2435 Rangement général
 |   | Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman |
Titre : | Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman / auteur(s) : Raymond Haroutiun KEVORKIAN - Claire MOURADIAN - Yves TERNON - Stigmatiser, Détruire, Exclure |
Éditeur : | Mémorial de la Shoah |
Année : | 2015 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimerie Stipa -93189 Montreuil Cedex |
Description : | 15 x 21 cm, 52 pages, couverture illustrée en couleurs ; Lexique, chronologie, bibliographie, bilan |
Collection : | |
Notes : | Publié à l'occasion de l'exposition éponyme, Paris, Mémorial de la Shoah, 3 avril-27 septembre 2015 |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Génocide arménien (1915-1916) |
ISBN : | 9782916966724 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Au cours de la Première Guerre mondiale, le Comité Union et Progrès, parti nationaliste turc gouvernant l'Empire ottoman, a mis en œuvre la destruction systématique de ses citoyens arméniens, rompant ainsi avec la tradition impériale multiethnique et multiconfessionnelle. Le contexte de guerre a constitué la condition nécessaire, propice à ces violences de masse planifiées qui ont été menées en deux étapes : massacres des hommes adultes et des conscrits, puis déportation des femmes et des enfants de mai à octobre 1915 ; élimination progressive des déportés dans les camps de concentration établis dans le désert syrien et en Mésopotamie. Interdits de retour par la république kémaliste, les rescapés et leurs descendants forment aujourd'hui une diaspora mondiale, principalement en Russie, aux États-Unis et en France. À l'occasion du centième anniversaire de ce génocide, le Mémorial de la Shoah a décidé de dédier une exposition à ces évènements qui préfigurent les meurtres de masse perpétrés au cours du XXe siècle, en mettant également en exergue le déni dont il continue à faire l'objet. |
2157 Rangement général
 |   | Revue d'histoire de la Shoah, Numéro 202 - Mars 2015, Se souvenir des Arméniens, 1915-2015, Centenaire d'un génocide |
Titre : | Revue d'histoire de la Shoah, Numéro 202 - Mars 2015, Se souvenir des Arméniens, 1915-2015, Centenaire d'un génocide / auteur(s) : Revue d'histoire de la Shoah - |
Éditeur : | Centre de Documentation Juive Contemporaine |
Année : | 2015 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimé en France par Chirat |
Description : | 15 x 24 cm, 616 pages, couverture illustré en couleurs |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | Raymond Haroutiun KEVORKIAN [contribution] - Claire MOURADIAN [contribution] - Yves TERNON [contribution] - |
Sujets : | Génocide arménien -- Centenaire |
ISBN : | 9782916986113 |
Lecture On-line : | Cliquer ici |
Commentaire :Après le numéro spécial consacré en 2003 au génocide des Arméniens, nous avons choisi de publier, pour commémorer le centenaire de la tragédie, des documents (archives diplomatiques et militaires, correspondances, rapports et témoignages) qui exposent le déroulement des évènements caractérisant le crime de génocide en privilégiant une perspective comparatiste. Le génocide des Arméniens, perpétré sur le territoire de l'empire ottoman, avait été ourdi depuis plusieurs décennies. Le Parti jeune-turc (Comité Union et Progrès) passe à l'action à la faveur du déclenchement de la Grande Guerre au côté des puissances centrales. Ces documents montrent que, depuis longtemps, en Turquie, flottait dans l'air l'idée de « liquider la question arménienne en liquidant les Arméniens » pour reprendre les mots d'un responsable turc. Sans compter que pour les milieux nationalistes jeunes-turcs, la charia était incompatible à la notion moderne d'égalité civique. Parallèlement, le Comité Union et Progrès avait mis sur pied en 1911 une organisation spéciale (O.S.) chargée des basses besognes. C'est elle qui, à partir du mois d'avril 1915, entreprend l'extermination. Le processus d'homogénéisation islamique et turc du pays portait en lui (avec parfois la complicité tacite de l'ambassade d'Allemagne) une politique de « purification ethnique » qu'on qualifiera plus tard de génocide. On ne peut lire ces témoignages qu'à la condition de comprendre que le monde turco-musulman n'obéissait pas au logiciel intellectuel occidental. Et que de ne pas avoir entendu ce massacre annoncé a conduit à ce million et demi de morts qui nous interroge sur la force du panturquisme et de la violence propre à un islam conquérant. |
