une période particulièrement importante de l’histoire du Liban contemporain, de janvier 1913 à septembre 1915, et mettent en lumière les dernières années de la présence ottomane au Mont-Liban et des questions encore peu explorées, mais essentielles, de l’histoire du Liban contemporain, notamment durant les premiers mois de la Première Guerre mondiale. Haut fonctionnaire de la Sublime Porte, Hovhannès pacha témoigne notamment des premières manifestations de la famine organisée au Liban par le régime jeune-turc et, sur le chemin du retour vers Constantinople — il a souhaité quitter ses fonctions lorsqu’il a appris que le gouvernement qu’il servait exterminait sa nation —, l’arrivée des premiers déportés arméniens en Cilicie et en Syrie. La présente édition des Mémoires d’Ohannès pacha a été préparée d’après le manuscrit original conservé dans les fonds de la Bibliothèque Nubar de l’UGAB, à Paris. Elle est précédée d’une introduction historique, annotée et illustrée par une trentaine de documents photographiques d’époque. Tome V de la Revue d’Histoire Arménienne Contemporaine, volume de 192 pp, introduction, édition et notes : R. H. Kévorkian, V. Tachjian et M. Paboudjian. |
798 Rangement Beaux-livres
 |   | Ani, capitale de l'Arménie en l'an mil |
Titre : | Ani, capitale de l'Arménie en l'an mil / auteur(s) : Catalogues - Raymond Haroutiun KEVORKIAN - Exposition, Pavillon des Arts, du 15 février au 15 mai 2001 |
Éditeur : | Paris-Musées |
Année : | 2001 |
Imprimeur/Fabricant : | 81-Lauvaur : Impr. SIA |
Description : | 314 p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm |
Collection : | |
Notes : | Catalogue de l'exposition |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Art arménien -- Turquie -- Ani (ville ancienne) -- Catalogue |
ISBN : | 9782879005430 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Située à la frontière des mondes arabo-perse et byzantin, Ani constitua, autour de l'an Mil, une plaque tournante des échanges entre l'Asie et l'Europe byzantine. Manuscrits enluminés, pièces d'orfèvrerie, de cuivre... illustrent l'importance de la civilisation qui se développa autour d'Ani. La littérature française des XVIIe-XIXe siècles relative à Ani est aussi évoquée. |
399 Rangement Beaux-livres
 |   | Arménie entre Orient et Occident : trois mille ans de civilisation |
Titre : | Arménie entre Orient et Occident : trois mille ans de civilisation / auteur(s) : Catalogues - Raymond Haroutiun KEVORKIAN - Exposition, Paris, Bibliothèque nationale de France, galeries Mansart et Mazarine, du 12 juin au 20 octobre 1996 |
Éditeur : | Bibliothèque Nationale de France |
Année : | 1996 |
Imprimeur/Fabricant : | 37-Tours : Impr. Mame |
Description : | 255 p. ill. en noir et en coul. 31 cm |
Collection : | |
Notes : | Notes bibliographiques Index |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arménie -- Civilisation -- Expositions * Armenie -- Relations -- Expositions * Art arménien -- Expositions |
ISBN : | 9782717719673 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Réalisé par un collectif de vingt-cinq auteurs, le magnifique catalogue qui vient de paraître sous la direction de Raymond H. Kevorkian, commissaire de l'exposition, est beaucoup plus qu'un simple guide des 254 objets présentés. Regroupées à la fin du volume, les notices correspondantes sont précédées d'une vaste fresque historique et culturelle ornée de magnifiques illustrations en couleurs de ces trésors. 1996 est une année faste à 1'evocation du glorieux passé de l'Arménie. L'exposition de Nantes n'est pas encore achevée qu'une autre s'est ouverte, le 13 juin, à la Bibliothèque Nationale de France, sur l'Arménie entre Orient et Occident. Les deux manifestations se complètent: la première mène des origines jusqu'à la conversion de l'Arménie, et la seconde du début de l'Arménie chrétienne au seuil du XXe siècle. Le destin de l'Arménie tient beaucoup à sa situation géographique, sur la ligne de faîte séparant les deux versants, méditerranéen et indo-iranien de l'ancien monde, à la croisée des grandes routes entre l'Orient et l'Occident. B. Haroutiunian évoque les contours et les antiques provinces de cette contrée montagneuse, immortalisée au VIIe siècle par la Géographie d'Anania Chirakatsi. C'est là qu'apparaît, au IXe siècle av. J.-C. l'état d'Ourartou, qui transmet à l'Arménie ancienne un précieux héritage culturel, dont le regretté G. Tiratsian présente les multiples aspects, sur la base des nombreuses découvertes archéologiques du XXe siècle. A cette première couche de civilisation se superpose l'apport hellénistique qui culmine avec le royaume arméno-syrien de Tigrane le Grand (94-54 av. J.