1548 Rangement général
 |   | Les Arméniens en France - Du chaos à la reconnaissance |
Titre : | Les Arméniens en France - Du chaos à la reconnaissance / auteur(s) : Claire MOURADIAN - Textes d'Anouche Kunth et Claire Mouradian |
Éditeur : | Attribut |
Année : | 2010 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimerie Lussaud à Fontenay-le-Comte |
Description : | 14 x 22,50 cm, 168 pages, couv. en couleurs, ill. en couleurs |
Collection : | Exils |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arméniens -- Intégration sociale -- France -- 20e siècle |
ISBN : | 9782916002187 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :C’est au début des années vingt que les Arméniens, rescapés du génocide, interdits de retour dans leur pays, deviennent une communauté inscrite dans le paysage français. Stigmatisés durant l’entre-deux-guerres comme "inassimilables", on se plaît à les donner aujourd’hui en modèle d’intégration, du fait d’une réussite sociale dans de nombreux domaines. Dans une première partie fort documentée, Claire Mouradian, spécialiste reconnue du sujet, retrace les étapes de cet exil et analyse la façon dont les Arméniens ont toujours tenu une place particulière dans la société française. A travers des récits d'exil poignants et des portraits finement ciselés, Anouche Kunth nous entraîne ensuite au sein d'une géographie qui retrace les errances d'un peuple apatride. Celles de Papken Injarabian, d'Elisabeth Adamov ou de Varvara Basmadjian, emportés sur des chemins chaotiques qui finiront par les mener en France, ou celles des secondes générations, Alice Aslanian, Simon Abkarian et Karine Arabian, héritiers des violences passées, en quête de leur identité.
Table des matières
Première partie | |
Arméniens en France, Arméniens de France, par Claire Mouradian | |
- Introduction, page | 9 |
- Une présence ancienne, une communauté récente, page | 12 |
- Du génocide à la naissance de la grande diaspora, page | 15 |
- Les exilés de la paix, page | 16 |
- Apatridie, page | 18 |
- Être Arménien ou se sentir Arménien ? page | 23 |
- Une communauté en construction, page | 27 |
- De l'arrachement du Vieux Pays au nouvel enracinement, page | 29 |
- Être un peuple en diaspora : les structures communautaires, page | |
- La vie culturelle : les écoles et la presse, page | 45 |
- La diaspora à l'épreuve de l'indépendance, page | 52 |
| |
Deuxième partie | |
Récits d'exils, par Anouche Kunth | |
- Papken Injarabian, désert d'enfance, page | 65 |
- L'exil d'Elisabeth Adamov, dame de Russie, page | 85 |
- Varvara Basmadjian ou les transports de l'exil, page | 107 |
| |
Troisième partie | |
Portraits d'immigrés et enfants d'immigrés par Anouche Kunth | |
- Simon Abkarian ou l'art de donner la réplique aux salauds, page | 127 |
- Karine Arabian, l'Arménie dans le sac, page | 143 |
- Portait d'Alice Aslanian en sa librairie, page | 157 |
Les auteurs Claire Mouradian, auteur de la première partie du livre, directrice de recherche au CNRS et responsable de l'équipe Caucase-Asie centrale du Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC), est historienne, spécialiste de l'histoire contemporaine de l'Arménie et des Arméniens. Elle dirige un séminaire à l'EHESS sur le Caucase entre les empires. Parmi ses ouvrages : De Staline à Gorbatchev, histoire d'une république soviétique : trirménie, Ramsay, 1990 ; L'Arménie, PUF, que-sais-je, 2009 (4' éd.) ; Loin de l’Ararat, les Petites Arménies d'Europe et de Méditerrannée, codirection avec Myriam Morel-Deledalle et Florence Itié-Pizzorni, Hazan, 