-C.), étudié par R. Manasserian. Convertie ensuite au christianisme au début du IVe siècle, l'Arménie crée bient6t sa propre historiographie nationale, qui nous laisse percevoir d'intenses échanges intellectuels, matériels et diplomatiques. L'acculturation de la liturgie chrétienne donne naissance à une précieuse littérature de traduction qui nous a valu la préservation d'oeuvres majeures de Philon, d'Irénée et d'Eusèbe (J.-P. Mahé). Poursuivies du XIIe au XVe siècle, dans la mouvance des Frères Uniteurs, ces traductions permettent aux Arméniens d'enrichir leur culture des acquis de la scolastique et de l'historiographie occidentales (G. Ter Vardanian). Entre-temps les historiens arméniens s'ouvrent de plus en plus largement à des perspectives universelles (K. Yuzbashian). Trait d'union entre l'Occident et l'Orient, l'Arménie s'affirme aussi comme un ferment d'unité culturelle des diverses civilisations du Caucase, géorgienne et albanienne (P. Mouradian). Du XIe au XIVe siècle, les Arméniens sont de mieux en mieux connus en Occident, spécialement en France, ou ils apparaissent dans les chansons de peste, les romans de chevalerie, les récits hagiographiques, les relations de voyages et les textes historiques (K. Karagozian). Au XVIle siècle, tandis que la connaissance des empires ottoman et safavide se recoupe avec les acquis de la géographie antique, l'Arménie et les Arméniens occupent dans la pensée occidentale une place éminente qu'a renforcée l'interrogation sur ['Ecriture (F. Pelisson-Karro). Dès 1511, l'imprimerie arménienne est apparue à Venise et elle se développe en Europe durant tout le XVIIe siècle (R.H. Kevorkian). Dès le Moyen Age, les arts appliques (céramique, verrerie, orfèvrerie, textiles) combinent avec un extrême raffinement des techniques fort anciennes à des motifs typiquement chrétiens (L. Zakarian). Les arts majeurs sont alors la miniature (C. Mutafian) et ['architecture (P. Donabédian), qui préservent l'une et l'autre une puissante originalité, tout en poursuivant ou en recueillant des influences très diverses. Apres l'invasion des Seldjoukides, au XIe siècle, la culture arménienne s'étend en Cilicie, ou s'intensifie le commerce avec la Méditerranée occidentale (A. Bozoyan, C. Otten-Froux), et dans la diaspora, notamment en Crimée (M. Balard). Cependant l'heure de gloire des marchands arméniens est surtout due à leur succès dans le grand commerce international du XVIIe siècle (R.H. Kevorkian). Leurs livres de comptes nous permettent de reconstituer leurs activités et leurs pérégrinations aventureuses (Ch. Khatchikian). A côté des voies maritimes traditionnelles, le transit se fait aussi par la Moscovie, aux XVIIe-XVIIIe siècles (E. Tadjirian, M. Karapetian). D'importants échanges diplomatiques avec l'Occident ont lieu en Euphratèse au XIe siècle, à l'époque des Croisades, entre princes arméniens et Francs (G. Dedeyan). Au XIIIe siècle, les Mongols atteignent la Transcaucasie. Le roi Hétoum de Cilicie se soumet et conclut une alliance longtemps fructueuse qui finira par succomber, au début du XIVe siècle, à la victoire des Mamelouks sur les Mongols, désormais rallies à l'Islam (C. Mutafian). Cependant les papes d'Avignon tournent leurs efforts missionnaires vers l'Arménie (J. Richard). Au XVIIe siècle, la diplomatie arménienne tente d'entraîner les Français à intervenir en Orient (R.H. Kevorkian). A cette époque, les missionnaires français sont présents à Ispahan et à Smyrne en milieu arménien (F. Richard). Au XIXe siècle enfin, le Caucase joue un rôle tout particulier dans la rivalité des grandes puissances en Orient, spécialement dans la politique de la France sous le premier empire (A. Beylerian). Le volume s'achève sur une esquisse de l'histoire des Arméniens en France de 1600 à 1914 (R.H. Kevorkian). Riche et varié, ce recueil révèle beaucoup d'aspects nouveaux ou peu connus de l'histoire arménienne. Un grand nombre d'articles s'appuient sur des archives inédites ou rarement étudiées. Même des questions classiques, comme celle du règne de Tigrane, sont abordées sous un jour neuf. L'image qui se dessine est celle d'une civilisation puissamment originale qui, loin de conserver jalousement ses trésors, n'a cessé de faire circuler les idées et les biens, contribuant ainsi pour une large part à l'édification culturelle et à l'épanouissement du monde actuel. Jean-Pierre Mahé, Les Nouvelles d'Arménie, 1996 |