2007 ; Arméniens et Grecs en diaspora : approches comparatives, codirection avec Michel Bruneau, lannis Hassiotis et Martine Hovanessian, École Française d'Athènes, 2007 ; 100 réponses sur le génocide arménien, en coll. avec Anne Dastakian, Tournon, 2005. Doctorante à l'EHESS (CERCEC), boursière de la Fondation Gerda Henkel (Allemagne)Anouche Kunth, auteur de la deuxième partie du livre, interroge la notion d'exil à travers un travail polyphonique de recherche sur l'histoire de la diaspora arménienne en France, et de réalisations radiophoniques pour France Culture (documentaires à l'Atelier de Création Radiophonique). |
1496 Rangement général
 |   | Arménie, une passion française - le mouvement arménophile en France, 1878-1923 |
Titre : | Arménie, une passion française - le mouvement arménophile en France, 1878-1923 / auteur(s) : Catalogues - sous la direction de Claire Mouradian |
Éditeur : | magellan et Cie |
Année : | 2007 |
Imprimeur/Fabricant : | 80-Abbeville : Impr. Leclerc |
Description : | 1 vol. (173 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 26 cm |
Collection : | |
Notes : | Publ. à l'occasion de l'exposition "De l'Arménie à Montmartre", Paris, Musée de Montmartre, 4 avril-24 juin 2007. - Bibliogr. p. 167-173. Notes bibliogr. Index |
Autres auteurs : | Claire MOURADIAN [directeur] - |
Sujets : | Artistes arméniens -- France -- Paris (France ) -- 1800-.... Intellectuels -- Activité politique -- France -- 1800-.... |
ISBN : | 9782350740720 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Catalogue d'exposition, au cours de l'Année de l'Arménie en France "Arménie, mon amie".
A l'occasion d'une exposition originale et forte, le musée de Montmartre présente ici les péripéties de la longue union entre la France et l'Arménie. Cette passion est née dans la douleur quand, face à la férocité dont ils ont été victimes, les Arméniens sont devenus une cause vivement défendue par les artistes et les intellectuels français, montmartrois pour beaucoup. Avec le soutien d'un comité scientifique sous la présidence de Jean-Pierre Mahé, membre de l'Institut, et sous la plume de nombreux spécialistes : Claire Mouradian, Anahide Ter Minassian, Hélène Strapélias, Edmond Khayadjian, Vincent Duclert, Rémi Fabre, Gilles Candar, Léon Ketcheyan, Alexandre Siranossian, Andrée Mastikian, Gilles Pécout et Dzovinar Kévonian, ce livre-catalogue met en valeur cette riche relation illustrée par une belle et abondante iconographie. |
1377 Rangement général
 |   | L'Arménie |
Titre : | L'Arménie / auteur(s) : Claire MOURADIAN - |
Éditeur : | PUF |
Année : | 2002 |
Imprimeur/Fabricant : | 41-Vendôme : MD impr. |
Description : | 1 vol. (127 p.) : cartes en coul., couv. ill. ; 18 cm |
Collection : | Que sais-je ? : 851 |
Notes : | 4e éd. mise à jour, 16e mille, sous la plume de Claire Mouradian ; Bibliogr. p. 119-124. Webliogr. p. 125 |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arménie -- Histoire |
ISBN : | 9782130566687 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Réédition de l'ouvrage paru en 2002, du même auteur |
506 Rangement général
 |   | L'Arménie |
Titre : | L'Arménie / auteur(s) : Claire MOURADIAN - |
Éditeur : | PUF (Presses Universitaires de France) |
Année : | 1995 |
Imprimeur/Fabricant : | 41-Vendome : Impr. de PUF |
Description : | 127 p. ill. en coul. 18 cm |
Collection : | Que sais-je ? : 851 |
Notes : | 3e édition sous la plume de Claire Mouradian ; sous le même numéro de la coll. a paru précédemment : "L'Armenie" par Jean-Pierre Alem ; Bibliogr. p. 125 |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Armenie -- Histoire |