1975 Rangement général
 |   | Ani : ancienne capitale du royaume d'Arménie |
Titre : | Ani : ancienne capitale du royaume d'Arménie / auteur(s) : Raymond Haroutiun KEVORKIAN - Jean-Michel THIERRY - |
Éditeur : | mairie de paris |
Année : | 1994 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimerie de l'Indre |
Description : | 21 x 27 cm, 44 pages, couverture illustrée en couleurs, nombreuses photographies, carte |
Collection : | |
Notes : | Comité pour la sauvegarde d'Ani, sous le patronage d eJacques Chirac, Maire d eParis, eJacques Toubon, Ministre de la culture et de la Francophonie |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Ani -- Arménie ancienne |
ISBN : | |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Le Comité pour la sauvegarde d'Ani s'est donné pour but l'inscription de ce site (Xe-XIIIe siècles) sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité. L’intérêt historique d’Ani explique cette demande, rendue urgente par les accidents sismiques et climatiques qui ont fragilisé les monuments subsistants. De l'avis des chercheurs, historiens et archéologues, cet ensemble remarquable d'édifices qui constitue un maillon précieux de l'histoire de l'art et des civilisations disparaîtra dans les années qui viennent si aucune action n'est entreprise pour sa sauvegarde. Le comité pour la sauvegarde d’Ani remercie son excellence monsieur Federico Mayor, directeur général de l’Unesco, pour son soutien, et monsieur Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, pour les démarches qu'il a bien voulu entreprendre.
Avant-propos C'est le destin de certaines cités de tomber dans l'oubli, après avoir connu des heures de gloire et de prospérité. Ani, capitale de l'Arménie bagratide autour de l'an mil, célébrée en son temps comme l'une des plus belles villes d'Orient, fut peu à peu abandonnée à son isolement et à sa désolation. Ce que les armes avaient commencé, la pluie, le gel, les forces sismiques sont en voie de l'achever. D'après les hommes de l'art, si rien n'est entrepris, Ani ne sera plus qu'un souvenir à l'aube du troisième millénaire. Or, il est essentiel de sauvegarder pour les générations futures ces éclats de civilisation, ces phares qui jalonnent la longue histoire des hommes. Je pense que Paris, métropole active et vivante, ville des arts et de la pensée, a vocation à se tenir aux avant-postes pour plaider, chaque fois que nécessaire, en faveur du patrimoine de l'humanité et rappeler l'histoire de villes ou de contrées, jadis florissantes, aujourd'hui abandonnées. Songeons un instant qu'il fut un temps où Ani et Paris devaient briller de feux également éblouissants autour de leurs monuments les plus précieux. C'est donc avec plaisir et espoir que je salue l'action du Comité, constitué sous la présidence de Georges Duby, en souhaitant vivement que son appel soit entendu. Jacques Chirac, Maire de Paris |
397 Rangement Beaux-livres
 |   | Les Arméniens dans l'Empire ottoman à la veille du génocide |
Titre : | Les Arméniens dans l'Empire ottoman à la veille du génocide / auteur(s) : Raymond Haroutiun KEVORKIAN - |
Éditeur : | Paris : Arhis |
Année : | 1992 |
Imprimeur/Fabricant : | 13-Marseille : Impr. du College |
Description : | 603 p. ill. 33 cm |
Collection : | |
Notes : | Index |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arménie Turquie -- Histoire locale * Armenie Turquie -- Ouvrages illustres * Armeniens -- Empire ottoman -- Histoire -- 1870-1914 |
ISBN : | 2906755095 |
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Commentaire :Un témoignage magnifique sur la vie arménienne du début du XXe siècle, réalisé par les historiens Paul Paboudjian et Raymond Kévorkian Il est certain qu'en feuilletant cet ouvrage, tout Arménien va y retrouver ses racines et sa mémoire. Richement illustré de photos d'avant 1915, chaque page rappelle la présence arménienne sur tout le territoire ottoman. Tirant ses sources du Patriarcat de Constantinople, Raymond Kévorkian, en historien scrupuleux, a recensé région par région le nombre d'habitants de 3 000 villages, autant d'édifices religieux et près de 2 000 écoles. Photos à l'appui, ces établissements ou ces églises témoignent d'une vie très active... tant que la barbarie turque n'a pas sévi. L'auteur parvient ainsi à dénombrer près de 2 millions d'Arméniens quand les Turcs en recensent 7 à 8 000... Ce bilan démographique réalisé avec minutie traduit également dans le détail les activités de la vie quotidienne. Les