ISBN : | 9782130473275 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Publié pour la première fois en 1959, le Que sais-je ? sur l'Arménie de Jean Pierre Alem avait eu le mérite de faire découvrir aux lecteurs français l'histoire et le destin singulier d'un peuple alors très largement méconnu du public. A cet époque Erevan ne comptait que 380 000 habitants et n'osait pas célébrer ouvertement la mémoire des martyrs de 1915. Vue de la diaspora, la R.S.S. d'Arménie faisait encore figure de lointaine et de mystérieuse patrie, derrière un rideau de fer quasi impénétrable. Depuis, les événements se sont précipités : premiers retours de rapatriés ; grande manifestation du 24 avril 1965 pour le droit à la mémoire, après laquelle fut arrêté l'actuel président de la République arménienne, Lévon Ter Pétrossian ; ouverture au tourisme ; tentation terroriste des années 1975-1985 ; séisme de 1988, mobilisant des milliers de secouristes étrangers ; effondrement de l'U.R.S.S et lutte héroïque de l'Arménie indépendante depuis 1991. Entre-temps, les études arméniennes ont profondément évolué. A côté de la linguistique, de l'art, de la patristique et de ses lettres de noblesse, de nouvelles disciplines sont apparues notamment la sociologie et l'étude des littératures de diaspora. Tous ces changements rendaient indispensable la rédaction d'un nouveau Que sais - je ? et Claire Mouradian, historienne de l'Arménie soviétique, était particulièrement qualifiée pour apporter à cette étude la réactualisation qui s'imposait. Amélioration très appréciable, ce nouveau Que sais - je ? arménien est l'un des premiers volumes de la série à bénéficier d'une cartographie en couleurs. Eric Van Lauwe a réalisé un mini atlas Historique en six planches qui permettra de reconnaître les frontières souvent mouvantes de l’Arménie à travers les âges. Comme il est de règle, l'étude commence par un bref rappel d'histoire ancienne et médiévale, où auteur a soin de noter les progrès accomplis en citant les travaux les plus récents. On pourrait toutefois regretter l'absence de quelques références essentielles, comme l'essai d'I. Diakonoff sur la préhistoire du peuple arménien ( New-York 1984), les nombreuses publications de M.-L. Chaumont sur la période hellénistique et romaine ou différents articles de synthèse sur les fouilles spectaculaires d'Armawir et d'Artachat, ainsi que les observations de Nina Garsoïan sur les cités antiques arméniennes. Les périodes arsacide, arabe et bagratide, de même que le développement du christianisme arménien, sont traités d’une façon tout aussi schématique, mais avec des repères bibliographiques suffisants pour le lecteur soucieux d'une information plus complète. En réalité, l'intérêt majeur de l'ouvrage converge vers les événements des XIXe et XXe siècles, la renaissance nationale, le génocide, la soviétisation et la nouvelle indépendance de l'Arménie. Les remarques sur la transformation de la société arménienne à l'époque ottomane, sur l'Eglise et l'Etat et sur la diaspora éclairent ainsi les origines de ce que les chancelleries occidentales appellent bientôt « la question arménienne ». La question arménienne Tandis que, malgré les pesanteurs administratives et policières de l'empire russe, la partie orientale progresse dans une relative tranquillité, la partie occidentale, où l'effervescence culturelle et politique est particulièrement intense, connaît une paupérisation croissante dans les campagnes et subit toutes sortes d'exactions. Retraçant avec précision la chronologie des événements qui aboutissent au génocide de 1915, Claire Mouradian pose le problème dans toute son ampleur, discutant le bilan humain de ce crime (mort des deux tiers des Arméniens de l'empire ottoman, quels que soient les chiffres retenus), la qualification génocidaire des faits, les difficultés et les éléments de la preuve, les progrès de l'argumentation négationiste jusqu'au procès récent de Bernard Lewis et l'approfondissement de la prise de conscience chez les Arméniens eux-même comme chez les étrangers. Il convient de saluer cette mise au point lucide, rigoureuse et parfaitement informée. Née des tumultes de la guerre et de la révolution, la première République arménienne, «écrasée entre le marteau kémaliste et l'enclume bolchevique », lutte héroïquement sur deux fronts à la fois. Signant avec les Russes l'accord du 2 décembre 1920, aussitôt violé par l'adversaire, elle subit l'assaut du « communisme de guerre » et, malgré un ultime appel des dirigeants Dachnaks à l'aide internationale, elle est abandonnée par ses alliés et dépecée au traité de Kars, qui la prive d'Ani, de l'Ararat, d'Ardahan et d'Artvin, tandis qu'Akhalkalak, le Karabagh et le Nakhitchevan, demeurés soviétiques, lui seront également arrachés. Pendant ce temps prend place la tragédie cilicienne qui provoque l'exode de 150 000 personnes. Après le traité de Lausanne en 1923, six cent à huit cent mille réfugiés, qui ont dû quitter l'empire ottoman « sans retour possible » deviennent apatrides et la nouvelle Turquie dénombre moins de 80 000 Arméniens. Ayant relaté le destin de la R.S.S. d'Arménie de Staline à Gorbatchev (Paris 1990), Claire Mouradian retrace avec sûreté les débuts du régime, le stalinisme, la guerre et l'après-Staline. Elle insiste sur l'effet révélateur du séisme de 1 988 : « les mythes du développement soviétique (...) se sont écroulés aussi brutalement que les immeubles en mauvais béton de Léninakan et de Spitak (,..), L'image du tiers-monde a alors sauté aux yeux ». Loin de nous la pensée de minimiser la violence du choc et l'ampleur de la catastrophe. Cependant, nous ne saurions manquer de reconnaître que, malgré ses faiblesses, l'Arménie soviétique a connu, comme l'admet l'auteur, un décollage économique incontestable dans les années 1960 et une forte croissance entre 1970 et 1985. La science, la culture et l'éducation ont alors atteint des sommets inégalés. Malheureusement, cette évolution s'est accompagnée, sous Brejnev, d'une sévère reprise en main politique. Par la crise du Karabagh, qui remettait en cause les conditions mêmes de la soviétisation de la Transcaucasie, l'Arménie a joué un rôle important dans le processus de contestation qui conduisit à l'effondrement de l'U.R.S.S. La sortie du communisme pose aujourd'hui le problème de la stabilisation et de la réforme de l'économie. Malgré la volonté des responsables politiques, le poids des circonstances, la guerre, les relations difficiles avec les partis historiques de la diaspora et le modèle, devenu traditionnel, du parti-Etat, rendent l'instauration de la démocratie quelquefois un peu laborieuse. A l'extérieur, la nouvelle République doit aussi retrouver sa place dans le monde et gagner la paix. L'indépendance pose plus que jamais le problème de la diaspora, qui représente la moitié du peuple arménien et se concentre de plus en plus en Occident. Restera-t-elle elle-même et quels rapports entretiendra-t-elle avec la mère patrie ? Le Livre de Claire Mouradian n'élude aucune des question essentielles qu'affronté aujourd'hui l'Arménie : il vient à point nommé, non seulement pour renouveler l'information depuis longtemps périmée de son prédécesseur, mais pour stimuler la réflexion à un moment décisif. C'est une lecture tonique, sympathique et enrichissante. Jean-Pierre Mahé, Les Nouvelles d'Arménie Magazine, numéro 8, Décembre 1995 |
689 Rangement général
 |   | La maison de rééducation : Erevan, 1926-1927 : souvenirs |
Titre : | La maison de rééducation : Erevan, 1926-1927 : souvenirs / auteur(s) : Yéghiché TCHARENTS - trad. de l'arménien par Pierre Ter-Sarkissian ; présentation de Claire Mouradian |
Éditeur : | Parenthèses |
Année : | 1992 |
Imprimeur/Fabricant : | 58-Clamecy : Impr. Laballery |
Description : | 155 p. couv. ill. 24 cm |
Collection : | Collection Armenies ISSN = 0248-5877 |
Notes : | |
Autres auteurs : | Claire MOURADIAN [introduction] - Pierre TER-SARKISSIAN [traducteur] - |
Sujets : | Tcharents Yeghiche 1897-1937 -- Emprisonnement |