photos d'écoles, les scènes de la vie familiale, tel ou tel artisan exerçant son métier ou simplement la vie des quartiers sont évoqués par l'illustration et par le texte. La citation de familles influentes d'une ville (Zeytoun) ou la photo, d'une scierie en activité (Ourfa) sont, parmi d'autres, des détails pittoresques qui font vivre cette communauté paisible dont on a retrouvé les origines ourartiennes près de Mouch à travers des inscriptions datant de l'an 800 avant Jésus-Christ. Mais nous sommes ramenés rapidement à la triste réalité de l'environnement ottoman qui, durant plus de 500 ans, menace les Arméniens. Cette hostilité finit par pousser la population à "organiser sa propre autodéfense contre les irréguliers kurdes hamidiés ou les tribus nomades auxquelles le sultan Abdul-Hamid la livre... Et les massacres de 1894 / 1896 ne firent que renforcer la détermination des fédaïs à lutter contre l'insécurité permanente". Nous voici au coeur de la partie historique du livre. Ce chapitre, par lequel débute d'ailleurs l'ouvrage, replace les Arméniens dans le contexte socio-politique de l'époque. La politique de harcèlement volontaire et d'insécurité quotidienne entretenue par les autorités ottomanes traduit le processus qui, de 1878 à 1915 va aboutir à l'élimination physique. Nous vivons ces événements vus de Constantinople, à travers la perception des échos lointains de ce qui se passe en province. Nous assistons à la naissance et à l'évolution de partis politiques comme le "Hentchag" ou la "F R A Dachnaktsoutioun". Nous suivons l'enchaînement des événements par les interventions répétées de la Chambre des Députés Arménienne. Le temps des "réformes" est abondamment développé et illustré. Les contacts avec l'Occident ou la Russie tsariste se multiplient à cette période où l'histoire s'accélère... Raymond Kévorkian et Paul Paboudjian ont réalisé un travail académique qui interpelle aussi individuellement trois générations de notre peuple. Cet ouvrage permet de nous réapproprier intellectuellement notre passé, notre mémoire, notre identité. Il s'agit d'une référence indispensable à chacun d'entre nous. Gérard Mouradian, France-Arménie, numéro 119, Janvier 1993 |
394 Rangement général
 |   | Arménie : 3000 ans d'histoire |
Titre : | Arménie : 3000 ans d'histoire / auteur(s) : Raymond Haroutiun KEVORKIAN - |
Éditeur : | Maison armenienne de la jeunesse et de la culture |
Année : | 1988 |
Imprimeur/Fabricant : | Impr. en Italie |
Description : | 394 p. ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. 24 cm |
Collection : | |
Notes : | Publ. a l'occasion de l'exposition organisee a Marseille du 12 octobre au 19 novembre 1988 |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Armenie -- Histoire |
ISBN : | |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Dans la production, devenue assez abondante en France depuis quelques années, des ouvrages consacrés à l'Arménie et aux Arméniens, celui qui vient de paraître à l'occasion de l'exposition "Arménie 3000 ans d'histoire", organisée par la Maison Arménienne de la Jeunesse et de la Culture de Marseille, tient assurément une place particulière, tant par le contenu que par la présentation. On notera que l'exposition en question fait suite à celles qui, à l'initiative de la même M.A.J.C.M., furent consacrées à l'architecture (1981), aux miniatures et aux khatchkars (1982) et au livre arménien à travers les âges (1985). Les deux auteurs du présent livre, R. H. Kévorkian et J. P. Mahé, ont bénéficié de la collaboration de spécialistes réputés, historiens, hommes de lettres, universitaires et scientifiques. Ce qui frappe d'abord, c'est la vaste portée d'un ensemble qui, en 400 pages, embrasse les aspects fondamentaux, politiques, culturels et sociaux, de l'histoire du peuple arménien. Si l'on commence par les données géographiques, les sources de l'histoire et l'ethnogénèse, on traverse ces 3000 ans avec des textes d'une valeur fondamentale pour arriver aux épisodes les plus récents, la perestroïka elle-même n'étant pas négligée. Mais un élément important qui, au sérieux de l'ouvrage, ajoute un charme certain, vient des caractéristiques de la présentation : 237 excellentes illustrations dont beaucoup en quadrichromie, une typographie et un papier remarquables, tout cela prouve que les presses des mékhitaristes de l'île Saint-Lazare de Venise restent à la hauteur de leur réputation. Gérard Bédrossian, Cahiers arméniens ANI, N° 5 (1988) |
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