ISBN : | 9782863640692 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Figure emblématique - quasi mythique - de la littérature soviétique et personnalité complexe, tourmentée, à multiples facettes, poète précoce et aventurier, Yéghiché Tcharents (1897 - 1937), par sa vie et son oeuvre, par sa fin tragique aussi, incarne les bouleversements et les contradictions de son époque. Il est tour à tour ce très jeune partisan sur le front russoturc, ce combattant de l'armée rouge qui exalte Lénine, les "foules en délire" d'Octobre, la démesure et le romantisme révolutionnaire, puis l'idéologue et le bureaucrate de la littérature prolétarienne ; il est enfin le poète assassiné en 1937, à l'apogée de la terreur de masse. Depuis, Tcharents a été canonisé comme l'un des plus grands noms de la littérature arménienne du XXème siècle. En 1926, celui qu'on a qualifié de "prototype de l'homme nouveau soviétique" est incarcéré pour un délit de droit commun et passe six mois en prison. De son expérience, il décide - ou on lui suggère - de tirer une oeuvre littéraire à la manière des Souvenirs de la maison des morts de Dostoïevski, le premier ouvrage sur le bagne sibérien qu'il cite explicitement comme modèle, mais dans un tout autre esprit. Le récit, l'un des rares textes en prose de Tcharents, composé de véritables tableaux et portraits tirés du quotidien d'un établissement dit de "rééducation", présente un "aspect étonnant de la vie soviétique" de cette époque de transition. |
5199 Rangement général
 |   | La revue ethnographique "Azgagrakan Handes" Chouchi-Tiflis, 1895-1916 |
Titre : | La revue ethnographique "Azgagrakan Handes" Chouchi-Tiflis, 1895-1916 / auteur(s) : Claire MOURADIAN - |
Éditeur : | Cahiers du Monde russe et soviétique |
Année : | 1990 |
Imprimeur/Fabricant : | |
Description : | 16 x 24 cm, Extrait de Cahiers du Monde russe et soviétique XXXI (2-3), avril septembre 1990, pp. 195-314 |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Revue arménienne d'ethnographie "Azgagrakan Handes" |
ISBN : | |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Première partie de l'articleÀ la fin du XIXe siècle, avec quelques décennies de retard sur l'Occident, mais les premiers dans un Caucase' dépourvu d'université, quelques intellectuels arméniens ont entrepris d'institutionnaliser ces nouvelles disciplines des « sciences naturelles » de l'homme et de la société que sont l'anthropologie, la sociologie et surtout l'ethnologie, en fondant des revues scientifiques dans leur langue nationale, en organisant des sociétés savantes, en créant des musées, en essayant de stimuler la curiosité du public. De 1895 à 1916, sont publiés vingt-six volumes d'Azgagrakan handes (Revue ethnographique), le premier numéro à Chouchi, capitale du Karabagh et l'un des foyers intellectuels arméniens, les autres à Tiflis, autre capitale culturelle, économique et politique des Arméniens de l'Empire russe'. De 1900 à 1913, paraissent également treize volumes d'une autre revue de même nature, mais plus axée sur les études linguistiques, lexicologiques et littéraires, Eminian azgagrakan joghovatsou (Recueil d'ethnographie dédié à M. Emine), éditée par l'Institut Lazarian de Moscou.' et publiée à Moscou, Nor Nakhitchevan ou Vagharchapat/ Etchmiadzine. Les deux revues sont entièrement en arménien. Une société savante, la Société de publication ethnographique qui deviendra bientôt la Société ethnographique arménienne, est lancée en 1900, à Tiflis. Sa taille relativement importante — une centaine de membres — confirme l'intérêt des Arméniens pour cette discipline, destinée non pas à étudier les sociétés des pays colonisés et des cultures exotiques, mais à permettre aux Arméniens de s'observer et de se comprendre eux-mêmes. Ces deux revues constituent une mine de matériaux ethnographiques de toute nature, certes peu accessibles du fait de la langue, mais irremplaçables : environ 12 000 pages sur un monde rural arménien à la veille de sa disparition, sous les effets de la modernisation et, surtout, des bouleversements de la Première Guerre mondiale, des révolutions russes et du génocide des Arméniens de l'Empire ottoman. Ce sont des sources de première main sur la société arménienne de la fin du XIXe siècle. Ces périodiques peuvent également servir à l'historiographie des sciences sociales, dans cette région périphérique, aux confins de l'Europe. Enfin, ils contribuent à éclairer le processus d'élaboration de l'identité nationale des Arméniens, par ce qu'ils révèlent de leur perception d'eux-mêmes et des autres, de leur perception du passé, de leur situation du moment, ainsi que de l'avenir de la nation. On s'attachera ici essentiellement à la première des deux revues, Azgagrakan bandes, au champ plus large. |
505 Rangement général
 |   | De Staline à Gorbatchev : histoire d'une république soviétique, l'Arménie |
Titre : | De Staline à Gorbatchev : histoire d'une république soviétique, l'Arménie / auteur(s) : Claire MOURADIAN - |
Éditeur : | Ramsay |
Année : | 1990 |
Imprimeur/Fabricant : | 27-Mesnil-sur-l'Estree : Impr. Firmin-Didot |
Description : | 475 p. cartes, couv. ill. en coul. 24 cm |
Collection : | Document |
Notes : | Titre de couv. : "L'Armenie" |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Armenie -- Histoire |
ISBN : | 9782859568375 |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :La soviétisation de la République d'Arménie dans ses frontières caucasiennes est le dernier acte tragique de la Première Guerre mondiale. Elle scelle l'échec du projet national de rassemblement des terres et des hommes dans un Etat moderne, démocratique et indépendant. Les Arméniens, dont l'histoire est marquée par les contraintes de la géographie, voient dans l'arrivée des bolcheviks la garantie d'une protection russe contre le danger turc. Telle a été jusqu'à aujourd'hui la vraie légitimation du pouvoir soviétique à Erevan. Dans ce livre, claire Mouradian étudie le poids du passé (du génocide de 1915 à la République indépendante), la constitution de l'Etat-nation, après la soviétisation et pendant l'ère stalinienne, le cadre institutionnel de l'autonomie de la République soviétique d'Arménie. Elle montre comment le sentiment national était frustré et maintenu grâce à une souveraineté rendue fictive par le système fédéral, ce dernier étant organisé par une législation uniforme coiffée d'un parti unique centralisateur. Découvrir aujourd'hui l'histoire de l'Arménie c'est découvrir un cas exemplaire du point de vue de la question des nationalités en URSS. Donc de son échec. C'est aborder l'image de l'Arménie dans la diaspora. C'est aussi et surtout comprendre une prise de conscience politique qui représente un tournant important certes dans l'histoire de l'Arménie soviétique. Mais pas seulement elle.
Autre commentaire Voilà l'ouvrage qu'il manquait sur l'Arménie contemporaine. La compétence de Claire Mouradian, chercheur au Centre National de Recherche Scientifique, nous offre là l'un des livres les plus utiles pour comprendre ce qui se passe en Arménie Soviétique et en URSS. Avec en prime le talent d'écrivain de fauteur, qui nous gratifie d'une lecture facile et toujours agréable. C'est le livre de l'histoire moderne de l'Arménie. Non pas un livre des lamentations, mais le livre d'une Arménie vivante faite de pouvoirs qui s'installent, de contrepouvoirs qui s'essayent, de progrès qui se cherchent, d'avancées et de reculs... au rythme d'un cerveau qui pense de Moscou. C'est un livre qui foisonne de précisions et d'érudition sur un sujet finalement fort méconnu dans le détail et sur des acteurs largement ignorés. Les nombreuses biographies des dirigeants de l'Arménie Soviétique introduisent des portraits tout à fait intéressants, et illustrent enfin l'anonyme "système soviétique" en Arménie dont tout le monde parle. C'est un ouvrage formateur car il démontre en neuf chapitres la logique des réalités, des comportements et des événements qui font (Arménie d'aujourd'hui. Il en décrypte les significations. Toujours avec beaucoup de rigueur et de nuances. Caractéristique de la démarche universitaire, il est significatif que quatre chapitres aient des titres sous forme interrogative. Le chapitre deux, par exemple, qui cherche à définir la nature de l'Arménie soviétique : "Etat souverain ou province de l'Union Soviétique ?". La liste comparée des ministères soumis uniquement aux décisions d'Erevan et ceux relevant du niveau fédéral à Moscou suffirait seule à répondre. Mais on découvre aussi par quel processus les Arméniens sont aujourd'hui absents des sphères de décisions moscovites. Le chapitre portant sur l'économie arménienne est très instructif. Il nous apprend à quel point le secteur industriel de l'Arménie est récent, jeune (ce qui constitue un atout), mais aussi à quel point il est parcellaire. Autre grand pilier de la puissance des nations, la démographie est créditée d'un chapitre entier. On découvre là à quel niveau ont été meurtrières les purges staliniennes de 1936 et la participation des Arméniens à la guerre contre les nazis. Claire Mouradian montre très bien comment la nation a pu surmonter ces deux grandes saignées grâce à cette cellule, ô combien vivante, qu'est la famille arménienne. Le tableau de la page 158 est, à lui seul, une démonstration magistrale de la force qualitative de la famille arménienne comparée à la famille soviétique de Moscou. Quelques pages intéressantes sur les minorités en Arménie soulignent un peu plus l'extrême homogénéité de la population, accentuée par le départ des Azéris en 1988. Cela constitue aussi une force incontestable du pays, que d'autres républiques peuvent envier. Les pages consacrées à la langue et la culture permettent à l'auteur de beaux développements sur le véritable corps a corps que se livrent la culture nationale et le programme internationaliste et russificateur. Avec les chapitres consacrés à la question arménienne, à la diaspora et au rôle de l'Eglise, on entre de plain pied (si tant est qu'on l'ait jamais quitté) dans les enjeux politiques et le système de manipulation du sentiment national des Arméniens. Il est très instructif de lire les pages consacrées aux relations turco-soviétiques depuis 1960, celles qui décrivent la genèse du mouvement de contestation en Arménie, avec la création du Parti National Unifié, qui réclame l'indépendance, et la création du Groupe arménien de surveillance des Accords d'Helsinki. Il faut méditer les explications portant sur le HOK (Comité d'aide de la diaspora à l'Arménie de 1922 à 1962, remplacé en 1964 par le Comité pour les Relations avec la Diaspora). Le dernier chapitre est consacré au Karabagh. Avec lui se profilent les évolutions possibles du régime installé en Arménie soviétique, jusqu'à l'indépendance. "Ce qui est sûr, c'est que l'empire que Gorbatchev et les intellectuels se proposaient de réformer par le haut est en train d'imploser par le bas... En trois mille ans d'histoire, la nation arménienne a prouvé son irréductibilité et sa ténacité légendaire à survivre au pire. Elle en aura bien besoin à l'heure des choix". Les choix, demain, seront faits par ceux qui, en diaspora et en Arménie, ont vingt ans aujourd'hui. Ils doivent lire ce livre. Mihran Amtablian, France-Arménie, numéro 91, Juin 1990 |
781 Rangement général
 |   | Numéro 88, Arménie : le droit à la mémoire |
Titre : | Numéro 88, Arménie : le droit à la mémoire / auteur(s) : Revue Esprit - |
Éditeur : | Éd. Esprit, 19, rue Jacob 75006 Paris |
Année : | 1984 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimerie Hérissey, Evreux |
Description : | 15 x 24 cm, 194 pages, couverture illustrée |
Collection : | |
Notes : | Numéro d'Avril 1984, Commission paritaire 58339 |
Autres auteurs : | Gérard CHALIAND [contribution] - Claire MOURADIAN [contribution] - Parouïr SEVAK [contribution] - |
Sujets : | Génocide arménien 1915 |
ISBN : | |
Lecture On-line : | non disponible |
Commentaire :Contient un dossier "Arménie : le droit à la mémoire". Gérard Chaliand : Introduction, pages 77-79 Michel Marian : Le point de vue turc sur le génocide, pages 80-85 Richard G. Hovanissian : L'intermède de l'indépendance nationale, pages 86-108 Barouïr Sévag : Poèmes, pages 109-113 Claire Mouradian : Les relations soviéto-turques et la question arménienne depuis 1945, pages 114-127 |
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